Succession au Ballet de l'Opéra de Paris?

[Lulu]

La majorité des compagnies de ballet dans le monde sont dirigées par des anciens danseurs! C'est du ballet de l'Opéra de Paris que vient l'exception. Il a été dirigé ces dernières années artistiquement plus par une gestionnaire qu'une artiste. Il est peut-être temps de redonner les rennes de la compagnie à un ou une artiste.

[haydn]

Brigitte Lefèvre a été danseuse à l'Opéra de Paris, et co-directrice d'une compagnie de ballet (le Théâtre du silence, avec Jacques Garnier). Certes, elle n'a pas les états de service de Sylvie Guillem, mais à la base, elle était une danseuse.

_________________
Un petit "j'aime" sur la page Facebook de Dansomanie : http://www.facebook.com/Dansomanie/

[Lulu]

[doudou]

[sophia]

C'est surtout qu'un grand danseur ne fait pas forcément un grand directeur, pas plus qu'il ne devient automatiquement un grand chorégraphe ou un grand enseignant (les exemples abondent). Cela peut lui donner une légitimité sur le très court terme, mais après...

[Bernard45]

On peut très bien ne pas être un ancien artiste et avoir une politique forte en matière artistique (que ce soit à l'ONP ou dans un théâtre national, voire au festival d'Avignon), et inversement, être une ancienne étoile de l'ONP et n'avoir aucune vision globale de ce que devrait être l'ONP. (ici, je ne fais allusion à personne).

C'est un peu pareil pour un ministre des sports : il y a d'anciens sportifs, qui ministre, se sont révélés à peu près nuls dans la fonction ministérielle. (Là, je fais allusion à plusieurs personnalités fort connues)

[doudou]

Il y a un autre élément à prendre en compte, c'est l'articulation avec la direction de l'Opéra. Nous avons eu des directeurs centrés sur le lyrique et laissant la bride sur le cou de la direction de la danse. D'autres peuvent plus intégrer le ballet dans leur projet de direction générale de la maison et dès lors être attentifs à ce que fait la direction de la danse.

[sophia]

Sur fond de tournée américaine, Le Nouvel Obs publie un article bien acide (non signé) sur Brigitte Lefèvre et quelques-uns des prétendants à la succession au trône.

Le Ballet des Atrides (28/06/12)

[danse-0pera]

Peu importe que le fond de cet article soit vrai ou faux, le ton employé par le journaliste et l'anonymat pour protection me paraissent assez lamentables ...

[sophia]

En même temps, il n'est pas trop difficile d'en deviner l'auteur.

[cymbales]

Ce qui rend l'anonymat d'autant plus lamentable

[haydn]

Il ne s'agit pas d'un article "anonyme" mais assumé par la totalité de la rédaction du Nouvel Observateur (dont la ligne éditoriale n'est pas spécialement favorable à l'Opéra de Paris, soit dit en passant...)

On remarquera par ailleurs le choix assez vicelard de la photo d'illustration, sur laquelle Brigitte Lefèvre apparaît à La Mostra, le célèbre festival du film de Venise. Toute similitude avec un certain Festival de Cannes 1997 est évidemment fortuite et involontaire...

_________________
Un petit "j'aime" sur la page Facebook de Dansomanie : http://www.facebook.com/Dansomanie/

[sophia]

Le pamphlet adressé aux puissants est une belle tradition française (un peu perdue ces derniers temps...), où est le problème?

[serge1 paris]

Je ne reconnais pas le style habituel du chroniqueur de l'Obs...

En tout cas, l’épître de ce sous marin m'a bien amusé...et cela ressemble à une campagne pour Laurent Hilaire.


La nomination surprise de Myriam Ould Braham serait elle une conséquence inattendue de cet imbroglio ?

[Solveig]

Ce que je trouve le plus dérangeant dans cet article est le passage "bilan du règne Lefèvre" à cause de l'absence totale d'explications et d'arguments. Je suis loin, vraiment loin, d'avoir aimé toutes les entrées au répertoire, les sempiternelles reprises de certains Noureev, ou même d'apprécier le personnage Brigitte Lefèvre. Mais il est très facile d'écrire que "la liste des ballets médiocres, tout comme celle de leurs inavouables auteurs, serait interminable et cruelle à dresser" et de s'en tenir là. A quelles oeuvres l'auteur de cet article pense-il ? S'il juge des oeuvres médiocres ou inutiles, c'est bien par rapport à une certaine représentation qu'il se fait de l'art chorégraphique et par rapport à une certaine idée de la mission de l'opéra de paris quant la transmission d'un répertoire et quant à la création, qu'il les explique donc (au lieu de s'étendre avec complaisance sur le chapitre des intrigues inhérentes sans doute à toute compagnie). Enfin, écrire qu'elle "ne laissera guère d’ouvrages marquants qui seraient nés sous son règne" me paraît injuste rien que pour la Source (c'est peut-être maigre, mais c'est là !)