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Gala Russian Ballet Icons [Coliseum, Londres]

 
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haydn
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MessagePosté le: Mar Mar 07, 2017 3:15 pm    Sujet du message: Gala Russian Ballet Icons [Coliseum, Londres] Répondre en citant



    Présentation par notre correspondante Katia Anapolskaya, qui ira voir le spectacle dimanche prochain et nous en rendra compte :

      Cela fait maintenant douze ans que chaque année sur la scène mythique du Coliseum de Londres se réunissent de célèbres danseurs russes et occidentaux appartenant aux plus grandes compagnies de danse classique. La première fois, en 2006, la soirée avait été consacrée à l’une des plus grandes danseuses russes, Maya Plissetskaya, pour son 80e anniversaire. Depuis, la soirée au Coliseum est dédiée chaque année à une personnalité marquante de l’histoire de la danse. Un hommage a ainsi été rendu aux danseurs Vaslav Nijinski, Rudolf Noureev, Maris Liepa, Anna Pavlova et Galina Oulanova, au chorégraphe Youri Grigorovitch et à la figure emblématique des Ballets Russes Serge Diaghilev.

      L’idée de créer une soirée consacrée aux Ballets russes appartient à la pianiste et l’âme du projet Ensemble Productions, Olga Balakleets. La première soirée, comme nous l’avons dit, avait été consacrée à Maya Plissetskaya, et la deuxième à Youri Grigorovitch. « Après ces deux soirées », se souvient Olga, « il est devenu évident qu’il fallait continuer, que l’intérêt pour le ballet russe et les danseurs russes était très fort en Angleterre comme dans le reste du monde. C’est alors qu’est née l’idée d’appeler cette soirée Russian Ballet Icons ».

      Le programme de ces soirées de gala n’est pas uniquement basé sur de célèbres Pas de deux et variations des grands ballets classiques. Les organisateurs ont eu une idée plus intéressante et cherchent, via le programme, à évoquer toute la complexité des liens qui unissent la tradition russe et occidentale dans le ballet classique, en rappelant encore une fois le rôle important du ballet russe (incarné par les danseurs émigrés après la révolution) dans le développement de la danse classique en Angleterre, en Europe et aux Etats-Unis.

      C’est pourquoi nous avons vu dans ces soirées non seulement des chef d’œuvres du ballet du XIXe siècle, des extraits d’œuvres de Fokine ou Nijinski, mais aussi des créations de George Balanchine ou Kenneth MacMillan, et des chorégraphies de contemporains comme Benjamin Millepied ou Jean-Christophe Maillot. C’est en cela, à notre avis, que ce Gala occupe une place tout à fait particulière par rapport aux autres soirées du même genre dans le monde.

      Ces dernières années, différentes personnalités du monde de la danse ont été chargées de la direction artistique du projet, par exemple Andris Liepa (directeur du ballet du Kremlin) en 2016 ou David Makhateli (danseur principal du Ballet Royal et coproducteur de D&D Art productions) en 2015. Cette année, la direction artistique est assurée par une équipe internationale au sein de laquelle travaillent de célèbres danseurs et critiques de ballet, sous l’impulsion d’Olga Balakleets, qui est aussi la productrice et le directeur-général de Russian Ballet Icons.

      Le programme de cette année, même s’il n’a pas été encore entièrement dévoilé, promet d’être particulièrement intéressant. Intitulé "In the Steps of the Ballets Russes", il offre une palette fascinante de danseurs extraordinaires des plus grands compagnies et un éventail très large dans le choix des œuvres présentées.

      Dans ce programme, il y a tout ce qu’il faut : le contexte historique, qui montre l’enchainement de moments clés de l’histoire des Ballets russes et leur influence sur le développement du ballet au XXe siècle, une harmonie entre les œuvres classiques et les chorégraphies contemporaines, des extraits d’œuvres phare du premier chorégraphe de l’entreprise de Diaghilev, Mikhaïl Fokine, et la très jeune, mais déjà bien connue dans le monde de la danse Xénia Wiest, qui a reçu le premier prix des jeunes chorégraphes à Biarritz l’année dernière.

      Les organisateurs du Gala se réservent le privilège de ne pas annoncer à l’avance le programme complet de la soirée, laissant la possibilité de surprendre les spectateurs jusqu’au dernier moment.

      Quelques indices nous donnent cependant des indications sur la ligne directrice de cette soirée. Cette année, le Gala est consacrée aux Ballets russes de Diaghilev. Les spectateurs vont plonger tout d’abord dans l’atmosphère des premiers spectacles novateurs conçus par Diaghilev et Fokine, avec L’Oiseau de feu, Pétrouchka, Schéhérazade et Le Spectre de la rose. Mais Diaghilev n’a jamais oublié l’importance de l’héritage du ballet académique russe formé par Marius Petipa, ce pourquoi il est toujours resté fidèle à des ballets comme Giselle, Le Lac des cygnes[i] ou [i]La Belle au bois dormant. Ce Gala ne fera pas exception et il fera la place belle à la tradition du grand ballet classique.

      Il est intéressant de voir que quelques élèves de l’Académie Vaganova vont participer à cette soirée avec des extraits du ballet des frères Legat, La Fée des poupées. Il ne s’agit pas là d’un choix dû au hasard, mais sans doute plutôt d’une mûre réflexion dans la mesure où ce ballet a été conçu à un moment de transition (1903), quand l’époque de Petipa arrivait à son terme et que commençait l’époque de Fokine et d’autres réformateurs du ballet.

      Voir ensemble sur scène les élèves de l’Académie et des danseurs célèbres, c’est aussi une manière de rappeler où sont formés les grands talents artistiques et où se trouve la source, le berceau du ballet russe, à savoir l’ancienne École des Théâtres impériaux, aujourd’hui Académie Vaganova, qui reste aujourd’hui encore une référence majeure dans le monde du ballet. La partie du programme consacrée à la chorégraphie contemporaine est tout aussi logique et intrigante. Là non plus, rien n’est laissé au hasard et la ligne directrice du programme est soigneusement élaborée. Par exemple, un extrait de l’Opéra-ballet Les Enfants terribles d’après une nouvelle de Jean Cocteau, écrivain qui a été aussi pendant des années un collaborateur de Diaghilev, sera présenté. Le souhait des organisateurs de montrer au public cette œuvre et la chorégraphie de Javier de Frutos, figure emblématique de la danse contemporaine, permet de souligner le lien ininterrompu qui existe entre le passé et le présent. Un extrait du Lac de Jean-Christophe Maillot est lui aussi un clin d’œil au passé, et permet d’établir un parallèle avec l’extrait du Lac des cygnes classique présenté dans la première partie du Gala. Autre moment attendu dans la partie consacrée à la chorégraphie contemporaine, un extrait d’une nouvelle création de l’allemande Xenia Wiest, Theatrum Vitae, dont le producteur est Olga Balakleets.

      Une soirée à ne pas manquer pour tous les amateurs de ballet qui seront à Londres la semaine prochaine !


      Katia Anapolskaya pour Dansomanie



    Infos : https://londoncoliseum.org/whats-on/the-russian-ballet-icons-gala-2017-in-the-steps-of-the-ballet-russes/

      Avec :

      Maria Alexandrova (Bolchoï), Tyler Angle (NYCB), Davide Dato (Wiener Staatsballett), Marlon Dino (Bayerisches Staatsballett), Matthew Golding (The Royal Ballet), Dmitry Gudanov (Bolchoï), Isaac Hernandez (English National Ballet), Liudmila Konovalova (Wiener Staatsballett), Ekaterina Krysanova (Bolchoï), Lucia Lacarra (Bayerisches Staatsballett), Sarah Lamb (The Royal Ballet), Vladislav Lantratov (Bolchoï), Svetlana Lunkina (Ballet National du Canada), Steven McRae (The Royal Ballet), Sasha Mukhamedov (Het Nationale Ballet), Vadim Muntagirov (The Royal Ballet), Evgenia Obraztsova (Bolchoï), Natalia Osipova (The Royal Ballet), Ekaterina Osmolkina (Mariinsky), Xander Parish (Mariinsky), Tamara Rojo (English National Ballet), Iana Salenko (Staatsballett Berlin), Vladimir Shklyarov (Mariinsky), Jacopo Tissi (Ballet de la Scala de Milan), Ivan Vasiliev (Mikhaïlovsky), Edward Watson (The Royal Ballet), Zenaida Yanowsky (The Royal Ballet) et des élèves de l'Académie Vaganova de Saint-Pétersbourg.



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Dernière édition par haydn le Mer Fév 07, 2018 9:51 pm; édité 1 fois
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sophia



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MessagePosté le: Mar Mar 07, 2017 5:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant

D'après son compte Instagram, Vladimir Shklyarov dansera Petrouchka.


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sophia



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MessagePosté le: Mar Mar 07, 2017 6:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Maria Alexandrova et Vladislav Lantratov se produiront dans L'Oiseau de feu.


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Gabriele Steidler



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MessagePosté le: Jeu Mar 09, 2017 11:27 am    Sujet du message: Répondre en citant

Liudmila Konovalova and Davide Dato will perform Theatrum vitae by the German choreographer Xenia Wiest, member of the Staatsballett Berlin.


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haydn
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MessagePosté le: Mer Mar 22, 2017 4:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le compte-rendu de notre correspondante Katia Anapolskaya, qui a assisté à ce gala à Londres. Je vais rapidement le mettre en forme, et il sera également accessible sur le site de dansomanie avec les illustrations adéquates :


    Le 12 mars, jour de la naissance de Vaclav Nijinski, a eu lieu au Coliseum de Londres la douzième édition du gala Russian ballet icons. Une soirée tout à fait exceptionnelle ! Exceptionnelle en tout, que ce soit la conception du programme, le choix des danseurs invités ou l’atmosphère de fête inoubliable créée par son organisatrice Olga Balakleets.

    Cette fête du ballet, qui a lieu chaque année, est consacrée à chaque fois à une personnalité de l’histoire de la danse. Cette année, c’est Diaghilev qui était à l’honneur. Le programme évoquait soit les créations inspirées par ce célèbre impresario, soit l’histoire du ballet au XIXe siècle en Occident, qui a été fortement influencée par les danseurs russes réfugiés en Europe et aux Etats-Unis après la révolution.

    On ne peut pas dire que le public londonien soit mal loti en matière de ballet. La veille du gala au Coliseum, un spectacle de Wayne McGregor –un projet commun de sa compagnie et du ballet de l’Opéra de Paris- a été donné dans la capitale, avec un grand succès.

    Mais c’est la soirée au Coliseum qui était l’événement que tous attendaient. Il a été tout de suite évident que s’étaient réunis dans la salle de vrais amateurs de ballet, des spectateurs venus pour voir leurs danseurs préférés. Le programme a été riche et très dense : des extraits des premières mises en scène des Ballets russes, des passages célébrissimes de la chorégraphie classique et des œuvres de chorégraphes contemporains. L’enchainement des numéros a pu paraître parfois surprenant mais le résultat final a été très convaincant. La soirée s’est terminée vers minuit, alors que l’enthousiasme avec lequel le public a applaudi les danseurs semblait inépuisable.

    Toute la soirée avait l’air d’un feu d’artifice. Il convient d’abord d’évoquer les extraits des ballets de Fokine, premier chorégraphe avec qui Diaghilev a travaillé. Le rideau s’est ouvert sur un extrait de Shéhérazade avec Kristina Kretova et Ivan Vassiliev, qui comme d’habitude, a conquis le public par ses sauts fantastiques sur scène. D’autres extraits d’œuvres célèbres des Ballets russes ont été présentés : L’Oiseau de feu avec la majestueuse Maria Alexandrova dans le rôle-titre et Vladislav Lantratov, qui pour la première fois tenait le rôle d’Ivanouchka et a montré toute l’étendue de ses talents d’acteur dramatique, la scène de Pétrouchka dans sa chambre, du ballet Pétrouchka, interprété par Vladimir Shkliarov, et Le Spectre de la rose, avec Ioulia Makhalina et Xander Parish.

    Deux œuvres sacrées de l’héritage du ballet classique (le Pas de deux du cygne noir et du prince du Lac des cygnes et le Pas de deux de la princesse Aurore et du prince Désiré de La Belle au bois dormant) figuraient également à la première partie du programme : les éblouissants Vadim Muntagirov (le prince) et Ludmila Konovalova en Cygne noir, tous les deux au sommet de leur carrière et de leur forme, ont littéralement enflammé la salle. Odile-Konovalova a brillé comme un diamant noir, toute en séduction, et le Prince-Muntagirov, prisonnier de ses charmes, était au maximum de la perfection technique et de l’interprétation dramatique.

    Le duo Evguenia Obraztsova - Dmitri Goudanov a été l’apothéose de la première partie. Dès les premières notes jouées par l’orchestre, les deux danseurs ont été accueillis par des applaudissements nourris. Les amateurs du style noble dans la danse classique ont trouvé dans l’interprétation d’Obraztsova et Goudanov une nouvelle confirmation que rien ne peut surpasser dans le ballet la beauté naturelle, la pureté des lignes, l’élégance et la musicalité de chaque mouvement. Quant à la pureté dans l’exécution et la précision de chaque pas, c’est bien de la virtuosité dans la danse, dans son sens le plus authentique. Et c’est aussi la marque d’une grande école.

    En gardant la ligne directrice dans la dramaturgie du Gala et dans l’histoire du ballet, les organisateurs ont accordé une place importante aux chorégraphies de George Balanchine et Jerome Robbins, en présentant deux adagios de Jewels : Rubis (dans la première partie de la soirée) interprété par Sarah Lamb et Steven McRae et Diamants (dans la deuxième partie), avec Maria Kochetkova et Tyler Angle. Tous sont des solistes d’exception, à la technique superbe, avec un sens absolu du style et du bon goût, des qualités indispensables pour danser les chorégraphies de Balanchine. Faune de Jerome Robbins, interprété par Dmitri Goudanov et Svetlana Lounkina, s’est révélé un moment plein d’inattendu.

    De cette manière, les organisateurs ont tissé un lien entre les Ballets russes, Nijinski et une figure emblématique de l’histoire du ballet au XXe siècle, Jerome Robbins. L’apparition de Svetlana Lunkina a été une surprise particulièrement agréable. Sa danseuse-Nymphe a été un symbole de pureté et sa réaction au baiser innocent du danseur a été un moment particulièrement touchant. Cette danseuse qui a passé l’essentiel de sa carrière au Bolchoï et qui est maintenant soliste du Ballet National du Canada, doit se produire en octobre prochain à Paris dans le cadre d’une tournée européenne de la compagnie canadienne.

    La partie contemporaine de la soirée a mis en valeur des œuvres de personnalités culte de la chorégraphie comme Gerald Arpino, fondateur du Joffrey Ballet, avec Lucia Laccara et Marlon Dino dans Light Rain, et Jean-Christophe Maillot, avec des extraits du Lac interprétés par Liisa Hämäläinen et Alexis Oliveira. Le public a pu observer que ces deux numéros étaient en harmonie parfaite avec le reste du programme. Les deux duos, pleins d’humour, de tendresse émouvante et d’une expressivité musicale extrême correspondaient on ne peut mieux à la forte personnalité des danseurs.

    Dans cette soirée, une œuvre mérite une mention à part : Les Enfants terribles, dernier opus de la trilogie opéra-ballet après Orphée et La Belle et la bête d’après Jean Cocteau sur la musique de Phillip Glass. Ce choix n’est en rien le fruit du hasard. Jean Cocteau a souvent travaillé avec Diaghilev et ce ballet vient nous rappeler l’un de ces nombreux fils qui relient le passé à notre époque.

    Ce ballet a connu une autre mise en scène, avec une chorégraphie de Susan Marshall, mais l’extrait présenté au Coliseum vient d’une nouvelle production, avec une chorégraphie de Javier de Frutos, dont la première a eu lieu à Londres en janvier dernier avec les solistes du Royal Ballet Zenaïda Yanowsky et Edward Watson. Ce sont ces danseurs qui ont interprété l’extrait de cette œuvre, avec un superbe duo de chanteurs, Jennifer Davis et Gyula Nagy.


    Retour dans l’Histoire, avec un extrait du final de La Fée des poupées, dans la chorégraphie des frères Legat, présenté par des élèves de l’Académie Vaganova sur la scène du Coliseum.

    En 1903, les frères Legat ont réalisé leur propre version de ce ballet sur la musique de Josef Bayer (la première mise en scène a eu lieu à Vienne en 1888 sur une chorégraphie de Josef Hasreiter). Dans les dernières années d’existence des Ballets russes de Diaghilev, Nicolas Legat était maitre de ballet dans sa troupe.

    Nicolas Legat a été une personnalité éminente dans le domaine de la transmission du savoir, dans l’histoire de la danse. C’est pourquoi, en montrant un extrait de ce ballet, les organisateurs ont rendu hommage à un grand maitre.

    Il faut mentionner aussi un autre événement de cette soirée : la première d’un nouveau projet, Theatrum Vitae, né de la collaboration de plusieurs artistes sous la direction d’Olga Balakleets. Parmi les créateurs, le librettiste Rafael Porzycki, le compositeur Julian Gallant, qui a adapté la musique de Debussy, Mahler, R. Strauss et Saint-Saëns pour les danses présentées au Gala, la créatrice de costumes Melanie Jane Frost et la jeune chorégraphe Xenia Wiest (Prix du concours jeune chorégraphe à Biarritz en 2016).

    Le but de ce projet ambitieux est la création de ballets courts (miniatures chorégraphiques) qui racontent l’histoire de l’Humanité et son héritage culturel depuis la création du monde jusqu'à nos jours. Au Coliseum, nous avons vu quatre compositions qui nous ont successivement transporté de la Grèce antique à l’époque d’Aphrodite avec The Origins of Love (duo), et Aristotle The Philosopher (solo) à l’époque de la Renaissance à Florence avec Rebirth (duo) puis à Londres de nos jours avec Digital Love. La scène finale de Digital Love montre une jeune femme (Ludmila Konovalova) et un jeune homme (Davide Dato), qui sont séparés l’un de l’autre et vont se dissoudre dans l’obscurité, symbolisant ainsi la solitude infinie de notre monde moderne.

    La soirée s’est achevée sur deux extraits très symboliques: La Mort du cygne de Fokine, interprétée par Iana Salenko, et le Pas de deux de Don Quichotte, avec l’incomparable Tamara Rojo dans le rôle de Kitri, pleine de passion magnétique et de technique toujours puissante, et Basilio, Isaac Hernandez.

    Les responsables du choix des danseurs et de la programmation de cette soirée remarquable méritent d’être nommés : Olga Balakleets (fondatrice et directrice artistique de Russian Ballet Icons Gala), Clement Crisp (critique de ballet ), Andris Liepa (directeur artistique et chorégraphe du Ballet du Kremlin) et Nikolaï Tsiskaridze (recteur de l’Académie Vaganova).



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haydn
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MessagePosté le: Mer Fév 07, 2018 10:04 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Cette année le gala organisé par Olga Balakleets aura lieu le 25 février à 19h00 (GMT), toujours au Coliseum, à Londres :




La liste des invités annoncée est très longue et ne se limite en fait pas à des danseurs russes :




Bolchoï

Maria Alexandrova
Vladislav Lantratov
Artem Ovcharenko
Anna Tikhomirova


Mariinsky

Roman Belyakov
Kimin Kim
Ekaterina Kondaurova
Xander Parish
Oxana Skorik


Mikhailovski

Julian McKay


Royal Ballet

Federico Bonelli
David Hallberg
Francesca Hayward
Mayara Magri
Natalia Osipova
Stanislaw Wegrzyn


Ballet Nacional de España

Sergio Bernal


Semperoper Ballett Dresden

Dmitry Semionov


Staatsballett Berlin

Polina Semionova


La Scala (Bolchoï)

Jacopo Tissi


Ballet de l’Opéra de Paris

Audric Bezard
Dorothée Gilbert


San Carlo

Claudia D’Antonio
Giuseppe Picone


Teatro dell’Opera di Roma

Nadia Khan


Indépendants

Maria Sascha Khan
Nicholas MacKay




Informations / réservations :


http://russianballeticons.com/
https://londoncoliseum.org/whats-on/russian-ballet-icons-gala-2018/



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Florine



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MessagePosté le: Jeu Fév 08, 2018 1:17 am    Sujet du message: Répondre en citant

Giuseppe Picone danse *encore*?


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paco



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MessagePosté le: Jeu Fév 08, 2018 1:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Florine a écrit:
Giuseppe Picone danse *encore*?

Laughing J'ai eu exactement la même réaction hier en lisant ce post !
Puis j'ai vérifié sur Wikipedia : 41 ans, donc encore tout à fait capable de briller si on pense à ce que fait un Roberto Bolle (42 ans).
Après, le programme ne précise pas s'il dansera du classique ou un contemporain-qui-fait-de-l'effet-dans-un-gala-mais-qui-sollicite-moins-la-technique-qu'un-classique ...

J'ai aussi été surpris de voir programmé Stanislaw Wegrzyn au nom du Royal Ballet alors qu'il n'y est pas encore soliste... (ils programment Bonelli - Principal-, Hallberg - Guest Principal-, dans la foulée on s'attend donc à voir McRae ou Muntagirov, voire à la limite un First solist comme Ball ou Hay, et à la place on trouve un membre du corps de ballet... -.)


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sophia



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MessagePosté le: Jeu Fév 08, 2018 7:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Oui, mais lauréat à Lausanne l'an dernier, donc susceptible de grimper très vite dans la hiérarchie... Ce peut être un "coup de projecteur" intéressant (ou pas).
Je me demande si Mayara Magri n'avait pas participé en son temps à ce gala ou à un gala du même genre.
Plus surprise en revanche de voir réunie toute la famille Khan-McKay, alors qu'il n'y a que Julian qui fasse vraiment carrière...


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paco



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MessagePosté le: Jeu Fév 08, 2018 7:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant

sophia a écrit:
Oui, mais lauréat à Lausanne l'an dernier, donc susceptible de grimper très vite dans la hiérarchie... Ce peut être un "coup de projecteur" intéressant (ou pas).

Ah oui j'avais oublié. Effectivement auquel cas c'est une très bonne idée de le faire produire dans ce gala.


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haydn
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Messages: 26499

MessagePosté le: Jeu Mar 08, 2018 10:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Notre correspondante russe Katia Anapolskaya nous envoie son compte-rendu de Londres :




    Le 25 février, au Théâtre Coliseum à Londres s’est déroulé le gala annuel Russian Ballet Icons.

    Ce type de soirée est devenue très en vogue dans les années 90 du siècle passé. Après les changements politiques en Russie, le monde entier pouvait enfin apprécier le grand talents des danseurs russes des plus célèbres compagnies comme le Bolchoï et le Mariinski. Mais tous les galas de ce genre n’ont pas réussi à survivre jusqu’à nos jours. Ce type de soirée comporte des moments positifs et négatifs. D’un côté, il offre la possibilité de réunir sur scène un grand nombre des meilleurs représentants de la danse mondiale, sans déplacer ou utiliser d’énormes décors et des quantités de costumes, comme cela est le cas dans le cadre d’une tournée de troupe de ballet. De l’autre côté, le risque existe toujours qu’au dernier moment quelque chose se passe avec les danseurs invités, que ce soit une blessure ou des circonstances imprévues au sein du théâtre ou travaille le danseur. Par exemple, le directeur du Théâtre ne laisse pas partir le danseur. Et voilà que les organisateurs doivent à nouveau modifier le programme, à quelques heures seulement de l’ouverture du gala, et faire en sorte que l’ambiance de la soirée ne souffre pas de l’absence de telle ou telle étoile…

    Russian Ballet Icons Gala a célèbré son 13 anniversaire. Le mérite de cette longévité revient avant tout à ses organisateurs: Olga Balakleets, la fondatrice et directrice artistique de ce Gala, et Clement Crisp, le célèbre critique et historien de la danse. La qualité de cet événement annuel tellement attendu par le public londonien tient à leur remarquable connaissance du ballet et leur exigence quant à l’excellence des artistes invités. Tous les deux arrivent chaque année à réunir sur une même scène les plus célèbres danseurs et à enchainer tous les numéros avec une ligne directrice dans un contexte spécialement choisi.

    Cette année, un hommage s’imposait à la plus grande figure de la danse, Marius Petipa, dont on célèbre le 200éme anniversaire de la naissance. Pour leur plus grand bonheur, les spectateurs ont eu droit au Pas de deux de Don Quichotte, du Lac des cygnes et du Corsaire, avec un casting des meilleurs éléments de l’école moscovite, Maria Alexandrova et Vladislav Lantratov, l’absolument sublime, à l’apogée de sa forme, Ekaterina Krysanova, les étoiles du Mariinski Viktoria Tereshkina dans l’élégant cygne noir et Xander Parish et l’aérien Kimin Kim!

    Tout dans le programme a été structuré et soumis à un équilibre rigoureux: la douceur des Pas de deux des ballets romantiques de la Sylphide (Anna Tikhomirova et Artem Ovtcharenko du Bolchoï) et Giselle (avec Francesca Hayward et Frederico Bonelli de Royal Ballet) contrastait avec le brio et la puissance des Pas de deux classiques, les grands maitres de la chorégraphie du XXeme siècle Youri Grigorovitch (La Légende d’amour avec Viktoria Tereshkina et Vladimir Shkliarov) et Roland Petit (La Rose malade avec Claudia Antonio et Giuseppe Picone) ont été en parfaite harmonie avec l’intensité de la surprenante Polina Semionova dans Cello Duo de Nacho Duato et une version masculine du Cygne de Pedro Cue dans l’interprétation de Sergio Bernal.

    Deux premières très attendues ont été saluées par le public avec beaucoup d’enthousiasme : A Flashback du chorégraphe Ilya Zhivoy, interprété par la prima ballerina du Mariinski Ekaterina Kondaurova et le soliste du même théâtre Roman Belyakov, et l'Adagio du ballet Noureev de Yuri Possokhov interprété par Maria Alexandrova et Vladislav Lantratov. Le désir des organisateurs de présenter ces deux œuvres a été dicté avant tout par l’intérêt suscité par ces évènements chorégraphiques qui ont marqué l’année écoulée au Mariinski et au Bolchoï.

    Ilya Zhivoy est un jeune chorégraphe issu du Temple sacré de l’Académie de Vaganova, qui a tout naturellement trouvé sa place au Mariinski. Sa dernière œuvre, Les Saisons, créée spécialement pour cette scène a été nominé pour le Masque d’Or, prix prestigieux décerné à Moscou. Le ballet de Yuri Possokhov a été l’objet d’une forte curiosité l’année passée et c’est pourquoi il été intéressant d’en voir ne serait-ce qu’un petit extrait. Si nous n’avions pas su pas que dans ce duo Alexandrova / Lantratov nous racontent l’histoire de Rudolf Noureev et Margot Fonteyn, il était possible d’imaginer qu’il s’agissait tout simplement d’un duo d’amour, plein de lyrisme et de passion créé par ce maître reconnu et très aimé de nombreux danseurs du Bolchoï.

    Enfin un extrait de Coppélia a été interprété avec beaucoup de charme et de délicatesse par la jeune soliste Mayara Magri (The Royal Ballet) accompagnée de Stanislaw Wegrzyn, lauréat du Prix de Lausanne l’année dernière.

    L’absence d’autres étoiles très attendues à ce Gala n’a en rien diminué sa qualité. De même que les années précédentes, la soirée a été un événement qui marqué la vie artistique de Londres.


    Katia Anapolskaya pour Dansomanie



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