La danse au cinéma : Sorties de films

[sophia]

J'espère que vous pourrez aller le voir et nous en parler.
Polunin est passé ce matin dans BBC Breakfast.

[Math]

Merci pour l’information Sophia, je vais regarder ça. Oui je vais y aller. Est-ce que le film sortira prochainement en France également ?

[sophia]

Rien entendu à ce sujet.

[sophia]

N'oubliez pas, le 28 février, la retransmission en direct du ROH de La Belle au bois dormant du Royal Ballet avec Marianela Nunez et Vadim Muntagirov.
http://www.roh.org.uk/news/the-sleeping-beauty-to-be-relayed-live-to-cinemas-on-28-february-2017


Marianela Nuñez © ROH / Johan Persson 2011

[frederic]

Polunine est totalement inconnu en France. Qui irait voir ce film à part une poignée d'entre nous?!...

[sophia]

Totalement inconnu, je ne crois pas, même si ce n'est probablement pas pour des raisons balletomaniaques. Le clip de David La Chapelle a près de 20 millions de vues sur YT aujourd'hui, un score dont n'oserait pas rêver même la plus grosse star du ballet.

[sophia]

La distribution complète de la représentation filmée de La Belle au bois dormant (28 février) est disponible sur le site du ROH en PDF.

http://www.roh.org.uk/showings/the-sleeping-beauty-live-2017

[Stefania]

Mardi soir, j’ai assisté à la retransmission de la Belle au bois dormant au cinéma Publicis sur les Champs-Elysées. La salle était bien plus remplie que lors des retransmissions d’Anastasia ou de Woolf Works du très branché McGregor. Oui, il semblerait que le classique attire davantage que le contemporain !
J’ai été très contente de voir enfin Marianella Nunez qui est vraiment une merveilleuse danseuse. Toutefois, son interprétation d’Aurore m’a un peu étonnée. J’ai trouvé que dès son entrée elle est d’emblée une reine bienveillante bien plus qu’une jeune princesse. Et pendant toute la scène de la vision, je n’ai pas non plus compris pourquoi elle portait un air aussi douloureux sur le visage.
Sinon, pour ce qui est de la production, je dois dire que le prologue m’a paru assez mal engagé. Sans que je puisse tout à fait l’expliquer, je l’ai trouvé terne (les décors ? les costumes ?) et étriqué. Cette impression s’est dissipée au fur et à mesure de la représentation. Tout de même, j’ai été davantage transportée par la version somptueuse du Bolchoï ou la reconstruction pleine de vivacité d’Alexeï Ratmansky.
Pendant la retransmission, Darcey Bussel et Ore Oduba ont reçu Dame Beryl Grey que je ne connaissais pas et dont l’intervention était très touchante. Il m’a semblé sentir que tout le public était très impressionné par sa présence et son élégance mais aussi intéressé par le récit de ses souvenirs. A l’entracte, il y a également eu un appel à don pour financer l’achat des chaussons des danseuses. C’est drôle parce qu’ils m’avaient effectivement paru en très mauvais état à l’écran ! Mais à ce niveau, je suppose qu’il s’agit d’un choix lié à la technique de danse. D’ailleurs, je me suis parfois fait la réflexion que certaines danseuses ne semblaient pas monter tout à fait sur leurs pointes mais reposaient simplement sur le bout de leurs chaussons.

[Math]

Je suis donc allée voir le documentaire “Dancer”, ainsi que la retransmission en direct de la performance de Sergei Polunin et de la séance questions/réponses qui avaient lieu au Palladium de Londres hier soir. Je vais raconter ici mes impressions sur le film, et concernant la performance et ses projets, j’irai raconter cela sur le topic « Nouvelles de Serguei Polounine » plus tard

Sur le film en lui-même qui dure un peu plus d’une heure, il est beaucoup question (comme il est mentionné dans l’article signalé par Sophia) de son enfance en Ukraine et de sa relation avec sa famille, qui s’est énormément sacrifiée pour qu’il puisse accéder aux meilleures écoles du pays et ensuite parvenir à la Royal Ballet School. Ce qui a été assez incroyable à voir ce sont les vidéos de lui étant élève à la Royal ballet School en train de s’entrainer encore et encore. Je ne suis pas vraiment d’accord avec ce que dit le Guardian, le qualifiant de prodige naturel et « gifted » : Même si sa mère dit qu’il était très flexible dès la naissance, il dit clairement (et l’a redit plusieurs fois dans son interview après la séance, et on le voit également dans les vidéos) qu’il a travaillé deux fois plus que les autres élèves pour arriver à un niveau exceptionnel pour son âge. Une séance de travail filmée avec d’autres garçons de l’école se termine en morceau de bravoure solo ou il est très applaudi par ses pairs après chaque enchainement . On voit déjà clairement qu’il ira très loin !

Passée la période « scandale » ou il quitte le Royal Ballet (avec gros plans sur les titres de journaux, infos sur les chaines de télés, et tweets scandaleux du « Bad Boy », passons), j’ai été très surprise de voir qu’il a participé à un télé crochet en Russie (« Big Ballet ») pour s’attirer la sympathie du grand public et faire en sorte qu’il soit bien accueilli avant de pouvoir être recruté dans la compagnie Stanislavksi a Moscou.

Le film se termine sur son projet de clip sur la musique de « Take me to Church » qui était supposé mettre un point final à ses projets de danseur, mais les millions de vues sur Youtube en ont décidé autrement, avec une popularité qui grandira auprès du grand public, sans que l’on sache vraiment ce qu’il prévoit de faire par la suite. La toute fin est un écho au début, avec la réunion familiale, où ses parents sont enfin invités à le voir danser (alors que pas une seule fois il n’a voulu qu’ils viennent à Londres le voir !).

Bref, c’était un film plutôt sympathique sur une personnalité atypique du ballet qui ne prend pas des chemins tout tracés. Un bémol : on voit un peu trop de vidéos de lui étant tout petit et pas assez de moments de lui étant danseur adulte, de sa progression au Royal Ballet, et de sa relation avec les membres des compagnies qu’il a côtoyés (sauf ses copains avec qui il a fait les « 400 coups »). Ah si, un moment assez impressionnant : tout ce qu’on voit de lui lorsqu’il danse parait tellement « facile » et effectué sans effort, mais certains passages le montrant par exemple dans sa loge entre deux actes de « Spartacus » montrent vraiment la fatigue et l’épuisement du corps qui donne tout, et la camera a extrêmement bien rendu cet effet, impressionnant !

[sophia]

Comme signalé dans le fil sur le Bolchoï, les distributions de la soirée Robbins/Lander/Ratmansky, placée sous la direction musicale d'Igor Dronov, sont sorties.
La représentation du 19 mars est filmée (et ce sera la vraie première d'une série comportant deux premières!).



The Cage

La Novice
Ekaterina Krysanova

La Reine
Yanina Parienko

Le Premier Intrus
Nikita Kapustin

Le Deuxième Intrus
Alexander Vodopetov


Saisons Russes

Couple en jaune (puis en blanc)
Yulia Stepanova
Vladislav Lantratov

Couple en rouge
Ekaterina Krysanova
Denis Savin

Couple en vert
Anna Nikulina
Anton Savichev

Couple en bleu
Anna Okuneva
Dmitry Dorokhov

Couple en violet
Victoria Litvinova
Artur Mkrtchyan

Couple en bordeaux
Victoria Yakusheva
Mikhail Kochan


Etudes

La Ballerine
Olga Smirnova

Les Premiers Danseurs
Semyon Chudin
Artem Ovcharenko

[sophia]

[Aurélie]

Un film sur l'Opéra de Paris sort le 6 avril.

[haydn]

Pour vous donner envie d'aller au cinéma cet après midi à 16h00 pour voir le Bolchoï dans un répertoire plus "contemporain" (enfin ça reste quand même très sage), quelques photos de répétition de The Cage :

Alexander Vodopetov / Ekaterina Krysanova


Alexander Vodopetov / Ekaterina Krysanova



Jean-Pierre Frohlich (répétiteur) / Ekaterina Krysanova

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[sophia]

Changement de distribution dans The Cage pour la retransmission de la première aujourd'hui même : Anastasia Stashkevitch remplace Ekaterina Krysanova.

La Novice
Anastasia Stashkevich

La Reine
Yanina Parienko

Le Premier Intrus
Nikita Kapustin

Le Second Intrus
Erick Swolkin

Krysanova reste en revanche distribuée dans Saisons Russes (décision soudaine des Robbins?).

[sophia]

A mon sens, Vaziev avait de bonnes raisons d'être inquiet. Quelle folie tout de même que de programmer une retransmission en direct de la première (et la première de la première de surcroît) d'un ballet comme Études, qui ne supporte ni la moindre approximation ni le moindre stress. Smirnova triomphante certes en ballerine, mais Ovcharenko et Chudin comme tétanisés et loin des possibilités qu'on leur connaît... C'est un peu cruel. A cela s'ajoutaient des soucis d'éclairage (notamment lors de la barre initiale), une accumulation de plans à côté de la plaque (Chudin filmé en gros plan en position statique, pendant qu'Ovcharenko est en action, les déboulés filmés de trop près, etc...), un orchestre franchement pas au sommet... Bref, on en est encore à l'étape du joli brouillon.
A cet Études conçu pour être le clou de la soirée, on ne peut qu'opposer les Saisons Russes, ballet pas follement passionnant en soi, mais éprouvé et dansé avec passion. Harmonie totale des solistes, tous superbes dans l'énergie comme dans l'émotion. Krysanova en rouge, en particulier, admirable.
La soirée s'ouvrait sur The Cage, bien dansé, mais encore un peu sage. Beaucoup d'autorité de la part de Yanina Parienko.