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Jonquille
Inscrit le: 22 Avr 2005 Messages: 1796
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Posté le: Sam Sep 21, 2013 11:32 am Sujet du message: |
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Sophia, Daniil Simkin était là l'an dernier ou au moins l'année d'avant et d'ailleurs il avait déjà dansé Stars and Stripes. Tout à fait d'accord avec Paco, si ça continue je vais boycotter ce gala...
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serge1 paris
Inscrit le: 06 Jan 2008 Messages: 877
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Posté le: Sam Sep 21, 2013 1:11 pm Sujet du message: |
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La programmation répétitive et sans véritable surprise de ce Gala est effectivement assez décourageante...
Pourtant le concept ne serait pas sans intérêt avec un casting plus créatif.
J'aurais quand même aimé voir les solistes du San Francisco Ballet.
Taras Dimitro était un Basilio explosif à ses débuts au Ballet Nacional de Cuba: on l'avait d'ailleurs vu danser ce rôle au Grand Palais avec Yolanda Correa.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Dim Sep 22, 2013 8:08 pm Sujet du message: |
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J'y allais sans grand enthousiasme et, contre toute attente, j'en suis ressortie ravie. Pas le gala du siècle certes - l'affiche ne le permettait pas -, des moments d'ennui grave, mais de vrais sommets aussi, comme je ne me souviens pas en avoir vu ces dernières années en ces lieux.
Je craignais, comme Paco avait l'air de le suggérer, que le gala ne se transforme en gala "Daniil contre le reste du monde", or si Daniil a eu son succès habituel, ça n'a pas été non plus l'hystérie annoncée à la moindre pirouette et, surtout, les autres artistes, les plus objectivement enthousiasmants tout au moins, ont été fort bien applaudis, voire ovationnés aussi.
A propos de Daniil, je n'étais pas fan du tout, et je trouve qu'il est devenu un très beau danseur. Sa fabuleuse virtuosité est toujours là, mais s'est nettement raffinée, il ne la joue plus "éternel Puck en solitaire" et le partenariat avec Yana Salenko était plus que solide, excellent.
Pour le reste, mes "highlights" furent les danseurs du Béjart Ballet, Elisabet Ros et Julien Favreau, de grands, grands interprètes, et le duo russo-cubain du San Francisco Ballet, Maria Kochetkova et Taras Domitro, qui nous ont offert, en feu d'artifice final, un pas de deux de Don Quichotte d'une splendeur absolue (oui, j'en avais les larmes aux yeux). Personne ou presque ne sait qui est ce type, Taras Domitro, à l'air d'ailleurs un peu "borderline", et pourtant, je vous le dis en vérité, c'est le roi du monde! Cuba est vraiment une tragédie permanente.
Plus de détails à suivre...
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3559
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Posté le: Lun Sep 23, 2013 12:14 am Sujet du message: |
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sophia a écrit: |
ça n'a pas été non plus l'hystérie annoncée à la moindre pirouette |
vous avez eu de la chance, vendredi c'était n'importe quoi
sophia a écrit: |
A propos de Daniil, (...) Sa fabuleuse virtuosité est toujours là, mais s'est nettement raffinée, il ne la joue plus "éternel Puck en solitaire" et le partenariat avec Yana Salenko était plus que solide, excellent. |
tout à fait d'accord sur ce point, d'où le fait qu'il faudrait que la communication autour d'un pseudo animal de foire cesse une fois pour toutes, ça rendrait le public moins bête (du moins celui du vendredi) et ça rendrait service au danseur...
sophia a écrit: |
Pour le reste, mes "highlights" furent les danseurs du Béjart Ballet, Elisabet Ros et Julien Favreau, de grands, grands interprètes |
+1
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Ambrine
Inscrit le: 10 Déc 2008 Messages: 297
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Posté le: Lun Sep 23, 2013 12:05 pm Sujet du message: |
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Même coup de cœur pour Elisabet Ros.
Bien que j’aie passé une agréable soirée vendredi soir, je ne sais pas si je renouvellerais cette expérience de gala, trop frustrée de voir des bouts de ballet sortis de leur contexte, sans orchestre, ni décor et avec une lumière … en panne.
Ainsi j’aurais volontiers découvert les ballets de Béjart dans leur intégralité, les extraits présentés m’ayant bien plu mais pour le coup j’ignore si cela tient à l’interprétation magique ou à la chorégraphie elle-même.
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3559
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Posté le: Lun Sep 23, 2013 9:31 pm Sujet du message: |
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Ambrine a écrit: |
Ainsi j’aurais volontiers découvert les ballets de Béjart dans leur intégralité, les extraits présentés m’ayant bien plu mais pour le coup j’ignore si cela tient à l’interprétation magique ou à la chorégraphie elle-même. |
j'avais vu Wien Wien nur du allein (dont il me semble que ce duo est extrait) à sa création à Bruxelles au début des années 80, mais ça ne m'avait pas fait une aussi forte impression que l'extrait de vendredi soir. Les interprètes sont vraiment fantastiques
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Mer Sep 25, 2013 11:12 am Sujet du message: |
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Gala des Etoiles du XXIe siècle
22 septembre 2013
Chaque année, c’est la même chose. On se dit qu’on n’y retournera pas, que l’affiche parisienne, une fois de plus, ne brille guère par ses grands noms, qu’on en a assez des musiques enregistrées qui font « couac » ou « bzzzz » et des pas de deux enfilés à la chaîne sur fond de cyclorama bleu, vert, jaune ou rouge, et puis, finalement, on cède, en se disant qu’il y a toujours là quelque chose de bon à découvrir. Bien nous en a pris car le gala de cette année, sans constituer en soi un événement inoubliable, a su proposer quelques vrais moments réjouissants.
Madina Basbayeva et Tair Gatauov, venus de l’Opéra national d’Astana, au Kazakhstan, entament le gala modestement. En même temps, quel enjeu magnifique doit représenter pour eux cette invitation à Paris! A leur programme, du très classique hérité de la tradition soviétique – La Fille mal gardée (version Hérold) et Flammes de Paris –, des choix peu communs, il faut quand même le souligner, dans un univers dominé par ce nouvel académisme que j’appelle volontiers « le néo-classicisme au kilomètre ». Ils ont du charme, de la générosité, de la technique et même un certain panache. La danse manque toutefois de polissage et de ce petit éclat « international » qui se remarque d’emblée dans un tel contexte. On pourrait surtout leur reprocher de danser ce répertoire très balisé toujours un peu de la même manière, un peu scolaire, un peu comme s’ils étaient encore candidats à Varna.
Du rose et du bleu pastel, avec paillettes plein le tutu, on passe sans transition au noir presque total de la modernité nord-européenne, avec deux danseurs – deux garçons - de la CND, Mattia Russo et Daan Vervoort. Voir ce répertoire dansé par de vrais danseurs contemporains, un peu dans le style de ceux du NDT, est en soi un vrai plaisir. Il y a là une profondeur, une gravité, une puissance qui échappent le plus souvent aux danseurs classiques qui s’essayent au contemporain. Malheureusement, la chorégraphie de Mattia Russo et Diego Tortelli ressemble beaucoup à un exercice de fin d’études section « danse contemporaine ». L’ensemble manque de tension, de rebondissements, et l’ennui s’installe assez vite. La pièce de Nacho Duato, Gwana, interprétée dans la deuxième partie par Kayako Everhart et Daan Vervoort, est d’une écriture plus aboutie. Sans enthousiasmer véritablement, elle paraît plus intéressante, ne serait-ce que par l’ambiance vaguement ethnique qu’elle installe.
Au chapitre des déceptions - il en fallait bien une -, Evan McKie. Le danseur de Stuttgart pâtit surtout ici de la faiblesse chorégraphique des deux solos présentés. Sturm, de Louis Stiens, est une pièce épileptique, comme on en a beaucoup vu - et sans doute de meilleures -, à la limite du ridicule. Capriccio, de Douglas Lee, est, dans une veine macgrégorienne, à la fois mieux construit et d’un meilleur goût. J’avoue quand même être lassée de ces pièces formalistes, sans âme ni musicalité aucune, aussitôt vues aussitôt oubliées, qui ne font que mettre en valeur la plastique et les lignes de l’interprète. On se demande bien qui, en-dehors des fans, ce type de création peut encore intéresser.
Le gala prend une tout autre dimension – y compris spirituelle - avec l’arrivée sur scène d’Elisabet Ros et Julien Favreau. Ils illuminent le plateau par leur magnétisme, leur danse dont chaque inflexion paraît nécessaire, sans jamais rien de trop, à la fois infiniment plastique et infiniment habitée. Ce que l’Amour me dit, ou Ce que c’est que Béjart, quand il est dansé par de vrais grands interprètes, dont la présence vous trotte encore dans la tête des heures et des jours après. Elisabet Ros et Julien Favreau irradient côte à côte, elle, toujours un peu étrange, créature chtonienne avec des bras de cygne, des lignes infinies, lui, d’une jeunesse éternelle, absolument solaire. Le couple se répond tout aussi admirablement dans Chambre séparée, une envolée viennoise au charme décadent, qui laisse entre sourire et larmes.
Daniil Simkin est un concept de gala à lui tout seul. Il s’est fait connaître par les galas, il a grandi avec les galas et ne renonce toujours pas aux galas, bien qu’attaché à une compagnie régulière. Si beaucoup ne sont venus que pour applaudir la « bête de cirque », ses deux prestations prouvent qu’il vaut bien mieux que cette réputation. En clair, Daniil est, en dépit du public facile et bruyant, la vraie bonne surprise de ce gala. Il est certes toujours plus ou moins condamné au registre du virtuose léger et bondissant – et pourquoi pas? -, mais il a cessé pour cette fois de se la jouer « éternel Puck en solitaire » dans une énième reprise des Bourgeois ou des chorégraphies de son papa. Sa virtuosité, fabuleuse et jouissive, s’est nettement raffinée. Son charme juvénile est intact, mais il s’est virilisé, ne cabotine pas plus que cela, et est devenu un partenaire exemplaire pour Yana Salenko, « mademoiselle perfection », qui parvient même – miracle! - à exister aux côtés du phénomène, que ce soit dans Stars and Stripes, qui aurait pu laisser craindre le pire, ou dans le joli duo de La Pluie, qui laisse voir une belle musicalité.
Les danseurs du San Francisco Ballet, Maria Kochetkova et Taras Domitro, emportent peut-être, avec ceux du Béjart Ballet, la mise de l’éclat et de l’émotion combinés. Leur double prestation, bien pensée, avec un bon équilibre entre lyrisme néo-classique et pyrotechnie flamboyante, est en tout cas la meilleure promotion qui soit de la compagnie quelques mois avant sa tournée parisienne. Maria Kochetkova, petit oiseau délicat à la présence lumineuse, déploie un merveilleux lyrisme dans Diving into the Lilacs de Yuri Possokhov. Le duo, manifestement extrait d’une œuvre plus longue, peut laisser le spectateur sur sa faim, mais qu’importe! Ils concluent le gala sur un vrai feu d’artifice avec le pas de deux de Don Quichotte. Maria Kochetkova, dans son sublime tutu Bolchoï, est une Kitri de rêve, simple, piquante, charmante, à la technique brillante et affûtée. Taras Dimitro, le beau rebelle de La Havane, lui donne une formidable réplique, avec des portés, des pirouettes et des sauts éblouissants et sans effort. Le tout est d’une splendeur absolue - un alcool fort et bienfaisant inconnu dans nos contrées.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Jonquille
Inscrit le: 22 Avr 2005 Messages: 1796
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Mer Oct 30, 2013 11:30 am Sujet du message: |
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Motivés, pas motivés pour aller voir le grand show de Lang Lang au TCE?... Le LLDP sera en tout cas diffusé en direct sur CultureBox le 4 novembre.
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serge1 paris
Inscrit le: 06 Jan 2008 Messages: 877
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Posté le: Mer Oct 30, 2013 11:46 am Sujet du message: |
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Déjà je suis du genre à éviter Lang Lang au piano, mais dans ce machin pour les gogos, c'est carrément "Boycott"...
Cela m'amuserait quand même de lire un compte rendu !
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3559
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Posté le: Mer Oct 30, 2013 1:15 pm Sujet du message: |
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je dois avouer que je suis curieux de voir comment ce pianiste fan de rubati et de tempi fluctuants va réussir à jouer avec des danseurs (et réciproquement).... S'il n'y avait pas le grand week-end de la Toussaint j'y serais peut-être allé (d'autant qu'il reste plein de places)
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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serge1 paris
Inscrit le: 06 Jan 2008 Messages: 877
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Posté le: Mer Oct 30, 2013 6:31 pm Sujet du message: |
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Bon, il ne faut pas non plus dramatiser.
Lang Lang ne fait certes pas partie de mes pianistes préférés.
De plus, on a entendu ces derniers jours à Paris à peu près ce qui se fait de mieux avec Daniil Trifonov au Louvre et Arcadi Volodos à Pleyel !
Mais cela reste du piano 5 étoiles.
Pour la danse, c'est parti pour un défilé d'images aussi naïves que ses conceptions musicales, afin de sublimer la musique de Chopin qui n'en demande pas tant.
Qui va donc se dévouer pour aller déchiffrer ce catalogue d'arabesques et de portés ?
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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