Concours de promotion ONP 6-9/11/2013

[Aurélie]

Merci pour toutes les infos, et félicitations aux promus ! (et aux autres)

[Ritournelle]

Quelques avis personnels sur le premier concours auquel j’ai assisté (et j’en profite pour remercier chaleureusement la personne qui m’a donné une place !)

Quadrilles : Très peu de danseurs de cette classe ont passé le concours (seulement 7 sur 17), sûrement à cause de la difficulté de la variation imposée. J’ai beaucoup aimé Germain Louvet pour son allure princière, sa technique très propre et la personnalité qu’il dégageait dans ses deux variations.

Coryphées : Pour moi les deux qui sortaient du lot sont Alexandre Gasse et Sébastien Bertaud par leur technique et leur fort engagement artistique. Matthieu Botto m’a marquée aussi par sa technique flamboyante, même si son Rothbart était un peu plat dans interprétation dramatique. Je suis étonnée du classement dont il est absent et qui met Axel Ibot à la première place (désolée, mais il m’a semblé plutôt moyen). Hugo Vigliotti, classé 6ème, a failli tomber il me semble lors de sa réception finale en imposée ; il était très drôle dans sa variation libre « OVNI » mais le tout manquait de « propreté » pour passer.

Sujets : on s’est étonnés sur ce forum de la relative simplicité de la variation imposée. Il s’agissait sans doute de juger aussi bien le jeu dramatique que la technique, ce qui est somme toute attendu d’un premier danseur amené à jouer des premiers rôles. A ce jeu-là, Pierre-Arthur Raveau a été le meilleur, parfait héros romantique en Albrecht tout comme en Marco Spada. François Alu a passé son imposée avec facilité. Cependant, même si j’aime beaucoup ce danseur d’habitude, sa variation libre ne m’a pas convaincue. C’est le plus charismatique de sa classe, mais je ne le trouve pas encore mûr dans son jeu dramatique, et ça s’est senti dans son Fantôme de l’Opéra qui manquait pour moi de relief en ce sens. Ce n’était peut-être pas le choix de variation le plus judicieux mais au final peu importe : il est promu et je m’en réjouis ! J’aurais mis dans le top 3 Florimond Lorieux qui a été très élégant, musical et d’une belle présence dans ses deux variations. Fabien Révillion a aussi donné l’une des meilleures libres dans Donizetti.

[haydn]

Un concours dont les résultats font plaisir en tout cas, car il n'y a pas eu de grosses injustices, de promotions incongrues ou au contraire d'oubliés méritants.

On peut toujours avoir quelques hésitations ou regrets, évidemment. En ce qui me concerne, je mentionnerai surtout Hugo Vigliotti, qui a produit une belle et originale variation libre, Le Rire de la lyre, qui convenait bien à son tempérament. On soulignera également, chez les Sujets, la belle prestation de Fabien Révillion, lui aussi auteur d'une variation libre très réussie (Donizetti-Pas-de-deux, de Manuel Legris), terrifiante accumulation de difficultés techniques qu'il a parfaitement maîtrisées. Avec une concurrence un peu moins rude, M. Révillion aurait certainement pu espérer devenir Premier danseur. Cette année, la promotion de Messieurs Raveau et Alu était néanmoins logique ; ce n'est sans doute que partie remise pour Fabien Révillion.

Pierre-Arthur Raveau, un tout petit peu en-deçà de ce qu'on attendait l'an passé, s'est montré cette fois à la hauteur de ses ambitions. Sa première place au classement est largement mérité, tant il s'est montré supérieur à tous ses rivaux dans la variation imposée (Albrecht, Giselle, acte II). Sa démonstration était quasi-parfaite, tant sur le plan du style que de la technique. Pour sa variation libre, M. Raveau n'avait pas choisi la facilité, avec Marco Spada (clin d’œil à l'actualité du Bolchoï?). Les variations signées Pierre Lacotte sont toujours d'une grande complexité en ce qui concerne le travail des pieds ; Pierre-Arthur Raveau a montré qu'il possédait parfaitement toutes les qualités caractéristiques de l'école française : précision, rapidité, élégance.

François Alu, question de physique et de tempérament, a été un Albrecht plus brutal, plus "rustique", aux sauts toujours impressionnants. Mais c'est dans sa variation libre - rarement choisie lors des concours - extraite du Fantôme de l'Opéra, de Roland Petit, qu'il a construit son succès. Là, sa puissance musculaire, son tempérament flamboyant ont fait merveille, emportant l'adhésion du public et du jury.


La classe des Coryphées a un peu déçu dans le programme imposé. Peu de candidats sont parvenus a exécuter proprement la variation de Lucien d'Hervilly (Paquita, acte II), et sont apparus à la peine dans la petite batterie, ce qui ne pardonne pas dans du Lacotte. Axel Ibot, arrivé en tête du concours, est celui qui, en dépit de deux fautes techniques, y a montré les plus belles qualités de style. Il a confirmé ces bonnes dispositions dans le programme libre, avec des Dances at a gathering primesautières, alliant habilement légèreté et énergie. M. Ibot a fait preuve d'audace dans son choix, car il y avait dans le jury un spécialiste de Robbins, en la personne de son futur directeur, Benjamin Millepied. Nulle doute que celui-ci se soit montré particulièrement exigeant, s'agissant de son répertoire de prédilection.

Sébastien Bertaud, enfin promu (on n'aurait pas eu temps de difficultés à trouver un James ou un Basilio décents s'il avait gravi plus tôt le troisième échelon de la hiérarchie du corps de ballet), a également surtout montré son talent dans la variation libre, Push comes to shove, de Twyla Tharp. Il y a parfaitement restitué l'énergie débordante et l'humour incisif qui caractérisent les ballets de la chorégraphe américaine. Nul doute là aussi, que Benjamin Millepied, en connaisseur, aura su apprécier à sa juste valeur le travail de M. Bertaud.


Comme on pouvait s'y attendre, les Quadrilles ont eu fort à faire avec la variation du Pas de cinq du 3ème acte de La Belle au bois dormant, trop difficile pour des danseurs qui sont pour la plupart encore inexpérimentés. On a affaire à du Nouréev pur jus : des pas d'une complication extrême, d'incessants changements de direction, et rien qui permette vraiment de briller à peu de frais. Le choix du jury, qui s'est porté sur Messieurs Marchand et Louvet, est logique au vu des prestations ; personnellement, j'aurais éventuellement conçu que Florent Melac, auteur d'une assez jolie variation de Siegfried (Le Lac des cygnes), puisse s'emparer de la seconde place. Mais mon œil n'est pas celui d'un professionnel.

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[Badoogrouchoufouyou]

Pour la troisième fois, ayant assisté au concours de promotion interne, je me demande en vertu de quoi monsieur Raveau peut être promu au désavantage d'autres concurrents ... cette année, au détriment de monsieur Révillon.

[Florestiano]

[Joelle]

C'était le premier concours de promotion du Ballet auquel j'assistais et je n'ai pas regretté ma journée !

Je suis déçue pour F. Revillion, A. Madin et H. Vigliotti et aussi pour A. Gasse.
Les résultats de la promo Coryphée m'ont un peu laissée de marbre...
Mais c'est super pour Sébastien Bertaud et sa promotion au grade de Sujet (son émotion à la sortie des artistes en disait long...).
Pour la promotion Premier Danseur de nos chers Sujets, j'aurais mis le numéro 1 en numéro 2 et vice-versa mais le principal est que tous les deux aient été promus, tout en n'oubliant pas les déceptions de FR et AM... Mais c'est la dure loi du concours : beaucoup de candidats et peu d'élus...

[rothbart]

Alu et Raveau, un peu plus près des étoiles! Bravo!
Sinon, une question, pourquoi certains ne passent-ils pas le concours? Pas prêts? Pas envie de progresser?

[Aurélie]

En général, tous les danseurs passent le concours, sauf les blessés et ceux qui n'y croient plus...

[haydn]

Rien n'oblige les danseurs à paser le concours de promotion. Souvent, ceux qui sont proches de la retraite, et qui n'ont plus rien à espérer, s'abstiennent. Par ailleurs, ceux qui ont été en arrêt de maladie moins de quinze jours avant les épreuves n'ont normalement pas le droit de se présenter. Cette année, il y a tout de même eu exceptionnellement peu de candidats chez les hommes, notamment dans la classe des quadrilles. Est-ce la difficulté particulière de la variation imposée qui les aura dissuadés? Je ne sais pas si c'est un bon calcul. Ceux qui ont eu le courage de participer au concours, même s'ils n'ont pas été promus, auront pu se faire remarquer du nouveau directeur et ne seront plus des anonymes pour lui.

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[Jonquille]

Je pense aussi que certains n'ont pas fait le bon calcul en ne participant pas au concours...

[Alexandra Marieska]

Tout à fait d'accord avec l'analyse de Haydn.
Précisons également que Sébastien Bertaud a obtenu récemment un master à Sciences Po Paris. Au-delà de toutes les qualités physiques et artistiques requises pour les danseurs de l'Opéra, c'est une belle performance intellectuelle qu'il est mérité de saluer.

[dusuau]

Concours Femmes

Sont promues:

Première Danseuse

Amandine Albisson

Sujets

Sae Eun Park

Coryphees

Hannah O'Neil
Léonore Baulac

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"Quand un cachalot vient de tribord, il est prioritaire. Quand il vient de bâbord aussi. "

[Emilie1]

Ne devait-il pas y avoir 2 sujet promues?

Merci, en tout cas, de la rapidité avec laquelle vous nous faites parvenir ces informations...

[Aurélie]

Aucune majorité ne s'est dégagée pour la seconde place de sujet, donc il n'y a pas de classement au delà de la première place. Quel gâchis !

[dusuau]

Classement Complet

Quadrilles Femmes:

1. Mademoiselle Hannah O'Neill ..........Promue
2. Mademoiselle Léonore Baulac ..........Promue
3. Mademoiselle Leila Dilhac
4. Mademoiselle Laura Bachman
5. Mademoiselle Jennifer Visocchi
6. Mademoiselle Alice Catonnet

Coryphées Femmes:

1. Mademoiselle Sae Eun Park ...........Promue

Aucune majorité n'étant dégagée à l'issue du quatrième scrutin pour la deuxième place, le classement n'est pas effectué au-delà de la première place.

Sujets Femmes:

1. Mademoiselle Amandine Albisson ............Promue
2. Mademoiselle Laura Hecquet
3. Mademoiselle Aurélia Bellet
4. Mademoiselle Charline Giezendanner
5. Mademoiselle Héloïse Bourdon
6. Mademoiselle Sabrina Mallem

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"Quand un cachalot vient de tribord, il est prioritaire. Quand il vient de bâbord aussi. "