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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Sam Sep 10, 2011 12:24 am Sujet du message: |
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Non bien sûr, pas à 63 ans! Mais à tout le moins qu'il se produise dans du cousu main pour son âge par des chorégraphes de bon goût style Mats Ek, Millepied, Ratmansky... (tentative d'explication des réactions du public, qui fait après tout partie du spectacle, aux antipodes des ovations du Théâtre de la Ville il y a deux ans). Mais bon, après tout, le spectacle peut s'avérer aussi déroutant par son imaginaire, par son obsession de la banalité et de l'ennui (manger, se raser, s'habiller, parler pour ne rien dire...), et par sa mise en scène, parfois aux limites de l'absurde, moi j'ai complètement adhéré au spectacle dans son entier (et pas seulement à Barychnikov métamorphosé en acteur) - le contraire d'un one man show -, jusqu'à l'hyper-théâtralisation de la mort, en rupture avec le minimalisme des autres tableaux.
Dernière édition par sophia le Sam Sep 10, 2011 12:40 am; édité 1 fois |
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frederic
Inscrit le: 23 Jan 2007 Messages: 976
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Posté le: Sam Sep 10, 2011 12:39 am Sujet du message: |
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Mais Sophia, Baryshnikov a tourné pendant 3 ans avec ce spectacle. Faudrait il qu'il continue ad libitum? Ne peut-on pas lorsqu'on entre dans une salle de spectacle se laisser surprendre? J'ai raconté 100 fois comment j'ai découvert le ballet classique, en allant voir à Bobigny en 1987 '"Le Martyre de Saint Sébastien" mis en scène par Bob Wilson avec l'Opéra de Paris. J'y suis allé pour Wilson et j'ai découvert Guillem que je ne connaissais que de nom. Je me suis dès le lendemain précipité à l'Opéra de Paris, et la danse classique qui me paraissait désuète, surannée, plongée dans la naphtaline et sans intérêt artistique ne m'a plus quitté. J'avoue ne pas comprendre ce public qui attend toujours d'être rassuré et qui va au spectacle pour voir quoi? Que les canons soient respectés? Que chacun est à sa place et surtout pas ailleurs? C'est consternant et ce public là, excusez moi, ferait mourir le spectacle s'il n'existait que lui. La danse et le théâtre seraient condamnés s'ils se réduisaient à n'être qu'un musée pour le répertoire. ET encore un fois, que pouvait on siffler ce soir dans ce spectacle? On aurait donc été trompé par la marchandise? Je crois plutôt que les siffleurs, sans le savoir, se sifflaient eux-mêmes.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Aurélie
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 1317 Localisation: Paris
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Posté le: Sam Sep 10, 2011 1:57 pm Sujet du message: |
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Non, ce n'est pas le même. Celui de l'AFP est bien plus intéressant!
Sur culturebox, que des petites phrases sans intérêt, et la journaliste qui grogne de n'avoir vu qu'un extrait du spectacle présenté à la presse.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Aurélie
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 1317 Localisation: Paris
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Posté le: Sam Sep 10, 2011 9:14 pm Sujet du message: |
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Je partage l'enthousiasme de tout le monde: c'est un spectacle vraiment charmant, drôle et mélancolique. Je ne vois pas comment on peut y résister! Mais bon, c'est vrai qu'on est beaucoup de russophiles ici. Baryshnikov est surprenant, en fait, on oublie que c'est lui en face de nous!
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Ailey
Inscrit le: 24 Aoû 2008 Messages: 70
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Posté le: Sam Sep 10, 2011 9:19 pm Sujet du message: |
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Je suis d'accord aussi. Une excellente occasion d'être "déçu en bien". Je ne savais pas que "In Paris" était le titre de la pièce. Donc "Baryshnikov in Paris"... mais la mise en scène, les chants et le jeu des acteurs, notamment Baryshnikov, sont un vrai bonheur.
_________________ Ailey
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Aurélie
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 1317 Localisation: Paris
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florence
Inscrit le: 19 Mar 2006 Messages: 5
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Posté le: Sam Sep 10, 2011 9:44 pm Sujet du message: |
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Pardon d'interrompre la conversation, mais j'ai une place à vendre (ou à échanger pour une date ultérieure) pour le mardi 13 septembre, gradin face, rang 13, siège 01.
45 euros (prix d'achat)
Si cela vous intéresse, merci de me contacter
[édité par la modération : adresse e-mail retirée pour éviter tout mauvais usage : spam, sollicitations malveillantes...
Pour contacter Florence : messagerie privée ou à défaut, envoyer un mail à dansomanie@netcourrier.com, je transmettrai.]
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Mer Sep 14, 2011 3:59 pm Sujet du message: |
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In Paris aux Etés de la Danse - Il fut une fois Mikhaïl Baryshnikov, par Jacqueline Thuilleux (ConcertClassic)
Citation: |
Misha, comme disent ses innombrables fans, fascinés la grâce féline et sexy de sa danse, fut un géant des tréteaux chorégraphiques. Il avait 26 ans, en 74, lorsqu’il quitta son tontonnant Kirov pour voler de ses propres ailes dans les plus grandes compagnies new-yorkaises, devenant rapidement une icône mondiale, de façon très différente d’un Noureev, totalement désaxé. Lui parvint à gérer sa vie sociale et personnelle avec aisance et harmonie. Mais l’artiste n’a pas su s’arrêter, et inlassablement continue de se produire dans des formes chorégraphiques censément adaptées à sa soixantaine, fine et nerveuse, mais qui n’offrent que peu d’intérêt. Grande fut la déception lorsqu’il apparut les années précédentes aux côtés d’Anna Laguna, jadis prodigieuse créatrice de la Giselle de Mats Ek... |
Dernière édition par haydn le Mer Sep 14, 2011 6:39 pm; édité 1 fois |
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frederic
Inscrit le: 23 Jan 2007 Messages: 976
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Posté le: Mer Sep 14, 2011 5:15 pm Sujet du message: |
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Ils sont aveugles, ils ne voient rien....Mais que diable, pourquoi y est-elle retournée voir Baryshnikov puisque déjà elle l'avait détestée dans Mats EK qui, si l'on a bien compris, serait devenu la maison de retraite des danseurs? Elle devrait s'y essayer pour constater que Mats Ek, c'est tout sauf de tout repos.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Mer Sep 14, 2011 5:35 pm Sujet du message: |
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Ben moi, je confesse avoir détesté le spectacle Mats Ek au Théâtre de la Ville, et avoir beaucoup aimé celui-ci, alors que je m'étais un peu forcé à y aller... |
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Aurélie
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 1317 Localisation: Paris
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Posté le: Mer Sep 14, 2011 9:16 pm Sujet du message: |
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Faudrait qu'elle aussi pense à s'arrêter à temps...
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marc
Inscrit le: 16 Fév 2009 Messages: 1157
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Posté le: Ven Sep 16, 2011 4:12 pm Sujet du message: |
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Déjà les choses sont claires, ce spectacle n'est pas un spectacle de danse, mais pas du tout, c'est même quasiment l'inverse dans la mesure où les tableaux sont presque tous statiques. C'est du théâtre avec Baryshnikov acteur, uniquement acteur. Même les pas de danse qu'il exquisse à la fin sont d'une telle simplicité qu'ils pourraient être accomplis par n'importe quel autre acteur non danseur. Et je pense que le problème vient du fait que cela n'est pas dit clairement dans la presse, car les "Etés de la danse" et Baryshnikov font qu'on s'attend forcément à quelque chose qui se rapporte à la danse. Or, je le redis, ce n'est pas du tout cela, si bien que le public qui ne s'est pas forcément beaucoup renseigné avant, et qui, s'il s'est renseigné, a pu lire des articles flous sur cette question, se sent désarçonné par ce qu'il voit et d'une certaine façon trompé. J'avais lu que les applaudissements du public à la fin du spectacle étaient glaciaux, et j'ai pu constater, hier, quand j'y étais, que les applaudissements du public étaient effectivement glaciaux. Pour moi, cet accueil glacial est une affaire d'incompréhension qui découle du fait que la presse n'a pas fait son travail.
Car autrement, le spectacle n'est pas mal du tout. Le décor minimaliste en forme de cartes postales crée un climat de nostalgie très attachant, et le propos est une belle parabole sur le vieillissement, le ralentissement des fonctions vitales et affectives qu'il induit, jusqu'à la mort. Car tout est lent dans ce spectacle, comme si Roméo et Juliette s'enlisaient dans les petits rituels du quotidien exécutés à gestes mesurés et fatigués. A cet égard, l'interminable scène du rasage, ces mouvements de tous les jours faits avec une maniaquerie pesante, alors que le général qui s'y prète se prépare pour un rendez-vous galant qui devrait l'emplir de fougue, est hallucinante. Ce général (Baryshnikov) est un homme matraqué par la vie, usé par elle et vaincu, qui se livre à un dernier simulacre de vie avec cette histoire d'amour dans laquelle il se glisse sans vraiment y croire parce qu'il sait déjà qu'elle ne pourra déboucher sur rien. D'ailleurs, il est tellement peu Roméo qu'il meurt tout bêtement dans le métro, en lisant son journal, comme un petit vieux.
Le couple Baryshnikov / Anna Sinyakina est très juste, les chaudes sonorités de la langue russe servent admirablement le propos, et les autres interprètes sont excellents, notamment dans les chants.
C'est un beau spectacle.
Et pendant qu'il se déroulait sous mes yeux, il m'a fait beaucoup penser à ces vers de Baudelaire que je connais par coeur :
"Rien n’égale en longueur les boiteuses journées,
Quand sous les lourds flocons des neigeuses années
L’Ennui, fruit de la morne incuriosité,
Prend les proportions de l’immortalité."
Il faudrait probablement remplacer "incuriosité" par "désenchantement" et "Ennui" par un terme que je connais pas qui voudrait dire "Pesanteur de vivre"...
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Buddy
Inscrit le: 04 Juil 2008 Messages: 468 Localisation: Etats Unis et La Suisse
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