La revue de presse de novembre émerge du brouillard!

[haydn]

C'est Danse qui ouvre le bal ce mois-ci, avec en couverture (tout exprès pour Petite Etoile ), Agnès Letestu.




Beaucoup de photos de danseurs de l'Opéra de Paris dans cette livraison, avec également Laurence Laffon, Emmanuel Thibault (une pleine page!), Nicolas Le Riche (deux images, dont une pleine page également) et encore Agnès Letestu, avec José Martinez cette fois, tous dans études. Il y a aussi plusieurs photos de Glass Pieces, avec notamment Guillaume Charlot, en grand format toujours, plus celle de Véronique Doisneau qui a déjà été reprise dans toute la presse.

Question critique, Aurélia Hardy passe de la pommade à quasiment tout les solistes d'Etudes (L. Pujol, B. Pech, M. Legris, A. Letestu, J. Martinez, N. Le Riche), mais le corps de ballet, lui, en prend pour son grade. Curieusement, pas un mot sur Mathieu Ganio... Beaucoup moins étonnant vu la ligne éditoriale du magazine, Danse n'a pas aimé Véronique Doisneau - vous n'y pensez pas, m'dame Michu, un truc de gauchisssses comme ça à l'Opéra! : "Véronique Doisneau entre Harlad Lander et Jerome Robbins, c'est donner beaucoup trop d'importance à une pièce qui aurait été davantage à sa place à l'amphithéâtre Bastille" . On a comme l'impression d'avoir déjà lu ça quelque part...

Retour aux louanges pour les solistes de Glass pieces (M.-A. Gillot, K. Belarbi) et quelques "seconds rôles" tels Jean-Philippe Dury, Jean-Christophe Guerri et Guillaume Charlot, mais également nouvelles remontrances au corps de ballet qui a, selon Aurélia Hardy, donné l'impression d'une "foule totalement désordonnée".


A ne pas manquer dans ce numéro, une passionnante interview de Gilbert Mayer, également réalisée par Aurélia Hardy.

Au nombre des comptes-rendus de spectacles, abondamment illustrés, on trouve Roméo et Juliette à Munich, avec Cyril Pierre et Lucia Lacarra, ainsi que le Lac des cygnes à Helsinki et à Vienne. Toujours dans les contrées froides (signe que l'hiver s'annonce?) Cendrillon à Mekkeli (Finlande) par le Marjinsky, et plus méridional, l'inévitable Thierry Malandin, que la rédaction de Danse adore décidément, avec la compagnie Temps Présent à Odyssud (Toulouse-Blagnac).

Au chapitre juniors, des papiers sur le stage de Pont l'Abbé, sur le Conservatoire d'Asnières, le Ballet Amantica, l'association Arabesque de la Souterraine et l'école de danse Marie-Pierre Juventin à Tournon.

Enfin, entre les habituelles éructations contre les profiteurs des Assedics, les subventions publiques "injustifiées" et les taupes d'extrême-gauche qui ont noyauté les milieux artistiques (Arlette Laguiller en tutu, je veux pas manquer ça ), l'éditorial de Michel Odin nous apprend que le ballet d'Helsinki va créer, le 29 avril prochain une oeuvre de Patrice Bart intitulée Tchaïkovsky, et dont l'argument se base sur la biographie du compositeur rédigée par Ghislaine Juramie.

[haydn]

Nouvelle livraison de Ligne 8, la revue officielle de l'Opéra National de Paris.





Si la danse était le parent pauvre du précédent numéro, elle se taille ici la part du lion, avec Aurélie Dupont, Manuel Legris et Nicolas Le Riche en couverture.

Côté contenu, le magazine s'ouvre par une longue interview de Brigitte Lefèvre par Claire Chazal, où l'on apprend que ces deux dames sont à tu et a toi... Brigitte Lefèvre insiste sur son refus de dissocier ou d'opposer ballet classique et danse contemporaine, affirme que "L'important [pour elle, c'est de] continuer à présenter les ballets de Rudolf Nouréev et aussi de faire en seorte que ceux qui les ont dansé puissent à leur tour les transmettre à une nouvelle génération".

Par ailleurs, elle défend une programmation qui fait la part belle aux créations dans la mesure ou cela permet "de mettre en valeur les danseurs du Corps de ballet qui ne trouveraient pas à s'employer dans une programmation qui ne tient pas compte des individus". On est tenté de retorquer que rien n'empêche de distribuer des danseurs moins connus sur des rôles classiques de premier plan, et c'est d'ailleurs ce qui devrait se faire avec Myriam Ould-Braham dans la Belle au bois dormant...

Egalement dans ce numéro, un long article sur Angelin Preljocaj et sa nouvelle chorégraphie, le Songe de Médée, un panégyrique de feu Francine Lancelot par Jean-Marie Villégier, et une biographie d'A. Letestu (si, si, Petite Etoile va être au Paradis) illustrée d'une photo grand format sans doute destinée à affoler la gent masculine du Palais Garnier : la Belle Agnès en dos-nu et jupe de cuir noir genre hyper-sexy, le tout sur fond de bastringue à auto-tamponneuses abondamment éclairé de néons multicolores... Waouuuuuuuh!

A noter enfin, un cahier central comportant de jolies reproductions d'esquisses de décors signées Richard Peduzzi.

[fabien]

Comment faut faire pour obtenir cette revue "Ligne 8". Est-elle destinée seulement aux abonnés et aux adhérents de l'AROP.

[haydn]

A l'origine, Ligne 8 ne devait être distribué qu'au personnel de l'Opéra National de Paris et expédié aux membres de l'AROP. Il semble maintenant que la diffusion en soit plus large, puisque des exemplaires sont mis à la disposition du public dans le hall du Palais Garnier. Mais pour l'heure, une commercialisation sous forme d'abonnement ou autre ne semble pas envisagée.

[Pierre]

Les abonnés en recoivent un exemplaire, en tous les cas pour le n°1...

[Petite Etoile]

Et moi qui etais loin de Paris ces derniers jours.... J'espère donc ne pas avoir raté ces deux parutions..... Pour le ligne 8, mon prochain passage par l'opéra n'est que dans 1 semaine, espérons qu'il en restera d'ici là....

[haydn]

On vous en gardera un au chaud, Petite Etoile, Agnès Letestu vaut bien cela!

Et pour Danse, pas d'inquiètude, il en restera encore sûrement en kiosque ou à la boutique de l'Opéra.

[lemoyne]

Bonjour !

Je sais que vous relevez souvent les multiples erreurs que l'on trouve dans la revue Danse... Alors bien sûr cela vous oblige à être précis quant au contenu des messages que vous faites apparaître sur votre site Mr. Haydn...

L'inévitable Thierry Malandain (avec -ain et non -in) dirige depuis 1998 une compagnie qui s'appelle Ballet Biarritz... La Cie Temps Présent n'existe plus depuis six ans maintenant...

Vous voilà informé !

[haydn]

C'est de bonne guerre, M. Lemoyne, pour Thierry Malandain, la faute d'orthographe m'a échappé. Mea culpa! En revanche, pour la Cie Temps Présent, vous enfoncez - involontairement? - un peu plus les responsables de la rédaction de Danse, puisque c'est eux qui ont mis le titre en grand sur la page 7 du journal :

"Blagnac Odyssud Cie Temps Présent Thierry Malandain"

Merci d'avoir relevé cette inexactitude


P.S. Ma réflexion sur "l'inévitable Thierry Maland[a]in" ne constituait nullement un jugement critique sur le travail de ce chorégraphe, mais simplement une observation amusée, car les journalistes de Danse en font un éloge, dirons-nous très appuyé, dans pratiquement chaque numéro de leur magazine...

[lemoyne]

Oui j'enfonce effectivement involontairement la revue Danse. Mais franchement je m'étonne chaque fois que M.Odin ne fasse pas appel à un correcteur car c'est tout de même une erreur assez énorme pour un magazine spécialisé. En plus c'est très loin d'être la première.

En ce qui concerne "l'inévitable" Malandain vous avez raison de dire que la revue Danse l'a toujours soutenu même à certains moments où il était moins à la mode ou moins reconnu.

[haydn]

A la décharge de Danse, il faut dire que le magazine est fait avec des moyens très "artisanaux", et ne peut rivaliser avec des publications professionnelles telles Danser (Télérama). Mais il est vrai aussi que ça ne leur coûterait pas beaucoup d'argent de relire les articles avant parution, pour éviter de mettre des légendes fantaisistes sous les clichés, ou de faire des erreurs grossières dans l'orthographe des noms des danseurs (cf. l'interview d'"Olivier Pech"...).

Néanmoins, ça ne porte pas trop à conséquence sur le tirage du journal, car les gens qui achètent Danse le font avant tout pour les belles photos de Michel Lidvac, bien plus que pour les critiques elles-mêmes.

[haydn]

Dance Europe de Novembre a traversé la Manche!



A en croire l'éditorial du magazine britannique, l'Opéra de Paris fait des envieux de l'autre côté du Channel, puisqu'on se plaint que Covent Garden n'ait pas été capable d'organiser une soirée "Entente cordiale" réciproque de celle du Palais Garnier pour cause de dèche financière. Et si les caisses sont vides, selon Dance Europe, eh bien, c'est parce que les parlementaires de Sa Gracieuse Majesté se sont octroyé l'an passé une augmentation globale de traitement de £ 78 millions, et que contrairement à la France, l'Angleterre engloutit des milliards pour financer la guerre en Irak...

Côté danse, le magazine s'ouvre par une longue interview d'Emmanuel Thibault, qui répond aux questions d'Emma Manning. La journaliste a toujours défendu M. Thibault dans ses critiques, et, avec Clement Crisp, à largement contribué à sa popularité au Royaume Uni. A Londres aussi, tout le monde espère le voir bientôt honoré d'un titre de premier danseur largement mérité.

Suit un reportage sur le Place Prize, un nouveau concours destiné aux chorégraphes contemporains résidant en Grande Bretagne, et qui bénéficie d'une substantielle dotation financière.

Emma Manning signe également un long article sur le gala de l'Entente cordiale et les soirées Lander-Bel-Robbins. Il est illustré par des photos de Mathieu Ganio, Véronique Doisneau, et un gros plan sur le Corps de Ballet, où la vedette revient à Vanessa Legassy et Nathalie Aubin .

Dans Etudes, Emma Manning a spécialement apprécié les prestations de Marie-Agnès Gillot, José Martinez, Mathilde Froustey, Dorothée Gilbert, Emmanuel Thibault, Laura Hecquet, Maud Rivère et Christine Peltzer. Les problèmes techniques de Mathieu Ganio l'ont un peu déçue, même si elle reconnaît qu'il était étincelant dans les séries de brisés-volés. Dans Glass Pieces, Emma Manning a eu la chance de voir la meilleure distribution, avec Isabelle Ciaravola (pas encore blessée) et Yann Saïz dans le pas de deux. En ce qui concerne Véronique Doisneau, Mme Manning explique qu'elle s'était rendue à la représentation avec un a priori défavorable ; elle en est ressortie manifestement enchantée. Emma Manning souligne aussi la brève mais essentielle apparition de Céline Talon.

Il n'y a pas que Danse qui encense Thierry Malandain , puisque Dance Europe s'y met aussi, avec un compte-rendu élogieux du festival Le Temps d'Aimer, à Biarritz, signé de François Fargue. Incidemment, on apprend que c'est Filgi Claverie qui aura la charge d'établir la programmation de l'édition 2005.

A signaler encore, un portrait de la chorégraphe anglaise Cathy Marston, un article sur les femmes chorégraphes au Houston Ballet et un reportage sur le Ballet National Slovaque à Bratislava.

[lemoyne]

Je trouve qu'il n'y a pas une seule revue de danse en France qui arrive à la cheville de Dance Europe.

C'est un plaisir que de recevoir ce magazine chaque mois !

[sophia]

"Danse Light" est également paru avec en couverture Lucia Lacarra présente au dernier Gala des Etoiles du XXIème siècle, ce qui est l'occasion d'un dossier sur ce sujet. Le magazine précise qu'il rendra hommage à madame Stanlowa dans son prochain numéro.

[haydn]

Question magazines de danse, Lemoyne a raison, et il faut que reconnaître que les publications anglo-saxonnes sont réalisées de manière beaucoup plus professionnelle que chez nous. D'un côté, il y a Danse et Danse Light, qui doivent tout à la bonne volonté de leurs journalistes, mais qui sont conçus de manière artisanale, et de l'autre, on trouve Danser (Télérama), qui ne rend pratiquement compte que des créations contemporaines, et néglige le ballet classique...