Nouvelles du Théâtre de la Ville

[paco]

Bon, récapitulons, m'étant moi aussi pris les pieds dans le tapis dans un autre fil :

- Martha Argerich est argentine
- Nelson Freire est brésilien
- Daniel Barenboim est argentin
- Marianela Nunez est argentine
- Thiago Soares est brésilien
- Ludmila Pagliero est argentine
- Laura Morera est espagnole
- Federico Bonelli est italien

[Florestiano]

J'avais justement pensé à l'affaire Marianela/Thiago. Et Barenboïm, il est tellement de choses qu'on ne peut guère se tromper

[nabucco]

A tel point qu'il semble qu'il lui faut souvent du temps pour savoir en début de concert quelle oeuvre il dirige !

[Florestiano]

Pour revenir à Israël Galvan (je ne crois pas qu'il y ait un fil qui Lui soit consacré ), il présente en ce moment sa création La Curva au Sadler's Wells - nous y avoins eu droit en janvier dernier au TdV puis en juillet à l'Athénée -, et après les éloges de Clement Crisp dans le FT, c'est au tour de Judith Mackrell du Guardian de tresser des lauriers à ce qui avait pu paraître comme un pas de plus (de trop, pour moi) vers un mode conceptuel un peu creux.

[serge1 paris]

Anne Teresa de Keersmaeker
Elena's Aria. 14-18 mai.

Chorégraphier sans musique m'a toujours paru une démarche téméraire qui, selon mon expérience, n'a jamais été couronnée de succès.

Perso, au bout de trente secondes sans musique, je trouve toujours que ça devient bancal.

Elena'Aria dure deux heures mais seule la dernière demi heure est soutenue crescendo par la musique et Keersmaeker a déniché en épilogue une version de l'andante K545 de Mozart par Friedrich Gulda avec un délire d'ornements et de trilles ajoutés d'un effet assez improbable...

J'aimerais bien comprendre ce qu'elle a voulu faire avec cette chorégraphie. Tous les éléments pour un bon spectacle sont réunis mais Keersmaeker semble se donner beaucoup de mal pour que le spectateur ne prenne surtout pas de plaisir.

Pourquoi pas... mais il faudrait par ailleurs que cela soit particulièrement intéressant, novateur, instructif ou simplement beau.

Or, même si l'on apprend tout du rapport du corps humain avec une chaise, cela reste peu limpide et assez répétitif.

Vais-je trouver ici un expert de Keersmaeker en mesure d'éclairer ma lanterne ?

Même si de nombreux spectateurs ont déserté la salle en cours de route, le public a fait un triomphe mérité aux cinq interprètes dont Anne Teresa et Fumiyo Ikeda qui faisaient partie de la création du spectacle il y a 30 ans.

Mais, comme souvent au Théâtre de la Ville, plus on se morfond pendant le spectacle, plus on applaudit à la fin !

[Gracian2]

AT de K a repris "Elena's aria" creé en 1984. Ce fut à l'époque trés mal reçu, et par les critiques et par le public, qui avaient encensé "Rosas".

Très courageux de sa part à l'époque de heurter son public en présentant une oeuvre à l'opposé de ce qui l'avait fait apprécier. Un défi qui la libérait et élargissait complètement son univers chorégraphique, on ne pouvait qu'admirer son audace.

Reprendre une telle oeuvre aujourd'hui, après Fabre, Pina, Cherkaoui, après les plasticiens qui justifient les pires invraisemblances, nous présenter cet ennuyeux travail sur vide et immobilité, avec lecture à haute voix, film, et leçon de piano (et à l'exception de quelques solos intéressants) parait invraisemblable.

Quatre rappels hier soir, beaucoup de huées dans le haut de la salle et beaucoup de départs.

Je reviens mercredi pour "Drumming Live" en espérant voir de la danse.

[serge1 paris]

J'avais cru comprendre que "Drumming Live" était un des meilleurs spectacles de Keersmaeker mais sincèrement je ne peux pas dire que j'ai été enchanté.

Tout d'abord, la partition de Reich est -pour mon goût- plutôt faiblarde et "Music for 18 instruments" m'avait paru d'un autre intérêt.

Ensuite, certes il y a beaucoup de danse mais la première partie m'a paru assez désordonnée et on a presque l'impression d'assister aux répétitions d'un spectacle en gestation.

Toute la troupe n'est pas au même niveau et on ne peut pas s'empêcher de remarquer que quatre ou cinq danseuses dominent le sujet mieux que les autres...

On n'est pas au niveau de Rain à Garnier et finalement j'ai presque trouvé "Elena's Aria" plus intéressant !

Public très enthousiaste néanmoins.

[Gracian2]

"Drumming live" est à nouveau une reprise, mais cette fois-ci il y a de l'action.

La musique de Reich est décevante. Un rythme à deux temps qui demeure pendant toute la pièce mais brode continuellement des complications internes qui augmentent avec le nombre de musiciens qui jouent en fond de scène.

La chorégraphie est joyeuse, avec de bons moments, on sent une joie de danser réellement sympathique, mais cet exercice de style devient un peu ennuyeux. Je suis d'accord avec Serge1, cinq ou six danseurs s'imposent, et en technique et en interprétation.

Une soirée néanmoins bien supérieure à "Elena's aria". Les danseurs ont été ovationnés à la fin.

Ce soir la soirée test pour Millepied au Châtelet, je pense que nous aurons de nombreux compte-rendus.

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[sophia]

La saison 2013-2014 est disponible en PDF.

[PetitCygne]

Aïe la première page fait mal aux yeux !

[serge1 paris]

Google Chrome m'ayant tenu éloigné quelque temps, je constate qu'un silence pudique a accompagné "Tragedy of a Friendship" de Jan Fabre.

Ce spectacle au sujet de la mégalomanie wagnérienne analysée au travers de chacun de ses opéras n'est pourtant pas sans intérêt.

Le travail sidérant des acteurs-danseurs relève de l'exploit mais cela relève aussi de l'exploit pour le spectateur de suivre ce spectacle jusqu'à son terme...et de nombreux départs émaillent la soirée.

Pour Pina Bausch au contraire on aurait presque l'impression que la salle se remplit un peu plus à l'entracte !

Il faut dire que Kontakthof a conservé tout son charme et sa magie consolatrice. Il est impressionnant de voir de nombreux jeunes dans le public clamer leur enthousiasme encore plus fort que nous le faisions il y a 30 ans !!!

[haydn]

Je suis désolé pour le désagrément causé aux utilisateurs de Google Chrome, mais comme je l'ai déjà dit, il s'agit d'un bug inhérent à la dernière mise à jour du navigateur, intervenue aux alentours du 15 mai. Une nouvelle mise à jour de Chrome est prévue vers le 18 juin, espérons que le problème sera corrigé. En attendant, je ne peux qu'inciter nos lecteurs à utiliser un autre navigateur - ou butineur, comme disent nos amis du Québec. Le site fonctionne parfaitement avec toutes les versions d'Internet Explorer, Firefox, Safari. Il fonctionne aussi correctement avec les versions "portables" et mobiles de Chrome. Seule la version "desktop" est concernée.

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[haydn]

Un article assez étrange, signé en haut de "Philippe Chevilley" et en bas de Phlippe Noisette (ce qui parait plus logique) dans les Echos d'aujourd'hui.

[serge1 paris]

Noisette ferait mieux de s'inquiéter pour ce que l'on vient de voir à Chaillot.

C'était intéressant de voir à quelques jours d'intervalle Kontakthof et Light de Béjart qui datent des mêmes années.

Certes la troupe de Béjart et ses danseurs d'une éclatante jeunesse vont continuer à remplir les salles mais la chorégraphie et sa musique "extra light" ne nous racontent plus grand chose.

Kontakthof au contraire semble avoir une force introspective encore plus grande qu'au moment de sa création.

Chez Pina les danseurs ne partent pas en retraite à 40 ans...

Noisette a raison de citer Julie Anne Stanzak et Julie Shanahan, toujours magnifiques.

Encore plus anciennes, Nazareth Panadero et Helena Pikon démontrent splendidement que l'on peut transformer les ravages du temps en outil expressif !

[haydn]

Je n'ai pas pu voir Light à Chaillot, ayant été cloué au lit par un virus sournois... Apparemment, Sophia, qui me remplaçait pour la chronique "officielle", a été très positivement impressionnée par la bonne tenue de la compagnie lausannoise.

Fin des années 1970 - début des années 1980, de manière étrangement simultanée, Béjart et son frère-ennemi marseillais Roland Petit ont commencé de céder aux sirènes du big business, et à monter des chorégraphies "grand public" et racoleuses. Light se situe juste à la charnière. C'est malgré tout une pièce représentative d'une période particulière de l'activité de Maurice Béjart. On ne peut pas l'ignorer totalement. Le BBL avait présenté un programme exigeant lors de sa venue à l'Opéra de Paris en 2010, avec notamment Sonate à trois, Le Marteau sans maître et Webern, Opus V. Mais il en faut pour tous les goûts...

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