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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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NEOPHYTE
Inscrit le: 25 Sep 2011 Messages: 1002 Localisation: PARIS
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Posté le: Mar Juil 23, 2013 9:19 pm Sujet du message: |
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Maria Yakovleva va danser 6 fois Kitri en 10 jours,
elle a une énergie incroyable!
j'avoue que j'aime beaucoup le style joyeux et sans prétention de ce Don Quichotte,
comme avec le Bolchoi j'ai eu l'impression que les danseurs du Ballet de Vienne étaient là pour faire le show!
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Mar Juil 23, 2013 10:55 pm Sujet du message: |
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Une même danseuse distribuée sur la moitié des représentations, je ne vois pas bien en quoi c'est exaltant - pour elle et pour nous. On n'est déjà que trop familiers de ce genre de situation à Paris. Et si Yakovleva a un charme certain et assure joliment, ce n'est pas non plus la Kitri du siècle, loin de là. Indépendamment des blessures et autres défections, évidemment regrettables (mais qui contribuent quand même à donner une image plus ou moins bonne d'une compagnie), j'ai vraiment beaucoup de mal à comprendre une telle programmation (mêmes interrogations et mêmes réserves du côté d'Olivier Brunel sur Altamusica). C'était à mon sens folie que de donner douze Don Quichotte à la suite après les vingt-six de Paris - dans la même version qui plus est (bon, ok, avec les décors et costumes de Georgiadis, globalement très supérieurs...). Avec le fil conducteur de l'hommage à Noureev, tout ou presque semblait possible. Il aurait fallu proposer un répertoire un peu plus diversifié et surtout qui ne mette pas la troupe dans une situation directe de comparaison. Le Ballet de Vienne, qu'on le veuille ou non, n'est ni l'ONP ni le Bolchoï. Il ne s'agit pas d'entrer dans des considérations hiérarchiques de type gérardmannoniesque, mais le fait est qu'il n'a pas une identité aussi forte.
J'en suis absolument désolée, parce que la compagnie a une vraie vitalité, comporte de beaux - voire très beaux - danseurs, et que par ailleurs Manuel Legris devait avoir à coeur de la montrer sous son meilleur jour à Paris, mais cette tournée aura été pour moi, au final, une grande déception (a fortiori si je compare avec les éditions précédentes des Etés de la danse, qui ont toutes ou presque été l'occasion de belles découvertes).
Dernière édition par sophia le Mar Juil 23, 2013 11:19 pm; édité 1 fois |
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3559
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Posté le: Mar Juil 23, 2013 11:19 pm Sujet du message: |
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je n'irai pas jusqu'à la déception car j'ai quand même noté quelques noms que je ne connaissais pas, principalement côté féminin (dont évidemment Esina), mais il est vrai que ce programme n'est pas à la hauteur d'une tournée d'une compagnie de cette importance, il aurait fallu présenter au minimum 2 ballets classiques, 2 programmes mixtes, et alterner bien davantage les distributions.
Surtout, je m'interroge sur la capacité de la Direction de cette compagnie à identifier les vrais charismes, car pour l'instant je vois surtout qu'ils ont distribué dans les rôles principaux de bons danseurs sans éclat particulier, reléguant en seconds couteaux les talents les plus électrisants, ceux qui sont immédiatement sortis du lot le soir du "teasing gala". Ce qui est assez inquiétant quant à la capacité de la compagnie à retenir ces derniers à court ou moyen terme, surtout dans le contexte de "mercato" auquel on assiste actuellement en Europe (Russie incluse).
Et puis quand même, des distributions non annoncées et constamment modifiées une fois annoncées, ça fait tellement ONP, j'espère que Manuel Legris n'a pas exporté à Vienne ce qu'il y a de pire dans la vénérable institution parisienne...
Au global je retiendrai un souvenir plus marquant, plus étonnant, des Etés de Novossibirsk et Miami
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NEOPHYTE
Inscrit le: 25 Sep 2011 Messages: 1002 Localisation: PARIS
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Posté le: Mar Juil 23, 2013 11:45 pm Sujet du message: |
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Je trouve aussi qu'après la longue série de Don Quichotte de l'Opéra de Paris, celui du Ballet de Vienne suscite forcément moins de curiosité.
J'aurais bien aimé découvrir la version intégrale de la Chauve-Souris mais aussi revoir leur Marie-Antoinette que j'avais vue à l'Opéra de Versailles.
Avec Olga Esina évidemment.
Pour la saison 2013-2014, le ballet de Vienne dansera entre autres 3 grands classiques: le Lac, la Belle et Casse-Noisette....
A l'Opéra de Paris, nous verrons la Belle et il va falloir espérer qu'il n'y ait pas trop de blessés.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Mar Juil 23, 2013 11:49 pm Sujet du message: |
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paco a écrit: |
Au global je retiendrai un souvenir plus marquant, plus étonnant, des Etés de Novossibirsk et Miami |
Novossibirsk, Miami, mais aussi Cuba et ses "meilleurs danseurs du monde" (malgré des conditions des plus médiocres - le Grand Palais, etc...) et dans un tout autre genre, Paul Taylor. A chaque fois, des compagnies bien typées, avec un répertoire et un style propres.
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serge1 paris
Inscrit le: 06 Jan 2008 Messages: 877
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Posté le: Mer Juil 24, 2013 12:11 am Sujet du message: |
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Le sort du foyer Nijinsky semblant plus passionner les foules que la Kitri de Polakova, cela met assez clairement un terme à mes hésitations à aller la voir demain soir...
Par contre, je suis un peu étonné par la tiédeur des commentaires au sujet de Maria Yakovleva et Denys Cherevychko car je les ai découverts ce soir et ils m'ont paru excellents !
Cherevychko surjoue l'aspect comique et gère les difficultés du rôle d'une manière un peu débraillée mais c'est un très bon Basilio.
Le style de Maria Yakovleva est beaucoup plus châtié. Sa Kitri est dans la lignée des bonnes Kitri russes avec un excellent premier acte et un III couronné par des fouettés éblouissants ( je concède le II où la messe est dite puisque personne ne peut faire oublier Olga Esina). Sans vouloir remuer le couteau dans la plaie, je crois qu'une danseuse de ce calibre là manque cruellement à l'ONP...
Pour Sophia, Ioanna Avraam dansait ce soir la demoiselle d'honneur du III . Elle a montré ses grandes qualités et on devinait aisément sa tristesse de ne pas débuter dans Kitri mais il semble qu'elle ait un problème à la cheville qui expliquerait son retrait...
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Celi
Inscrit le: 07 Avr 2008 Messages: 84 Localisation: Paris 11
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Posté le: Mer Juil 24, 2013 11:46 am Sujet du message: |
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Les dates de Masayu Kimoto aussi sont changées ...
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Lammermoor
Inscrit le: 20 Jan 2008 Messages: 292
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Posté le: Mer Juil 24, 2013 3:42 pm Sujet du message: |
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Je vais essayer de ne pas faire trop long sur mon impression à l'issue de la représentation de 19 juillet.
Depuis le moment où j'ai décidé d'aller voir le Ballet de l'Opéra de Vienne, une excitation croissante m'accompagna jusqu'à l'instant magique du lever de rideau; la curiosité sans doute et le plaisir d'être spectateur.
Minkus, on n'en dit du mal, on n'en dit du bien, alors que peut-on dire d'un smoothie musical Minkus-Lanchbery? J'aurai encore plus, sans doute, savouré avec un parfum épicé, Fayçal Karoui. Depuis que j'ai pu danser sous sa direction dans du Balanchine, je n'ai cessé de suivre, de-ci de-là, son travail et celui de son orchestre. Puis également de remarquer, sa "touch" à l'Opéra de Paris. Les excellents chefs de Ballet sont rares. Ermanno Florio restant parmi mes chouchous. Bref, un orchestre investi mais qui pouvait manquer de nuances.
Cette production, je parle là des décors et costumes, a de la saveur. J'aime ces couleurs. Car en disant cela, il est difficile de ne pas comparer avec la production existante de Paris où toute chaleur - et envie de voyager - a disparu.
Si je devais choisir un ballet de Rudolf Noureev, cela serait Roméo et Juliette, pour moi le plus poignant et doté d'un style de mise en scène et d'une chorégraphie cinématographique qui me correspondent plus.
"Don Quichotte" ne me transporte pas. Peut-être parce-que Don Quichotte, lui-même, le rôle principal passe à la trappe dans cette version. J'ai eu la chance de l'interpréter dans une version où il n'était pas question d'un vieux guignol croulant et qui nous faire rire plutôt que tirer une petite larme. Il avait sa place, une place d'honneur et quel bonheur de rencontrer un illustre personnage comme celui-ci dans une carrière.
Donc, les personnages sont là sans être là, et la chorégraphie est tantôt complexe (les toreros) ou inutile (Les dryades, la première qui bouge à perdu...) et sans intérêt. Mais les danseurs de Vienne sont fougueux et généreux, changeant ainsi la donne. J'ai alors savouré chaque instant et admiré les ensembles. Même bras, même port de tête, des lignes incroyables à droite, à gauche... ou plutôt à jardin, à cour !!!
Une Kitri de qualité, Maria Yakovleva (même si j'étais venu pour voir ma chouchoute Liudmilla Konovalova) mais un Basilio (Vladimir Shishov), malgré sa bogossitude, décevant ce soir-là. Je me dis alors que le danseur n'est pas une machine, et qu'il y a des soirs avec puis d'autres sans mais il est là, face à nous. Gérer son corps et son mental, en période de fatigue, demande beaucoup de force. Je ne tirerai pas sur un "danseur-humain" aussi facilement.
Des coups de coeur, Cupidon de Natascha Mair et la demoiselle d'honneur de Prisca Zeisel.
Belle Reine des Dryades (O.Esina). Mais une pensée pour Agnès Letestu qui dans ce rôle m'offrait la possibilité de l'admirer pour toute une carrière.
Donc, une belle soirée à la découverte d'une autre grande compagnie !!!
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3559
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Posté le: Mer Juil 24, 2013 10:51 pm Sujet du message: |
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sophia a écrit: |
paco a écrit: |
Au global je retiendrai un souvenir plus marquant, plus étonnant, des Etés de Novossibirsk et Miami |
Novossibirsk, Miami, mais aussi Cuba et ses "meilleurs danseurs du monde" (malgré des conditions des plus médiocres - le Grand Palais, etc...) et dans un tout autre genre, Paul Taylor. A chaque fois, des compagnies bien typées, avec un répertoire et un style propres. |
oui, je n'ai pas cité Cuba et Taylor car j'ai raté leur passage à Paris...
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3559
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Posté le: Mer Juil 24, 2013 10:59 pm Sujet du message: |
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serge1 paris a écrit: |
Par contre, je suis un peu étonné par la tiédeur des commentaires au sujet de Maria Yakovleva et Denys Cherevychko car je les ai découverts ce soir et ils m'ont paru excellents ! |
De ce que j'en ai vu le 17, ils étaient vraisemblablement bien meilleurs lors de cette série que lorsqu'ils ont dansé à l'ONP en décembre dernier, je n'ai pas retrouvé les petits défauts mentionnés à l'époque.
Cependant, malgré la très bonne prestation et le brio virtuose des deux (et vous avez raison, des fouettés comme ceux-là on en voit peu à l'ONP, tout comme les manèges de Basilio), on ne peut s'empêcher de comparer avec des personnalités hors du commun qui ont brillé dans ce rôle à Paris depuis plus d'une décennie, DQ étant probablement un des ballets qui a le plus bénéficié de soirées exceptionnelles à l'ONP (sans même parler de la tournée du Bolchoi)
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fandorine
Inscrit le: 29 Avr 2012 Messages: 376
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Posté le: Sam Juil 27, 2013 8:15 pm Sujet du message: |
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De retour de la représentation de Don Quichotte du 27 juillet après-midi, j'avoue que c'était une excellente surprise. J'admire les danseurs d'avoir atteint un tel niveau de performance par cette chaleur étouffante (même s'il régnait une agréable fraîcheur dans la salle du Châtelet) et en fin d'une saison qui joue les prolongations, et de plus avec un orchestre qui ne m'a pas semblé les aider beaucoup.
Tout d'abord, il y a l'enchantement des décors et des costumes: ils ont une patine que n'ont plus ceux de la production de l'Opéra de Paris (qui fait "nouveau riche" à côté). Il y a également un belle cohésion et une homogénéité de la troupe: les alignements et la synchronisation des ensembles m'ont rarement paru en défaut.
Kiyoka Hashimoto est une superbe Kitri: par comparaison avec la série parisienne de cet hiver, elle est techniquement pas loin d'être au niveau de Ludmila Pagliero. Il y a beaucoup d'engagement dans sa danse, et son brillant tend à effacer un peu son partenaire Masayu Kimoto, qui incarne un Basilio pas vraiment fripon. Ils forment en tout cas un couple idéalement proportionné, et leurs pas de deux sont un plaisir pour les yeux: que de délicatesse dans les portés, des équilibres parfaitement amenés dans le pas de deux du mariage, et de très belles pirouettes. Lui a assuré de bonnes variations: on apprécie ses équilibres, ses pirouettes ainsi qu'un joli travail de pieds.
Pour les seconds rôles, je les ai tous trouvés très bons. Petit coup de coeur pour Roman Lazik, Espada incandescent. Les 2 amies de Kitri, Ioanna Avraam et Eszter Ledan, sont parvenues à exister à côté des deux héros.
J'ai lu ici que Prisca Zeisel relevait de blessure. C'était vraiment difficile à remarquer car sa Reine des Dryades avait beaucoup d'autorité. Le Cupidon de Maria Alati et la Demoiselle d'Honneur de Nina Tonoli ont également fait de belles démonstrations.
Alors oui, il y a sans doute eu trop de Don Quichotte à Paris cette année, mais cette représentation tient tout à fait son rang aux côtés des 5 que j'ai vues à Bastille, et permet de partir en vacances avec de belles images de ce ballet festif.
Dernière édition par fandorine le Dim Juil 28, 2013 12:13 am; édité 1 fois |
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MikeNeko
Inscrit le: 27 Nov 2012 Messages: 556 Localisation: IDF
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mizuko
Inscrit le: 16 Avr 2006 Messages: 14868 Localisation: tokyo
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Posté le: Dim Juil 28, 2013 8:55 am Sujet du message: |
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fandorine a écrit: |
De retour de la représentation de Don Quichotte du 27 juillet après-midi, j'avoue que c'était une excellente surprise. J'admire les danseurs d'avoir atteint un tel niveau de performance par cette chaleur étouffante (même s'il régnait une agréable fraîcheur dans la salle du Châtelet) et en fin d'une saison qui joue les prolongations, et de plus avec un orchestre qui ne m'a pas semblé les aider beaucoup.
Tout d'abord, il y a l'enchantement des décors et des costumes: ils ont une patine que n'ont plus ceux de la production de l'Opéra de Paris (qui fait "nouveau riche" à côté). Il y a également un belle cohésion et une homogénéité de la troupe: les alignements et la synchronisation des ensembles m'ont rarement paru en défaut.
Kiyoka Hashimoto est une superbe Kitri: par comparaison avec la série parisienne de cet hiver, elle est techniquement pas loin d'être au niveau de Ludmila Pagliero. Il y a beaucoup d'engagement dans sa danse, et son brillant tend à effacer un peu son partenaire Masayu Kimoto, qui incarne un Basilio pas vraiment fripon. Ils forment en tout cas un couple idéalement proportionné, et leurs pas de deux sont un plaisir pour les yeux: que de délicatesse dans les portés, des équilibres parfaitement amenés dans le pas de deux du mariage, et de très belles pirouettes. Lui a assuré de bonnes variations: on apprécie ses équilibres, ses pirouettes ainsi qu'un joli travail de pieds.
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Merci, fandorine, pour votre impression sur cette représentation. J'étais tellement curieux parce que les deux Hashimoto et Kimoto sont des danseurs japonais. It's nice d'apprendre que vous avez apprécié leur performance et le spectacle. En fait, ils sont mariés dans leur vie réelle et ont parlé dans le reportage de NHK le mois dernier que c'est leur rêve de danser ensemble dans Don Quichotte. Bravo pour eux
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NEOPHYTE
Inscrit le: 25 Sep 2011 Messages: 1002 Localisation: PARIS
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Posté le: Dim Juil 28, 2013 10:55 am Sujet du message: |
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Je suis d'accord avec Mikeneko, cette dernière soirée avec le Ballet de Vienne était formidable.
Et en lisant le post de fandorine, je regrette de ne pas avoir aussi vu cette matinée.
De cette dernière, je dois dire que c'est la performance de Maria Yakovleva qui m'a scotchée, en particulier les fouettés du IIIème Acte.
A Paris, en décembre, ils étaient très bien, la semaine dernière, le 20, ils étaient encore mieux, mais hier, elle a encore gagné en vitesse, incroyable, elle les a enchainés avec une facilité déconcertante.
Denys Cherevychko était toujours en très grande forme, il a vraiment décollé, son Basilio a du punch, il a quelque chose d'inoxydable.
Et cela devient une habitude, Olga Esina a été une Reine des Dryades sublimissime, c'est dommage que le rôle n'ait pas été prolongé pour elle...
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