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ptite.danseuz
Inscrit le: 12 Fév 2006 Messages: 139 Localisation: Allemagne
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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nabucco
Inscrit le: 14 Mar 2007 Messages: 1462
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Posté le: Mer Jan 09, 2013 7:39 pm Sujet du message: |
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Je n'ai jamais eu de contact avec cette compagnie ; tout ce que je peux vous dire, c'est qu'en dehors de quelques grandes troupes (Berlin, Munich, Stuttgart et Hambourg), ce type de compagnies centrées sur un chorégraphe et intégrées dans la programmation d'une maison d'opéra est le cas général en Allemagne ; il y a donc peu de raisons que ça change...
Cela dit, Berlin n'est pas loin...
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Mer Jan 09, 2013 8:01 pm Sujet du message: |
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Leipzig fut une compagnie classique, ou tout au moins à dominante néo-classique, du temps d'Uwe Scholz, puis de Paul Chalmer. Mais depuis 2010, la compagnie semble avoir changé d'orientation. Je me souviens qu'un certain nombre de danseurs étaient partis à ce moment-là (Itziar Mendizabal, Jean-Sébastien Colau...).
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ptite.danseuz
Inscrit le: 12 Fév 2006 Messages: 139 Localisation: Allemagne
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ptite.danseuz
Inscrit le: 12 Fév 2006 Messages: 139 Localisation: Allemagne
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Posté le: Lun Jan 14, 2013 8:05 pm Sujet du message: |
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J'ai assisté à une représentation du ballet "Jim Morrison" samedi soir et même si je suis pas aussi connaisseuse que vous, je viens partager mon avis.
J'ai acheté une place quelques heures avant, pas très bien placée mais c'était la seule dans mes moyens. Finalement c'était loin d'être complet et j'ai donc pu m'asseoir à une place avec une très bonne visibilité. Cependant, quand le ballet a commencé j'ai eu beaucoup de mal à me mettre dedans malgré cette bonne place... Et je n'ai pas encore réussi à déterminer si c'était à cause du ballet en lui-même ou à cause de l'ambiance de la salle. Déjà cette dernière est très "froide" et pas du tout accueillante en soi donc ça n'aide pas (alors qu'ils ont un plateau tout neuf et immense... quelle dommage que la salle ne suive pas!), mais en plus le public ne se comporte pas du tout de la même façon qu'en France où chaque "variation" est applaudie. Les gens sont restés statiques tout du long et c'était un peu déstabilisant pour moi... (alors que lors des saluts ils étaient intenables tant et si bien que j'ai arrêté de compter les rappels au bout d'un moment!)
Pour en revenir au ballet en lui-même, il retrace la vie de Jim Morrison et la bande son est composée uniquement de morceaux de la discographie de The Doors. Le tout est entièrement porté par un danseur qui joue le rôle de Morrison et qui ne quitte pas la scène une seule fois en 1h30; il était juste éblouissant samedi soir. J'ai également énormément apprécié les chorégraphies d'ensemble qui collaient à la musique et à l'époque, le tout avec une énergie incroyable. Ma seule déception a été la mise en scène... les lumières étaient parfois tellement mal choisies/réglées qu'une partie des danseurs ne se voyait pas ; les écrans géants en fond de scène pour les ballets, je suis déjà pas une grande fan mais alors avec des lézards en décomposition dessus, encore moins ; et la cascade de poudre blanche que les danseurs venaient littéralement "sniffer" à tour de rôle, j'ai trouvé ça d'un mauvais goût... Bref, j'ai pas du tout été séduite par ces choix. Bien dommage d'ailleurs parce que j'ai vraiment aimé la chorégraphie en soi et le fait d'entendre les plus grands morceaux mais aussi des moins connus de The Doors était tout a fait appréciable !
En tous cas ce coup d'essai m'a convaincue, je suis prête à y retourner et je me renseigne déjà pour assister au prochain ballet présenté, Chaplin.
Je reste déçue qu'il n'y ait aucun ballet classique au programme... De ce que j'en ai vu samedi soir, la compagnie semble avoir un bon niveau et la plupart des danseurs ont visiblement une formation classique (voire très classique vu le manque de relâché de certains dans cette chorégraphie totalement déjantée) donc pourquoi ne pas en présenter ne serait ce qu'un seul ?...
[PS : je suis désolée si mes phrases ne sont pas forcément cohérentes et truffées de fautes, je passe mes journées à alterner entre l'anglais et l'allemand et c'est fou à quelle vitesse on peut zapper sa propre langue maternelle et prendre de mauvais réflexes...]
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Mar Jan 15, 2013 2:52 pm Sujet du message: |
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Merci ptite.danseuz, j'ai signalé votre compte-rendu sur Twitter. Vous pouvez aussi vous exprimer en allemand si vous préférez.
Pour ce qui est du silence en cours de spectacle, c'est une habitude allemande qui date des années 1920. A l'origine, c'est le chef d'orchestre Wilhelm Furtwängler qui avait interdit les applaudissements après l'ouverture et à la fin de chaque air lors des représentations d'opéra. On a fait de même au ballet, et l'habitude est restée. Les Français ont, au moins dans la moitié Nord du pays (à Nice et à Marseille on est fidèle aux usages italiens et les démonstrations de contentement ou de mécontentement y sont bruyantes), adopté un peu les mêmes pratiques.
Il y a une anecdote restée célèbre à ce sujet : Maria Callas, lors d'une représentation (qui a été enregistrée d'ailleurs) de Lucia di Lammermoor à Berlin en 1955, avec Herbert von Karajan, a passé presque toute la représentation à pleurer lors de chaque retour dans les coulisses. Le public local était resté totalement impassible, et conformément aux habitudes locales, il n'y eut aucun applaudissement entre les airs. La Diva, qui avait l'habitude des bravos (et des sifflets) hystériques à la Scala, était persuadée d'avoir mal chanté et que l'auditoire, par son silence, marquait sa désapprobation. Ce n'est qu'avec l'ovation finale que lui réservèrent les Berlinois qu'elle comprit ce qui s'était réellement passé. |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Mer Jan 16, 2013 10:26 am Sujet du message: |
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Un petit article annonce une prochaine tournée en Espagne du Ballet de Leipzig. Le voyage durera quasiment tout le mois de février, et la troupe se rendra à Madrid, Bilbao, Pampelune et à Valladolid.
Le programme, constitué de Die Grosse Messe, d'Uwe Scholz, sera l'occasion d'une sorte de "retour au sources", avec cet ouvrage emblématique du chorégraphe qui avait fait la gloire du Ballet de Leipzig.
En attendant, à Leipzig, c'est Chaplin, une chorégraphie de l'actuel directeur, Mario Schröder, qui sera à l'affiche du 17 janvier au 3 février. Un rabais de 20% est accordé sur tous les billets pour ce spectacle. Les "juniors", eux n'auront à débourser que 8 € pour une place. Manifestement, la crise touche aussi la vertueuse Allemagne.
Spanien-Tournee des Leipziger Balletts und Abschiedsgeschenk für Tanzfreunde (Life Pr)
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3624
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Posté le: Mer Jan 16, 2013 11:52 am Sujet du message: |
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haydn a écrit: |
Pour ce qui est du silence en cours de spectacle, c'est une habitude allemande qui date des années 1920. |
une amie de Novossibirsk m'a dit que c'était pareil là-bas, la première fois qu'elle a vu un spectacle au Royal Ballet elle a été choquée de voir les gens ovationner un équilibre (l'Adage de Tamara Rojo en l'occurence) ou un manège
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chien en peluche
Inscrit le: 29 Oct 2011 Messages: 1977
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Posté le: Mer Jan 16, 2013 2:19 pm Sujet du message: |
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paco a écrit: |
haydn a écrit: |
Pour ce qui est du silence en cours de spectacle, c'est une habitude allemande qui date des années 1920. |
une amie de Novossibirsk m'a dit que c'était pareil là-bas, la première fois qu'elle a vu un spectacle au Royal Ballet elle a été choquée de voir les gens ovationner un équilibre (l'Adage de Tamara Rojo en l'occurence) ou un manège |
Est-ce le cas de Novossibirsk ou de toute la Russie? Je vous pose cette question, parce que les grandes Compagnies russes---le Mariinsky, le Bolshoï et le Mikahîlovsly---, quand elles viennent faire la Tournée chez nous, font le salut pour chaque entracte, ce que je n'aime pas beaucoup. Par exemple, si la danseuse dans le rôle de la princesse Aurore revient devant le public après s'être piqué le doigt et s'est endormie pour cent ans, l'illusion théâtrale est automatiquement interrompue et le spectateur doit revenir à la réalité. Dans la mesure où je connais, ce n'est que récemment qu'on a commencé ce type de service pour le public. En novembre dernier, pour La Bayadère que j'ai vue, Mlle Kondaurova est revenue sur scène pour saluer au public à la fin du deuxième acte, donc juste après la mort de Nikiya. Elle restait quand même au bout de la scène, et on voyait bien qu'elle continuait à jouer le rôle de Nikiya---Elle a salué aux spectateurs, mais elle n'a pas souris---, ce qui m'a un peu sauvée dans mes désillusions.
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MikeNeko
Inscrit le: 27 Nov 2012 Messages: 556 Localisation: IDF
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Posté le: Mer Jan 16, 2013 2:44 pm Sujet du message: |
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Dans les captations que j'ai vues du Bolchoi "à domicile", le public applaudit les variations (et "bravo"), ou même bat le rythme de la musique dans les passages énergiques.
Je n'ai plus de souvenir du Kirov / Mariinsky, il faudra que je vérifie à la maison.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Mer Jan 16, 2013 3:00 pm Sujet du message: |
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Le public est beaucoup plus calme et retenu à Saint-Pétersbourg - au Mariinsky - qu'au Bolchoï (et il n'y a pas non plus de "claque" officielle pour certaines vedettes comme au Bolchoï). En revanche, à la fin du spectacle, j'ai constaté exactement le même phénomène à Saint-Pétersbourg et à Moscou : la salle peut bien se rallumer, les spectateurs qui en ont envie peuvent continuer d'applaudir, les artistes viennent saluer jusqu'au dernier bravo, même s'il n'y a plus que dix pèlerins debout devant la fosse. Il n'y pas cette distance, cet espèce de mur de glace, entre les artistes et le public - du genre "chacun chez soi" - comme à Paris. Il est vrai que les saluts devant le rideau, qu'on a aussi à Londres, changent tout.
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chien en peluche
Inscrit le: 29 Oct 2011 Messages: 1977
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Posté le: Mer Jan 16, 2013 4:52 pm Sujet du message: |
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Je remercie beaucoup à MikeNeko et à sophia de vos réponses à ma question. On fait un peu de digression par rapport au ballet de Leipzig, mais j'étais très curieuse de savoir les différences dans les réactions des spectateurs entre les pays ou les villes. Merci aussi à paco et notamment à haydn pour une anecdote de la Diva que je ne connaissais pas.
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3624
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Posté le: Mer Jan 16, 2013 8:45 pm Sujet du message: |
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sophia a écrit: |
j'ai constaté exactement le même phénomène à Saint-Pétersbourg et à Moscou : la salle peut bien se rallumer, les spectateurs qui en ont envie peuvent continuer d'applaudir, les artistes viennent saluer jusqu'au dernier bravo, même s'il n'y a plus que dix pèlerins debout devant la fosse. Il n'y pas cette distance, cet espèce de mur de glace, entre les artistes et le public - du genre "chacun chez soi" - comme à Paris. Il est vrai que les saluts devant le rideau, qu'on a aussi à Londres, changent tout. |
c'était comme ça à l'ONP dans mon enfance (fin des années 70 début des années 80), ce qui donnait parfois 30 minutes de rappel pour une poignée de spectateurs des balcons supérieurs (le parterre se vidant dès que le lustre se rallumait). Parfois la régie en avait marre et baissait le rideau de fer pour qu'on arrête...
Mais il est vrai que le salut devant rideau qui se pratiquait à l'époque favorisait ces rappels interminables, car pendant ce temps-là les techniciens sur le plateau pouvaient ranger décors et accessoires sur le plateau sans que le public ne voie rien, les rappels n'empiétaient pas sur leur horaire de travail
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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Posté le: Mer Jan 16, 2013 9:06 pm Sujet du message: |
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paco a écrit: |
sophia a écrit: |
j'ai constaté exactement le même phénomène à Saint-Pétersbourg et à Moscou : la salle peut bien se rallumer, les spectateurs qui en ont envie peuvent continuer d'applaudir, les artistes viennent saluer jusqu'au dernier bravo, même s'il n'y a plus que dix pèlerins debout devant la fosse. Il n'y pas cette distance, cet espèce de mur de glace, entre les artistes et le public - du genre "chacun chez soi" - comme à Paris. Il est vrai que les saluts devant le rideau, qu'on a aussi à Londres, changent tout. |
c'était comme ça à l'ONP dans mon enfance (fin des années 70 début des années 80), ce qui donnait parfois 30 minutes de rappel pour une poignée de spectateurs des balcons supérieurs (le parterre se vidant dès que le lustre se rallumait). Parfois la régie en avait marre et baissait le rideau de fer pour qu'on arrête...
Mais il est vrai que le salut devant rideau qui se pratiquait à l'époque favorisait ces rappels interminables, car pendant ce temps-là les techniciens sur le plateau pouvaient ranger décors et accessoires sur le plateau sans que le public ne voie rien, les rappels n'empiétaient pas sur leur horaire de travail |
Les rappels à Saint Pétersbourg ou Moscou sont un vrai délice ; grand plaisir de voir que le public (ou les fans, a minima) peuvent montrer aux danseurs combien il les aime - quoique j'aie assisté également à des représentations où tout cela est très vite plié !
Cela étant, à Moscou en revanche, les applaudissements et claques pendant les représentations se font parfois insupportables quand il s'agit de certaines méga-stars. Je pense notamment à Tsiskaridze, qui n'a qu'à fouler du pied la scène pour être ovationné et applaudi interminablement en début de variations.
Autre jolie pratique : des vidéos que j'ai pu voir du ROH quand paco était, disons, adolescent (début des années 80 ), les fleurs jetées lors des curtain calls faisaient un parterre très impressionnant en fin de saluts - de nos jours, plus personne n'y a droit - ni même des artistes ô combien chéris du public comme Kaufmann.
On verra à quel traitement auront droit Rojo et Polunin pour leur soirée d'adieux 
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