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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Sam Aoû 28, 2004 4:00 pm Sujet du message: Gala des étoiles du XXIème siècle |
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Une nouvelle fois au mois de septembre aura lieu au théâtre des Champs-Elysées le gala des étoiles du XXIème siècle. Cette année, il se déroulera du 25 au 27 septembre: deux des trois représentations ont lieu à 20h, le samedi 25 et le lundi 27, et une représentation a lieu en matinée, le dimanche 26. Les réservations au guichet et par internet ouvrent le 1er septembre.
Le programme semble alléchant puisqu'on y retrouve encore cette année Lucia Lacarra et Cyril Pierre, solistes au ballet de Munich, mais aussi Svetlana Lunkina et Serguei Filin du Bolchoï, des solistes de l'American Ballet Theatre, du Ballet Royal du Danemark (Thomas Lund), du Dance Theatre of Harlem et de l'Opéra de Kiev.
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Pierre
Inscrit le: 31 Déc 2003 Messages: 982 Localisation: Paris
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Posté le: Sam Aoû 28, 2004 7:41 pm Sujet du message: |
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Oui, mais pas d'orchestre...
Les spectacles avec une "mange-disques", moi cela ne me dit rien...
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Sam Aoû 28, 2004 8:24 pm Sujet du message: |
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La musique en "conserve" est l'une des plaies du ballet classique, et les organisateurs de spectacle pensent toujours, grâce à cet expédient, faire de substantielles économies - y compris à l'Opéra de Paris, puisque Giselle - Mats Ek, par exemple, c'est de la boîte...
Mais ce serait quand même dommage de se priver du plaisir de voir un quatuor de choc, Lucia Lacarra, Cyril Pierre, Svetlana Lunkina et Sergueï Filin...
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Sam Aoû 28, 2004 10:33 pm Sujet du message: |
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Et cela permet aussi de voir de la danse classique à Paris avec des solistes de grandes compagnies, et comme cela semble devenir de plus en plus rare...
Cela dit, pour être franche, il faut quand même avouer qu'il s'agit, comme son titre très pompeux le souligne, d'un gala international sans beaucoup d'âme. Ayant vu ce spectacle l'an dernier, je l'avais jugé à l'époque très inégal... Mais il faut vraiment y aller pour les individualités, et la distribution semble en effet très prometteuse cette année.
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Pierre
Inscrit le: 31 Déc 2003 Messages: 982 Localisation: Paris
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Posté le: Sam Aoû 28, 2004 11:49 pm Sujet du message: |
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Le mange-disques, plus un pot-pourri de courtes prestations, franchement c'est le Reader's Digest de la danse et peut-être la préfiguration de ce que sera la danse classique quand auront disparu tous les grands ballets... Ce n’est pas comme cela que cet art attirera les foules…
Il n'y a plus qu'à se réfugier chez soi avec des DVD...
... la danse, dite classique, est entrée par effraction dans ma vie et certainement pas au cours d’une de ces soirées formatées par quelque agence commerciale. Bien sûr il y avait un vague fond de culture générale et musicale, mais le ballet avait pour moi une telle réputation (que ne manquera pas de véhiculer ce genre de gala) de "pré carré avec des pâquerettes où tout est rose" que je n'y mettais jamais les pieds.
Un soir de décembre 1998, un collègue étranger était à Paris pour une première visite en Europe... et après la Tour Eiffel et les Galeries Lafayette, il fallait bien un truc qui en jette, non mais... Comme ce collègue était assez cultivé, allons-y pour la Bastoche, ce serait moins la corvée que le Lido...
La corvée, en trois heures d’une enivrante alchimie, a viré en une catharsis délirante.
... jamais ce plafond lumineux de la grande salle ne m'a paru plus violent, plus obscène, mais pourquoi donc s'est-il rallumé par trois fois cette nuit là ? J'aurais tant voulu cacher à ce voisin obligé une émotion que je ne contrôlais plus. Que m’était-il arrivé ? Je n’avais pourtant rien suivi à la pantomime qui s’était joué devant moi, j’avais vu de merveilleux décors, et bougé de très nombreuses personnes sur scène dans de flamboyants costumes. Sur une musique jamais entendue et magnifiquement dirigée par Vello Pähn, Nikiya et Solor (Isabelle Guérin & Laurent Hilaire) s’envolaient portés par un nuage formé de ballerines vaporeuses. Je venais d’assister à La Bayadère.
Le ballet venait de gagner un spectateur de plus…
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Dim Aoû 29, 2004 12:14 am Sujet du message: |
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Ce n'est pas le côté gnangnan ou cucul, que personnellement j'exècre, qui caractérise ce gala et qui est à craindre, je veux dire par là que c'est tout de même autre chose qu'un spectacle de fin d'année chez Stanlowa.
Disons que cela n'a pas beaucoup d'âme, les danseurs étaient loin d'avoir tous le même niveau, et la juxtaposition d'extraits de ballets sans rapport les uns avec les autres n'arrangeait rien, il y avait du très classique, des pièces plus modernes (enfin, cela n'avait rien de très avant-gardiste...), il y avait même du flamenco, bref, c'était un peu l'auberge espagnole, et de ce point de vue, ce spectacle n'a pas de sens, et ce, dans tous les sens du terme. Mais il faut le prendre pour ce qu'il est, à savoir un gala qui nous permet de voir des danseurs de compagnies prestigieuses qui ne passent que très rarement à Paris. Et, je le répète, la distribution de cette année me semble vraiment très intéressante.
Pour le reste, je crois savoir que vous n'êtes pas le seul à avoir été converti à la danse classique, tel Claudel derrière son pilier de Notre-Dame, au spectacle de "La Bayadère".
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Dim Sep 26, 2004 11:20 pm Sujet du message: |
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J'ai fais quelques infidélités à l'Opéra de Paris cet après-midi, pour aller voir ce fameux Gala des Etoiles au Théâtre des Champs Elysées... Mais bon, j'étais pas le seul à sécher les cours du Palais Garnier
Comme toujours dans ce genre de spectacle, il y a à prendre et à laisser, mais le niveau général des prestations était très bon.
Petit changement de programme par rapport à ce qui était annoncé, Svetlana Lunkina et Sergueï Filin ont (très bien) dansé Aniuta, une chorégraphie malheureusement sans grand intérêt de Vladimir Vassiliev, sur une musique assommante de Valery Gavrilin, en lieu et place de la Fille du Pharaon.
Le couple de danseurs Russes, qui compte parmi l'élite du ballet mondial, s'est aussi un peu fourvoyé dans un extrait de la Sylphide ; ils ont confondu Petipa et Bournonville, et l'on se croyait plutôt dans le Lac des Cygnes, vul le lyrisme échevelé que déployaient les artistes. Les ports de bras de Mlle Lunkina sont magnifiques, mais hors de propos dans un ouvrage qui date des débuts du romantisme.
La meilleure surprise de la soirée fut pour moi Tarentella, de Balanchine (si si!!!) dansée par Gudrun Bojesen et Thomas Lund, du Ballet Royal du Danemark.
Tarentella est une joyeuse parodie du style de Bournonville, très bien écrite, et qui a été magistralement exécutée par des danseurs qui n'ont rien à envier à nos étoiles nationales. Du grand art. Et ils ont récidivé dans du Bournonville, version originale cette fois, avec le splendide pas de deux tiré de la Fête des fleurs à Genzano, que je n'avais jamais vu aussi bien interprêté.
Autre grand moment d'émotion, dans un style très différent, avec Cyril Pierre et Lucia Lacarra, dans Roméo et Juliette, de John Cranko.
Erica et Herman Cornejo étaient très impressionnants techniquement, et les sauts et les tours en l'air du danseur de l'ABT sont époustouflant. Néanmoins, comme avec Carlos Acosta, la chose tourne vite au numéro de cirque, et j'ai du mal à apprécier vraiment ce style de danse.
Caroline Rocher et Donald Williams, tous deux de feu le Harlem Dance Theater, ont été les plus applaudis, mais leur numéro de danse jazz, très conventionnel, n'était pas d'un très grand intérêt artistique non plus, même si la chose était règlée de manière efficace et très professionnelle.
Les plus en retrait - mais on est tout de même demeuré à un haut niveau de qualité, furent Natalia Lazebnikova et Andreï Goura, du ballet de Kiev.
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Helge
Inscrit le: 23 Mar 2004 Messages: 7
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Posté le: Mar Sep 28, 2004 11:37 am Sujet du message: |
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Caroline Rocher (la compagne de Boris Becker) est depuis septembre un membre du corps de ballet de l'opéra à Munich.
Helge
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Pami
Inscrit le: 03 Fév 2004 Messages: 161
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Posté le: Mar Sep 28, 2004 1:25 pm Sujet du message: |
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Pour faire écho à Haydn, je suis aussi tombée sous le charme de Tarantella que j'ai découverte lors d'un gala au Japon. Gonzalo Garcia et Vanessa Zahorian, principal dancers du San Francisco Ballet, exprimaient une telle joie de danser que j'en suis restée éblouie.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Mar Sep 28, 2004 1:28 pm Sujet du message: |
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Moi qui ne suis pas un fan de Balanchine, j'ai vraiment trouvé cette pièce extrêmement réussie, et Mr. B y a fort bien parodié les traits les plus caractéristiques du style de Bournonville.
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Petite Etoile
Inscrit le: 06 Juin 2004 Messages: 221 Localisation: Paris
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Posté le: Mar Sep 28, 2004 2:33 pm Sujet du message: |
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Pierre je viens juste de découvrir votre merveilleuse description de votre rencontre avec la danse. Votre émotion m'a touchée, et je tenais à vous remercier pour ce beau moment!!!
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Mar Sep 28, 2004 10:17 pm Sujet du message: |
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A propos de "Tarantella", la réussite vient aussi de l'interprétation magistrale qu'en ont donné Thomas Lund et Gudrun Bojesen. Bien sûr, comme dans toute parodie, il vaut mieux connaître le modèle, ici Bournonville, et en plus, dans cette pièce, il est aussi préférable de connaître le parodiste, en l'occurrence Balanchine. Mais indépendamment de la culture de la danse nécessaire pour vraiment apprécier ce ballet, on sentait immédiatement l'humour et l'ironie dans l'interprétation de ces deux danseurs. Les rois de cette représentation selon moi (la "Fête des fleurs à Genzano" était une merveille) avec dans un tout autre style Lucia Lacarra et Cyril Pierre que je connaissais déjà.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Dim Oct 03, 2004 10:02 am Sujet du message: |
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La critique de René Sirvin, sur Imagidanse, qui a surtout été impressioné par la perfomance athlétique d'Erica et Hermann Cornejo.
La critique de R. Sirvin sur Imagidanse
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