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Aurélie
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 1317 Localisation: Paris
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serge1 paris
Inscrit le: 06 Jan 2008 Messages: 877
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Posté le: Ven Avr 01, 2011 10:12 am Sujet du message: |
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Ce n'est pas la première fois que l'alléchante affiche annoncée n'est pas au rendez vous et Maris Liepa, comme toujours très prolixe sur ses sponsors, est beaucoup moins bavard pour nous expliquer l'absence d'Alexandrova et Lunkina...
Il remet le couvert pour 2012 et le programme annonce une brochette d'étoiles. Je commence a avoir quelques doutes sur la bonne foi de l'entreprise. Il vaudrait mieux pour Liepa que les étoiles fassent acte de présence, sinon le goudron et les plumes lui seront administrés pendant son discours !!!
A part ça, comme Sophia j'ai plutôt passé une bonne soirée avec en particulier un Petrouchka excellent et d'agréables Sylphides même si Tsikaridze est aujourd'hui un peu lourd pour ce ballet.
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Manu
Inscrit le: 16 Mai 2007 Messages: 65 Localisation: Russie, Moscou
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Posté le: Ven Avr 01, 2011 10:17 am Sujet du message: |
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Si ca n'est pas contre les regles de Dansomanie je voudrais preciser que Mikhail Lobukhin s'est gravement blesse le 27 Mars, alors il fallait vraiement trouver quelq'un tres vite.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22086
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Posté le: Ven Avr 01, 2011 10:24 am Sujet du message: |
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Merci de la précision, Manu (mais j'ai quand même dû vérifier le nom du danseur remplaçant, présenté comme "étoile" alors qu'il est "corps de ballet", sur le site du Mariinsky ). Remplacement de dernière minute, aucun doute là-dessus, le nom de Mikhaïl Lobukhin figurait encore dans le programme, alors que Svetlana Lunkina y était déjà remplacée par Mariana Ryzhkina (qui était très bien d'ailleurs). Peut-être la préparation du ballet de Ratmansky, Illusions perdues, y est pour quelque chose.
Serge, c'était Andris...
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3557
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Posté le: Ven Avr 01, 2011 10:40 am Sujet du message: |
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serge1 paris a écrit: |
Maris Liepa, comme toujours très prolixe sur ses sponsors, est beaucoup moins bavard pour nous expliquer l'absence d'Alexandrova et Lunkina... |
j'aime bien ces discours d'Andris Liepa, ça fait partie du plaisir de la soirée.
D'abord parce qu'il fait l'effort de s'exprimer dans un français tout à fait correct, ensuite parce que l'énumération de tous ces oligopoles russes sponsors de l'opération donne tellement l'impression de lire le générique du Parrain que ça fait partie de l'exotisme de la soirée...
enfin, last but not least, cette soirée a attiré une large part de la communauté expatriée à Paris, et la promenade dans les couloirs à l'entracte au milieu de ces somptueuses jeunes dames était tout à fait agréable... (oups, pardon, je dérape)
Revenons à la danse...
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Aurélie
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 1317 Localisation: Paris
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serge1 paris
Inscrit le: 06 Jan 2008 Messages: 877
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Posté le: Ven Avr 01, 2011 1:25 pm Sujet du message: |
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Effectivement Sophia, je me suis un peu égaré dans la saga familiale !
Mais, en réalité, c'est Ilze Liepa qui m'intéresse le plus.
Non seulement elle a une personnalité physique très différente de son frère et des autres danseuses russes mais elle est née en 63 (seulement un an après Andris) et les années ont été clémentes car elle a toujours énormément d'allure. Elle est étoile du Bolchoi mais a t-elle jamais dansé les grands rôles classiques ?
Pour les discours d'Andris Liepa, puisqu'il n'y a pas le choix, je crois que je vais me rallier à la grille de lecture de Paco et ça devrait mieux passer la prochaine fois !
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22086
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Posté le: Ven Avr 01, 2011 3:55 pm Sujet du message: |
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Ilze Liepa est première soliste. D'après son répertoire au Bolchoï, je pense qu'elle est - ou était - plutôt spécialisée dans les rôles de caractère, au sens large.
http://www.ilze-liepa.ru/photos/album-02-2.shtml
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marc
Inscrit le: 16 Fév 2009 Messages: 1157
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Posté le: Ven Avr 01, 2011 10:07 pm Sujet du message: |
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Cette soirée russe était tellement géniale que personne de Dansomanie, à part moi, n'est allé voir la "Giselle" de Mats Ek au château de Versailles ? J'aimerais bien lire des commentaires sur cette soirée de Versailles, sachant que je n'ai pas très envie de m'y coller... (J'ai beaucoup aimé, pourtant, mais bon...)
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22086
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3557
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nabucco
Inscrit le: 14 Mar 2007 Messages: 1462
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Posté le: Sam Avr 02, 2011 8:36 am Sujet du message: |
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C'est surtout que tout ce qui se fait à Versailles en matière de spectacles est marqué par le coût exorbitant des places, qui décourage même les plus enthousiastes ! Heureusement, la Giselle de Mats Ek n'est pas une rareté, et on peut espérer quand même qu'elle finira par être redonnée à Garnier pour un prix très inférieur (faute d'avoir réussi, pour ce qui me concerne, à l'attraper au vol à Lyon ou à Munich*!).
*Munich où elle sera redonnée en septembre prochain...
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22086
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Posté le: Dim Avr 03, 2011 2:58 pm Sujet du message: |
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Les Saisons russes du XXIème siècle
Petrouchka – Chopiniana – Danses polovtsiennes
Paris, Théâtre des Champs-Elysées
31 mars 2011
Par-delà les célébrations et les commémorations, adorées de notre temps, les « Saisons russes du XXIème siècle » continuent, année après année, leur exploration – toujours largement sponsorisée par des officines hautement culturelles - du vaste répertoire de la troupe de Diaghilev. Et non, nous n'échapperons pas cette fois encore au discours de remerciement du toujours affable Andris Liepa à Gasprom, mollement applaudi du reste, en préambule au spectacle... mais passons. Pour leur troisième année de présence au Théâtre des Champs-Elysées, c'est à un programme entièrement dédié à Mikhaïl Fokine que ces « Saisons », rendez-vous obligé de la communauté russe de Paris, nous invitent. Si cette affiche parisienne est inédite, les trois ballets présentés ne sont pas, loin de là, des découvertes pour le public balletomane. Petrouchka, remonté récemment au Bolchoï et au Mariinsky dans des versions historiques, fait aussi partie du répertoire de fond de l'Opéra de Paris, Chopiniana reste un grand classique des compagnies russes, et même les Danses Polovtsiennes, plus rares, sont données à l'occasion – on se souvient notamment du Ballet de Novossibirsk qui l'avait dansé au Châtelet lors du gala d'ouverture des Etés de la danse, pas plus tard que l'année dernière.
Petrouchka est sans nul doute un ballet cher à Andris Liepa qui en avait interprété jadis le rôle-titre lors de ses premiers essais de reconstitution du répertoire des Ballets russes (un très beau film, réalisé en studio, en témoigne d'ailleurs). La production est visuellement fidèle aux décors et costumes d'Alexandre Benois, à gros traits tout de même, car elle est loin de posséder le cachet et les nuances pittoresques de celle de l'Opéra de Paris. La chorégraphie diffère également quelque peu de cette dernière, dans les ensembles comme dans les tableaux intimistes. De manière générale, elle semble mettre davantage l'accent sur le caractère carnavalesque de l'intrigue, qui se déroule, comme on sait, durant la foire du Mardi-Gras à Saint-Pétersbourg. Maria Alexandrova était initialement prévue dans le rôle-titre, petite révolution esthétique dans un ballet traditionnellement incarné par un homme. Le piment attendu n'était malheureusement pas là, remplacé par Vladimir Derevianko, interprète juste et expressif, mais peut-être plus conventionnel. Alexandra Timoféïeva se distingue dans le rôle de la Ballerine - véritable poupée animée -, par sa gestuelle très mécanique, travaillée jusque dans les expressions du visage. Le Maure de Kirill Ermolenko n'est pas mal non plus, grotesque comme il se doit. Point fort de l'oeuvre de Fokine, les ensembles, bien réglés, manquent un chouïa d'énergie et de souffle. Si rien ne justifie l'accueil à peine poli du public du TCE, on peine à se départir de l'impression générale d'une oeuvre – peut-être en soi la plus belle des Ballets russes - mise en conserve plutôt que vivante, par les émotions qu'elle peut encore transmettre.
Chopiniana, hommage de Fokine au romantisme blanc de La Sylphide, est la vraie bonne surprise de la soirée – bien autre chose qu'un objet de musée exposé dans une vitrine, qu'on viendrait contempler avec une curiosité mêlée d'ennui. L'enregistrement musical est certes indigne – et non, ce n'est pas un détail! -, mais la reconstitution de la scénographie séduit en revanche par sa sobriété bleutée et le mystère qu'elle parvient à préserver. Le corps de ballet de la troupe du Kremlin n'est peut-être pas le meilleur du monde, mais dans ce ballet-ci, il sait se montrer digne d'admiration. Les lignes sont précises, les corps poétiques, le style harmonieux et élégiaque. Les solistes du Bolchoï, invités pour l'occasion, aident évidemment à magnifier l'ensemble, en compagnie d'Alexandra Timoféïeva, étoile de la compagnie du Kremlin. Nikolaï Tsiskaridze s'impose naturellement dans le rôle du Poète, quelque peu ingrat s'il n'est pas soutenu par une personnalité de poids. Difficile en effet de concilier foi et lyrisme sans sombrer dans la mièvrerie! Mariana Ryzhkina, sans posséder le lyrisme éthéré de Svetlana Lunkina, initialement prévue dans cette partie, offre une superbe démonstration de style dans le Prélude et la Valse. Quant à Anzhelina Vorontsova, toute jeune recrue du Bolchoï, si elle n'a pas l'expérience de son aînée (elle semble avoir eu quelques soucis avec l'étroitesse de la scène), elle possède déjà une magnifique présence et d'indéniables qualités techniques, notamment dans les sauts.
Les Danses polovtsiennes, extraites de l'opéra de Borodine, Le Prince Igor, succèdent drôlement à ce ballet atmosphérique, mais forment en même temps une conclusion toute trouvée pour la soirée. Les costumes, variés et colorés, sont un plaisir pour l'oeil et savent éviter le clinquant nouveau riche auquel les reconstitutions d'Andris Liepa ne sont pas toujours étrangères. Le ballet, en revanche, laisse un sentiment mitigé, eu égard aux attentes qu'il suscite en matière de virtuosité bondissante et d'enthousiasme ravageur. Difficile cependant de jeter la pierre à Serguéï Kononenko, simple danseur du corps de ballet du Mariinsky, appelé à la rescousse pour remplacer au pied levé Mikhaïl Lobukhin, blessé, dans le rôle principal. Il est certain qu'il n'a pas l'énergie ni l'ampleur de saut des danseurs de bravoure pour lesquels l'oeuvre est taillée sur mesure. De même, on reste plutôt indifférent aux – trop sages - évolutions du corps de ballet, qui n'effacent pas le souvenir des danseurs de Novossibirsk, nettement plus fougueux dans cette même oeuvre, sans même parler de ceux du Mariinsky. Mais rien que pour les yeux – et les bras – miraculeux d'Ilze Liepa, l'oeuvre mérite à coup sûr d'être vue. Elle possède au plus haut degré le sens dramatique, la maîtrise stylistique et la plastique infernale qui, seuls, parviennent à sublimer ces danses orientalisantes, accumulation de clichés dont n'ont pas craint d'abuser les Ballets russes dans leur fascination très romantique pour l'exotisme.
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sophia
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