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Joelle
Inscrit le: 06 Avr 2013 Messages: 882
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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Posté le: Dim Sep 29, 2013 12:20 pm Sujet du message: |
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Le seul agrément que m'a apporté la représentation du Lac de vendredi soir (mais j'étais de fort méchante humeur, je m'abstiens donc de commettre une recension détaillée de cette déception) est l'ONDIF, qui, une fois de plus, montre qu'il pourrait avantageusement prendre plus de place dans la vie balletomaniaque parisienne - les solos de violon ou dialogue violon-violoncelle valaient singulièrement le détour ! Bravo !
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26514
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Posté le: Dim Sep 29, 2013 12:39 pm Sujet du message: |
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Moi je dois avouer que ce Lac des cygnes m'a bien plu. Certes, on ne ressent pas les mêmes frissons qu'avec le Mariinsky ou le Bolchoï, mais la discipline et la propreté technique des danseurs chinois méritent le plus grand respect. Là où il sont les plus faibles, c'est dans les danses de caractère, qui sont sans doute très éloignées de leur propre culture. Mais la production du Ballet National de Chine se tient, et n'a rien à voir avec les délires du Royal Ballet et de l'ABT, compagnies pourtant "occidentales", et dont les Lac des cygnes respectifs atteignent les sommets du mauvais goût et de la "disneylandisation".
Pour l'orchestre, je suis d'accord (hormis les cors, un peu "verts"), et d'ailleurs les musiciens et le chef d'orchestre, le chinois Zhang Yi, ont été très bien applaudis.
Dernière édition par haydn le Dim Sep 29, 2013 3:58 pm; édité 1 fois |
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mizuko
Inscrit le: 16 Avr 2006 Messages: 14863 Localisation: tokyo
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Enya
Inscrit le: 26 Aoû 2005 Messages: 1046
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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Posté le: Lun Sep 30, 2013 2:24 pm Sujet du message: |
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Ah oui, merci, ça correspondant à la distribution de vendredi soir.
Sinon, j'ai reçu un mail du Châtelet, qui indiquait brader les places pour Le détachement féminin rouge ; 40% de réduction ! Je ne sais pas si c'est une réduction générale (ce serait de bon aloi) ou offerte aux spectateurs qui ont vu Le Lac.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26514
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Posté le: Mar Oct 01, 2013 8:09 pm Sujet du message: |
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Détachement féminin rouge
Ce soir :
Wu Qionghua : Zhang Jian
Hong Changquin : Zhou Zhaohui
Le Commandant : Li Jie
Xiao'e : Wang Qi
Xiao Pang : Wang Hao
Camarade en armes : Zhu Yan
Lao Si : Jiang Wei
Nan Batian : Li Ke
Chef de danse des filles : Xu Yan
Dernière édition par haydn le Mer Oct 02, 2013 1:09 am; édité 1 fois |
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MikeNeko
Inscrit le: 27 Nov 2012 Messages: 556 Localisation: IDF
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Posté le: Mer Oct 02, 2013 12:13 am Sujet du message: |
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Hmm... donc je viens de tenter ce détachement...
Je ne sais pas vraiment par quel bout le prendre, c'est vraiment premier degré, pictural et peu subtil.
D'ailleurs, je me suis demande comment j'ai fait pour ne pas tomber dessus les années où je regardais la télévision chinoise le dimanche (CCTV et consoeurs) étant donné que cela fait bientôt 50 ans que cette pièce existe si ma mémoire est bonne du coup d'oeil rapide porté au programme.
Résultat des courses, les traits forcés des protagonistes m'ont souvent fait porter un petit sourire en coin, mais sinon la danse présentée ne m'a absolument pas parlé. La chorégraphie m'a gâché mon plaisir et frustré car je sens bien que parmi ces interprètes il y a des montagnes de talent...
Comme l'a bien dit l'amie avec qui j'étais, cela faisait plus comme regarder un film que comme vivre un ballet. Impression probablement renforcée par le fait que la musique était une bande son et non un orchestre.
Je suis, il me semble, dans la minorité du public du châtelet ce soir, les gens derrière moi ont adoré et les applaudissements étaient enveloppants.
Ce n'était pas mon spectacle
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26514
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Posté le: Mer Oct 02, 2013 1:05 am Sujet du message: |
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Le Détachement féminin rouge a remporté un joli succès ce soir, même si, comme pour le Lac des cygnes, on pouvait trouver sans problème trouver des places de dernière minute aux guichets.
Le public du Châtelet n'a, contrairement à celui du Palais Garnier en 2009, pas paru vraiment effarouché par le contenu idéologique de l'ouvrage, fresque héroïque à la gloire du communisme made in China, où les vaillantes passionarias étoilées de rouge triomphent des réactionnaires féodaux à la force de leurs fusils et de leurs poings.
Un raout à l'attention de quelques VIP était organisé à l'entracte, et un buste géant de Mao Tsé-Toung avait été installé dans le foyer. Des ouvreuses déguisées en Gardes rouges étaient chargées de contrôler les invitations, et il était assez plaisant d'y voir se presser une foule de gens de la bonne société, qui, du temps où le Grand Timonier gouvernait l'Empire du Milieu, auraient été conviés à mondaniser au Laogai... Passons.
Mais revenons-en au spectacle lui-même, enfin celui qui se déroulait sur scène. Si Le Détachement féminin rouge fait, pour le public occidental, office de curiosité historique, c'est un ballet - inspiré d'un film éponyme - qui tient une place importante dans l'histoire culturelle de la Chine au XXème siècle ; il est, de ce fait, heureux que le Ballet National de Chine l'ait maintenu à son répertoire, en dépit des vicissitudes de la politique.
En dépit des apparences, Le Détachement féminin rouge est un spectacle d'une facture presque classique. Il utilise, pour l'essentiel, les ressorts du ballet soviétique, plus ou moins adaptés au goût chinois. Les demoiselles sont sur pointes, on y retrouve les traditionnels soli, pas de deux, pas de trois, pas de cinq, les ensembles tirés au cordeau, avec quelques tableaux héroïques que n'aurait pas reniés un Grigorovitch. La chorégraphie n'est pas franchement subtile, mais elle est efficace, et on se prend assez vite au jeu. Seule la musique, tonitruante, est réellement pénible, même si, en l'absence d'orchestre, l'enregistrement utilisé par le Ballet National de Chine était d'une excellente qualité technique.
Comme dans le Lac des cygnes, la compagnie nationale chinoise est apparue très disciplinée, avec des lignes impeccables, ce qui était d'autant plus appréciable que Le Détachement féminin rouge comporte de nombreux effets de masse. Zhang Jian, sans être caricaturale, incarnait une Wu Qionghua au fort tempérament. Le reste de la distribution est lui aussi apparu à la hauteur, même s'il est difficile, en l'absence de point de comparaison et de familiarité avec les danseurs du Ballet National de Chine, de pouvoir s'aventurer très loin dans la critique.
Dernière édition par haydn le Mer Oct 02, 2013 6:47 am; édité 1 fois |
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3557
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22086
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Posté le: Mer Oct 02, 2013 1:55 pm Sujet du message: |
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Le Détachement féminin rouge expliqué dans Les Echos.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26514
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Posté le: Mer Oct 02, 2013 11:50 pm Sujet du message: |
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Une fois n'est pas coutume, Rue 89, la filiale gauche-branchouille du Nouvel Obs est allé voir un spectacle de danse, en l’occurrence Le Détachement féminin rouge. Et c'est Pierre Haski, le rédacteur en chef lui-même qui s'est offert le trip mao-nostalgique. Et on a évidemment droit à la grosse artillerie :
Citation: |
Est-ce de l’exotisme politico-culturel ? Du quatorzième degré politique ? Un héritage du vieux fonds de folie maoïste qui avait traversé les milieux intellectuels français autour de 68 ? Ou un regard sur ce qui est interprété au premier degré par la troupe de l’Etat chinois, mais qui est regardé avec un regard kitschissime par le spectateur occidental ?
Une spectatrice à la sortie confiait à la fois son plaisir et son désarroi, établissant la comparaison avec le malaise ressenti à une projection d’un documentaire de Leni Riefenstahl, la cinéaste préférée d’Aldolf Hitler (je sais, point Godwin...), magnifiques réalisations pour de sinistres desseins. |
Le « Détachement féminin rouge » à Paris, le maoïsme en dansant, par Pierre Haski (Rue 89) |
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ElenaK
Inscrit le: 24 Avr 2013 Messages: 817
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Posté le: Ven Oct 04, 2013 3:30 am Sujet du message: |
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Victime de mon emplacement (premier rang de l'orchestre) et à mon grand regret, je n'avais pas suffisamment de recul pour pouvoir regarder le Détachement féminin rouge comme un film et apprécier pleinement les effets de masse. Je regardais donc ce beau spectacle comme un ballet avec toutes les exigences que cela implique.
C'était ma première connaissance avec le ballet chinois. Ayant lu les rapports concernant le Lac des cygnes et vu la bande-annonce du Détachement féminin rouge, j'étais assez confiante du niveau de la compagnie et du spectacle que j'allais voir. Il faut dire que la bande-annonce diffusée sur le site du théâtre est très dynamique. Une des scènes, celle où la foule armée avance vers les spectateurs (elle correspond au final du spectacle) est une citation directe de Vaïnonen ("Ça ira" dans les Flammes de Paris). Cette référence au nom d'un grand chorégraphe m'a donné beaucoup d'espoir quant à la qualité du langage chorégraphique du ballet. Pourtant, mes attentes n’ont pas été satisfaites.
Non, je n'étais pas déçu par le niveau des danseurs. Le sujet et la dramaturgie ne sont pas en cause. Le coté kitch du spectacle ne m'a pas dérangée non plus. Je me délectais même, en souriant, de certaines ressemblances avec les clichés des films soviétiques. En regardant les gestes de salutations des membres de l'Armée Rouge chinoise, j'avais l'impression de voir les bolchéviques. Mais problème : tout le premier acte j'attendais quand est-ce que les artistes commenceront à danser. Je m'estime amatrice du dramballet et n'ai jamais considéré la pantomime comme quelque chose d'inutile, mais là, j'ai trouvé que la longueur de certaines scènes de pantomime était injustifiée. Par contre, les passages dansés à caractère épisodique, dont les combinaisons n'étaient pas très élaborées, même pour un cours de danse, avaient l'air abrégés. Souvent, j'avais l'impression qu'ils étaient coupés avant de prendre leur élan. Des fois, c'était juste un élément de danse classique isolé intercalé entre la pantomime et la marche à pied.
Les personnages étaient bien caractérisés, mais sans la moindre subtilité. La méchanceté des méchants-dégénérés était assez comique et les visages des combattants de l'Armée Rouge reflétaient ce que je pourrais définir par l'ancienne formule soviétique "la santé sociale". Les mimiques des protagonistes expressifs à outrance devaient être bien lisibles même au dernier rang. Mais une certaine indolence apparaissait parfois dans les mouvements des danseurs, créant un contraste un peu irritant avec les poings, qui se fermaient trop souvent et d'une façon fort énergique.
L'acte deux avec les acrobaties avait l'air plus dynamique, mais j'avais déjà du mal à rester concentrée. Pourtant, les scènes de combat paraissaient plus véridiques.
Si la proximité de la scène était gênante pour la vision d'ensemble, en revanche, c'était l'emplacement idéal pour apprécier les détails. En particulier, chez l'interprète du rôle féminin principal - Zhang Jian. L'étoile chinoise m'a séduite par ses belles arabesques, les tours en attitude bien propres et les pas de bourré perlés.
Certes, le Détachement féminin rouge est un très beau spectacle bien coloré et riche en détails. Ce qui est dommage c’est que ses auteurs ont privilégié la narration au détriment de la danse. C'était pourtant assez intéressant de commencer la connaissance avec le ballet chinois par cette première grande création nationale après le départ des "experts soviétiques".
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Perle
Inscrit le: 20 Juil 2010 Messages: 156
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Posté le: Ven Oct 04, 2013 9:10 am Sujet du message: Nouvelles du Théâtre du Châtelet |
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Une bien agréable soirée et une belle surprise que ce Détachement Féminin Rouge. Il suffit de se laisser conter cette épopée même si dans la première partie la narration se fait un peu au détriment de la danse mais Zhu Yan est superbe. On peut regretter une chorégraphie quelque peu répétitive et des garçons un peu en retrait mais pour ce qui est des filles et des ensembles rien à redire, c'est "tiré au cordeau". On y retrouve comme un air de "Flammes de Paris"...Le public n'a pas boudé son plaisir avec des applaudissements nourris, le buste de Mao posé à l'étage s'en est très certainement amusé ...
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22086
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