La danse dans la presse

[rail45]

Bonsoir.
Dans quelques instants Dorothée Gilbert sera sur RTL dans le journal du soir.

[rail45]

Elle avait l'air très détendue pendant l'interview.
Elle était d'humeur très joyeuse et rieuse.

[haydn]

[Katsu]

https://www.mediapart.fr/journal/france/280121/repertoire-diversite-depoussierer-l-opera?onglet=full
Dans « À l’air libre » jeudi, Binkady-Emmanuel Hié, de l’Opéra de Paris, et le chorégraphe Noé Soulier reviennent sur les débats qui ont secoué l’institution ces dernières semaines.

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Paul marque - Interview
https://www.france24.com/fr/%C3%A9missions/%C3%A0-l-affiche/20210128-pour-le-danseur-%C3%A9toile-paul-marque-il-faut-croire-en-ses-r%C3%AAves

[Katsu]

[Katharine Kanter]

And the insanity continues.

https://uk.style.yahoo.com/royal-ballet-using-sports-science-122800327.html


No wonder many of us are BORED OUT OF OUR SKULLS in the theatre ...

That is, when theatres - which like restaurants and bars, present the appalling danger of people meeting up in person, to discuss why their freedoms have all been taken away, inter alia - were actually OPEN.

I have just stolen this link from Balletcoforum.

by Daniel Davies - published on Yahoo
Fri, 29 January 2021, 1:28 pm·9-min read

From Men's Health


"Professor Emma Redding’s dance career has taken her all over the world. She was teaching in Hong Kong when she began to replace traditional technique classes with running and swimming. She discovered that these cross-training methods increased her dancers’ endurance, so they could perform at higher intensities for longer.

'It was a light-bulb moment. “In technique classes, you’ve got your arms in a particular way, you’ve got a count, you’re having to perform and look in a particular direction,” says Redding. “What if we stripped that away and said, ‘Let’s first build the strength and power to jump high and jump repeatedly without getting injured, then layer the skill, the style, the count and the artistry on top’?”

YEAH YEAH YEAH. Layer the skill, the style, the count and the artistry "on top".

Like a dripping, sickly-sweet Maraschino cherry on a sickly-sweet four-scoop Sundae taken straight from Sinclair Lewis' "BABBIT", n'est-ce pas?

YEAH.

Like Gerald Ford, we too can chew bubble gum, and think at the same time.

This Yahoo piece just about sums up everything that is wrong with so-called "ballet" today.

In a nutshell, it is no longer classical dance.

[Katsu]

Je partage ces inquiétudes, il existe maintenant des spectacles qui donnent à voir des partenariats constitués de danseurs classiques et de contorsionnistes et/ou gymnastes. Cela déclenche chez moi des réactions psycho-rigides, parfois excessives je l'admets.
En revanche, je ne tirerais pas de conclusions aussi catégoriques. Il y a un mouvement, naissant et porteur d'espoir, de retour aux sources. Rendez-vous dans 30 ans (si je suis toujours là...) pour voir ce qu'il en est.

[sophia]

Cette rencontre n'est pas vraiment nouvelle, mais là, cela touche aux méthodes, aux fondements, non à la seule partie spectaculaire.
Il est désormais entendu que les danseurs sont des "sportifs de haut niveau" - formule ressassée jusqu'à la nausée dans les articles et interviews -, comme s'il fallait passer par cette référence pour légitimer l'art de la danse auprès du "grand public".
Le "retour aux sources" dont vous parlez est peut-être médiatisé par des gens à la notoriété internationale comme Ratmanski, mais cela me semble dans les faits être assez marginal.

[Alexis29]

Le retour aux sources est entièrement et totalement utopique

[Ballerina]

Mais quelles sources? Jusqu'à quand faudrait-il remonter?
La danse classique a emprunté à l'acrobatie/ gymnastique depuis des siècles.

[Katharine Kanter]

Pourquoi se parler, quand on peut HURLER?

Ce qui dit le Dr. Redding, c'est l'exact équivalent de ceci:

Pour devenir chanteur lyrique, il suffit d'apprendre à HURLER le plus fort possible, sans se péter les cordes vocales.

Ensuite, on va ajouter "les comptes" (surtout, ne parlons pas de MUSIQUE - il ne s'agit que de comptes ... de la Cour des Comptes?), le "style", et le reste du FLUFF ... de FAKE EMOTION.

La différence entre les "emprunts" actuels aux "acrobates", et ceux du 18ème et début du 19ème, est simple:

c'est la première fois que l'on demande aux gens d'aller de façon systématique au-delà de l'amplitude normale des articulations.

Je ne dis pas l'amplitude de Monsieur tout-le-monde, qui n'utilise que 30 à 40% de son potentiel articulaire, mais d'une amplitude physiologique normale déjà beaucoup plus vaste.

Cecchetti est très difficile, très spectaculaire, par rapport à Bournonville.

Cependant, les innovations qu'exige Cecchetti par rapport à l'ancienne école française, ne reposent que sur l'adresse (skill) - plutôt que sur l'ouverture des articulations au-delà de l'ambitus naturel, ou sur des étirements que d'ailleurs Cecchetti, comme Vaganova, refusait absolument.

Donnons un exemple précis: Bournonville propose un exercice de l'ancienne école française: rond de jambe en tournant, à pied plat, sur place. En temps d'adage.

Cecchetti donne exactement le même exercice, sauf que c'est double rond de jambe, sur la diagonale, sur la pointe (ce qui devenait désormais possible eu égard à la nouvelle semelle rigide du chausson). Et en temps d'allegro.

Ceci est visible sur le fameux film de Vincenzo Celli avec la ballerine mystère des Ballets russes (Cf. Ballet's Secret Code de J. Cronshaw sur Youtube).

Donc Cecchetti ne demande pas que le danseur se flingue les articulations - mais il augmente, énormément, la difficulté de l'exercice qui devient sensationnel et très exigeant.

Soit c'est un art, strictement parallèle à l'art lyrique, soit c'est une branche du contorsionisme.

Souhaitez-vous véritablement que les danseurs soient formés par les méthodes de cette institution humaniste adorée des Syriens, Libyens, Iraquiens, Afghanis ... je veux dire l'armée américaine, ? C'est déjà le cas. Et l'article sur Yahoo en fait état.

Boire ou conduire, il faut choisir.

[sophia]

Pas de "retour aux sources" bien sûr, mais un intérêt pour les sources me paraît important pour notamment redécouvrir la richesse du langage académique, appauvri au fil du temps, et relativiser les soi-disant "progrès" de la danse.

[Alexis29]

Merveilleusement bien formulé et entièrement d'accord !

[Katsu]

Je songeais - et sophia l'a dit mieux que moi - à un "travail sur les sources" plutôt qu'à une approche "archéologique" (qui ne doit pas être totalement écartée, ne serait-ce qu'à des fins pédagogiques et "scientifiques", et peu importe que ce soit mission impossible).

[sophia]

Le problème étant la déconnexion relative entre un monde "balletomane" peu curieux, à l'imaginaire souvent figé dans des versions ridiculement sacralisées, et celui de la recherche, parfois déconnecté de son côté des réalités - et de l'amour - du spectacle.
Il est heureux que d'anciens danseurs, comme Vikharev ou Ratmanski (et Lacotte à sa façon), aient ouvert la voie, car le travail ne peut venir à mon sens que de praticiens "éclairés". Force est toutefois de constater que, sauf exception, on en reste le plus souvent au stade de la "curiosité".