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Etés de la Danse 2011 : Miami City Ballet / M. Barychnikov
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Buddy



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MessagePosté le: Jeu Juil 07, 2011 11:47 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ce soir c'est aussi "In The Upper Room" de Twyla Tharp. C'est un "Rocker!" mais avec un sens de quelque chose éthérée en plus. C'est un "Must See!" ( On Doit La Voir ! ) à mon avis. Moi, je l'ai vu environ 10 fois et j'espère de la voir encore 100 fois !


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sophia



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MessagePosté le: Jeu Juil 07, 2011 3:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Gala d'ouverture – Miami City Ballet
Symphony in Three Movements / Afternoon of a Faun / Tarantella / Ballet Imperial
6 juillet 2011


On ne peut pas dire que les grandes compagnies américaines soient continument présentes à Paris, alors autant en profiter lorsque l'une d'entre elles vient pointer le bout de son nez... Ces dernières années, nous avons ainsi pu voir (avec des fortunes diverses) le San Francisco Ballet – c'était en 2005, pour la première édition des Etés de la danse, qui se tenait alors dans la cour des Archives Nationales -, l'American Ballet Theatre, venu au Châtelet en 2007, et enfin le New York City Ballet, invité par l'Opéra de Paris en 2008. En 2011, c'est le Miami City Ballet, sans doute la moins connue des « grandes », qui vient visiter Paris pour trois semaines, dans le cadre du festival des Etés de la danse. Une occasion d'ailleurs pour cette troupe, fondée et dirigée par Edward Villela, de fêter son vingt-cinquième anniversaire. Si l'on ne connaissait rien d'elle a priori avant ce gala, les échos semblaient plutôt positifs. Alastair Macauley, enthousiaste quand il le faut, ne craignait en tout cas pas d'écrire à son sujet en 2009 que « to watch it dance Balanchine is to see aspects of his choreography more clearly than with any other company today ». ("Finally Arriving in Manhattan, With Balanchine as Its Calling Card", The New York Times, 22/01/09)

Le spectacle d'ouverture de la tournée, dédié à Balanchine et Robbins, présentait un programme équilibré, avec deux courts duos en contrepoint stylistique (Afternoon of a Faun, à l'ambiance intimiste, et Tarantella, déploiement de virtuosité sans limite), coincés entre deux oeuvres plus conséquentes pour solistes et corps de ballet (Symphonie en Trois Mouvements et Ballet Impérial). Rien d'inédit là-dedans – on a pu admirer à l'occasion ces quatre classiques du répertoire américain dansés par d'autres compagnies – mais justement une bonne occasion de les voir interprétés différemment, et, peut-être, de manière plus authentique. Il est intéressant à cet égard de noter que cette compagnie, forcément très balanchinienne – mais pas seulement -, possède sa propre école, dirigée par Linda Villela, donc sa propre manière d'aborder le style et le répertoire du maître.

Symphonie en Trois Mouvements était l'un des joyaux de la dernière visite du New York City Ballet à Paris. L'oeuvre appartient à la veine tout à la fois stravinskyenne et « noir et blanc » de Balanchine – académique pour les filles, collant et tee-shirt pour les garçons – un noir et blanc parsemé d'un camaïeu de roses pour les trois solistes féminines. Avec un tel costume, interdiction de tricher. De fait, la chorégraphie est une sorte d'hymne joyeux à la géométrie. Tout semble ici une question de lignes et d'angles, droits ou obtus, de l'impressionnante diagonale initiale jusqu'aux flexions des pieds et des poignets et aux déhanchés qu'impose la chorégraphie aux danseurs, pris constamment entre en-dedans et en-dehors – on n'est bien sûr pas très loin de l'esthétique d'Agon. L'effet "ballet nautique", suggéré par certains drôles de mouvements de bras ainsi que par les touches de couleur des justaucorps des trois solistes, vient toutefois rompre avec l'abstraction austère attachée à ce Balanchine emblématique en noir et blanc. Plus que le pas de deux central, interprété par Katia Carranza et Carlos Guerra, qui manquait un brin de personnalité (difficile d'oublier là Wendy Whelan et Albert Evans), ce sont les ensembles qui saisissent le spectateur, le dynamisme et la musicalité qui les animent, bien soutenus par le corps de ballet, même si, pour ce premier coup d'essai, la rigueur des lignes et des positions n'est pas toujours au rendez-vous.

Afternoon of a faun, voilà un ballet qu'on a souvent vu dansé à l'Opéra de Paris du temps de la Robbins-mania, un peu tarie depuis plusieurs saisons. L'interprétation qui est donnée de cette miniature par Carlos Guerra et Jennifer Carlynn Kronenberg nous donne soudain à voir de l'exceptionnel après un début en demi-teinte. Lui est un Narcisse tout en finesse et elle a ce délié et cette élégance intemporelle des muses balanchiniennes. Le duo se présente comme une relecture urbaine du célèbre ballet de Nijinsky. La nature bucolique laisse place là à un studio de danse, lieu hautement théâtral, comme de nombreux ballets nous l'ont montré. Le dépouillement de l'espace, habillé de bleu et de blanc, met en valeur les deux interprètes et leurs évolutions, marquées par une grande pureté de mouvement. Le tout a l'air presque sorti d'un rêve. Comme souvent chez Robbins, le dessin tient de l'esquisse, justifiée ici par la nature du lieu. Carlos Guerra et Jennifer Carlynn Kronenberg ont non seulement la beauté de l'emploi, mais aussi le sens du texte. Ce qui se joue avec eux n'est pas un simple duo entre un homme et une femme, mais bien une rencontre sidérante, celle du danseur avec le miroir, invisible partenaire - et son seul véritable amour?

Tarantella est un pas de deux, régulièrement donné dans les galas, qu'on ne présente plus, une occasion presque indécente pour les danseurs les plus brillants de donner en spectacle leur virtuosité. Jeannette Delgado, tant par son physique solide et compact que par sa technique sans bavures, rappelle un peu Ashley Bouder ou Viengsay Valdès. Rien à dire, elle saute avec aisance et pirouette joyeusement, sans le moindre répit ni signe de faiblesse, un immense sourire aux lèvres pour couronner le tout. Kleber Rebello, un peu moins tonitruant, séduit sans doute davantage. Il ne cède rien à sa partenaire question brio et vélocité, mais le travail est plus en finesse, notamment dans les sauts, amples et déliés, et la petite batterie, dont on peut apprécier la propreté.

Ballet impérial est une apothéose en soi, conçu, à l'image de Diamants, Symphonie en ut ou Thème et variations, comme un hommage festif à Petipa, au ballet impérial et à la Russie perdue. Ce ballet, on l'a découvert dans ce même théâtre en 2005 interprété par le Mariinsky – un choc absolu pour les yeux et pour l'esprit. Il faut pourtant se résoudre ici à oublier Diana, Viktoria et les déesses de Saint-Pétersbourg aux lignes parfaites, tout autant que les pieds joliment travaillés de nos Parisiennes. Dans cet empire-là, les filles ont nom Mary Carmen ou Patricia, et le garçon s'appelle Renato... C'est un tout autre style, cela va sans dire, moins incroyablement majestueux et sophistiqué, plus direct, tranchant et énergique. De ce Ballet Impérial, Mary Carmen Catoya est une reine un brin austère, qui en impose par son élégance et sa technique acérée. Patricia Delgado, en irrésistible seconde, a le sourire lumineux et la danse épanouie. Quant à l'homme de ce sérail, Renato Penteado, on regrette de ne pas le voir davantage à l'oeuvre, car il a l'air d'être un sacré danseur. Le corps de ballet soutient jusqu'à la fin le rythme endiablé du ballet. Cette fois, la troupe est lancée, on attend la suite...


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nabucco



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MessagePosté le: Jeu Juil 07, 2011 4:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour ma part, j'ai vu In the upper room une fois et j'espère bien ne surtout plus jamais le revoir !


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sophia



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MessagePosté le: Jeu Juil 07, 2011 4:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai un peu peur de le revoir... Confused Embarassed


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haydn
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MessagePosté le: Jeu Juil 07, 2011 4:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Eh bien moi, j'aime beaucoup Twyla Tharp... c'est peut être aussi parce que la chorégraphe américaine est une fan de la musique de Haydn (celui d'Eisenstadt!), qu'elle a utilisée à plusieurs reprises pour ses ballets...



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sophia



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MessagePosté le: Jeu Juil 07, 2011 11:18 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il me semble qu'il y a toujours une petite variante dans les programmes présentés chaque soir, mais celui de ce soir était impeccable et enthousiasmant de bout en bout. Square Dance est un joyau à ne pas manquer, un ballet d'une difficulté incommensurable, qui montre la compagnie à son meilleur, tant pour la virtuosité du couple principal (Jeannette Delgado et le tout jeune Renan Cerdeiro, qu'on avait découvert à Lausanne il y a une petite poignée d'années) que pour la musicalité et le placement parfaits du corps de ballet. La Valse est évidemment plus chichiteux, mais exerce toujours son pouvoir d'attraction visuel et musical. Quant à In The Upper Room, conçu comme le clou de la soirée, laissant les danseurs exsangues et la salle en délire, les danseurs du MCB y évoluent comme des poissons dans l'eau. Bravo aux solistes, Jeannette Delgado et Renan Cerdeiro en tête, qui enchaînent sans baisse de régime les trois ballets de suite. A suivre...


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haydn
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MessagePosté le: Ven Juil 08, 2011 7:15 am    Sujet du message: Répondre en citant

En marge de ces "Etés de la danse", Sophia est allée à la rencontre de Rebecca King, une danseuse de la troupe du Miami City Ballet, passionnée par Balanchine et... internet et les réseaux sociaux :



04 juillet 2011 : Rebecca King, danseuse-blogueuse au Miami City Ballet

July 4th. 2011 : Meeting Rebecca King, dancer and blogger at the Miami City Ballet



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Buddy



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MessagePosté le: Ven Juil 08, 2011 12:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci beaucoup, comme d'habitude, sophia, pour vos très bonnes et très intèressantes revues. J'espère de lire beaucoup plus ! Mais plus important, j'espère que vous aimerez ce que vous verrez. Merci, haydn, pour vos idées et votre intérêt. Merci, nabucco, aussi, (un grand sourire !).

C'est une partie du 'plus récent' de Rebecca King (Corps de Ballet, Miami City Ballet) qui donne peut-être une idée du 'cœur chaleureux' de cette compagnie.

"As always, despite nerves and anticipation, you could tell that everyone was having a wonderful time out on the stage. I have never been a part of such a long curtain call.  The applause went on and on.  It was such an amazing moment, I will never forget it.  When the curtain finally fell, a rush of emotion hit us all.  We had just done it!  We had just debuted in France; we are now an international company.  Everyone was embracing, crying tears of joy, and congratulating each other on an a successful first Paris performance.  I felt so proud to be a part of this exceptional group of dancers.

"This morning when we came into class, Edward [Edward Villella, fondateur et directeur, Miami City Ballet] shared his emotions with us, tearfully telling us how proud he was of us, saying “I love you guys”.  You could tell he was on cloud nine [il était très heureux], and we are right up there with him."

http://tendusunderapalmtree.com/2011/07/paris-opening-night.html

Google translate
http://translate.google.com/




Dernière édition par Buddy le Ven Juil 08, 2011 1:30 pm; édité 1 fois
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sophia



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MessagePosté le: Ven Juil 08, 2011 12:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un joli reportage, pas récent-récent, où l'on voit Edward Villela donner le cours aux danseurs de l'école de danse de Miami et où apparaît notamment Rebecca King, alors élève.

http://youtu.be/RGmpQt2vcJg


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haydn
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Messages: 26499

MessagePosté le: Ven Juil 08, 2011 12:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La critique de Sophia est sur le site de Dansomanie :




06 juillet 2011 : Gala au Théâtre du Châtelet (Paris), par le Miami City Ballet


[date rectifiée de 2012 à 2011 suite à la remarque judicieuse de paco, cf. infra]



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Dernière édition par haydn le Ven Juil 08, 2011 11:16 pm; édité 1 fois
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Jonquille



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MessagePosté le: Ven Juil 08, 2011 4:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Qui pourrait m'expliquer la relation entre le titre du ballet de Twyla Tharp, In the Upper Room, et la chorégraphie ?


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Buddy



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MessagePosté le: Ven Juil 08, 2011 4:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Jonquille a écrit:
Qui pourrait m'expliquer la relation entre le titre du ballet de Twyla Tharp, In the Upper Room, et la chorégraphie ?


Jonquille, très vite, je crois qu'en attendant l'arrivée de la musique de Philip Glass, Twyla Tharp pour quelque raison a choisi utiliser une chanson de Mahalia Jackson, "In The Upper Room", pour ses répétitions. Mahalia Jackson était une chanteuse des chansons folk-religieuses et je crois que "In The Upper Room" (Dans la chambre en haut) veut dire Heaven (Le Ciel).


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Jonquille



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Messages: 1786

MessagePosté le: Ven Juil 08, 2011 9:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci, Buddy !


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paco



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Messages: 3548

MessagePosté le: Ven Juil 08, 2011 10:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

haydn a écrit:
La critique de Sophia est sur le site de Dansomanie :




06 juillet 2012 : Gala au Théâtre du Châtelet (Paris), par le Miami City Ballet


Haydn, vous voulez nous vieillir d'un an ? (on est en 2011, pas en 2012...)


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paco



Inscrit le: 28 Oct 2005
Messages: 3548

MessagePosté le: Ven Juil 08, 2011 10:18 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ce soir le programme réunissait 3 Balanchine : Square Dance, La Valse (sur les Valses nobles et sentimentales de Ravel et La Valse du même auteur) et Symphony en trois mouvements (Stravinsky).

Bon bain de jouvence : c'est incroyable ce que la moyenne d'âge de la Compagnie a l'air jeune. Beaucoup de pêche, de fraîcheur, d'enthousiasme, d'entrain. Tous investissent une énergie très contagieuse dans le moindre mouvement.
Solistes solides, personne ne se détache vraiment mais c'est aussi le répertoire qui veut ça (j'ai toujours trouvé Balanchine un peu fade et cette soirée ne m'a pas convaincu du contraire).

Belle soirée, qui ne restera pas dans ma mémoire car le répertoire n'est pas du genre qui marque les esprits, mais voir le Miami City Ballet vaut assurément le détour pour le pétillement qui se dégage de la prestation.


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