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La danse au cinéma : Sorties de films
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sophia



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MessagePosté le: Dim Nov 19, 2017 8:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Stefania. Smile La bande-annonce n'était pas non plus particulièrement engageante. Tant mieux si le film contredit la première impression. Je n'ai pas encore vu passer de date de sortie officielle.


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haydn
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MessagePosté le: Ven Nov 24, 2017 11:54 am    Sujet du message: Répondre en citant

Petit rappel : la rediffusion de La Mégère apprivoisée de Jean-Christophe Maillot, captée au Bolchoï le 24 janvier 2016, c'est dimanche prochain (26/11/2017) à 16h00







    Et pour mémoire, le dossier avec les critiques et les interviews réalisées autour de cette production par Sophia :



      Le Ballet du Bolchoï à Monaco / 19 décembre 2014 : La Mégère apprivoisée (Jean-Christophe Maillot) au Grimaldi Forum

        Au commencement, il y a la musique et c'est elle qui fonde le cheminement du ballet. Jean-Christophe Maillot, soucieux de parler la même langue que les danseurs nouveaux auxquels il s'adressait, a en effet souhaité dès le départ travailler sur cette création à partir d'une musique d'un compositeur russe. Son choix s'est porté sur des musiques de film de Chostakovitch, montées ensemble par le chorégraphe et le directeur musical du Bolchoï, Igor Dronov. Oscillant entre le jeu avec les formes passées et la relecture avant-gardiste, elles constituent un formidable écrin, aussi énergique qu'expressif, de sentiments et d'ambiances, dans lequel la danse vient se lover de la plus naturelle des façons. Dès lors, La Mégère apprivoisée est moins une histoire à rebondissements qu'une histoire de couples qui se rencontrent, se séduisent et s'aiment - ou pas -, une vision des relations, envisagées selon différents modes, entre des hommes et des femmes. Le décor, aux limites de l'abstraction, avec son escalier en demi-cercle, ses colonnades énigmatiques et ses formes géométriques mobiles, peut bien être conventionnel et passe-partout, il est chargé d'emblématiser l'universalité du propos. Il laisse au demeurant toute sa place à la danse et à la mise en scène, forcément explosive, des rapports amoureux.

        --> Lire la suite


      _________________________________________________________



      18 décembre 2014 : J.-C. Maillot - La Mégère apprivoisée, de Moscou à Monte-Carlo

        Comment a commencé votre histoire avec le Bolchoï?

        Elle a commencé lorsque Sergueï Filin était encore lui-même danseur de la compagnie. Il avait vu, je crois, mon Roméo et Juliette, dont il a dit d'ailleurs qu'il aurait bien aimé pouvoir le danser à l'époque, ainsi que d'autres productions. Quand il est devenu directeur du Stanislavsky, il m'a contacté pour savoir si cela m'intéresserait de remonter un ballet là-bas. En général, je suis assez réticent pour remonter des ballets à l'extérieur, du moins je l'ai été assez longtemps, maintenant ça va mieux. Ensuite, Sergueï a été nommé directeur du Bolchoï et il est revenu me voir. Il a beaucoup parlé et il a parlé de manière très convaincante. Ce qui l'intéressait, bien plus que d'avoir un de mes ballets au répertoire, c'était de trouver un chorégraphe qui pouvait explorer les particularités des danseurs du Bolchoï, qui sont de fait de très beaux danseurs, mais qui sont aussi des danseurs très préoccupés par le jeu d'acteur. Ma démarche chorégraphique l'intéressait parce que j'ai cette volonté de remettre au goût du jour l'attitude des danseurs dans des ballets narratifs. Ce qui a été formidable, c'est qu'il a bien compris que je ne pouvais pas travailler avec des danseurs que je ne connaissais pas.

        Il m'a donc invité à Moscou, où j'ai commencé à les rencontrer. Je les ai invités en retour à Monaco à l'occasion de la création de Lac. J'ai fait venir la compagnie une semaine avant la première. Je voulais présenter au public un deuxième acte traditionnel, avec les danseurs du Bolchoï, au milieu de mon premier et de mon troisième actes, avec mes danseurs. C'est quelque chose qui se fait assez souvent avec des chorégraphes dits «académiques» : on rechorégraphie le premier et le troisième actes, mais évidemment on ne touche pas le deuxième, parce qu'il est sacré. Ou alors on a des gens comme Mats Ek ou Matthew Bourne qui font une relecture tellement complète du ballet que ça ne pose pas de problèmes de l'éliminer. Cela me permettait de mieux les connaître et des liens se sont créés. C'est là qu'on a commencé à envisager la possibilité d'une création. Comme je voyais aussi qu'il y avait un appétit de leur part, ce qui était pour moi le plus important, je me suis dit : «allons-y!».

        -->Lire la suite


    ________________________________________________________



    07 janvier 2015 : Ekaterina Krysanova - La Mégère ou rien!


      Connaissiez-vous le travail de Jean-Christophe Maillot avant sa venue au Bolchoï?

      Oui, bien sûr, je connaissais son travail. Les Ballets de Monte-Carlo étaient venus en tournée à Moscou et nous-mêmes, nous avions dansé à Monaco. En tant qu'artiste, je m'intéresse à beaucoup de choses. Je suis quelqu'un de très curieux. J'avais regardé sur Youtube ce qu'il avait fait, mais à ce moment-là, je ne pouvais pas imaginer qu'un jour nous aurions la possibilité de toucher à ça. J'avais vu de nombreux ballets : son Roméo et Juliette, La Belle, son Lac... J'ai aimé tout de suite son travail. En tout cas, mon âme était ouverte à cela. Quand on nous a annoncé qu'on allait avoir une création au Bolchoï avec Jean-Christophe, tout le monde était très heureux.

      --> Lire la suite



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chien en peluche



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MessagePosté le: Sam Nov 25, 2017 4:30 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Une bonne nouvelle : la retransmission en différé du Bolshoï de la saison 2017-2018 commencera au Japon aussi par Le Corsaire du 6 décembre. Une mauvaise pour nous : le tarif de cette retransmission augmente lui aussi. La saison dernière, nous avons payé 3,000 yens (=23 euros) pour une séance, tandis qu'à partir du Corsaire, il faudra 3,600 yens, donc si on y ajoute les frais de gestion, nous devons payer presque 4,000 yens, soit 30 euros Mad


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novas



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MessagePosté le: Lun Nov 27, 2017 2:55 pm    Sujet du message: Répondre en citant

bonjour, noël approche et l'envie de voir casse noisette aussi.
le royal ballet (le 4) et le bolshoi (le 17) proposent une retransmission cinéma. Laquelle me conseilleriez-vous?
merci d'avance


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paco



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MessagePosté le: Lun Nov 27, 2017 3:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

novas a écrit:
bonjour, noël approche et l'envie de voir casse noisette aussi.
le royal ballet (le 4) et le bolshoi (le 17) proposent une retransmission cinéma. Laquelle me conseilleriez-vous?
merci d'avance

Elles sont très différentes et difficilement comparables. Côté Royal Ballet c'est une version très "sucrée", avec débauche de costumes et décors dans un esprit proche de Broadway, côté Bolchoi la production est moins ostentatoire et plus sobre, mais somptueuse elle aussi.
Des deux côtés vous ne serez pas déçu pour ce qui est de la virtuosité et du niveau des interprètes, c'est remarquable des deux côtés et difficilement comparable car les écoles n'ont rien à voir.
Et des deux côtés la troupe est ultra-rodée pour ce ballet (repris tous les ans au Royal Ballet, environ 25 représentations par saison), c'est proche de la perfection dans les ensembles (il peut évidemment y avoir des soirées "sans", mais c'est rare).


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haydn
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MessagePosté le: Mer Nov 29, 2017 3:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Vous allez pouvoir vous faire une idée, car Pathé Live vient de mettre en ligne les vidéos promotionnelles du spectacle. Attention, il s'agit, pour le Bolchoï, non pas d'un direct, mais de la rediffusion d'un spectacle enregistré au Bolchoï le 21 décembre 2014. Ce fut le plus gros succès commercial jamais réalisé par Pathé Live avec une retransmission de ballet : 22500 entrées dans les salles pour la seule France métropolitaine.

La retransmission du Royal Ballet sera, elle, du direct et aura lieu le
mardi 5 décembre (attention, novas, pas le 4!) à 20h30 (19h30 en Angleterre), horaire malheureusement peu favorable aux sorties en famille (Bande annonce --> https://youtu.be/TWM95TLAfOk ).

Le même jour il y a une représentation en matinée, elle aussi filmée si l'on en croit les indications données sur le site du Royal Ballet, et qui servira sans doute au calage des caméras. La production du Royal Ballet, signée Peter Wright, est pour moi de loin la meilleure version "occidentale" de Casse-Noisette, même si elle est parfois un peu "sucrée", comme le dit Paco. Mais elle est vraiment réussie et mérite d'être vue. En ce qui concerne celle du Bolchoï, je remets pour mémoire nos commentaires publiés lors de la diffusion de 2014 :

sophia a écrit:
C'est une expérience étonnante - et ô combien agréable - que de voir le Bolchoï en deux lieux différents et à deux jours d'intervalle - avec une même Katia Novikova se jouant des distances -, tout en sachant que pendant qu'une partie de la compagnie nous joue le traditionnel Casse-noisette de Grigorovitch en direct de Moscou, une autre enchante Monaco dans un répertoire tout neuf pour elle. Au-delà de sa présence médiatique, comment nier la domination écrasante de cette troupe, qui ne semble savoir nous servir que de l'excellence à tous les niveaux?

Il paraît que Casse-noisette, quand ce n'est pas du Noureev, c'est rose, c'est sucré et c'est mièvre. Du moins est-ce un bruit qui court. On n'a pas mené une enquête auprès de tous les Casse-noisette de la planète (épargnez-nous cela!), mais une chose est sûre, celui de Grigorovitch, chorégraphié en 1966 pour le Bolchoï, n'est rien de tout cela. On pourrait même lui reprocher d'être un peu gris, voire de manquer de glamour - question d'époque et de style sans doute. Un rhabillage (pour l'hiver) serait en soi envisageable, mais en réalité, cet aspect s'avère assez secondaire, car comme toujours, l'essentiel est dans la danse, mise ici au premier plan. Grigorovitch a en effet réussi à monter un Casse-noisette entièrement dansé, débarrassé de toute pantomime (et la danse déboule dès le premier tableau chez les Stahlbaum, souvent bien ennuyeux), dont la narration reste pourtant parfaitement lisible.

L'argument, il est vrai, est simple : la petite Macha reçoit de son parrain Drosselmeyer un Casse-noisette. La nuit de Noël, le parrain se transforme en magicien (avec un côté gentiment hoffmanien), qui donne vie à tous les jouets de la chambre de Macha. C'est là que se déroule le fameux épisode de la bataille des Rats, qui verra la transformation miraculeuse du petit Casse-noisette en un beau prince sauveur qui ouvre à Macha les portes d'un pays merveilleux, inauguré par la Valse des Flocons. Si l'on est là clairement dans l'univers du conte, la mise en scène et la danse n'ont rien d'enfantin. L'acte II est une sorte de grand divertissement chorégraphique, partagé équitablement entre une série de danses de caractère exécutées par les poupées animées de Macha (où l'on retrouve une danse espagnole, une danse indienne - et non arabe -, une danse russe, une danse chinoise, une danse française - sur le pas des Mirlitons - et une farandole sur la musique de Mère Gigogne) et un grand pas académique. Le tableau des danses de caractère mise avant tout sur le spectaculaire, parfois presque circassien, de la chorégraphie (il n'y a pas que chez Rudi que les danses sont retorses) plus que sur la magie de l'action. Le Confiturembourg originel est bien loin et l'on peut peut-être le regretter. Le grand pas classique réinstille toutefois de la féerie au travers des évolutions aériennes du corps de ballet et d'un pas de deux superbement chorégraphié, qui prend parfois des allures héroïques (le couple principal, mené par un prince rouge et argent, se retrouve porté en triomphe par le groupe). A la fin, Macha revient à la réalité de sa belle maison et de ses jouets de petite fille.

Ce Casse-noisette avait déjà été diffusé et filmé il y a quelques années avec Nina Kaptsova et Artem Ovcharenko. Je ne l'avais pas vu alors, mais depuis j'ai rattrapé mon retard en visionnant avec délectation la variation de la Fée Dragée dansée par Nina Kaptsova, qui est une pure merveille. J'ai aussi le souvenir, bien plus lointain, d'un film aux couleurs passées avec les mythiques Ekaterina Maximova et Vladimir Vassiliev, dont la diffusion sur Kultura TV a pu donner envie à un petit Rodkin de cinq ans de devenir danseur au Bolchoï.

Cette année, ce sont Anna Nikulina et Denis Rodkin, déjà mis en avant dans La Légende d'amour, qui ont été choisis pour interpréter les rôles principaux (et l'on retrouvera Rodkin en janvier prochain dans Le Lac des cygnes). J'ai déjà eu l'occasion de dire ce que je pense d'Anna Nikulina, que j'ai toujours trouvée en-deçà de toutes ces solistes magnifiques que compte le Bolchoï, et je n'ai pas vraiment changé d'avis sur elle avec cette diffusion. Sa danse manque d'un certain moelleux et son registre expressif reste toujours un peu limité (une mimique pour exprimer la peur, une mimique pour exprimer le contentement). Cela étant dit, il faut reconnaître que son physique et son style, mélange de grâce cristalline et d'énergie sans limites (et "que ça saute!" comme tous les danseurs de cette compagnie du reste...), se prêtent parfaitement aux ballets de Grigorovich. Elle a ce côté juvénile et charmant qui fait d'elle une Macha naturelle, et question technique, si elle n'a pas la musicalité de Nina Kaptsova, notamment dans la variation finale, le rôle ne lui pose aucun problème. Denis Rodkin, avec son physique d'Apollon, s'inscrit de son côté dans la belle tradition de bravoure du Bolchoï, mais il n'en conserve pas moins une élégance princière. Il n'est du reste pas donné à tout le monde de savoir porter avec chic le fameux costume rouge du Prince de Grigorovitch et à cet égard, il faut le dire, Rodkin le porte à merveille. Son apparition à l'acte I est un moment rare de saisissement, un miracle à proprement parler, pour Macha comme pour nous. Le jeune espoir brille par sa danse ample, bondissante, son aisance dans les sauts et ses qualités de partenaire, jamais prises en défaut. Andrei Merkuriev, lui, n'est plus un espoir, mais un interprète confirmé qui ne déçoit jamais, quels que soient les rôles. Avec lui, le personnage de Drosselmeyer se fait dandy, doté d'une séduction inattendue. Avec l'absence d'une partie de la troupe, beaucoup de jeunes danseurs, dont certains encore peu connus, étaient engagés dans le danses de caractère. On a notamment bien apprécié Artur Mkrtchyan (à l'école il n'y a pas si longtemps), particulièrement brillant dans une danse espagnole assez poussive, les Chinois bondissants Svetlana Pavlova et Egor Sharkov, ou encore le petit couple français, Vladislav Kozlov et Margarita Shrainer, accompagné de son charmant mouton à roulettes enrubanné façon Lise et Colas dans La Fille mal gardée. Cela devient une banalité de le dire, mais le corps de ballet, dynamique et élégant, s'est montré tout à fait superlatif dans les très beaux ensembles des Flocons et des Fleurs.


haydn a écrit:
Quelques mots sur le Casse-Noisette retransmis cet après-midi en direct du Bolchoï, à Moscou (et non à Monaco, en dépit de la présence, à l'acte II, d'un esquif dont on ne sait s'il est immatriculé à George Town - Îles Caïmans, s'entend).

Toutes les compagnies internationales, nationales, régionales et locales s'étaient donné le mot cette année pour programmer les aventures de Marie et Tonton Drosselmeyer au moment des fêtes de Noël, et il faut bien avouer qu'on frisait un peu l'overdose. Mais avec le Bolchoï, les choses se passent toujours différemment...

Avant Nouréev déjà, Youri Grigorovitch a, pour son Casse-Noisette - créé en 1966 - cherché à éviter le rose et le sucré, et a substantiellement modifié la dramaturgie de l'ouvrage originel de Lev Ivanov. La pantomime est presque entièrement sacrifiée, et tous les rôles sont dansants. La part dévolue aux deux personnages principaux a elle aussi été augmentée et requiert des aptitudes techniques impressionnantes. C'est particulièrement vrai pour Marie (alias Clara), à qui Grigorovitch impose des manèges de grands jetés d'ordinaire réservés aux danseurs de sexe masculin. De manière générale, l'aptitude aux sauts est particulièrement sollicitée des interprètes. Un Casse-Noisette d'adultes, donc, mais qui préserve suffisamment d'enchantement pour rester accessible aux enfants, sans transposer l'affaire dans le rayon "canards vibrants" d'une maison de tolérance.

La scénographie, dont les captations vidéos remontant à l'ère soviétique, laissait le souvenir d'une grisaille uniforme, a été considérablement rafraîchie (sinon refaite entièrement à neuf), et les décors aussi bien que les costumes ont retrouvé un éclat que l'on n'osait espérer.

Ainsi requinqué, ce Casse-Noisette résiste plutôt bien à l'épreuve du temps, et la chorégraphie de Youri Grigorovitch est suffisamment spectaculaire pour ne jamais distiller l'ennui. Seul ratage, la danse espagnole, avec d'étranges sauts de chats qui rappellent davantage les coutumes des provinces du Dniepr que celles du Guadalquivir.

Sur le plan physique, le couple Anna Nikulina (Maria) / Denis Rodkin (le Prince) évoque irrésistiblement la mythique paire Maximova / Vassiliev, au point qu'on se demande si Grigorovitch ne les a pas retenus précisément pour cette raison à l'occasion de cette retransmission cinématographique.

Rodkin est un artiste puissant, capable de déployer une énergie considérable, mais parfaitement maitrisée. Ses manèges sont des modèles du genre, et la comparaison avec son illustre prédécesseur ne lui est pas si défavorable. A ses côtés, Anna Nikulina est une Maria déjà assez femme (là ou l'on attendait plutôt le charme juvénile d'une Evguenia Obraztsova ou d'une Nina Kaptsova), mais finalement très cohérente avec les choix dramatiques de Grigorovitch. Sa technique est excellente, et elle se sort très honorablement de la variation de la Fée Dragée (personnage supprimé, comme à Paris, et dont les numéros ont été transférés à Maria / Clara), certes différente de celle de Rudolf Nouréev, mais au moins aussi redoutable. Seul reproche, un léger retard sur la musique.

Andrei Merkuriev incarnait, lui, Drosselmeyer, parrain ou oncle, c'est selon, de Maria. Merkuriev est un danseur hors normes, qui réserve toujours d'heureuses surprises. Son mime et sa gestuelle sont d'une grande expressivité, et sa forte personnalité en font quasiment le personnage central du ballet. Là aussi, il est en symbiose avec les vues du chorégraphe, qui fait de Drosselmeyer une sorte d'"homme de l'ombre", qui tire les ficelles de l'intrigue depuis les coulisses - en fait, E.T.A. (Ernst Theodor Amadeus, pour les intimes) Hoffmann lui-même.

Dans les danses de caractère, ce sont les couples Anna Rebetskaya / Alexander Voytyuk (danse arabe, devenue indienne dans cette production) et Svetlana Pavlova (quel ballon!) / Yegor Sharkov (danse chinoise) qui se sont montrés les plus convaincants.

Au premier acte, les scènes militaires dignes des guerres en dentelles du XVIIIème siècle sont particulièrement réussies, avec un combat bien réglé mettant aux prises le Roi des Rats (splendide Vitaly Biktimirov) et les soldats de plomb (discipline impeccable, digne du régiment Préobrajensky) commandés par un Casse-Noisette qui ne tardera pas à se muer en prince.

Enfin, sur le plan musical, nos oreilles ont été relativement gâtées, avec un orchestre du Bolchoï des bons jours, dirigé par un habitué des soirées de ballet, Pavel Klinichev, qui a imprimé à ses musiciens l'animation nécessaires (avec notamment des tempi moins alanguis que ceux auxquels nous sommes habitués à Paris, mais ça, c'est une vieille histoire).


Quelques photos du Casse-Noisette qui sera rediffusé le dimanche 17 décembre à 16h00, avec, dans les rôles principaux Denis Rodkin (Casse-Noisette), Anna Nikulina (Marie), Andreï Merkuriev (Drosselmeyer), Vitaly Biktimirov (le Roi Souris) :

















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paco



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MessagePosté le: Mer Nov 29, 2017 4:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

haydn a écrit:
La production du Royal Ballet, signée Peter Wright, est pour moi de loin la meilleure version "occidentale" de Casse-Noisette, même si elle est parfois un peu "sucrée", comme le dit Paco. Mais elle est vraiment réussie et mérite d'être vue.

J'adore moi aussi cette production, que je revois quasiment chaque saison avec autant de plaisir, je voulais juste prévenir que son esthétique est très anglo-saxonne. Mais elle est devenue un grand classique qui fait désormais partie de l'ADN de la compagnie.


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chien en peluche



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MessagePosté le: Ven Déc 01, 2017 3:24 am    Sujet du message: Répondre en citant

J'irai voir la retransmission en différé du Corsaire du Bolshoï mercredi prochain. Elle a vraiment duré, donc, 3h40? Si oui, je dois penser au transport de retour : dans une ville de province au Japon, 23:00 est très tard, on n'a parfois plus de transports en commun. Merci par avance.

D'autre part, j'adore la version de Casse-Noisette du Bolshoï, quoique ce soit l'ancien DVD (Maximova / V. Vassiliev) que j'ai vu et revu.




Dernière édition par chien en peluche le Ven Déc 01, 2017 8:01 am; édité 1 fois
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haydn
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MessagePosté le: Ven Déc 01, 2017 7:20 am    Sujet du message: Répondre en citant

Oui, chien en peluche, cela dure vraiment 3h40, mais le temps passe très vite car la production de Ratmansky est vraiment réussie et distrayante.



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chien en peluche



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MessagePosté le: Ven Déc 01, 2017 7:53 am    Sujet du message: Répondre en citant

Merci beaucoup, haydn Smile


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haydn
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MessagePosté le: Lun Déc 04, 2017 9:39 am    Sujet du message: Répondre en citant

paco a écrit:
haydn a écrit:
La production du Royal Ballet, signée Peter Wright, est pour moi de loin la meilleure version "occidentale" de Casse-Noisette, même si elle est parfois un peu "sucrée", comme le dit Paco. Mais elle est vraiment réussie et mérite d'être vue.

J'adore moi aussi cette production, que je revois quasiment chaque saison avec autant de plaisir, je voulais juste prévenir que son esthétique est très anglo-saxonne. Mais elle est devenue un grand classique qui fait désormais partie de l'ADN de la compagnie.


Pathé Live peut dormir tranquille, la concurrence sera quasi-absente. Le Vincennes a déjà cessé de programmer les retransmissions du Royal Ballet depuis l'année dernière, il restait encore le Majestic Passy, qui jette (presque) l'éponge aussi, en ne diffusant le Casse-Noisette qu'en différé à la mi-janvier. Pour les franciliens, il ne reste plus qu'une seule salle, le Publicis des Champs-Elysées, qui assurera encore un direct :

http://www.publiciscinemas.com/evenement/1554207-casse-noisette-royal-opera-house

En très grande banlieue, il reste encore, en Seine-et-Marne, le cinéma Les Variétés à Vaires et Le Cinq à Lagny, ainsi que le CGR de Sarcelles et le cinéma municipal de Domont dans le Val d'Oise.



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sophia



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MessagePosté le: Lun Déc 11, 2017 8:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La web-série du Bolchoï, consacrée cette fois à Casse-Noisette, est à présent en ligne.

L’Étoile Denis Rodkin vous emmène dans les coulisses du pas de deux.

Français : https://youtu.be/A-04x_LFpNM

Anglais : https://youtu.be/P7lBslehTjQ


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haydn
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MessagePosté le: Mer Déc 20, 2017 4:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le dimanche 21 janvier 2018 aura lieu la retransmission en direct du Bolchoï de Roméo et Juliette dans la nouvelle production d'Alexeï Ratmansky :





Les bandes annonces en français et en anglais sont déjà en ligne :



ROMÉO ET JULIETTE - Le Bolchoï au cinéma (bande-annonce officielle)




ROMEO AND JULIET - Bolshoi Ballet in Cinema (Official trailer)

Apparemment - ce n'est pas encore officialisé -, ce seront Ekaterina Krysanova et Vladislav Lantratov (créateurs de cette production) qui seront filmés dans les rôles principaux.

Infos sur les cinémas participants / résas en ligne : http://www.balletdubolchoiaucinema.com/



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sophia



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MessagePosté le: Ven Déc 29, 2017 8:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La distribution détaillée est en ligne sur le site du Bolchoï :

Juliette, la fille des Capulet
Ekaterina Krysanova

Roméo, le fils des Montaigu
Vladislav Lantratov

Mercutio, l'ami de Roméo
Igor Tsvirko

Benvolio, le neveu de Montaigu et l'ami de Roméo
Dmitry Dorokhov

Tybalt, le neveu de Lady Capulet
Vitaly Biktimirov

Lord Capulet
Nikita Elikarov

Lady Capulet
Kristina Karasyova

Paris, le promis de Juliette
Egor Khromushin

La Nourrice de Juliette
Anastasia Vinokur

Frère Laurent
Egor Simachev

Lady Montaigu
Vera Borisenkova

Le Duc de Vérone
Alexei Loparevich

Deux prostituées
Kristina Loseva
Xenia Sorokina

Les amies de Juliette
Bruna Cantanhede Gaglianone
Anastasia Denisova
Elvina Ibraimova
Xenia Zhiganshina

Les fous
Andrei Koshkin
Georgy Gusev
Alexei Matrakhov
Egor Sharkov

Les chevaliers du bal
Oscar Frame
Mikhail Kochan
Sergei Kuptsov
Maxim Oppengeym

Direction musicale
Pavel Klinichev


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sophia



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MessagePosté le: Dim Déc 31, 2017 3:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'émission "Billet pour le Bolchoï" était récemment consacrée entièrement à ce Roméo et Juliette. Très beau documentaire qui donne à voir, en répétition, les trois couples distribués à l'occasion de la première.
https://youtu.be/OgCjQ56h2pM


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