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yiannakis74
Inscrit le: 12 Fév 2011 Messages: 141
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Posté le: Ven Fév 18, 2011 3:50 pm Sujet du message: |
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Ça c'est vrai. Un public à La Scala extraordinaire pour un spectacle d'exception. Et le cri du spectateur ébloui à la fin de la variation de "Manon" "Divina", si merveilleusement décrit par Anne Deniau, paraît complètement naturel et justifié, un vrai cri du coeur. J'ai vu aussi dans la presse italienne des articles extrêmement élogieux et il y avait également dans la salle des journalistes anglais, espagnols et allemands.
En revanche, les journalistes français ("Le Monde", "Le Figaro" etc) ont une fois de plus brillé..par leur absence!
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nabucco
Inscrit le: 14 Mar 2007 Messages: 1462
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Posté le: Ven Fév 18, 2011 6:24 pm Sujet du message: |
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A part pour les fans, où est l'événement? Un ballet bien connu, une star certes mais comme il y en a d'autres et qui a déjà dansé souvent ce ballet... Stop au culte de la personnalité ! Ca n'a plus rien à voir avec l'art quand ça prend ces proportions !
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Ven Fév 18, 2011 6:35 pm Sujet du message: |
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Ce qui me gêne aussi, c'est que l'on ignore totalement dans cette histoire les débuts dans le rôle d'Olessia Novikova, invitée elle aussi de la Scala, aux côtés de Roberto Bolle (après tout, lui aussi est une star). Je trouve le mot "événement" complètement disproportionné s'agissant d'une représentation de ballet, mais à l'échelle d'une vie de (jeune) danseuse, il serait presque plus approprié ici.
P.S. : ce n'est pas pour autant que je mets tous les artistes sur le même plan!
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yiannakis74
Inscrit le: 12 Fév 2011 Messages: 141
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Posté le: Ven Fév 18, 2011 7:34 pm Sujet du message: |
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Le culte de la personnalité? Chacun ses goûts cher nabucco. Vous n'êtes pas obligé d'adorer Guillem d'une manière totale et absolue comme moi, ou une autre danseuse, je respecte cela. Mais pour ma part, Guillem c'est quelqu'un qui m'a profondément marqué et qui m'a redonné le goût pour la danse. Et pour cela je lui suis reconnaissant. Ce n'est pas un crime d'aimer à la folie une artiste, me semble-t-il, surtout si à travers cet interprète on découvre ou on redécouvre la danse.
Quant à "Manon" oui, je considère que c'était un évènement, c'est comme ça que je l'aperçois. Le retour au répertoire classique d'une danseuse de génie (ça faisait presque sept ans qu'elle n'avait pas dansé ce rôle) est un évènement en soi. La presse italienne l'a qualifié de tel en tout cas.
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yiannakis74
Inscrit le: 12 Fév 2011 Messages: 141
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Posté le: Ven Fév 18, 2011 7:43 pm Sujet du message: |
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Oui, Sophia j'ai oublié dans mon message précédent, c'est vrai qu'il y a eu très peu d'échos par rapport aux représentations de "Manon" avec Olessia Novikova (qui a remplacé Zakharova) avec Roberto Bolle, ainsi que Gilda Gelati qui a aussi interprété Manon. C'est dommage en effet. Mais, il ne faut pas pour autant bouder notre plaisir (pour ceux qui ont vu cette Manon avec Sylvie à La Scala).
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3559
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Posté le: Ven Fév 18, 2011 7:51 pm Sujet du message: |
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yiannakis74 a écrit: |
Quant à "Manon" oui, je considère que c'était un évènement, c'est comme ça que je l'aperçois. Le retour au répertoire classique d'une danseuse de génie (ça faisait presque sept ans qu'elle n'avait pas dansé ce rôle) est un évènement en soi. La presse italienne l'a qualifié de tel en tout cas. |
oui c'était clairement un événement, revoir Sylvie Guillem dans un classique ou néo-classique, cela ne s'était pas produit depuis ses adieux au Royal Ballet dans Juliette. Et comme, malgré son aisance technique encore incroyable, il y a fort à parier qu'il ne reste plus beaucoup d"années pour la revoir dans ce type de répertoire, il y avait effectivement de quoi se précipiter à Milan (et pour ma part je rage d'avoir eu un problème de dates).
Ce qui n'a pas empêché par ailleurs aux représentations avec Novikova et Bolle de faire le plein elles aussi - mais finalement toutes les représentations de ballet en Italie sont prises d'assaut, il suffit d'essayer de voir Lucia Laccara dans le Romeo et Juliette de Berlioz à Naples, c'est impossible depuis des semaines-
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frederic
Inscrit le: 23 Jan 2007 Messages: 976
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Posté le: Ven Fév 18, 2011 8:47 pm Sujet du message: |
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Ah... Sylvie Guillem divise toujours... J'ai découvert le ballet grâce à elle, je l'ai déjà dit, je crois, et j'abdique donc volontiers mon objectivité...
Mais de fait, c'était un événement : non pas médiatique ou médiatisé d'ailleurs, mais par la seule volonté du public : à ma grande surprise, on était venu des quatre coins du monde pour voir Guillem danser "Manon"; j'ai retrouvé là des amis de Londres dont j'ignorais qu'il feraient le voyage, une critique russe, ou encore ce couple ukrainien, venu spécialement (et Dieu sait que ça leur a coûté une petite fortune).
Bien sur, on pourrait aussi parler de Novikova, mais est ce vraiment un "événement"? N'aurons nous pas l'occasion de la voir et revoir danser encore de longues années? Quant à mettre Guillem et Bolle sur le même plan, Sophia? Est ce bien raisonnable? Pas vous, pas ça!...
PS : et tout compte fait, Guillem sur scène, c'est toujours un événement. Comme disait Ghislaine Thesmar, qui n'est pas une mauvaise référence : "la voir danser est un privilège."
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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frederic
Inscrit le: 23 Jan 2007 Messages: 976
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Posté le: Ven Fév 18, 2011 11:57 pm Sujet du message: |
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Ah...ma foi, je l'ignore...Comme vous le savez, Sylvie Guillem sera sur la scène du Mariinsky le vendredi 22 avril pour PUSH avec Russell Maliphant mais je ne sais pas quelle pièce elle dansera pour le gala du dimanche 24 avril. J'espère que ce sera le nouveau solo écrit pour elle par Mats Ek mais il dure 22 minutes donc j'en doute. Peut être le pas de 2 du dernier acte de "la dame aux camélias" si son partenaire est disponible. Y serez vous?
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yiannakis74
Inscrit le: 12 Fév 2011 Messages: 141
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Posté le: Sam Fév 19, 2011 12:18 pm Sujet du message: |
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Vous avez tout à fait raison, cher paco. C'est pour cela aussi qu'il faut en profiter de chaque apparition de Guillem, car pour nous c'est quelque chose de précieux. En tout cas, le public à La Scala a su apprécier pleinement ces instants. Des japonais qui ont ait le déplacement exprès pour la voir dans "Manon", des Américains, des Allemands.
On peut aussi aller au théâtre, à l'Opéra, au ballet et considérer cela comme une simple sortie. C'est très bien. J'ai déjà vu des spectateurs à l'Opéra de Paris, qui regardent leur programme en se disant: "Mais, tiens qui va danser ce soir? On le connaît?". Peu importe pour eux. Mais, là c'était autre chose. Tout le monde était là pour Guillem, une immense artiste avec son public. Et rien ne peut enlever cette magie.
Je ne sais pas pourquoi certaines personnes se sentent gênés par la notion d'une "star". Après tout, de nombreuses personnes ont découvert la danse grâce à Guillem, Baryshnikov ou Plissetskaya, ou l'opéra avec la Callas, ou qui étaient émerveillés au cinéma avec le visage de la Divine Greta Garbo. On peut aussi découvrir la danse grâce à un chorégraphe, un ballet précis, le cinéma grâce aux réalisateurs et l'opéra grâce à un compositeur. Mais, chacun ses goûts, après tout, il n'existe pas une seule voie fiable et une seule démarche que tout le monde doit obligatoirement suivre.
D'une manière étrange, ce sont toujours les artistes-interpètes d'exception femmes qui dérangent plus que les hommes. La Callas, Garbo, Guillem ont souvent divisé critiques et public, plus que Baryshnikov ou Noureev ou Brando. Pourquoi? Mystère!
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Sam Fév 19, 2011 12:31 pm Sujet du message: |
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Noureev a quand même fait l'objet de critiques extrêmement vives lorsqu'il est arrivé à l'Opéra de Paris (et même avant, dans les années 1970, lorsqu'il était invité en tant que danseur).
Il est vrai que depuis une vingtaine d'années, on est passé d'une contestation souvent virulente à un encensement sans nuances...
En 1969, il me semble, Nouréev était venu danser en invité Quasimodo dans Notre-Dame de Paris (R. Petit), et les critiques avaient été, pour faire bref :
"Renvoyez-le en Sibérie et rendez-nous Atanassoff fissa" (Cyril Atanassoff était, à l'époque, le titulaire habituel du rôle).
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yiannakis74
Inscrit le: 12 Fév 2011 Messages: 141
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Posté le: Sam Fév 19, 2011 1:18 pm Sujet du message: |
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Cher Haydn, je ne savais pas effectivement que Nureev dérangeait en tant qu'interprète lorsqu'il est venu à l'Opéra de Paris. Pour nous, vivant à l'étranger (je suis d'origine chypriote Nureev était dans les années soixante-dix un véritable mythe et j'ai ressenti la même chose quand je suis arrivé aux Etats-Unis). Mais ce sont peut-être les êtres d'exception qui dérangent d'une manière générale après tout, hommes ou femmes.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Sam Fév 19, 2011 2:04 pm Sujet du message: |
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Je crois que dans la phrase que cite haydn (c'est du André-Philippe Hersin, au moins?), il faut aussi tenir compte du profond sentiment anti-russe, constante de l'esprit français, ravivé par la Guerre froide.
Rendre Noureev acceptable a d'ailleurs consisté bien plus tard à le "franciser", mais c'est une autre histoire.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Sam Fév 19, 2011 2:13 pm Sujet du message: |
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Non, c'était la tonalité générale de la presse, et à cette époque là, les relations diplomatiques entre la France et l'Union Soviétique étaient cordiales, avec de nombreux échanges entre les deux pays, De Gaulle cherchant à maintenir la France à distance de l'hégémonie américaine (retrait de l'Otan avec fracas en 1966, et c'était plutôt des "US Go home" que des "Mort aux rouges" que l'on voyait graffités sur les murs).
Dernière édition par haydn le Sam Fév 19, 2011 5:45 pm; édité 1 fois |
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3559
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Posté le: Sam Fév 19, 2011 5:28 pm Sujet du message: |
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haydn a écrit: |
Non, c'était la tonalité générale de la presse, et à cette époque là, les relations diplomatiques entre la France et l'Union Soviétique étaient cordiales, avec de nombreux échanges entre les deux pays, De Gaulle cherchant à maintenir la France à distance de l'hégémonie américaine (retrait de l'Otan avec fracas en 1966, et à l'époque, c'était plutôt des "US Go home" que des "Mort aux rouges" que l'on voyait graffités sur les murs). |
je me souviens de dîners enflammés quand j'étais gamin, vers la fin des années 70, où des amis de mes parents traitaient Nureyev d'animal de cirque, se gaussant avec ce rire snob typique de ceux qui croient avoir le monopole du "bon goût". Mes parents n'allaient le voir qu'à Londres car là-bas ils pouvaient se régaler du spectacle sans subir à l'entracte les commentaires de ces snobs.
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