Ligne 8

[haydn]

Ligne 8, c'est le nom du nouveau magazine promis par G. Mortier, entre autres, aux membres de l'Arop...

Pourquoi Ligne 8? Ben, parce que c'est la ligne de métro n°8 de la RATP qui relie le Palais Garnier à l'Opéra Bastille... Arf...

Sur 30 pages, il n'y en a que deux consacrées au ballet, ce qui n'est pas franchement rassurant.

P. 28, petite intervention d'Elisabeth Platel, nouvelle directrice de l'Ecole de danse, qui disserte (assez pertinement, vu le peu de place qu'on lui a accordé) sur le rôle de la première position dans l'enseignement de la danse, et, ce qui devrait faire plaisir à certains, cite quelques uns de ses "modèles" : Harald Lander (Etudes) et... Auguste Bournonville (Conservatoire).

L'article est illustré d'une photo de Mlle Platel chez elle, plus belle que jamais, assise sur un canapé et contemplant les bêtises que commet son chat sous la table du salon. Par le plus pur des hasard, une biographie de Nouréev (son idole), est négligeamment posée sur ladite table...

P. 29, Jérôme Bel expose ses intentions au sujet de sa création, Véronique Doisneau, qu'il qualifie de véritable "devenir-auteure" de la pièce. Ben vi, pour faire chébran, le charcutage de la langue française sévit aussi à l'Opéra National de Paris maintenant. Enfin, les lecteurs de Libération ne seront pas trop dépaysés .

Toujours est-il que cette pièce est censé être un portrait de Véronique Doisneau, et que Jérôme Bel dit avoir assisté à pratiquement toutes les représentations du corps de ballet au cours des deux dernières années pour la mettre au point... Conclusion : "J'ai fait le choix de travailler avec un individu et non la structure qu'est le Corps de ballet" (ça sert à quoi, de payer 154 danseurs alors??). [...] "Je suis passé d'une perception globale du Corps de ballet à une perception des individus qui le composent'.

Quelque part, on peut se demander si ce n'est pas là la négation même de la notion de Corps de ballet : une troupe.