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haydn
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MessagePosté le: Sam Mar 07, 2015 8:40 am    Sujet du message: Répondre en citant

JMJ a écrit:
Hormis le chef, la star de l'orchestre de Boston était semble-t-il le timbalier, en tout cas ce soir-là.
Quelle pêche et quelle précision! Surtout sous une direction aussi déroutante parfois.

En plus il était déguisé en Rudolf Valentino avec ses cheveux gominés et sa fine moustache.


Le timbalier (et chef percussionniste) du Boston Symphony Orchestra, Everett Firth, dit Vic Firth, était effectivement une véritable star dans tous les Etats-Unis. Il a occupé ce poste de 1956 à 2001, soit durant 45 années consécutives (on peut y ajouter les quatre ans, de 1952 à 1956, où il a été assistant timbalier, ce qui donne 49 ans de service ininterrompu...)! Parallèlement à son activité dans l'orchestre, Everett Firth créa en 1960 une entreprise, la Vic Firth Company, qui est devenue le premier fabricant mondial de baguettes et mailloches pour percussions. Lorsqu'il est entré au Boston Symphony Orchestra, Everett Firth, était, à 22 ans, le plus jeune musicien jamais engagé dans cette formation. Firth est toujours en vie.

On peut se demander si, dans le but de promouvoir sa société naissante, il n'avait pas carrément soudoyé le réalisateur, car on ne voit que lui et la belle Doriot Anthony Dwyer, flûtiste solo du Boston Symphony durant pas moins de quarante-huit ans elle aussi. C'est Charles Munch en personne qui l'avait recrutée dans des conditions très particulières, en 1952. L'orchestre était jusqu'alors exclusivement masculin, mais aucun candidat satisfaisant ne s'était présenté à l'audition organisée pour pourvoir le poste de flûte solo, traditionnellement occupé par des Français d'ailleurs. Munch envisagea alors de se tourner à nouveau vers des musiciens européens, mais on fit pression sur lui afin qu'il engage tout de même un artiste de nationalité américaine. En l'absence de postulant mâle de niveau suffisant, il organisa un "Ladies' day" où seules les femmes furent admises à concourir. Ce fut Doriot Anthony Dwyer qui remporta l'affaire, et qui devint donc la première femme membre du Boston Symphony Orchestra.



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paco



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MessagePosté le: Sam Mar 07, 2015 2:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

JMJ a écrit:
Encore un peu plus et il se la mettait dans l’œil...

...pour un destin à la Lully.


Précisons que les baguettes à l'époque étaient plus rigides qu'aujourd'hui, ce qui lui a finalement permis de la rattraper assez discrètement et rapidement. Avec la souplesse des baguettes d'aujourd'hui, elle aurait probablement volé jusqu'au 10e rang du parterre...


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JMJ



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Messages: 675

MessagePosté le: Sam Mar 07, 2015 2:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour ces infos.
La flûtiste, je me suis demandé si elle ne camouflait pas un fou-rire au moment où Munch perd sa baguette.
On remarque aussi le premier clarinette, qui change d'instrument à un moment (clarinette en sib ou en la je suppose).


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haydn
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Messages: 26495

MessagePosté le: Dim Mar 15, 2015 11:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour ceux qui en redemanderaient, l'Orchestre Colonne, dirigé par Edouard Colonne, son fondateur, en... 1906! Berlioz, Marche de Rakoczy, extraite de La Damnation de Faust. Le plus extraordinaire, c'est que la soufflante joue juste, ce qui est un petit exploit compte-tenu des conditions techniques de l'enregistrement :




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paco



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MessagePosté le: Lun Mar 16, 2015 12:29 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le tempo est extrêmement vif par rapport à ce qui se pratique depuis quelques décennies. Est-ce dû à la technique d'enregistrement ?
(ceci dit, quand je vois les programmes et les horaires des représentations d'opéra du début du XXe siècle, même en tenant compte des coupures fréquentes à l'époque, j'en déduis qu'ils adoptaient pour le répertoire romantique des tempi autrement plus rapides que de nos jours)


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Florestiano



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Messages: 1802

MessagePosté le: Lun Mar 16, 2015 1:47 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je me suis arrêté d'écouter cette chose à 46 secondes. Je ne sais pas comment vous faites pour aller au bout.

Et un commentaire dit :
Citation:
Le son est excellent!

Shocked Shocked Shocked


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haydn
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Messages: 26495

MessagePosté le: Lun Mar 16, 2015 8:51 am    Sujet du message: Répondre en citant

Il est un peu facile de se gausser : hors contexte la remarque serait évidemment risible, mais s'agissant d'un enregistrement de 1906, la qualité du son est, mutatis mutandis, tout à fait remarquable.

Celui qui a mis en ligne la vidéo donne d'ailleurs pas mal de détails sur les conditions techniques de la captation et du report, fait par lui-même, avec un phonographe Pathé de 1916 acquis dans une brocante. On voit également une photographie d'un "studio", avec, juché sur une chaire, un chef qui me semble être Jules Pasdeloup.



Le tempo est très rapide, mais ne me semble pas dicté par des contraintes techniques (même si un orchestre réduit facilite les choses, à cette allure). Ce n'est que dans les années 1930 que semble se développer, chez certains chefs tels Furtwängler, Krauss et autres, une tendance au ralentissement excessif des tempi. Cette pratique regrettable de dilution de la musique semble de nouveau revenir à la mode, depuis les années 1980, avec une nette aggravation ces dix dernières années (qui va de pair avec une expression de plus en plus mièvre et maniérée, Zeitgeist oblige).

Quelques autres exemples (antiques, Florestiano est prévenu) de tempi très allants dans la marche de Rakoczy :




Boston Symphony Orchestra, dir. Serge Koussevitzky, 1944 (il s'agit d'un V-Disc, un "Victory Disc", envoyé gracieusement aux soldats américains pour leur donner de l'ardeur au combat. A l'époque, on les motivait avec Berlioz et Schubert, maintenant, ce sont des ghetto blasters qui beuglent du heavy metal à donf dans les tourelles des chars Abrahms, en Irak...).



San Francisco Symphony Orchestra, dir. Pierre Monteux, 1951

Et en version prussienne :



Orchestre du Festival de Lucerne, dir. Wilhelm Furtwängler, 1951



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JMJ



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MessagePosté le: Mar Mar 17, 2015 12:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

haydn a écrit:
Pour ceux qui en redemanderaient, l'Orchestre Colonne, dirigé par Edouard Colonne, son fondateur, en... 1906! Berlioz, Marche de Rakoczy, extraite de La Damnation de Faust. Le plus extraordinaire, c'est que la soufflante joue juste, ce qui est un petit exploit compte-tenu des conditions techniques de l'enregistrement :



Il s'agit, comme sur la photo, d'un orchestre d'harmonie, c'est à-dire sans cordes (les violons sont remplacés par des clarinettes) de petite dimension (moins de 30 musiciens regroupés devant le pavillon, peut-être moins de 20).

Le tempo n'est pas si rapide. C'est un tempo fréquemment usité quand on joue la marche indépendamment de l'œuvre entière, assez voisin de celui de "Louis de Funès" dans la grande vadrouille.


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JMJ



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Messages: 675

MessagePosté le: Dim Juil 19, 2015 2:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il y a quelque temps, sur un autre fil, on évoquait les pianistes virtuoses.
S'il y a des pianistes qui me fascinent, ce sont ceux qui dépassent toutes contingences techniques, ou même de sonorités.
Sofronitzki est de ceux-là, et spécialement dans Scriabine où il est incontournable, dans la valse opus 38 par exemple (en concert).

J'ai écouté les autres versions qu'on trouve sur YT. Beaucoup sont excellentes. Aucune n'atteint cette magie.
Mais il faut aussi connaitre absolument la version de Igor Zhukov, qui fait de cette pièce un sublime poème d'amour.

Certains font un contresens en anticipant sur la valse de Ravel. Alors qu'on est une génération, et accessoirement une guerre mondiale, plus tôt.

Encore Sofronitzki dans vers la flamme


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dounits



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MessagePosté le: Mar Déc 29, 2015 3:30 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne sais pas où poster ce message (Haydn pourra le rediriger dans le chapitre adequat). Quelqu'un aurait-il la liste des musiques de Chopin utilisées dans la Dame aux camélias de J. Neumeier ? Merci beaucoup pour votre aide !


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CatherineS



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Messages: 1486

MessagePosté le: Mar Déc 29, 2015 4:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Musiques de la Dame aux camélias par acte :

PROLOGUE
Extrait du Largo de la Sonate en si mineur, op. 58

ACTE I
Concerto pour piano n ° 2 en fa mineur, Op. 21


ACTE II

Valse n ° 1 en la bémol majeur, op. 34 - 3 Ecossaises, op. 72 - Valse n ° 3 en fa majeur, Op, 34
Largo de la Sonate en si mineur, op. 58
Prélude n ° 2 en la mineur, n ° 17 en la bémol majeur, n ° 15 en ré bémol majeur, de 24 Préludes, Op. 28 - Extrait du Largo de la Sonate en si mineur, op. 58
Préludes n ° 2 en la mineur et n ° 24 en ré mineur, de 24 Préludes, Op. 28

Acte III
Grande fantaisie sur des airs polonais pour piano et orchestre en la majeur, op. 13, Largo ma non troppo, Andantmo, Vivace
Ballade n ° 1 en sol mineur, Op. 23 Andante spianato en mi bémol majeur. Op. 22
Grande Polonaise brillante en mi bémol majeur, op. 22
Deuxième mouvement, Amour, du Concerto pour piano no 1 en mi mineur. Op. 11
Extrait du Largo de la Sonate en si mineur, op. 58
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dounits



Inscrit le: 18 Déc 2012
Messages: 64

MessagePosté le: Mar Déc 29, 2015 4:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci beaucoup CatherineS ! Smile


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haydn
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Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26495

MessagePosté le: Mar Déc 29, 2015 4:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

A tout hasard j'ai recopié cet échange dans le fil de discussion consacré aux --> Enregistrements audio de musique de ballet.



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haydn
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Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26495

MessagePosté le: Ven Jan 08, 2016 10:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

A signaler cet enregistrement assez fabuleux (mais tous les superlatifs sont tièdes ici) de la Quatrième symphonie de Tchaïkovski, avec la Philharmonie de Leningrad dirigée, en 1957, par Evguény Mravinsky.

On appréciera, au sujet du final ("Allegro con fuoco"), la remarque d'un internaute sous la vidéo en question :

"So now we know what 'con fuoco' actually means."




Il ne doit pas y avoir plus de deux ou trois orchestres dans le monde (et encore, aujourd'hui, j'ai des doutes) capables de tenir un tel tempo. Et on notera aussi la précision infernale de l'orchestre (bois en particulier) dans le célèbre scherzo "con pizzicati".



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serge1 paris



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Messages: 877

MessagePosté le: Sam Jan 09, 2016 7:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Effectivement Mravinski dans Tchaikovsky ce n'est pas de tout repos ...

Les versions plus tardives sont plus apaisées mais ici il vaut mieux ne pas oublier de mettre sa ceinture de sécurité !

Cela dit les célèbres versions de 1960 en stéréo chez DG sont somptueuses avec un final tout aussi "con fuoco" !

C'est probablement celle que l'on trouve ici : https://www.youtube.com/watch?v=tXSupoPcg5M

Il y a moins de vent dans les voiles mais c'est certainement plus confortable à écouter !


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