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LucyOnTheMoon
Inscrit le: 18 Nov 2008
Messages: 984
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 Posté le: Dim Mar 26, 2017 1:58 pm Sujet du message: |
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| Aurélie a écrit: |
| Un film sur l'Opéra de Paris sort le 6 avril. |
Je crois que c'est plutôt le mercredi 5. Il s'agit de "L'Opéra", de Jean-Stéphane Bron.
http://www.unifrance.org/film/41019/l-opera
J'ai eu la possibilité de le voir en avant-première. Les quelques photos promotionnelles disponibles sont trompeuses : ce n'est pas la danse mais bien l'ensemble des activités de l'opéra, à commencer par l'art lyrique, qui est mis à l'honneur. La danse elle-même ne doit pas représenter plus de 20 % de l'ensemble, avec une belle mise en avant d'Amandine Albisson, Hervé Moreau et, je crois, Fanny Gorse, dans une poignante séquence en "sortie de scène" (oui, la danse c'est du sport de haut niveau, sauf que contrairement aux sportifs, les danseurs attendent d'avoir rejoint les coulisses pour exprimer leur douleur).
Sur la forme, c'est un copié-collé du documentaire de Frederick Wiseman, "La Danse", sorti en 2009 : aucune voix-off, aucun sous-titre pour indiquer qui est qui, aucune prise de parole "face caméra", passages obligés sur le toit (ah, la jolie vue !!), les coulisses, la réserve aux costumes, le dîner de gala et le bureau du directeur...
Sur le fond, il s'agit de filmer une saison (2015-2016), avec tous ses avatars (les négociations pour éviter une grève sur une première, le casting d'un taureau pour une production lyrique, le chanteur-vedette qui perd sa voix et qu'il faut remplacer en urgence). Les "total-néophytes" de l'opéra apprécieront sans doute le "fil rouge" que constitue le parcours du jeune chanteur Micha Timoshenko, de son audition pour rejoindre l'Académie à son premier succès public, ou la "séquence émotion" de la prestation des "Petits Violons".
Côté danse, la séquence d'ouverture dans le bureau de Stéphane Lissner devrait susciter un grand éclat de rire chez bien des contributeurs du forum ("Nous avons une des meilleures compagnies de ballet du monde, on peut bien le dire !" "Non, ça, il ne faut plus le dire"...). Ceux qui ont suivi de près ou de loin "l'affaire Millepied" seront peut-être comme moi saisis par cette séquence où, après le sommet de langue de bois constitué par la conférence de presse, l'on voit BM s'adresser à la troupe de danseurs au complet pour expliquer sa décision. Son discours s'achevant sur un "merci"... est suivi d'un silence absolu, alors que dans ce genre de situation, on s'attend plutôt à au moins quelques applaudissements. Glaçant.
L'ensemble constitue un pendant honorable au documentaire de Wiseman, mais ceux qui ne s'intéressent qu'à la danse pourront passer leur chemin.
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haydn
Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26514
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| Posté le: Dim Mar 26, 2017 3:27 pm Sujet du message: |
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| LucyOnTheMoon a écrit: |
Côté danse, la séquence d'ouverture dans le bureau de Stéphane Lissner devrait susciter un grand éclat de rire chez bien des contributeurs du forum ("Nous avons une des meilleures compagnies de ballet du monde, on peut bien le dire !" "Non, ça, il ne faut plus le dire"...). Ceux qui ont suivi de près ou de loin "l'affaire Millepied" seront peut-être comme moi saisis par cette séquence où, après le sommet de langue de bois constitué par la conférence de presse, l'on voit BM s'adresser à la troupe de danseurs au complet pour expliquer sa décision. Son discours s'achevant sur un "merci"... est suivi d'un silence absolu, alors que dans ce genre de situation, on s'attend plutôt à au moins quelques applaudissements. Glaçant.
L'ensemble constitue un pendant honorable au documentaire de Wiseman, mais ceux qui ne s'intéressent qu'à la danse pourront passer leur chemin. |
La com' à l'Opéra ne doit plus savoir trop où donner de la tête car d'un côté, l'ONP va s'attirer les sarcasmes des balletomanes en reprenant l'antienne de "la meilleure compagnie du monde" et d'un autre côté, leur boulot, ce n'est pas non plus de débiner leur propre théâtre. Peut-être que le fond du problème, c'est que justement, la com' a pris trop de place et se substitue presque entièrement au fond...
Pour la langue de bois, là, pas tant que cela puisque l'Opéra a accepté qu'une telle séquence soit filmée (le film a d'ailleurs été diffusé en avant-première également au personnel il y a quelques jours). Cela me semble ici un effort de transparence plutôt louable de la part d'une maison habituée à laver son linge sale en famille. |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22086
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céline
Inscrit le: 21 Oct 2016
Messages: 404
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| Posté le: Dim Mar 26, 2017 4:14 pm Sujet du message: La danse au cinema |
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Oui, cette phrase ressemble à un élément de langage censé être répété pour réparer les déclarations un peu vengeresses de la fin de mandat de BM. Il est probable que même BL était sommée de la prononcer un certain nombre de fois dans l'année.
Quel que soit le théâtre, et sans parler des directions écourtées ou contestées, tous les directeurs de la danse semblent déchanter au bout de quelques mois.
Ce reportage installe le lyrique comme priorité de l'Opéra, on le voit bien dès la bande-annonce. Même si le réalisateur ne possède pas le talent de Wiseman (son documentaire a presque autant de niveaux de lecture que de visionnages accordés), je trouve intéressant l'angle choisi.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22086
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| Posté le: Dim Mar 26, 2017 8:59 pm Sujet du message: |
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| céline a écrit: |
| Quel que soit le théâtre, et sans parler des directions écourtées ou contestées, tous les directeurs de la danse semblent déchanter au bout de quelques mois. |
Les directeurs et peut-être plus encore... les danseurs! Il suffit de comparer le ton des interviews qui inaugurent les arrivées, à l'enthousiasme plus ou moins feint ou sincère, et celles attachées aux fins de règne, où ça "se lâche" soudain, de manière plus ou moins fine.
Quant au "c'est partout pareil", je crains que non. L'Opéra est une micro-société, avec son histoire, son personnel installé, ses codes, comme peuvent l'être le Bolchoï et quelques autres théâtres antédiluviens. Un directeur doit, pour le meilleur et pour le pire, cohabiter avec un système de toute façon plus grand que lui. Je ne dis pas que les choses y sont inamovibles ou doivent y être inamovibles, mais ces "pesanteurs" - bonnes ou mauvaises, la question n'est pas là - n'existent pas partout, du moins pas au même degré. Il suffit de voir le dynamisme actuel de l'ENB.
D'accord en revanche sur Wiseman, il a un regard et un style très marqués, qu'on n'aime ou pas. Pas sûr que ce soit le cas de ce dernier opus.
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céline
Inscrit le: 21 Oct 2016
Messages: 404
Localisation: province
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| Posté le: Dim Mar 26, 2017 10:26 pm Sujet du message: La danse au cinema |
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En parlant des directeurs, j'avais deux exemples en tête et deux théâtres très différents. D'abord bien sûr Aurélie Dupont, qui après quelque mois d'exercice évoque un mandat de cinq ans (ce qui me semble un peu court) et Laurent Hilaire qui, dans les premières interviews, souhaitait apprendre le russe en dirigeant la compagnie.
Leur direction ne semble pas chahutée mais on sent le poids des responsabilités et une certaine lucidité, alors que leurs premières déclarations n'étaient pas d'une ambition délirante. Quelle que soit l'appréhension de la charge de travail au départ, la réalité est apparemment plus rude et la liberté plus réduite.
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Delly
Inscrit le: 14 Juin 2016
Messages: 603
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| Posté le: Dim Mar 26, 2017 11:12 pm Sujet du message: Re: La danse au cinema |
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| céline a écrit: |
| Quelle que soit l'appréhension de la charge de travail au départ, la réalité est apparemment plus rude et la liberté plus réduite. |
Je crois qu'il ne faut pas non plus penser que c'est propre aux théâtres et aux Opéras... Toute personne qui prend des fonctions de direction et de "pouvoir" (même un ministre) découvre assez vite les limites de son pouvoir réel, avant d'ailleurs, dans la durée, de découvrir aussi les manières plus détournées et indirectes de faire avancer ses idées, ne prenons pas les propos de nouveaux arrivants pour définitifs. C'est valable partout. Manuel Legris a l'air plutôt heureux à Vienne mais il admet qu'il lui a fallu 5 ans pour arriver à avoir plus de marge de manoeuvre.
Et c'est particulièrement vrai quand on place en situation de management des "techniciens" (ici des artistes, qui plus est....), qui doivent apprendre un autre métier dans lequel leur légitimité technique ne suffit pas. Les échecs ne sont pas rares. Oui, la réalité est plus rude et la liberté réduite, oui on découvre souvent que les anciens chefs avaient souvent des motifs sérieux de faire ce qu'ils faisaient et qu'on leur reprochait.
Evidemment quand en plus il s'agit d'institutions très lourdes et beaucoup plus grandes que n'importe quel directeur, Sophia a raison, c'est malgré tout encore plus frustrant. Rien que de très courant à mes yeux.
Ce que dit Sophia sur les danseurs me semble plus gênant, bien que là non plus ce n'est pas très original, toutes les institutions très cadrées et historiques ont leur règle de silence et voient les langues se délier en off et donc lors du départ. La lassitude compte aussi, tous ces gens qui n'ont connu que l'ONP finissent par trouver ses lourdeurs insupportables et je les comprends. Mais ailleurs il y a d'autres inconvénients, et une carrière mono-institution ne favorise pas la prise de recul. L'herbe semble toujours plus verte ailleurs, c'est bien connu, et le système ONP ne donne que peu l'occasion d'aller voir ailleurs plus d'une semaine ou deux.
Il y a aussi une question de compatibilité avec l'institution, il y a des danseurs qui ne sont pas faits pour une compagnie structurée, mais il y en a aussi qui se perdraient dans un système plus souple. Hélas, la précarité globale du milieu ne permet pas à chacun d'avoir le luxe de choisir...
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céline
Inscrit le: 21 Oct 2016
Messages: 404
Localisation: province
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| Posté le: Dim Mar 26, 2017 11:29 pm Sujet du message: La danse au cinema |
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| Je suis d'accord avec vous, prendre un poste de direction, quelle que soit la connaissance et même l'"intimité" que l'on a avec ses impératifs, est souvent un choc de réalité, à mon avis dans tous les milieux.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22086
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| Posté le: Mar Mar 28, 2017 9:08 am Sujet du message: |
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| Une interview sur RTL de Stéphane Lissner et Jean-Stéphane Bron à propos du film L'Opéra (menée par Fogiel, particulièrement complaisant).
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LucyOnTheMoon
Inscrit le: 18 Nov 2008
Messages: 984
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Ritournelle
Inscrit le: 13 Juin 2013
Messages: 577
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| Posté le: Jeu Mar 30, 2017 9:47 pm Sujet du message: |
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Pathé a annoncé la saison 2017/2018 du Ballet du Bolchoï au cinéma.
22 octobre 2017 Le Corsaire (direct) - Ratmansky
26 novembre 2017 La Mégère Apprivoisée - Maillot
17 décembre 2017 Casse-Noisette - Grigorovitch
21 janvier 2018 Roméo et Juliette (direct) - Ratmansky, nouvelle production
4 mars 2018 Les Flammes de Paris (direct) - Ratmansky
8 avril 2018 Giselle
10 juin 2018 Coppélia (direct) - Vikharev
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haydn
Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26514
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| Posté le: Jeu Mar 30, 2017 10:01 pm Sujet du message: |
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Merci Ritournelle!
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Bernard45
Inscrit le: 06 Avr 2008
Messages: 498
Localisation: Orléans
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| Posté le: Ven Mar 31, 2017 8:03 am Sujet du message: |
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Pathé Live n'annonce pas sur son site, la Dame aux camélias.
Est-ce l'affiche qui a raison ? ou le site ?
Jusqu'à cette année, il y avait 7 retransmissions. Quid de la 8ème ?
Edit : en fait, Pathé live annonce la Dame dans le texte du haut de la page, mais pas dans le détail ballet par ballet ensuite.
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Delly
Inscrit le: 14 Juin 2016
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22086
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| Posté le: Mer Avr 05, 2017 9:48 am Sujet du message: |
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Bolchoï, un film de Valery Todorovsky dont on avait parlé il y a quelque temps (Nicolas Le Riche y tient un rôle), sort en Russie le 11 mai.
Le synopsis est caricatural : une jeune provinciale (d'une petite ville minière) rêve de devenir ballerine. Grâce à son talent, son sens de l'abnégation et son ambition, elle deviendra étoile au Bolchoï.
En voici la bande-annonce (mais non, ça n'a pas l'air du tout farci de clichés...   ) :
Avec Margarita Simonova, Anna Issaeva, Alissa Freindlich, Alexandre Domogarov, Valentina Telichkina, Nicolas Le Riche.
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