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Danse contemporaine à Orléans
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Bernard45



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MessagePosté le: Dim Nov 12, 2017 1:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Fondateur de la Compagnie D.A.D.R. en 2004 afin dit-il d’interroger les fondamentaux de la danse, David Drouard découvre l’art chorégraphique à 15 ans. Son parcours depuis lors est multiple : passant par les Conservatoires de Nantes, de Lyon, le CCN de Belfort, il découvre Kylian au NDT et est invité au Festival d’Avignon en 2008, présentant Gravity. Il reçoit un Premier Prix de la Fondation Noureev. Il rencontre M-A Gillot qui participe à l’une de ses créations. Il travaille depuis quelque temps à Bruxelles. Drouard vient de terminer un triptyque : (F)aune, solo autour du ballet de Nijinski, (H)ubris, quintette chorégraphique, enfin (S)acre qu’il vient de présenter à Orléans, sorte de renversement de celui du duo Stravinski / Nijinski. Ici, pas d’Élue désignée pour être livrée aux Dieux, mais 12 femmes, de 20 à 60 ans, sur scène, qui s’unissent pour rendre hommage au féminisme.

Le plateau étant plongé dans le noir, des plaintes semblent sourdre des coulisses ; des silhouettes apparaissent en fond de salle, s’approchent comme peureuses, la scène s’éclaire doucement, on distingue une structure au sol, sur laquelle on verra plus tard de la végétation, sorte de renaissance après un cataclysme. Autour de cet îlot verdâtre, trois femmes : l’une au clavier, la seconde à la batterie, la troisième au violon, toutes trois alternant chant et musique rock, générée par une déstructuration de celle du compositeur russe.

Les neuf danseuses aux costumes passablement usés, jeans et shorts se mélangeant, se regroupent sur le plateau, on hésite à se lancer, on tourne, on s’agrège, on se désagrège… Bientôt, une sorte de transe agite les corps, quelques mouvements de danse urbaine apparaissent. Plusieurs danseuses tentent vainement de s’échapper dans la salle, vite reprises par le groupe. La danse prend de l’ampleur, dans un crescendo envoûtant, la musique et la danse se répondant, presque se confondant.

Au final, 32 femmes* se lèvent dans la salle et avec une grande lenteur, rejoignent les 12 musiciennes et danseuses, pour ensemble saluer le public.

(*) Cette saison, David Drouard propose à 32 femmes, tous profils confondus, de participer à une aventure chorégraphique. Un travail sur 9 week-ends est mené en lien avec (S)acre. L’enjeu est la construction d’une pièce qui sera présentée aux Orléanais en juin prochain. Ce qui s’est déjà fait il y a quelques années avec une autre compagnie.


D.A.D.R.Cie


D.A.D.R. Cie


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Bernard45



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MessagePosté le: Dim Déc 10, 2017 11:40 am    Sujet du message: Répondre en citant

Après « (S)acre » du chorégraphe David Drouard présenté le mois dernier à Orléans, la Scène Nationale ouvrait ses portes à Dominique Brun, pour cette fois-ci, deux « Sacre du Printemps » en une seule soirée, laquelle affichait complet depuis pas mal de temps (900 places, on n’est pas à Bastille, tout est relatif).

Dominique Brun, danseuse et chorégraphe, effectue depuis de longues années, un travail de recherches sur le répertoire historique, et plus particulièrement sur les ballets de Nijinski tels qu’ils furent danser au début du siècle, à partir du système Laban, d’archives, de photographies, afin de leur redonner vie, et de les mettre en relation avec les danseurs contemporains.

Deux « Sacre » donc, mais une seule et même chorégraphie, à peu de choses près. Ce qui change : le décor, les costumes et la musique, laquelle si elle est bien de Stravinsky, diffère d’une version à l’autre. La première, orchestrale, est jouée sur instruments d’époque, la seconde voit la partition réduite pour pianola, les deux sont enregistrées.

En première partie, un décor en fond de plateau représente un lac entouré de montagnes, un tapis vert jonche le sol. Les danseuses portent des robes de couleurs dégradées, rouges, bleues, vertes, les hommes des vêtements amples blanchâtres zébrés de couleurs vives.

En seconde partie, le décor a disparu, fond et sol noirs ; danseuses avec pantalon noir et tee-shirts vert, bleu ou violet rappelant les couleurs des robes ; in fine, lorsque l’Élue est présentée aux dieux, tous sont de noir vêtus, sauf l’Élue en blanc.

Quant à la chorégraphie, sans doute proche de ce qu’ont pu voir les Parisiens le 29 mai 1913, date restée célèbre dans l’histoire de la Danse, elle m’a fait songer durant le spectacle, à l’art naïf pictural, dans la posture, la manière de se déplacer sur scène, celle de frapper le sol de ses pieds, la position des bras, des mains, la courbure du dos, impression renforcée par le rideau peint en fond de plateau. Clin d’œil à la variation des quatre petits cygnes du Lac, m’a-t-il semblé, à moins que ce ne soit qu’une illusion, et postures rappelant celles de l’Après-midi d’un faune, mais ceci n’est pas surprenant, évidemment.

Trente danseurs, hommes et femmes réunis sur le plateau, pour une « re-création » selon le terme de Dominique Brun, chaleureusement applaudis.

Personnellement, et je pense une majorité de spectateurs à en croire quelques échos à la sortie, ont préféré la seconde version, sans décor, aux costumes à minima et à la musique moins prenante que l’orchestre, sans doute parce que rien ne perturbant les sens, le spectateur a le regard rivé exclusivement sur la danse qu’il peut dévorer des yeux. C’est d’ailleurs dans cette seconde version que j’ai pu réellement analyser les mouvements chorégraphiques, les petits détails qui m’avaient échappés la première fois, lorsque je recevais « en même temps » la musique orchestrale, les costumes, le décor et la danse.

Expérience hautement intéressante qui consiste à assister à ce ballet en doublon où l’on ne voit pas la même chose, où le ressenti varie en fonction des sens en éveil ou non !



Costumes de Laurence Chalou


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Bernard45



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MessagePosté le: Dim Déc 24, 2017 10:32 am    Sujet du message: Répondre en citant

Daniel Larrieu, qui fut un des fondateurs de la « nouvelle danse française » au début des années 80, revient régulièrement à Orléans, invité par la Scène nationale, les propositions aujourd’hui devenant sinon une denrée rare, du moins beaucoup moins fréquentes, les budgets culturels des collectivités territoriales souffrant par les temps qui courent. Ces dernières années, nous avons pu le voir dans une création de Thomas Lebrun, « Avant toutes disparitions » qui était une sorte d’hommage de la part du Directeur du CCN de Tours envers son prédécesseur, dans « Divine » où il s’essayait au théâtre face à « Notre-Dame des Fleurs », court métrage de Jean Genet. Les Orléanais avaient aussi pu l’entendre pousser la chansonnette dans des textes homophobes, où l’humour faisait rage.

Fin décembre de cette année, il nous a proposé deux de ses créations ; « Flow612 » et « Littéral ».


Photo : Benjamin Favrat

Flow612 a été créé avec et pour une classe d’école élémentaire et comme son nom l’indique, pour des enfants de 6 à 12 ans. Dans une structure circulaire, haute de 3 mètres, entourée d’une toile sur laquelle se superposent deux couches de dessins, l’une représentant une jungle, l’autre de petits éléments de la nature, les enfants (ou les adultes qui comme on le sait sont de grands enfants) dansent dans un environnement évolutif de sons et de lumières. On peut alors observer que les deux couches de dessins s’éloignent l’une de l’autre, puis se rapprochent au gré des changements de lumières. Mariage étrange entre la danse, l’image et le son durant vingt minutes.


Photo : Benjamin Favrat

Littéral a été créé au CCN de Tours pour cinq danseurs et le chorégraphe, qui fêtant ses soixante ans, a conçu le décor animé par 60 balais en paille de riz. La chorégraphie se subdivisant en trois parties, lors de la dernière sur une jolie création musicale de Karoline Rose, une douzaine de balais descendent des cintres et s’immobilisent à mi-hauteur dans des plans différents représentant un immense mobile, symbolisant peut-être les différentes directions que Daniel Larrieu a prises dans sa carrière artistique.
Tee-shirts, jupette ou shorts roses, les danseurs se couvrent tantôt de sortes de sacs poubelle, peut-être là où l’on jette tout ce qui a été oublié après tant d’années de créations chorégraphiques.


Photo : Benjamin Favrat

Les deux mots qui caractérisent le mieux « Littéral » sont géométrie et fluidité. Le travail des bras est en tout point remarquable, montrant toutes les directions du plateau, enchaînant les mouvements, souvent rectilignes, mais parfois creusant de jolies courbes indiquant que la ligne droite n’est pas toujours le plus court chemin. Les bras s’enchevêtrent comme les corps, Larrieu n’hésitant point à s’immiscer au milieu de ses danseurs, après avoir introduit seul le ballet sur le plateau.

Une heure juste avec un chorégraphe qui fut un des pionniers en France de la danse contemporaine, et qui me rappelle ces années de découverte de cet art, on n’a pas le droit de passer à côté !




Dernière édition par Bernard45 le Jeu Mar 15, 2018 5:03 pm; édité 1 fois
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Bernard45



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MessagePosté le: Lun Jan 01, 2018 9:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pockemon Crew, le célèbre groupe de danse Hip-hop écume les salles françaises et mondiales. Il était de passage à Orléans, invité par la Scène Nationale, pour deux représentations, le 31 au soir et le 1er janvier dans l’après-midi. Deux salles combles, soit 1800 spectateurs.

Présent au dernier festival de Biarritz, « le Temps d’aimer », passant récemment à Bobino et ailleurs, leur nouveau spectacle, Hashtag 2.0, brocarde ceux et celles devenus accrocs au téléphone portable, leurs attitudes si particulières lorsqu’ils pianotent, mais aussi les réseaux sociaux desquels ils ne parviennent pas à s’extraire, signant les pétitions en ligne à la volée. Mais le spectacle des Pockemon ne saurait se limiter à cela. On détecte aussi des messages forts, telles ces mains tendues aux migrants sur leurs embarcations, et ce magnifique poème dans lequel les discours de Zemmour et du FN sont dénoncés, non sans humour.

Hashtag 2.0 est un spectacle chorégraphié d’une extrême précision, terriblement bien construit avec des tableaux d’une infinie beauté, des jeux de lumière et d’ombres, des arrangements musicaux excellemment bien choisis, avec notamment un magistral solo de trompette.

Enfin, la troupe de danseurs que l’on connaît, exceptionnels, capables de réaliser à la perfection toutes les variations que la danse Hip-hop recèle. Et c’est là qu’on reconnaît la qualité des Pockemon Crew, c’est qu’on assiste à un vrai spectacle de danse et non pas de cirque, ce qui est souvent le reproche qu’on peut faire. Enfin, une formidable prolongation qui pourrait s’éterniser à n’en plus finir, tant le public en redemande. L’année 2018 commence superbement bien, d’ailleurs les Pockemon nous ont souhaité une bonne année. Merci !


Photo Maxres




Dernière édition par Bernard45 le Mar Jan 02, 2018 2:03 pm; édité 1 fois
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haydn
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MessagePosté le: Mar Jan 02, 2018 12:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Bernard45. Qui a pris la succession de Mehdi Meziane, décédé dans des circonstances non précisées il y a un peu plus d'un mois maintenant?



_________________
Un petit "j'aime" sur la page Facebook de Dansomanie : http://www.facebook.com/Dansomanie/
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Bernard45



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MessagePosté le: Mar Jan 02, 2018 2:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mehdi Meziane s'est en effet éteint à l'âge de 33 ans le 26 novembre dernier.
Riyad Fghani l'a annoncé sur les réseaux sociaux en évoquant "un coeur trop fragile pour un monde artistique sans pitié".

annonce France 3

Pour ce qui concerne les danseurs, si je compare la liste des 10 danseurs à Biarritz en septembre et ceux d'Orléans, seuls 7 sont communs :
Ryiad Fghani, Alex Tuy, Karl Asokan, Étienne Lebigre, Livio Bordeau, Rachid Hamchaoui et Mabrouk Gouicem.
Sont nouveaux par rapport à Biarritz : Hyacinthe Vallerie, Karim Felouki et Jules Lebigre, le frère jumeau d'Étienne.


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Bernard45



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MessagePosté le: Lun Jan 15, 2018 9:30 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Comme chacun le sait, Louis XIV a créé en 1661, l’Académie Royale de Danse. Hommage sans doute au Roi Soleil, Patrick Cohën-Akenine et Marie-Geneviève Massé présentaient cette semaine « Le Roi danse ! » à Orléans. Le premier est Directeur artistique des « Folies Françoises » (prononcez françaises), formation musicale baroque, la seconde chorégraphe de la compagnie de danse baroque l’Éventail, basée à Sablé-sur-Sarthe. Le baroque est à l’honneur donc !

Cohën-Akenine a choisi la musique que François Couperin a composée pour la danse, même si Louis XIV n’a pu la danser, son âge ne le lui permettant plus.
La musique, la danse et le théâtre sont réunis dans ce spectacle d’une heure trente, subdivisé en trois parties, sans qu’aucun des trois arts vivants ne soit le parent pauvre des deux autres. En seconde partie, la pièce en un acte de Molière, ou du moins de larges extraits, « le Mariage forcé », est jouée par la troupe de danseurs, avec masques, en commedia dell’arte. Pas simple pour des artistes dont le théâtre n’est pas leur quotidien. Adeline Lerme, qui dira ensuite son affolement lorsqu’elle découvrit le texte qu’elle devrait savoir par cœur, fera un Sganarelle très remarqué, plein d’humour et pétillant de malice.

Le Roi, au bras de la Montespan, se souvient de ses années de jeunesse. Flashback en 1670, Louis XIV âgé de 32 ans reçoit le Sultan. On danse sur la musique du 7ème concert des Goûts réunis. Le Roi, après avoir admiré les danseurs, se livre à quelques pas. Nouveau retour en arrière lors de la seconde partie, où en 1664, masqué et travesti, le Roi tient le rôle de la bohémienne dans la comédie de Molière. En dernière partie, en 1653, Louis XIV est Apollon dans le Grand Ballet royal de la Nuit, sur la musique du 3ème concert royal.

L’orchestre réduit des « Folies Françoises », sur scène, a comme à son habitude ravi le public. Béatrice Martin rayonne au clavecin, notamment lors du second intermède avec les extraits du 13ème ordre, Christine Plubeau est à la viole de gambe, Patrick Cohën-Akenine au violon, et surtout Christophe Mazeaud à la flûte à bec est un enchantement. Tous quatre nous font découvrir la musique de Couperin, avec une sensibilité tout à fait délicieuse.

Venons-en à la danse baroque, des première et troisième parties du spectacle. Danse qu’on n’a pas l’habitude de rencontrer sur scène, marquée essentiellement par les mouvements des bras et jambes, le buste étant droit, pas de sauts ou si peu, pas de portés bien sûr. Menuets, chaconnes, gavottes s’enchaînent à merveille. On en connaît la chorégraphie par des documents d’archives, la notation apparaissant au début du XVIIIème, que Marie-Geneviève Massé a étudié tout particulièrement. Cohën-Akenine nous dira plus tard qu’il modifie « légèrement, mais sensiblement » les tempi afin de faciliter le travail des danseurs. Citons les : Adeline Lerme, Sarah Berreby, Olivier Collin, Robert le Nuz et Artur Zakirov.

Et puis, il y a les costumes dus à Olivier Bériot. Si, lorsque Louis XIV apparaît dans la première scène, il est en costume d’époque, la suite est flamboyante : au XVIIème, on était travesti sur scène, son Apollon est sublime. Et n’oublions pas qu’il n’y avait pas de femmes, les premières intègrent le ballet de l’Opéra en 1681 !

« Le Roi danse ! » sera donné le 19 avril à Angers, les 20 juillet et 17 août à l’abbaye de Fontevraud. Courez-y !


photo©Julien_Idier


photo©Julien_Idier


photo©Julien_Idier


photo©Julien_Idier


photo©Julien_Idier


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Delly



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MessagePosté le: Mar Jan 16, 2018 7:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci !! J'ai décroché de l'actualité d'Orléans et ce genre de pièces me fait rêver... Cela se passait au grand théâtre? Le public a-t-il été au rendez-vous? Savez vous s'il pourrait être redonné à Orléans?


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Bernard45



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MessagePosté le: Mar Jan 16, 2018 9:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

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Bernard45



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MessagePosté le: Mar Fév 13, 2018 9:28 am    Sujet du message: Répondre en citant

Soirée Maud Le Pladec à la Scène Nationale


Portrait_Maud_LePladec_1©Martin_Argyroglo

Maud le Pladec est la nouvelle Directrice du CCN d’Orléans, après le mandat fort long de Josef Nadj qui aura duré quelque 22 années. Le Pladec, on commence à la voir un peu partout. En 2013, elle effectue une recherche à New-York sur le courant de la musique post-minimaliste américaine, de laquelle elle créera « Concrete » en 2015. J’en reparlerai. Cette même année, à l’Opéra de Lille, elle collabore à la création de l’Opéra Xerse de Cavalli et Lully dans une mise en scène du belge flamand Guy Cassiers. En 2016, à l’Opéra National de Paris, elle travaille aux côtés de Thomas Jolly sur Eliogabalo. Elle est aussi artiste associée à la Briqueterie et continue de danser dans les pièces de Boris Charmatz. Au dernier festival d’Avignon, associée à Guy Cassiers, elle assurait la partie chorégraphique de « Borderline », pièce sur les migrants, reçue moyennement par la critique (et par moi), sur un texte de l’autrichienne Elfriede Jelinek, Nobel en littérature en 2004. J’avais regretté la partie dansée trop restreinte par rapport à l’ensemble.

Elle présentait aux Orléanais cette semaine, deux pièces, « Concrete » et « Moto-Cross », celle-ci étant sa dernière création en 2017.


Moto_Cross_1©Konstantin_Lipatov

19 heures ce jeudi : « Moto-Cross ». Sur le plateau de la salle Touchard, une sorte de ring sans cordes est dressé, les gradins sur les quatre côtés, en espace quadri-frontal, et dans un angle le DJ Julien Tiné. Au centre du ring, debout, immobile, mais on s’aperçoit que les épaules remuent sur une musique répétitive, Maud Le Pladec, casque, veste et pantalon de moto-cross. Les parties dansées et parlées vont alors se succéder, la danse sur des musiques techno et rave essentiellement, les lignes sont harmonieuses, presque ensorcelantes. On imagine la difficulté de danser avec un public des quatre côtés : d’où elle dirige son regard, il est là à vous observer ! Julien Tiné nous parle de l’histoire de la rave, Maud Le Pladec de son enfance quand son père l’emmenait à des compétitions de moto-cross, elle destinée à être danseuse en tutu rose, ce qu’elle deviendra plus tard, mais pas en tutu. Elle nous parle aussi par flashs, d’images qui ont ponctué son adolescence, telle cette enfant colombienne engloutie par la boue formée par une éruption volcanique, telles aussi ses déceptions sociétales ou politiques.

« Et on danse », dit-elle. Casque et habits de motard ayant disparu, elle se lance dans un magistral solo sur de la techno, c’est très fort, envoûtant, sorte de transe infinie, avec effets de lumière stroboscopique. Elle avouera plus tard que danser « Moto-Cross » pour la troisième fois en trois jours a constitué une épreuve difficile, manquant à deux reprises de s’évanouir. Nous, on n’a pas vu ! Et on est emballé.


Moto_Cross_2©Konstantin_Lipatov

Après être passé au « Bar éphémère », c’est ainsi qu’il s’appelle, on peut s’y restaurer pour pas cher, retour à la danse.

21 heures : « Concrete » (Prononcez Concrite). Sur scène, 9 musiciens du groupe Ictus, lequel accompagne assez fréquemment les chorégraphies d’ATDK : guitares électriques, flûtes traversières, batterie, clarinettes, flûtes de pan… Ils interprètent la pièce « Trance », de Michael Gordon, composée en 1995 pour 25 musiciens. Ici, le groupe est réduit à 9, afin nous dira-t-on de laisser de la place aux danseurs. Entre autres, les cordes sont absentes. Musique très répétitive, lancinante, issue du courant musical post-minimaliste avec Steve Reich.

Les jeux de lumière semblent suivre la musique, parfois aveuglante pour le spectateur. Devant le groupe Ictus, mais aussi derrière, frôlant les musiciens, 5 danseurs épousent la musique. Tantôt figés sur place, en équilibre sur un micro, tantôt dans de grands manèges occupant tout le plateau, la danse semble désordonnée. On apprendra plus tard qu’elle obéit à une écriture très précise. Les danseurs font aussi entendre leurs voix, micros en main. On assiste à une confrontation entre la musique de Michael Gordon, les voix des danseurs, les jeux de lumières de Sylvie Mélis et la chorégraphie de Maud Le Pladec. Le public a aimé, il applaudit, moi, beaucoup moins.

Après un débat entre la salle et la chorégraphe, la « soirée Le Pladec » se termine. Il est temps d’écrire ses impressions.


Concrete_8©Konstantin_Lipatov


Concrete_4©Konstantin_Lipatov


Concrete_4©Konstantin_Lipatov


Concrete_1©Konstantin_Lipatov


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Bernard45



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MessagePosté le: Sam Fév 24, 2018 3:04 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le syndrome Ian (Christian Rizzo)

Christian Rizzo était de passage à la Scène nationale d’Orléans avec son ballet « le Syndrome Ian » et sa petite dizaine de danseurs.

Rizzo, c’est l’actuel Directeur du CCN de Montpellier, nommé en 2015 à la suite de Dominique Bagouet, décédé en 1992, et Mathilde Monnier, laquelle dirige aujourd’hui le Centre National de la Danse à Pantin, soit deux chorégraphes qui ont marqué la danse contemporaine en France ces 40 dernières années. Tâche ardue, mais exaltante pour Christian Rizzo avec les moyens du CCN de Montpellier.

A l’âge de 14 ans raconte-t-il, il est parti en Angleterre, c’était en 1979. Entrant dans un club, il découvrit la musique de Ian Curtis qui a bouleversé sa vie. Les gens dansaient différemment se souvient-il. Aujourd’hui, il a créé ce ballet en hommage à Curtis, même si rien dans la musique du ballet ne rappelle le chanteur anglais.

Sur le plateau, les lumières découvrent un groupe de danseurs agglutinés, dans un mouvement très lent. Certains vont s’en détacher pour former des duos, des trios, on met la tête sur l’épaule de l’autre, on se caresse, on se sépare pour se lier à quelqu’un d’autre, on se découvre… Puis la musique va s’accélérant, les neuf danseurs se lancent dans un vertigineux mouvement dansant, un grand pas, puis de petits pas, un déhanchement, un tour sur soi-même. Parfois, la danse traditionnelle réapparaît, un ou deux pas classiques, et le mouvement reprend sur une création musicale répétitive. Et puis, il y a ces immenses machines circulaires au nombre de trois, avec 16 branches chacune, lesquelles lancent des faisceaux lumineux et qui parfois crachent en leur centre de la fumée créant un flou parmi les danseurs.

Dans une dernière partie, les danseurs apparaissent sur scène revêtus d’étranges tenues noirâtres faites de sortes de feuilles, façon snippers, c’est Rizzo qui le dit ; elles s’effondrent, se relèvent, puis meurent sur la musique qui s’éteint, tel Ian frappé d’épilepsie. In fine, une danseuse affronte une machine dans un solo étourdissant, comme pour lui dire que la vie continue.


Photo Marc Coudrais


Photo Marc Coudrais


Photo Marc Coudrais


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Bernard45



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MessagePosté le: Jeu Mar 15, 2018 5:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Another look at memory (Thomas Lebrun) :
Un instant mémoriel d'une grande beauté


Revoilà de nouveau, le CCN de Tours dans les murs du théâtre d’Orléans, avec celui qui en est devenu le Directeur, Thomas Lebrun, lequel a succédé en 2012 à Bernardo Montet, après les emblématiques Jean-Christophe Maillot et Daniel Larrieu.

Thomas Lebrun produit beaucoup, alors il essaie de se souvenir. Quoi de plus normal de se retourner vers le passé pour mieux appréhender l’avenir. Sur scène, trois danseurs de l’équipe du chorégraphe, qu’on a déjà appréciés les années précédentes, entre autres dans « Lied ballet » créé en Avignon : Anne-Sophie Lancelin qui en 2013 dansait « la Jeune fille et la mort », toujours aussi envoûtante ; Anne-Emmanuelle Deroo, avec un fort attachement à Daniel Larrieu puisqu’on l’a vue dans « Avant toutes disparitions » ; Raphaël Cottin, danseur et chorégraphe qui accompagne Thomas Lebrun depuis fort longtemps déjà, qu’on a vu sur scène à de nombreuses reprises et qui enseigne la technique des Barres Flexibles de Wilfride Piollet.

Sur la musique de Philip Glass, « Another look at harmony », d’où le titre du ballet, musique minimaliste avec voix, on aime ou on n’aime pas, mais il faut bien reconnaître que le compositeur US a fourni maintes compositions pour la danse contemporaine. Pour ma part, il me semble que cette musique colle parfaitement à la chorégraphie de Thomas Lebrun, on aurait parfois tendance à croire qu’elle a été écrite en fonction du ballet, et non l’inverse.

Ils sont donc trois sur le plateau entièrement nu, le sol partagé par des bandes de lumière pastel : les bras épousent des formes géométriques, semblant aller chercher la mémoire de la danse, encadrant la tête dans un carré de bras, là où réside l’histoire des ballets créés par Thomas Lebrun. Les gestes sont d’une rare fluidité, d’une extrême précision. Parfois, l’un des trois quitte le trio dans un mouvement différent pour revenir aussitôt rejoindre ses deux compagnons. Le mouvement s’accélère, les portés sont d’une légèreté aérienne. Dans la seconde partie du ballet, un quatrième danseur se mêle aux trois autres, Maxime Aubert, intégré très récemment au CCN de Tours et dont c’est le premier ballet dansé avec la compagnie. Lui, sans mémoire aucune, est accueilli pour former un quatuor. C’est le carré entrevu au début du ballet.

Le public est totalement conquis. En une bonne heure, fruit d’années de travail chorégraphique, Thomas Lebrun nous a offert un instant mémoriel d’une grande beauté.


Photo©Frédéric_Iovino


Photo©Frédéric_Iovino


Photo©Frédéric_Iovino


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Bernard45



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MessagePosté le: Jeu Avr 05, 2018 2:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

What you want, Thomas Lebrun

Dans le cadre des soirées Performances de la Scène Nationale d’Orléans (14 spectacles à 5 € chacun du 3 au 14 avril), Thomas Lebrun et ses danseurs du CCN de Tours étaient invités à présenter « les Rois de la piste », chorégraphie d’un groupe en discothèque sur une bande son de dancefloor. Sauf qu’en danse, on ne peut prévoir à l’avance d’éventuelles blessures des artistes. Ce qui était le cas ce mercredi soir.

Mais Thomas Lebrun a plus d’une corde à son arc ! Sur scène, six chaises en fond de plateau. Le chorégraphe et cinq danseurs de sa compagnie entrent sur scène, tout de noir vêtus, et après une danse on dira de mise en bouche, Thomas Lebrun explique à la salle qu’en remplacement des « Rois de la piste », il propose une soirée « What you want » et distribue à chaque spectateur, une feuille : d’un côté les portraits et les prénoms des 6 danseurs, de l’autre 34 musiques, qui vont de Bach à Any Winehouse, en passant par la variété française, et tout ce que les anglo-saxons nous ont proposé depuis le milieu du XXème siècle.

Le jeu est fort simple : Thomas Lebrun demande à un spectateur de choisir une musique et un danseur. Il programme alors un juke-box et l’artiste danse. On aura ensuite des duos, puis des trios, pour terminer par les 6 sur le plateau avec Ben Harper, puis en rappel Yael Naïm.

Une question se pose alors aux spectateurs quant à la part d’improvisation dans cet exercice. Difficile à dire, notamment lors des chorégraphies à plusieurs dans la mesure où l’instant d’avant, personne se sait quel couple ou trio sera formé par un spectateur et sur quelle musique. Mathématiquement, pour un duo, il y a 510 possibilités !

Thomas Lebrun s’amuse avec la salle dans un exercice qu’il semble tout à fait apprécier : il manie l’humour, l’ironie, se moque, mais toujours avec beaucoup de respect et de chaleur.

Parmi les danseurs de ce soir, mais l’équipe change assez souvent semblerait-il, on a pu apprécier Léa Scher que j’avais découverte en 2015 avec la BaZooKa, Yohann Têté, Matthieu Patarozzi le plus grand en taille, Julien-Henri Vu Van Dung, Véronique Teindas et Thomas Lebrun, lequel m’a littéralement scotché, tant sa danse est d’un infinie pureté. Chez ses danseurs, tout est en mouvement constant, bras et jambes, tête et buste, avec une extrême fluidité.

Le public est debout pour une standing ovation, il en redemande, il a adoré ! Ne manquez pas cette performance de haut niveau si le CCN de Tours passe non loin de chez vous. Croyez-moi, c’est fabuleux. Thomas Lebrun a déjà été invité au Festival d’Avignon, il a chorégraphié « les Fêtes d’Hébé » à l’amphithéâtre Bastille, si la Directrice de la Danse de l’ONP lit Dansomanie, ce dont je ne saurais douter, qu’elle l’invite. Pour moi, c’est un très grand de la danse contemporaine en France.


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Bernard45



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MessagePosté le: Dim Jan 13, 2019 9:36 am    Sujet du message: Répondre en citant

Twenty seven perspectives
Maud Le Pladec
CCN Orléans



Paul Cézanne - La Maison du Pendu

Tout commence par un tableau de Paul Cézanne, « la Maison du Pendu », présenté lors d’une exposition en 1874, aujourd’hui au musée d’Orsay. Œuvre impressionniste, elle se caractérise par des axes forts : un chemin qui monte, un autre qui descend, un talus qui forme une courbe, des branches en oblique…

Rémy Zaugg est un artiste suisse, mort en 2005. En 1963, et durant cinq années, il va décortiquer le tableau de Cézanne, en traduisant par des mots sur de grandes feuilles blanches, ce qu’il a sous les yeux et qui semble le fasciner. D’abord les couleurs, il écrit vert là où il y a du vert, de même pour le rouge, le bleu et ainsi de suite. Puis il écrit les mots arbres, maison, toit, branches, herbe, chemin… à l’endroit correspondant. Ainsi, c’est un véritable fouillis d’indications qui s’étalent sur les pages blanches à l’origine. Ce travail de déconstruction, Rémy Zaugg le réalise en 27 tentatives/perspectives.

Ce travail de déconstruction a donné l’idée à Maud Le Pladec et Pete Harden de réaliser une œuvre visuelle et auditive sur un schéma identique, en partant de la Symphonie inachevée n°8 de Schubert. Double travail colossal des deux artistes !

Pete Harden est un compositeur et musicien britannique, guitariste au sein de l’ensemble Klang, en musique contemporaine. Il s’est alors livré à un travail de déconstruction de l’œuvre de Schubert, et comme nous l’explique la chorégraphe, la symphonie a été découpée autant de fois qu’on a voulu pour la danse, et un troisième mouvement a été composé par Pete Harden afin d’achever l’œuvre musicale. Le résultat est assez époustouflant, bien loin d’un assemblage hétéroclite de notes musicales, mais l’œuvre classique garde toute sa force et sa beauté, sans doute aussi transcendée par le travail du britannique.

La chorégraphe Maud Le Pladec, Directrice du CCN d’Orléans depuis deux ans, a réuni une dizaine de danseurs et danseuses sur un plateau nu, blanc, aux bords recourbés côtés cour et jardin. Dans une chorégraphie écrite entièrement, ne laissant rien à l’improvisation, les ensembles impressionnent fortement : d’abord, on a la sensation que les mouvements sont désordonnés, mais peu à peu, les lignes des bras, du corps, épousent les mêmes directions pour ne former plus qu’un mouvement unique, où les gestes des danseurs épousent ceux de la musique, « quand Schubert et les danseurs font vraiment corps ensemble » selon l’expression de la chorégraphe. Et on a un peu le sentiment que les lignes fortes des danseurs épousent aussi celles du tableau de Cézanne, mais ce n’est qu’une impression toute personnelle ! Alors, quand la peinture, la musique et la danse se rejoignent dans une même harmonie, on atteint le sublime, traduit par un questionnement de la chorégraphe : « Est-ce que je vois ce que j’entends, ou est-ce que j’entends ce que je vois ? »

Un joli pas de deux avec un porté magnifique, ce qui est plutôt rare en danse contemporaine, interrompt le rythme mélodieux du groupe, pour laisser place à une succession de solos, peut-être inégaux. Un dernier tournoiement clôt le ballet d’une heure, créé lors du Festival de la Danse à Montpellier en juillet dernier. Il se produira à nouveau à Bourges le 17 janvier, à Grenoble du 22 au 24 janvier, à Chaillot du 28 mars au 3 avril.


Twenty-seven perspectives©Konstantin_Lipatov


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Bernard45



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MessagePosté le: Sam Fév 23, 2019 7:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Dans les Plis du Paysage

Il arrive parfois qu’un ballet, classique ou contemporain, peu importe, tende vers le cirque, tant les prouesses surtout des danseurs tiennent plus de l’acrobatie que de l’art de la danse. Plus rarement, on assiste au phénomène inverse, lorsque l’art circassien rejoint la danse. Tel est le cas pour le spectacle présenté à la Scène Nationale d’Orléans, « Dans les Plis du paysage » proposé par « le Collectif petit Travers », groupe de huit jongleurs, lesquels manient la balle blanche avec une telle virtuosité, qu’on a vraiment le sentiment que les balles effectuent un ballet dansant.

Fondé en 2004, le Collectif totalise plus de 1000 représentations à ce jour partout dans le monde. Leur art les aura fait rencontrer Pina Bausch, Maguy Marin, Josef Nadj, ce qui montre bien les rapports étroits entre le jonglage qu’ils pratiquent et la danse. Dans ce spectacle créé lors de la Biennale de la Danse à Lyon en 2016, ils se jouent des ombres, de la lumière, de la transparence, avec une précision de virtuose. Les balles volent de cour à jardin, montent, redescendent, tantôt en partie cachées par des rideaux, tantôt face au public. Musique classique parfois ou batterie sur la scène accompagnent les jongleurs. Un feu d’artifice de balles ponctue le spectacle.

C’est d’une beauté sidérante !



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