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grandpas
Inscrit le: 07 Juin 2011 Messages: 13
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Posté le: Dim Juin 26, 2011 2:54 pm Sujet du message: Dominique Delouche : 30 ans de cinéma pour la danse |
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Bonjour,
En ce beau dimanche ensoleillé, je viens sur ce site en novice pour partager avec vous mon amour pour la danse et le cinéma. J'ai réussi à acheter une place pour la soirée Delouche à la Cinémathèque le 4 juillet. Je suis intrigué par ce nouveau film car Delouche apparemment ne tournait plus depuis quatre ans - son dernier film étant "Serge Lifar, musagète" - et il semblait se consacrer plutôt à l'écriture d'essais sur le cinéma. A ce propos, je recommande son "Max & Danielle, les années Darrieux de Max Ophuls" qui vient de sortir chez La Tour Verte.
Savez-vous si ce nouveau film est appelé à sortir au cinéma ou à la télé ou en DVD ?
Je donnerai bien sûr mes impressions dès le lendemain de cette projection. A bientôt et merci de m'avoir lu.
http://www.lacinemathequedeladanse.com/programmes/fiche/428
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grandpas
Inscrit le: 07 Juin 2011 Messages: 13
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pedro
Inscrit le: 12 Déc 2004 Messages: 208
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Posté le: Lun Juil 04, 2011 2:25 pm Sujet du message: |
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En ce qui concerne JOURNAL D'UNE CHOREGRAPHIE, il s'agit bien de DuponD (Patrick) et non DuponT (Aurélie) . Ce sujet est inédit en DVD et a été tourné en 1982. On a pu en voir un extrait sous forme de court-mêtrage sorti à l'époque en salle de cinéma sous le titre de "PAS A PAS".
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grandpas
Inscrit le: 07 Juin 2011 Messages: 13
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Posté le: Mar Juil 05, 2011 12:42 pm Sujet du message: |
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Hier soir, lundi 4, donc, présentation du dernier Delouche à la Cinémathèque. La grande salle Henri Langlois plein à craquer ! Un public venu manifestement pour un hommage comme pour une découverte. A cet hommage s'étaient joints de nombreux danseurs étoiles de l'Opéra autour de Brigitte Lefèvre et, cerise sur le gâteau, Edward Vilella, historique interprète de Balanchine des beaux soir du NYCB.
La découverte? une oeuvre qui apparaît comme un aboutissement. Le travail sur Balanchine y est une métaphore de la noblesse de la danse, de l'artisanat du corps et de l'esprit, une sorte d'exercice spirituel comme le pratiquent les contemplatifs. Le public était subjugué. Un silence de cathédrale entremêlé de quelques rires libérateurs et aussi de quelques larmes. Je reviendrai peut-être sur ce film après l'avoir revu en DVD.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22166
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Posté le: Mar Juil 05, 2011 2:23 pm Sujet du message: |
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Isabelle Ciaravola, Myriam Ould-Braham et Hervé Moreau, que l'on voit dans le film, étaient présents et ont été applaudis par les spectateurs, venus en nombre. Edward Villela, directeur du Miami City Ballet et interprète fameux des ballets de Balanchine (il fut notamment le créateur de Rubis), était également dans l'assistance, venu en "special guest" avec sa femme. Ghislaine Thesmar ne pouvait malheureusement assister à cette avant-première.
Petits discours, en prélude au film, de Patrick Bensard, de Dominique Delouche et de l'incontournable Brigitte Lefèvre qui s'est notamment réjouie que, grâce aux films de ce dernier, la mémoire de l'Opéra de Paris et de ses danseurs soit conservée sur la pellicule.
Balanchine in Paris s'articule autour de la figure de Ghislaine Thesmar, fil rouge entre les différents moments de danse et répétitrice à l'oeuvre auprès d'Isabelle Ciaravola et Hervé Moreau dans l'adage de Symphonie en ut, créé à l'Opéra de Paris en 1947 sous le titre de Palais de Cristal (avec Tamara Toumanova et Roger Ritz dans le second mouvement). Ses corrections portent essentiellement sur les ports de tête et les ports de bras de la danseuse, qui se doivent d'être toujours plus amples et étirés, et sur l'attitude du danseur, nécessairement en retrait et au service de sa belle. Les ballets de Balanchine sont un hommage d'un autre temps rendu à la femme et à une certaine essence du féminin, et cet adage en est peut-être l'image la plus belle et la plus aboutie. Le présent rejoint le passé lorsque les images en noir et blanc, magnifiques, de "la" Thesmar, d'une beauté impériale, et de Michaël Denard, filmés dans ce même ballet en haut du grand escalier du Palais Garnier, viennent se superposer à celles des étoiles d'aujourd'hui, au travail dans un studio de répétition. Une belle métaphore de la transmission qui se trouve au coeur de tous les films de Dominique Delouche.
Ancienne danseuse étoile de l'Opéra de Paris, Ghislaine Thesmar a également été étoile invitée du New York City Ballet du temps du maître. Rien de compassé dans ces souvenirs, où les anecdotes, parfois croustillantes (Balanchine retenant un danseur au moment des saluts pour laisser la danseuse recevoir tous les applaudissements, Balanchine identifiant ses interprètes par les parfums qu'il leur offrait, Balanchine l'Oriental et son harem de déesses-danseuses...), se mêlent à des propos plus réflexifs sur son oeuvre de chorégraphe. Ghislaine Thesmar raconte ainsi la genèse du Palais de Cristal, dont le décor somptueux et les magnifiques tutus colorés, signés Leonor Fini, disparaîtront, en partie faute d'argent, lorsque l'oeuvre sera remontée en 1948 en Amérique pour le New York City Ballet sous le titre de Symphonie en ut. Sans doute est-ce dans Jewels que l'image originelle du Palais de Cristal revivra plus tard.
A la répétition menée par Ghislaine Thesmar succèdent quatre autres grandes leçons "balanchiniennes", extraites de différents films de Delouche. On pourra à cet égard regretter qu'il n'y ait pas davantage de matériau inédit dans le film, même si, personnellement, j'ai eu énormément de plaisir à revoir ces instants précieux de transmission, ces confrontations inédites entre de grandes figures de la danse et de jeunes danseurs, et, en particulier, la séquence, choisie comme conclusion, où, dans le petit Foyer de la Danse de l'Opéra Garnier, Violette Verdy fait répéter à Lucia Lacarra et Cyril Pierre un passage des Liebeslieder Walzer. A l'esprit brillant de Violette Verdy, à son "gai savoir" émaillé de métaphores savoureuses, répond en miroir la danse lumineuse du couple, d'une formidable musicalité.
Balanchine In Paris (2011, 58mn, tourné à l’Opéra de Parie en HD)
Cinq leçons d’interprétation balanchienne
Le Palais de Cristal/Symphony in C
Musique de Georges Bizet, chorégraphie Balanchine (1947/1949)
Ghislaine Thesmar transmet à Isabelle Ciaravola et Hervé Moreau, étoiles de l’Opéra de Paris
Le Rossignol
Musique Igor Stravinski, chorégraphie Balanchine (1929)
Dame Alicia Markova transmet à Myriam Ould Braham, première danseuse de l’Opéra de Paris
La Somnambule
Musique Bellini, chorégraphie Balanchine (1960)
Nina Vyroubova et Milorad Miskovitch transmettent à Muriel Hallé et Valery Colin, sujets à l’Opéra de Paris
Liebeslieder Walzer
Musique Brahms, chorégraphie Balanchine (1960)
Violette Verdy transmet à Lucia Lacarra et Cyrille Pierre, étoiles au Bayerisches Staatsballett
Sonatine
Musique Ravel, chorégraphie Balanchine (1975)
Violette Verdy transmet à Monique Loudières, étoile de l’Opéra de Paris
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grandpas
Inscrit le: 07 Juin 2011 Messages: 13
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Posté le: Dim Juil 17, 2011 9:47 am Sujet du message: |
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http://www.concertclassic.com/journal/articles_imp/decouverte_20110715_3876.asp
15 Juillet 2011 - DVD « Balanchine in Paris » - Trois questions à Dominique Delouche, réalisateur
Ce surdoué polyvalent, qui tenta piano, chant et théâtre, a finalement choisi de filmer la danse. Et sa caméra amoureuse a permis de constituer un trésor d’instants subtils, qui sans lui, se seraient évaporés, tant sont rares les archives du ballet, et surtout les passations de styles. Un style rigoureux, humble et éclairé d’une immense culture chorégraphique, et voilà que sont sauvées Mesdames Yvette Chauviré (Une étoile pour l’exemple), Nina Vyroubova, Violette Verdy et bien d’autres, donnant un sublimé de leur talent à celles qui les ont remplacées. Aujourd’hui, à l’heure où Paris est en plein frémissement balanchinien avec la venue du Miami Ballet au Châtelet, il regroupe ses meilleures séquences sous le titre Balanchine in Paris, et y joint une pépite: une séance de travail entre Patrick Dupond, tout jeune et John Neumeier. Jamais sans doute, l’acte créateur d’un chorégraphe n’a été mis à nu avec autant de violence. Bravo Mister D.
Parmi toutes ces étoiles que vous avez filmées, laquelle est la plus chère à votre cœur ?
Dominique DELOUCHE : Nina Vyroubova, pour laquelle j’ai fait le film Les Cahiers retrouvés. Elle me bouleversait quand j’étais jeune et je l’ai accompagnée en Russie pour son dernier voyage. J’ai aussi une admiration sans bornes pour Chauviré : personne aujourd’hui n’atteint à une telle perfection stylistique et émotionnelle. J’avais enfin un regret permanent ; celui de ne pas avoir capté Ghislaine Thesmar, grande interprète balanchinienne autant que romantique. Elle a longtemps hésité, et a finalement accepté de me servir de fil conducteur dans cette promenade chez Mister B, qui ouvre sur Le Palais de cristal, dont elle dansa la version originale. Elle le fait avec l’intelligence et la finesse qui sont sa marque.
Qui vous a manqué dans la prestigieuse galerie passée sous votre objectif ?
D. D. : Marcia Haydée, incomparable ballerine qui a brillé à Stuttgart dans les œuvres de Cranko et de Neumeier. J’avais commencé un film sur elle mais la réalisation s’en est avérée impossible pour des raisons pratiques ! Et il y en a tant d’autres que j’aurais voulu capter, mais c’est à chaque fois une telle bataille pour les droits, les autorisations. Aujourd’hui, je suis octogénaire et las de tous ces tracas. Ce film est mon dernier et je vais me consacrer à l’écriture sur mes maîtres au cinéma, Ophuls, Bresson, Fellini, dont j’ai été l’assistant, et sur Danielle Darrieux, dont j’ai toujours suivi la carrière avec passion.
A ces séquences où les grandes dames de la danse offrent leur substance à Isabelle Ciaravola, Myriam Ould Braham, Lucia Lacarra, bref, les meilleures d’aujourd’hui, vous ajoutez une surprise, ce pas-de-deux Dupond-Neumeier.
D. D. : Oui c’est inédit, car ce film après avoir été tourné aux Buttes Chaumont pour l’ORTF, en 1982, est tombé dans les oubliettes. Il a été jugé malsain, sado-maso. Il est certain que les rapports du créateur et de la créature y sont montrés de façon ambivalente, puisque le propos est de jongler entre Petrouchka et son maître le magicien. Un thème revisité par Neumeier, comme à son ordinaire, sur une problématique qui le poursuit, notamment dans les rapports Nijinski-Diaghilev. Le cachet de l’aventure étant notamment que Dupond ne savait rien de ce qu’il allait devoir faire, ni sur quelle musique. D’où la tension palpable. Ce sont les seules images que j’ai de Neumeier, dont j’admire tant le romantisme sombre, et que j’aurais pu davantage capter si j’avais fait mon film sur Marcia Haydée, l’une de ses muses. Il est unique.
Propos recueillis par Jacqueline Thuilleux, le 13 juillet 2011
(1) Balanchine in Paris, 1 DVD Doriane Films
Les Etés de la Danse/ Ballet de Miami
Jusqu’au 23 juillet 2011
Paris – Théâtre du Châtelet
www.chatelet-theatre.com
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grandpas
Inscrit le: 07 Juin 2011 Messages: 13
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26671
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Posté le: Dim Oct 16, 2011 6:21 pm Sujet du message: |
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J'ai complètement zappé la chose, le film de Dominique Delouche, Balanchine in Paris, a été diffusé le 12/10 à 20h30 sur Mezzo, suivi de Joyaux, par le ballet de l'Opéra de Paris.
Mais rien n'est perdu, car la chaîne câblée propose 2 séances de rattrapage le 19/10 à 9h30 et le 24/10 à 16h35. |
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grandpas
Inscrit le: 07 Juin 2011 Messages: 13
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Posté le: Lun Oct 17, 2011 9:44 am Sujet du message: revue de presse pour Dominique Delouche |
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Merci d'avoir précisé que Mezzo diffusait encore deux fois "Balanchine in Paris". Ce film de Dominique Delouche poursuit une carrière saluée par la critique. Ainsi le "Financial Times" dans un article signé Clement Crisp sur "Balanchine In Paris" sorti en DVD ainsi que celui de "Télérama" signé Rosita Boisseau à l'occasion de la diffusion du même film sur la chaîne Mezzo cette semaine.
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