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Nouvelles du Théâtre Stanislavski et Nemirovitch-Danchenko
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sophia



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MessagePosté le: Mar Juil 07, 2015 7:58 am    Sujet du message: Répondre en citant

Natalia Ossipova et Serguei Polounine répètent Other Dances pour le programme Robbins du Stanislavsky : Rehearsal "Others Dances" (on reconnaît Isabelle Guérin en arrière-plan sur l'une des photos)


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haydn
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MessagePosté le: Ven Juil 24, 2015 10:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Etrange Giselle ce soir au Stanislavsky de Moscou : on attendait évidemment le couple Ossipova / Polonine, mais ce ne sont pas forcément eux qui ont le plus convaincu.

On retiendra surtout la merveilleuse Myrtha d'Oksana Kardash, et, dans le pas de deux des Paysans, la prometteuse Tatiana Melnik, qui va bientôt rejoindre le Ballet National de Hongrie, à Budapest.

Natalia Ossipova nous aura tout de même réservé de beaux moments à l'acte deux, avec ses sauts incroyables, qui demandent une énergie, une puissance musculaire quasiment jamais vus chez une danseuse de sexe féminin. Bien des hommes n'ont d'ailleurs pas un tel ballon, une telle force.

Pour le reste, compte-rendu détaillé à suivre...










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sophia



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MessagePosté le: Sam Juil 25, 2015 10:55 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pour ma part, je suis en admiration totale devant la Giselle de Natalia Ossipova, en qui s'unissent de manière paroxystique la vivante et la morte - l'essence même de Giselle. La technique, on le sait, est extraordinaire, mais on est pourtant toujours au-delà de la technique. Sa Giselle est d'une extrême vivacité dans le premier acte (presque trop vivante d'ailleurs, et jusque dans la folie même, mais ce parti-pris est élevé à un tel niveau qu'il n'est en rien une critique) et totalement éthérée dans le second, à un point troublant d'ailleurs (sa saltation exceptionnelle contribue sans aucun doute à en faire une créature irréelle).
Mais pour le partenariat avec Polounine, semble-t-il amené à se poursuivre (ils danseront deux fois Giselle au Bolchoï la saison prochaine), je ne suis pas certaine que ce soit la meilleure chose qui puisse lui arriver et qui puisse arriver au ballet tout simplement. Je me souviens de lui comme d'un acteur excellent au Royal Ballet, eu égard à son jeune âge et à son tempérament virtuose (deux éléments qui poussent naturellement à montrer plutôt qu'à être), mais à présent, son mime est paresseux, sinon inexistant, tout particulièrement dans l'acte I (l'acte II est bien meilleur de ce point de vue), et sa danse, si elle garde une élégance et un brio certains, manque d'engagement et de peaufinage (on a presque l'impression qu'il marque à certains moments).
Le plus grand plaisir de cette représentation est finalement venu du corps de ballet (des Wilis impeccables) et des solistes du Stanik, qui offraient cette unité peut-être un peu absente du couple-star, d'autant que la version de Giselle qu'ils ont à leur répertoire, très inspirée de celle du Kirov, est en tous points satisfaisante. Le Stanislavsky est vraiment une excellente compagnie, avec un petit côté old russian school fort appréciable, cela fait bien longtemps en particulier que je n'avais vu une Myrtha aussi magistrale que celle d'Oksana Kardash, certainement pas à l'ONP en tout cas.
Compte-rendu détailllé et plus formalisé à venir...


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paco



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MessagePosté le: Lun Juil 27, 2015 8:54 am    Sujet du message: Répondre en citant

Moi aussi je suis admiratif de la Giselle d'Osipova. Je n'ai vu aucune autre danseuse capable de transmettre avec autant d'impact le caractère irréel et sépulcral du personnage au 2e acte. Dans la galaxie des interprètes du rôle aujourd'hui elle est inégalée.


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sophia



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MessagePosté le: Lun Juil 27, 2015 9:20 am    Sujet du message: Répondre en citant

Oui, Paco, mais je ne pense pas qu'elle ait réussi là ce qu'elle a réussi à faire avec le Royal Ballet, dieu merci, immortalisé par un DVD. Elle nous a donné la Giselle d'Ossipova, avec toute l'intensité dans l'engagement dramatique qu'on lui connaît, il n'y a pas à émettre de doute là-dessus, mais pour le reste, il y avait comme un décalage, et avec Polounine, absent à lui-même durant un acte, et avec la compagnie. Comme je l'ai dit, je pense le plus grand bien du Stanislavsky - la Myrtha de Kardash et l'ensemble du corps de ballet des Wilis étaient magnifiques et d'une discipline admirable - mais c'est une compagnie locale, ni plus ni moins, ce n'est ni le Bolchoï ni le Royal Ballet, et son statut de guest n'était que trop apparent.
Mais patience, laissez-moi le temps de visiter Saint-Pétersbourg, où il fait un temps magnifique, je vous en reparle très vite... Wink


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sophia



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MessagePosté le: Sam Aoû 01, 2015 6:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Giselle
Ballet du Théâtre Stanislavsky et Nemirovitch-Danchenko (+ Ossipova / Polounine)
Moscou, Théâtre Stanislavsky et Nemirovitch-Danchenko
24 juillet 2015


L'été s'installe, les théâtres ferment un peu partout, direction la Russie! En ce mois de juillet aux températures idéales, Moscou s'avère une véritable fête pour le ballet. En l'espèce, le choix est vaste, jusqu'à l'indécence. S'il lui prend d'être lassé du Bolchoï, l'amateur de danse peut ainsi se diriger vers le Stanislavsky, situé à seulement quelques encablures, dont la riche programmation offre une alternative tout à fait digne à celle de son prestigieux voisin. Dans son écrin bleu et blanc aux proportions plus modestes, ce théâtre, que dirigea un temps Serguei Filine, propose non seulement d'excellentes productions classiques, souvent uniques en leur genre, dont l'infiniment précieux Lac des cygnes de Bourmeister (que nous y avions vu en 2011), mais offre aussi, régulièrement, d'intéressantes entrées au répertoire. Ce fut le cas, dernièrement, pour trois ballets de Jerome Robbins, qu'y remontèrent les meilleurs spécialistes de la question. C'est du reste à l'occasion de cette première que purent se produire ensemble, pour la première fois à Moscou, Natalia Ossipova et Serguei Polounine, dont le partenariat (nous éviterons de parler ici du compagnonnage), engagé à il y a quelques mois à la Scala de Milan, semble amené à perdurer sur les scènes internationales.

On peut dire, sans crainte d'exagérer, que leur Giselle, programmée quelques jours plus tard (en attendant les retrouvailles, dans ce même théâtre, de Natalia avec son ancien compagnon Ivan Vassiliev pour une nouvelle mouture de Solo for Two), a véritablement fait courir tout Moscou – et sans doute bien au-delà -, et ce, alors même que le Bolchoï jouait en parallèle sa dernière création, Un Héros de notre temps, à guichet fermé. La représentation est complète depuis des semaines (a-t-on jamais vu quelque part des places en vente pour cette représentation?), des chaises ont été rajoutées un peu partout dans les travées centrale ou latérales, les galeries sont envahies de détenteurs de magiques « laissez-passer » et l'on sent bien que le redoutable système D à la russe a fonctionné à plein pour accéder au précieux sésame. L'immense popularité des deux artistes – elle, l'enfant chéri du Bolchoï, lui, le bad boy dompté par Zelensky – est ici une réalité, que l'on éprouve lors des interminables ovations qui les accueillent ou en voyant, à l'issue du spectacle, les files de balletomanes massés sagement dans le foyer pour la traditionnelle séance d'autographes.

Le jeu de la débrouille en valait bien la chandelle – et peut-être pas pour les raisons que l'on croit. La Giselle du Stanislavsky, montée par Tatiana Legat, aux ensembles paysans très joliment chorégraphiés, est un petit bijou de cohérence narrative, qui tranche avec les productions du Bolchoï - Grigorovitch ou Vassiliev -, d'où d'importantes parties mimées ont été malheureusement éliminées. L'inspiration très Kirov de l'ensemble est notamment sensible dans le Pas de deux des Paysans - qu'on a coutume d'appeler Pas de deux classique -, qui comporte une variation féminine bondissante, sur une musique oubliée de la version parisienne actuelle. Comme au Mariinsky également, le personnage d'Hilarion porte le prénom germanisé de Hans. Les décors, dans la plus pure tradition du pittoresque romantique, et certains costumes au satiné un peu cheap - ceux des nobles à l'acte I -, font bien sûr comprendre que les moyens financiers ne sont pas tout à fait ceux du Bolchoï ou du Mariinsky, mais ce n'est guère gênant eu égard à la qualité de danse proposée.

A vrai dire, avec Natalia Ossipova, on est bien-delà de la qualité de danse – dans un authentique et très personnel travail d'interprétation. Née Kitri, elle est devenue naturellement Giselle, offrant une nouvelle fraîcheur en même temps qu'un regard inédit sur ce rôle rebattu, aux mille et une interprètes. Qu'elle l'ait déjà étrenné sur la plupart des scènes internationales (curieusement, pas sur celle de l'Opéra de Paris, qui ne semble pourtant avoir nulle grande Giselle à proposer aujourd'hui au monde) et avec différents partenaires n'est que justice : sa Giselle s'impose à l'admiration et à la mémoire au même titre que le Cygne de Lopatkina. A son image, sa Giselle ne peut être que radicale, paroxystique, dans la vie comme dans la mort. La force de l'engagement scénique, la virtuosité saltatoire, le contrôle exceptionnel de la danse ne sont pas des qualités que l'on découvre subitement chez elle, ils ne sont que des instruments, certes formidables, destinés à donner forme et existence à une jeune fille « folle de danse et de plaisir » au point d'en mourir. La fragilité du personnage se dit, paradoxalement, dans l'intensité, presque étourdissante, de la danse et de la pantomime à l'acte I. La vitesse de son manège de piqués, ses courses éperdues à travers la scène ne sont pas une démonstration de force déplacée, mais bel et bien les symptômes d'une folie essentielle. Néanmoins, un tel parti-pris, presque naturaliste, s'avère sans doute plus probant dans la production et avec les artistes du Royal Ballet que dans le cadre d'une compagnie russe, où le jeu passe généralement par davantage de stylisation. Par ailleurs, pour impressionnant que soit son acte I, il n'en laisse pas moins le spectateur sur sa faim, tant Serguei Polounine paraît extérieur à l'action. Dans une récente interview, ce dernier affirmait, avec son goût plus ou moins conscient du paradoxe, que son ballet préféré était l'acte II de Giselle. Est-ce à dire que l'acte I ne l'intéresse pas? Son Albrecht est une présence au mieux hautaine, au pire absente, qui ne manifeste que peu d'engagement dans le mime. Étonnant tout de même pour un ancien danseur du Royal Ballet qui avait su jadis prouver, malgré sa jeunesse, qu'il n'était pas qu'un virtuose de gala, mais un artiste doté un grand potentiel dramatique. Si l'acte II rétablit l'équilibre et délivre enfin l'émotion attendue, l'on ne peut se retenir de penser qu'il « pourrait mieux faire ». Face à un Polounine qui simplement « assure » (trop facile les entrechats six!) - évidemment à un niveau qui n'est pas celui du commun -, Ossipova fait de l'acte II véritablement son acte. Légère, aérienne, immatérielle et toujours d'une exceptionnelle vivacité, elle semble flotter au-dessus du sol, délivrée de la pesanteur, réalisant le paradoxe romantique de la créature de la terre échappée de la terre – littéralement une morte-vivante.

Va-t-on voir le ballet Giselle ou bien Ossipova et Polounine dans, éventuellement, Giselle? Il y a toujours quelque chose d'un peu gênant, voire d'un peu pervers, dans ces représentations de stars invités qui se multiplient, en l'occurrence que la compagnie invitante, destinée à leur servir d'écrin, joue simplement les utilités et se retrouve peu ou prou éclipsée par leur valeur - artistique ou marchande -, quelle que soit au demeurant sa valeur à elle. On n'assiste pas, dieu merci, à cela ici. Le Stanislavsky n'a certes pas le brillant international du Bolchoï ou du Royal Ballet - cette patine particulière difficilement explicable mais immédiatement reconnaissable -, mais il n'en est pas moins une excellente compagnie, d'une unité stylistique qu'on ne voit guère aujourd'hui qu'à l'Opéra ou en Russie. Le corps de ballet, s'il peut paraître un peu brouillon dans l'acte I, y déploie beaucoup de style, avec en prime une touche « vieille école russe » rare et d'autant plus appréciable. Dans l'acte II, il touche véritablement à la perfection, avec d'impeccables ensembles et de fort belles demi-solistes (Maria Beck et Natalia Kleymenova). Le croisement des Wilis, aux arabesques superbement contrôlées, est - à juste titre - très chaleureusement applaudi. Du côté des solistes, Tatiana Melnik, formée à la belle école de Perm, brille tout particulièrement dans le duo paysan du premier acte. Si sa saltation n'a pas le naturel de celle d'Ossipova (intouchable, il est vrai!), ce qui est un peu frustrant dans l'une des variations soliste, sa danse est un délicieux mélange, très contrôlé, de naïveté, de grâce et de précision. Du reste, même au Mariinsky, on ne voit pas toujours des bras et des mains aussi délicats et raffinés que les siens. Son partenaire, Alexander Omelchenko, jeune diplômé de l'Académie de Moscou engagé en 2012 au Stanislavsky, paraît malheureusement un peu grand pour elle. Si l'on perçoit chez lui un grand souci de propreté dans les positions, on regrette que ses bras et son haut du corps paraissent aussi tendus. Dans l'acte II, enfin, l'étoile du Stanislavsky, Oksana Kardash, offre en Myrtha une réplique magistrale à Natalia Ossipova. Dès l'instant où elle surgit des tréfonds de la scène, elle impose son autorité et son magnétisme. De la reine des Wilis, elle réunit idéalement toutes les qualités, dont certaines devenues trop rares : une grande élévation dans le saut, une danse ample et puissante, des menées qui semblent glisser au sol et des bras qui chantent dans le silence de la mort. Mais la prouesse n'est pas ici que technique ou stylistique. Impérieuse et conquérante, cette Myrtha-là a conservé la mélancolie ineffable de la fiancée morte d'avoir trop aimé.


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haydn
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MessagePosté le: Mar Aoû 04, 2015 7:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Et voilà la version illustrée de la critique de Sophia :




    24 juillet 2015 : Giselle (Tatiana Legat) au Théâtre Stanislavski (Moscou)

      L'été s'installe, les théâtres ferment un peu partout, direction la Russie! En ce mois de juillet aux températures idéales, Moscou s'avère une véritable fête pour le ballet. En l'espèce, le choix est vaste, jusqu'à l'indécence. S'il lui prend d'être lassé du Bolchoï, l'amateur de danse peut ainsi se diriger vers le Stanislavsky, situé à seulement quelques encablures, dont la riche programmation offre une alternative tout à fait digne à celle de son prestigieux voisin. Dans son écrin bleu et blanc aux proportions plus modestes, ce théâtre, que dirigea un temps Serguei Filine, propose non seulement d'excellentes productions classiques, souvent uniques en leur genre, dont l'infiniment précieux Lac des cygnes de Bourmeister (que nous y avions vu en 2011), mais offre aussi, régulièrement, d'intéressantes entrées au répertoire. Ce fut le cas, dernièrement, pour trois ballets de Jerome Robbins, qu'y remontèrent les meilleurs spécialistes de la question. C'est du reste à l'occasion de cette première que purent se produire ensemble, pour la première fois à Moscou, Natalia Ossipova et Serguei Polounine, dont le partenariat (nous éviterons de parler ici du compagnonnage), engagé à il y a quelques mois à la Scala de Milan, semble amené à perdurer sur les scènes internationales.

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sophia



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MessagePosté le: Jeu Aoû 06, 2015 8:23 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le site Russian Ballet Insider publie une galerie de photos, signées Alexandre Yakovlev, de la représentation de Giselle avec Ossipova et Polounine.


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sophia



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MessagePosté le: Jeu Sep 03, 2015 8:46 am    Sujet du message: Répondre en citant

L'effectif du Stanislavski semble, à vue de nez, s'être singulièrement réduit en ce début de saison. On m'avait parlé cet été à Moscou d'une dizaine de départs, parmi lesquels Anna Ol et Semyon Velichko (recasés au Het Nationale Ballet) ou encore Tatiana Melnik (partie au Ballet de l'Opéra de Hongrie). Je note aussi qu'ont disparu de l'effectif les noms d'Alexander Omelchenko, et - plus inquiétant, car ils avaient quitté le Mariinsky seulement l'an dernier - de Youlia Stepanova et Kamil Yangourazov.

http://stanmus.com/people/3


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sophia



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MessagePosté le: Mar Juil 19, 2016 5:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Anton Getman, directeur-adjoint du Bolchoï, est nommé directeur général du Théâtre Stanislavsky et Nemirovitch-Danchenko, en remplacement d'Ara Karapetyan, qui avait lui-même remplacé Vladimir Ourine à ce poste en 2013, lorsque ce dernier était parti pour le Bolchoï.

http://www.mk.ru/culture/2016/07/18/zagolovok-gendirektorom-teatra-stanislavskogo-i-nemirovichadanchenko-stal-anton-getman.html


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MessagePosté le: Mar Oct 11, 2016 9:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Igor Zelensky étant à présent directeur du Ballet de Bavière, c'est Andrei Uvarov qui le remplace au poste de directeur artistique du Stanislavsky (même s'il est indiqué que Zelensky restera conseiller).
Andrei Uvarov, ancien danseur étoile du Bolchoï, était maître de ballet au Théâtre Stanislavsky depuis 2011.
http://tass.ru/kultura/3691803


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MessagePosté le: Dim Nov 20, 2016 9:18 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le nouveau directeur du ballet du Stanislavsky est... Laurent Hilaire - à compter du 1er janvier 2017 (Agence TASS).

http://tass.ru/kultura/3798110



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MessagePosté le: Dim Nov 20, 2016 11:39 am    Sujet du message: Répondre en citant

Quelques détails quant au contenu de la dépêche de l'Agence TASS :

Anton Guetman, directeur général du Théâtre Stanislavsky (et ancien directeur général adjoint du Bolchoï), se dit extrêmement heureux de la nomination de Laurent Hilaire, nomination qui intervient après un mois et demi de négociations. Il évoque en premier lieu la carrière brillante de Laurent Hilaire en tant que danseur : étoile de l'Opéra de Paris, leader de la génération Noureev, interprète de la première de La Bayadère et créateur des ballets Le Parc (Angelin Preljocaj) et In The Middle Somewhat Elevated (William Forsythe). Anton Guetman rappelle également l'expérience de Laurent Hilaire en tant que professeur, maître de ballet et associé à la direction de la danse de l'Opéra de Paris. Il l'a vu exercer ces différentes fonctions lors des tournées du Bolchoï à Paris ou de l'Opéra de Paris au Bolchoï.

Laurent Hilaire avoue que cette nomination est une "surprise" et que la proposition que lui a faite Anton Guetman il y a quelque temps à Paris était pour lui inattendue. Il s'est alors rendu à deux reprises à Moscou et a assisté aux classes et aux répétitions de la troupe. Il ressent son enthousiasme, perçoit ses problèmes, mais aussi son potentiel. C'est une responsabilité et un défi professionnel pour lui que d'en prendre la direction. Laurent Hilaire compte s'installer de manière permanente à Moscou. Il n'a pas fait de commentaires quant à ses projets artistiques, estimant d'une part qu'il était trop tôt pour s'exprimer là-dessus et ne voulant pas d'autre part répéter des banalités. Il exprime son grand respect pour le ballet russe, son école, son patrimoine et ses traditions. Il a conscience d'être en charge d'une compagnie de ballet classique, tout en soulignant la nécessité de regarder vers l'avenir, vers de nouveaux chorégraphes, notamment en Russie. Il se dit enfin prêt à travailler.

La dépêche fournit en complément une notice biographique détaillée de la carrière de Laurent Hilaire.




Dernière édition par sophia le Ven Nov 25, 2016 2:17 pm; édité 3 fois
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sophia



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MessagePosté le: Dim Nov 20, 2016 1:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Quelques informations (et commentaires) supplémentaires de Tatiana Kouznetsova dans le Kommersant :

L'annonce de la nomination de Laurent Hilaire a été faite hier soir par Anton Guetman, à la suite d'une représentation de La Bayadère. Le nouveau directeur entrera en fonction au 1er janvier et Andreï Uvarov, qui assurait l'intérim, retrouvera son ancien statut (quelque chose comme maître de ballet en chef) au sein de la troupe.

Tatiana Kouznetsova rappelle la situation compliquée du ballet du Théâtre Stanislavsky depuis 2011, autrement dit depuis l'arrivée d'Igor Zelensky à sa tête. Igor Zelensky combinait en effet deux postes de direction, au Stanislavsky et à Novossibirsk. Du fait de de sa gestion et de sa politique de répertoire (préférence accordée à Ashton, MacMillan, Robbins plutôt qu'à Neumeier, Kylian ou Duato, chorégraphes que dansait la troupe et qui lui permettait de "rivaliser" avec un certain succès avec le Bolchoï), une quarantaine de danseurs, principalement des solistes, ont quitté la troupe ces dernières années. Igor Zelensky ayant pris la tête en septembre du Ballet de Bavière (avec de nouveaux départs en sus - Ksenia Ryzhkova en particulier) et raté de surcroît l'ouverture de saison à Moscou, Anton Getman a décidé de nommer un nouveau directeur - avec Uvarov en intérim -, laissant à Zelensky un simple statut de "conseiller artistique".

Les rumeurs quant au successeur de Zelensky allaient donc bon train dans le "tout Moscou" balletomane. Le nom de Hilaire a commencé à circuler il y a environ un mois, le danseur français ayant été vu dans les studios de répétition du théâtre. Le contrat qu'il a signé avec le Stanislavsky est un contrat de cinq ans.

Pour Tatiana Kouznetsova, cette nomination a plus d'avantages que d'inconvénients. Les avantages : le professionnalisme de Laurent Hilaire, son autorité en tant que danseur et professeur, son expérience de direction auprès de Brigitte Lefèvre à l'Opéra de Paris. Les inconvénients : la barrière de la langue (exemple passé de Nacho Duato au Mikhailovsky), que ne peut totalement combler la présence d'un interprète, les goûts artistiques, éventuellement différents.

Les annonces concernant la future programmation sont attendues en janvier.

Tatiana Kouznetsova évoque par ailleurs, sur le mode de la spéculation, le nom de Pavel Gershenzon, collaborateur de Serguei Vikharev dans ses reconstructions passées au Théâtre Mariinsky (également vu pas mal ces derniers temps dans les locaux du théâtre), qui pourrait venir partager la charge de direction avec Laurent Hilaire.




Dernière édition par sophia le Ven Nov 25, 2016 2:18 pm; édité 1 fois
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sophia



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MessagePosté le: Dim Nov 20, 2016 4:18 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Moskovski Komsomolets affirme que la rumeur au sujet de la nomination de Laurent Hilaire circulait depuis au moins deux mois, avant même que ce dernier ne vienne assister - il y a un mois, le 26 octobre, durant deux jours - aux classes et aux répétitions de la troupe.

Le journal moscovite rappelle qu'il s'agit là de la deuxième nomination (de l'ère moderne) d'une personnalité étrangère à la tête d'un grand théâtre russe après celle de Nacho Duato au Mikhailovsky. On apprend au passage que Nicolas Le Riche avait été pressenti par Vladimir Ourine après le départ précipité de Serguei Filine pour le Bolchoï. C'est finalement Igor Zelensky qui avait été choisi.

Makhar Vaziev, directeur du ballet du Bolchoï, interviewé par le journal en complément de l'article, se déclare très heureux de cette nomination. Il connaît bien Laurent Hilaire : lorsqu'il était directeur du Mariinsky, il l'avait fait venir en tant que danseur invité, et à la Scala, il avait souhaité l'inviter comme pédagogue. Il souligne l'expérience de Laurent Hilaire, à la fois comme maître de ballet et comme directeur (à l'Opéra de Paris, comme adjoint de Brigitte Lefèvre). Il semble considérer comme un point positif le fait qu'il ne soit pas chorégraphe (vs. Youri Possokhov, Viacheslav Samodourov, Nicolas Le Riche, qui en effrayaient plus d'un apparemment). En gros, chacun son boulot! Il ne considère pas par ailleurs la question de la langue comme un obstacle énorme (lui-même ne parlait pas italien quand il est arrivé à la Scala, où presque personne ne parle anglais, il l'a appris sur le tas), même s'il est préférable de l'apprendre. Il conclut en disant qu'il faut lui laisser le temps et attendre au moins un an avant de juger son travail.




Dernière édition par sophia le Lun Nov 21, 2016 5:10 pm; édité 1 fois
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