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Joelle
Inscrit le: 06 Avr 2013 Messages: 882
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3559
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Posté le: Ven Jan 03, 2014 12:04 pm Sujet du message: |
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serge1 paris a écrit: |
A t-on jamais eu à l'ONP meilleure prestation masculine dans un Noureev? Non seulement il domine toutes les complications techniques qui paraissent inutiles avec d'autres mais il leur donne une chair, une raison d'être qui permettent à ces variations alambiquées d'accéder à un vrai lyrisme. |
Je n'ai pas vu la soirée Zakharova-Hallberg, n'ayant pas obtenu de place, mais ce que vous décrivez de la prestation de Hallberg me rappelle beaucoup l'impression qui se dégageait du jeune Nicolas Le Riche quand il dansait les Nureyev à la fin des années 90 : ce n'était que musique, lyrisme, consistance dramatique. Dans les années 2000, avec la génération qui a suivi (et la fatigue progressive des étoiles des années 90) j'ai vu progressivement ces chorégraphies perdre de leur substance dramatique et ne devenir que complications techniques.
De fait, pour en revenir à votre question, oui on a bien vu à l'ONP des prestations masculines dans un Nureyev proches de ce que vous décrivez, mais il y a plus de dix ans...
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serge1 paris
Inscrit le: 06 Jan 2008 Messages: 877
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Posté le: Ven Jan 03, 2014 12:25 pm Sujet du message: |
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Je ne voudrais pas entrer en guerre avec le fan club de Manuel Legris, mais j'avais pesé mes mots...
J'ai visionné le DVD il y a quelques semaines et je m'étais assez copieusement ennuyé.
Il se peut que Manuel Legris soit plus exact dans la chorégraphie de Noureev mais j'avais justement trouvé tout ce tricotage assez dur à supporter. Legris a probablement un physique plus proche de Noureev, alors que Hallberg a la ligne de jambe dont Noureev a rêvé toute sa vie...
Mais le DVD offre quelques surprises agréables avec Gillot dans la Fée bleue, Pujol irrésistible dans le chat et Moussin inattendue dans l'Oiseau Bleu. On aperçoit même une Alice Renavand assez potelée parmi les trois tricoteuses!
Par ailleurs, cela mérite d'être souligné, la production a été améliorée dans les détails et les costumes que l'on voit actuellement à Bastille sont plus réussis que ceux du DVD.
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3559
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Posté le: Ven Jan 03, 2014 1:28 pm Sujet du message: |
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serge1 paris a écrit: |
Par ailleurs, cela mérite d'être souligné, la production a été améliorée dans les détails et les costumes que l'on voit actuellement à Bastille sont plus réussis que ceux du DVD. |
tout à fait, visuellement on est cette année à des années-lumière des précédentes reprises
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Ven Jan 03, 2014 10:00 pm Sujet du message: |
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Incident dont on espère qu'il est sans gravité dans le prologue de "La Belle au bois dormant" ce soir, un jeune danseur (ou figurant?) s'est brusquement effondré côté cour (malaise?) et a été prestement évacué du plateau par des collègues aux réflexes très vifs. On croise les doigts.
Laura Hecquet et Lydie Vareilhes, qui étaient blessées, sont elles heureusement rétablies pour les dernières représentations de la série (comme déjà signalé par Florestiano je crois). |
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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Posté le: Sam Jan 04, 2014 1:27 am Sujet du message: |
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Dernière Belle pour moi ce soir.
Pour la première fois aujourd'hui, Carabosse m'a intéressé ; charisme, engagement, détestabilité, domination. Je regarde la fiche de distribution : Sabrina Mallem, encore elle. Ses 5èmes variations autoritaires et radieuses (fée en rouge), ses pierres précieuses dans la peau et, in fine, sa Carabosse inattendue auront décidément marqué ma série.
Et puis, voilà que s'avancent Sae Eun Park, suivie de près par Axel Ibot. C'est qu'ils vont nous offrir un pas de deux de l'Oiseau bleu époustouflant. S'il n'a pas le ballon de François Alu, Axel Ibot est loin de rester à terre et compense largement en délicatesse et en précision ce que son collègue offre en explosion (parfois approximative, il faut le dire, même si impressionnante). Il se révèle du reste un partenaire beaucoup plus subtil et moins gauche. Sae Eun Park elle a ce jeu de bras exquis et cette finesse aérienne qui manque à une Valentine Colasante bien trop paysanne.
Un régal, et de très chaleureuses ovations (d'aucuns diraient "triomphe" ).
C'est la première fois également, semble-t-il, qu'on voyait Jennifer Visocchi dans le pas de deux du Chat botté, avec Daniel Stokes qui reprenait le rôle sur sa lancée pour suppléer un Hugo Vigliotti souffrant. Cette chose me paraît toujours très bavarde et devoir être raccourcie de moitié. Je dois dire que Visocchi, avec son jeu de regard, de bouche, de front, de paumettes, avec sa complicité touchante avec le Chat botté de Stokes m'a impressionné et fait plus que sourire - nos voisins, eux, riaient aux éclats !
Hier et aujourd'hui, Fabien Révillion était le Monsieur de ces dames dans le pas de 5 des pierres précieuses. Il se sort admirablement de cette variation noureyeviennissime. Élégance, propreté, facilité. Chapeau.
Bon, ça dure toujours près de trois heures et demi, sinon. Quand ni Hallberg, ni Heymann, ni Ganio, ni MOB, ni Zakh ne sont là pour meubler un peu, c'est long.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Sam Jan 04, 2014 2:28 am Sujet du message: |
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Dernière Belle au bois dormant pour moi aussi, demain, on passe à l'Ouest, chez les Russes (ben oui, Garnier est à l'Ouest de Bastille, j'y peux rien).
Tout d'abord, la représentation de ce 3 janvier 2014 aura été pour moi un magnifique... concert symphonique. Je ne sais pas si on venait d'annoncer aux musiciens une augmentation de salaire massive, ou s'ils étaient encore grisés par le champagne de la Saint-Sylvestre, mais l'orchestre de l'Opéra était vraiment impressionnant ce soir, et Fayçal Karoui a galvanisé ses troupes comme jamais.
Il s'est d'ailleurs passé une chose assez étrange, et merveilleuse aussi, dans le Pas de deux de l'Oiseau bleu. Le chef d'orchestre a manifestement senti que les danseurs "avaient du jus" et a pris un tempo plus énergique. Il y a eu un véritable échange entre la fosse et le plateau, Sae Eun Park et surtout Axel Ibot répondant aux sollicitations de Fayçal Karoui, qui lui même en rajoutait une couche. Axel Ibot, qui est un danseur un peu fantasque, était vraiment dans un jour faste, et son Oiseau bleu se hissait aisément aux côtés des meilleurs de la série, Mathias Heymann et François Alu. Oserais-je même dire que de tous, c'est celui que j'ai préféré, tant il alliait l'énergie de François Alu et la légèreté, la fluidité de Mathias Heymann? Sa partenaire, Sae Eun Park, était de la même eau, et elle avait déjà fait des étincelles au 1er acte dans la variation de la Fée Violente.
Autre prestation remarquable, celle de Fanny Gorse, distribuée dans trois rôles différents, un par acte! Sa Première fée était impressionnante de charme, de naturel, avec cette technique soignée mais pas ostentatoire, qui fait tout le prix de l'école française. Elle a récidivé au second acte, en incarnant une Comtesse d'une fraîcheur délicieuse, donnant la réplique à Bruno Bouché, duc austère et martial, comme il sied à un aristocrate.
J'ajouterai aussi une mention particulière pour Fabien Révillion (d'Or dans le pas de cinq des Pierres précieuses), dont la batterie (quels entrechats!) est d'une vivacité spectaculaire, et qui dépense aussi beaucoup d'énergie dans le manège.
Mais venons-en à la Belle et à son Prince. Aurélia Bellet et Vincent Chaillet n'ont pas été gâtés par le calendrier, en se retrouvant distribués en toute fin de série, juste derrière Svetlana Zakharova et David Hallberg - qui ont évidemment attiré le ban et l'arrière-ban de la presse internationale -, alors qu'ils avaient tout deux, en plus, un nombre significatif de représentations dans les jambes, dans des rôles secondaires.
Aurélia Bellet est une danseuse qui a déjà fait ses preuves dans le répertoire contemporain, et qui a montré de belles qualités dans certains emplois classiques, comme Henriette dans Raymonda. Elle possède brio, élégance et délicatesse. De quoi faire une jolie Aurore, même s'il s'agit là de son premier grand ballet en trois actes.
Saisie par le trac, et peu mise en confiance par son partenaire, elle ne s'est pas réellement imposée dans l'Adage à la rose, avec des équilibres tenus a minima. Les deux actes suivants ont été bien mieux réussis, avec une scène du Rêve bien maîtrisée sur le plan dramatique : Aurélia Bellet a, très intelligemment, adopté une expression neutre, qui traduisait bien le caractère irréel, immatériel, de son intervention. Techniquement, sa prestation a aussi été correcte, avec une diagonale de jetés en tournant joliment abattue. Mlle Bellet n'a certainement pas bénéficié de conditions idéales pour aborder pour la première fois un rôle d'une telle envergure, mais elle possède une personnalité attachante et de réelles capacités qui ne demandent qu'à s'épanouir.
Vincent Chaillet a lui aussi fait montre d'une certaine nervosité pour ses débuts en Désiré, et est un peu passé à côté du second acte, qui comporte malheureusement l'essentiel des morceaux de bravoure dévolus au Prince, avec notamment les redoutables double-assemblés dans l'adage. Il s'est ressaisi au III, avec une variation propre et énergique (cf. le spectaculaire manège de coupés-jetés et de grands jetés), qui lui a valu des applaudissements très chaleureux de la part d'un public enthousiaste, venu pour se divertir en cette fin de congés hivernaux. |
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MikeNeko
Inscrit le: 27 Nov 2012 Messages: 556 Localisation: IDF
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Pomme
Inscrit le: 05 Sep 2013 Messages: 20
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Posté le: Dim Jan 05, 2014 12:23 am Sujet du message: |
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Hé bien merci beaucoup MikeNeko! Je me demandais qui était cette danseuse qui ne ressemble pas du tout à Myriam Ould Braham, un petit tour sur dansomanie à l'entracte et le mystère est élucidé!
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MikeNeko
Inscrit le: 27 Nov 2012 Messages: 556 Localisation: IDF
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ElenaK
Inscrit le: 24 Avr 2013 Messages: 817
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Posté le: Lun Jan 06, 2014 3:42 am Sujet du message: |
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Un coup de magie jeudi dernier (le 2 janvier) à l’Opéra Bastille : deux elfes ont atterri sur le plateau. Et les Illusions perdues d’hier n’ont pas pu en effacer les souvenirs.
Souffrante et ennuyée par le prologue avec les fées peu enthousiasmantes (sauf Charline Giezendanner en Fée Canari) et l’interminable scène de pantomime entre la Fée Carabosse et la Fée des Lilas, toutes les deux dépossédées, dans cette version, de leurs moyens d’expression (la première – de sa dimension grotesque et la deuxième – de sa chorégraphie), je regrettais déjà d’être venue, mais tout a changé avec l’entrée sur scène de Svetlana Zakharova, qui était la première à illuminer la soirée et je dirais même toute la série. Je ne suis peut-être pas impartiale, en mettant l’étoile russe au-dessus de ses collègues françaises, parce qu’elle "parle" le même langage chorégraphique classique que je connais depuis mon enfance, sans "l’accent français", qui m’a tellement choquée au premier abord, il y a quinze ans, et auquel j’ai commencé à m’habituer. Mais ce soir-là le contraste était trop flagrant. Il m’a été particulièrement agréable de retrouver la fluidité de la danse de Svetlana Zakharova après les ports de bras "coupés net" d’Héloïse Bourdon en Fée de la tendresse et la brusquerie triomphante excessive de Sabrina Mallem en Fée du courage. Et si le nom de la Fée "Violente" peut fournir des excuses à cette brusquerie avec laquelle toutes les danseuses de l’Opéra dansent ce rôle, je n’en trouve aucune pour la variation de la Princesse Florine où elle anéantit le sens même des mouvements de bras – le geste d’écoute ressemble d’avantage à un tir à l’arc. En plus de la fluidité propre à l’école russe, Svetlana Zakharova a apporté l’aisance d’une élégance raffinée et la légèreté, sans pourtant être la "spécialiste" des grands sauts, et enfin nous avons eu le droit aux beaux arabesques en attitude. Avec tout le respect que je dois à Myriam Ould-Braham que j’ai beaucoup appréciée en Aurore le 25 décembre dernier, elle n’a pas les lignes de la Zakharova.
Dommage que, cette fois-ci, Svetlana a fait la version de la diagonale avec les "guitaristes" conforme aux nouveaux standards, c’est-à-dire sans les approcher. Je suis entièrement d’accord avec Sophia que cette nouveauté dénature le sens du mouvement. Est-ce que c’était à l’initiative de l’étoile russe, qui voulait dire "moi aussi je peux le faire", ou la suggestion de la part de l’Opéra ? Pourtant, Svetlana Zakharova a apporté quelques touches personnelles, chorégraphiques et artistiques, tout au long du spectacle. Elle a été la seule qui, à la fin du premier acte, quand les quatre princes soulèvent verticalement le corps d’Aurore a fait tomber sa tête sur l’épaule au lieu de la garder bien droite. D’ailleurs, ce soir-là, le prince russe a adopté un comportement plus adéquat, en regardant avec compassion le visage d’Aurore. En outre, Zakharova a bien joué toutes les métamorphoses de l’état d’Aurore dans les trois actes : de la fraicheur juvénile au premier vers le succès triomphant au troisième, en passant par le rêve charmeur du deuxième.
Quelle bonne idée d’avoir invité, cette fois-ci, un couple d’étoiles ! Certes, David Hallberg n’était pas loin de voler la vedette à sa partenaire (je dirais même qu’il l’a fait car là où j’ai plein de choses à dire sur Aurore, je n’arrive à sortir qu’un "waouh" ébahi à l’égard de Désiré ), mais sans lui il n’y aurait pas eu de magie née de l’harmonie de ce fabuleux duo. Je ne peux que rejoindre tous les éloges déjà faits, sur ces pages, à David Hallberg qui, pour moi, a réussi l’impossible. Grâce à son extrême musicalité et sa danse particulièrement fluide, il est parvenu à me faire oublier les faiblesses de la chorégraphie de la fameuse variation du deuxième acte lors de laquelle il a donné l’impression de devenir l’incarnation du violon.
Dans le divertissement du troisième acte, j’ai beaucoup apprécié l’engagement très enthousiaste de Fabien Révillon (l’Or). Laura Hecquet aurait pu probablement être, pour moi, le meilleur Diamant de la série (en tout cas, elle a été la moins dérangeante dans ce rôle) si elle ne paraissait pas si fatiguée (ou peut-être contrariée), ayant du mal à sourire alors que ses collègues-pierres précieuses semblaient rayonnantes. François Alu a été admirable en Oiseau Bleu. Cette fois-ci, je ne décortiquais pas sa prestation pas par pas et ne comptais pas le nombre de tours dans ses pirouettes, mais appréciais l’ensemble de sa danse, qui a eu le mérite ultime de ne pas pâlir face au triomphe des étoiles invitées.
Ça a été quand-même très judicieux de programmer la participation des étoiles du Bolchoï vers la fin de la série car, après cette représentation, je n’aurais probablement pas eu envie de revoir le spectacle avec d’autres danseurs.
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Aurélie
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 1317 Localisation: Paris
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Mar Jan 07, 2014 9:37 pm Sujet du message: |
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Il est certain que du prologue des fées du Mariinsky au même passage dansé par l'ONP, c'est un peu comme le choc des civilisations!
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mizuko
Inscrit le: 16 Avr 2006 Messages: 14867 Localisation: tokyo
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Posté le: Lun Jan 13, 2014 9:42 am Sujet du message: |
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Des photos de La Belle au bois dormant sur le site de Dance Cube japonais avec Myriam Ould Braham, Mathias Heymann, Amandine Albisson, Florian Magnenet, Héloïse Bourdon, Valentine Colasante, François Alu, Pierre-Arthur Raveau, Aubane Philbert, Daniel Stokes, Lydie Vareilhes, Axel Ibot... Enjoy
http://www.chacott-jp.com/magazine/world-report/from-paris/paris1401a.html
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Joelle
Inscrit le: 06 Avr 2013 Messages: 882
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