Dansomanie Index du Forum
Connexion S'enregistrer FAQ Liste des Membres Rechercher Dansomanie Index du Forum

Béjart Ballet Lausanne - Actualités
Aller à la page Précédente  1, 2, 3 ... 7, 8, 9 ... 13, 14, 15  Suivante
 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Dansomanie Index du Forum -> Tout sur la danse
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26499

MessagePosté le: Mer Mar 18, 2015 8:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

    Jeudi 19 et vendredi 20 mars, le Béjart Ballet de Lausanne sera à la Philharmonie de Paris pour deux soirées-hommage à Pierre Boulez.

    Au menu :

    Dialogue de l’ombre double
    Chorégraphie : Maurice Béjart
    Musique : Pierre Boulez
    Costumes : Anna De Giorgi
    Lumières : Clément Cayrol

    Un ballet conçu sur une œuvre musicale n'a d'autre but pour moi que de connaître non par seulement l'oreille et le cerveau, mais avec le corps tout entier, le mien et celui de mes danseurs, une partition que j'aime et que j'admire intensément.

    Maurice Béjart

    Dialogue : n.m. (lat. dialogus, entretien)
    1) Conversation, échange de propos entre deux ou plusieurs personnes.
    2) Discussion visant à retrouver un terrain d'entente; fait de dialoguer.
    3) Ensemble des répliques échangées entre les personnages d'une pièce de théâtre, d'un film, d'un récit.
    4) Ouvrage littéraire présenté sous la forme d'une conversation.
    5) Dialogue homme-machine; utilisation interactive d'un ordinateur.

    Ombre : n.f. (lat.umbra)
    1) Zone sombre due à l'absence de lumière ou à l'interception de la lumière par un corps opaque.
    2) BX.-ARTS. Partie assombrie d'un dessin, d'une peinture.
    3) MYTH. Esprit d'un mort conservant dans l'au-delà une apparence humaine immatérielle.

    Double : adj. (lat. duplus)
    1) Qui est multiplié par deux, ou répété deux fois; qui est formé de deux choses identiques.
    2) ASTRON. Étoile double : système de deux étoiles qui apparaissent très proches l'une de l'autre dans le ciel (parfois le rapprochement n'est qu'apparent, d'où un effet de perspective; le plus
    souvent, il est réel, et les deux étoiles sont liées par leur attraction mutuelle : on parle alors de binaire ou étoile double physique).
    3) Qui a deux aspects dont un seul est manifeste ou révélé.
    4) Variation ornée d'une pièce vocale ou instrumentale







    Sonate à trois
    Chorégraphie & mise en scène : Maurice Béjart
    Musique Musique : Béla Bartók (Sonate pour deux pianos et percussion)

    Inspirée de « Huis Clos » de Jean Paul Sartre, la « Sonate à Trois » retrace le tragique affrontement de trois êtres dans une chambre sans issue. Ce n’est pas le hasard qui les a unis : C’est la mort qui les a condamnés à être leur enfer réciproque.

    Maurice Béjart






    Webern Opus V
    Chorégraphie : Maurice Béjart
    Musique : Anton Webern, Cinq Pièces pour quatuor à cordes op. 5
    Lumière : Clément Cayrol
    Réalisation lumière : Dominique Roman

    «Soigner le style et l’ambiance. Mélange de précision technique et musicale et de romantisme émouvant et dansant. Beaucoup parcourir. Ne pas précipiter entre les variations. Se placer lentement avec ‘Suspense’».

    Note de Maurice Béjart à Jacqueline Rayet, 1967

    Les musiques de Schönberg, Berg et Webern n’ont pas de secret pour Maurice Béjart. Mais des trois compositeurs de l’Ecole de Vienne, Webern demeure peut-être le plus proche. Webern, opus V est le troisième ballet du chorégraphe créé sur une musique de Webern, après Temps et Suite viennoise, composés en 1961 sur l’Opus 6 et l’Opus 10. La musique de l’Opus 5 s’offre sans concessions, austère, dépouillée et Maurice Béjart y répond par une scénographie épurée, de simples costumes qui épousent les lignes du corps et une danse concentrée d’une durée d’un quart d’heure à peine. Le mouvement, comme arraché à l’immobilité, est concis, direct, léger: «Sur scène, il y aura deux corps en maillots blancs1 cernés par la lumière qui sans cesse varie et créé des mondes en harmonie avec les sonorités musicales, tantôt un aquarium, tantôt une cathédrale2. Les visages ne trahiront aucune émotion: tout doit naître de la ligne du corps et du rapport des deux danseurs»3. L’intensité et le lyrisme qui se dégagent de ce pas de deux, naissent de cette économie de moyens. L’oeuvre est sans trame narrative. Elle évoque juste à travers ses formes, le thème –cher à Maurice Béjart – de la complémentarité des sexes et de la recherche de l’absolu au sein d’un couple: «La chorégraphie exprime l’angoisse de la solitude, de l’incompréhension, les affrontements contemporains, cette distorsion des esprits traduite par celle des corps. La même figure géométrique réunit au début comme à la fin les deux solistes qui, tantôt s’écartent, tantôt se retrouvent. De même que Webern part ou aboutit à des accords traditionnels, de même Béjart fait naître des mouvements classiques qui se déforment, se désagrègent pour surgir de nouveau dans l’éclat d’une pureté reconquise»4. L’équilibre de la construction chorégraphique – un adage, une variation pour chaque danseur et une coda finale – traduit cette recherche d’un accord, d’une harmonie idéale. Cette clarté académique se double d’un travail sur les ruptures et les formes altérées comme pour mieux souligner la singularité de chaque individu. En s’appropriant la concision musicale de Webern, Béjart a chorégraphié une oeuvre intimiste d’une force émotionnelle insoupçonnée que ses créateurs, Jacqueline Rayet et Jean-Pierre Bonnefous surent interpréter magnifiquement: «Ils ne dansent pas, ils vivent la danse; leurs gestes, beaux et arbitraires, paraissent aussi nécessaires que ces gestes de tous les jours; ils nous montrent comment vit une humanité idéale, hors du temps, hors du poids»5.
    _________________________________________________________

    1. Lors de la création par le Ballet du XXe siècle au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles, le 26 mars 1966, Marie-Claire Carrié et Jorge Donn, portent des collants rose pâle et bleu ciel, en référence aux couleurs que Pablo Picasso avait choisies pour son Arlequin assis, en 1923. L’académique blanc est adopté l’année suivante par Jacqueline Rayet et Jean-Pierre Bonnefous au Palais Garnier.
    2. Maurice Béjart utilise ici un procédé de projection lumineuse souvent employé au music-hall. Le halo
    de lumière blanche encadrant les interprètes est accentué par un tapis lumineux qui s’étale sur le plateau
    blanc dans des tons bleu, rose et vert.
    3. Antoine Livio, Maurice Béjart, éditions de La Cité.
    4. Marie-Françoise Christout, Maurice Béjart, éditions Chiron, 1988.
    5. Paul Bourcier, «La beauté pure. Béjart: variations sur l’opus n°5 de Webern», in Nouvelles







    _________________________________________________________

    Infos-réservations : http://philharmoniedeparis.fr/fr/tarifs-et-offres/comment-acheter






_________________
Un petit "j'aime" sur la page Facebook de Dansomanie : http://www.facebook.com/Dansomanie/
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26499

MessagePosté le: Sam Mar 21, 2015 12:31 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je reviendrai en détail sur la (trop brève) soirée hommage à Pierre Boulez donnée jeudi 19 et vendredi 20 mars à la "Philharmonie 2" (comprenez, l'ancienne salle de concert de la Cité de la musique, à Paris, mais ça fait plus chic avec un nouveau nom) ; le principal temps fort, à la fois musical et chorégraphique, aura été le Dialogue de l'Ombre double, servi par l'excellente paire Kateryna Shalkina / Oscar Chacon.

Je ne résiste pas, même si c'est facile, à la tentation de vous livrer quelques réflexions particulièrement savoureuse de ma voisine de siège :

A propos du Dialogue de l'Ombre double, dans laquelle le programme mentionnait, de façon pas très claire il est vrai, l'alternance de Kateryna Shalkyna et Cosima Munoz auprès d'Oscar Chacon :

"Tiens c'est bizarre, je n'ai vu qu'une femme sur scène! Ah mais oui, l'autre c'est celle qui doit être déguisée en lion"...

A l'audition des Accords perdus de Gérard Grisey, la même brave dame découvre stupéfaite qu'on peut faire des glissandi avec un cor :

"Ah il doit sûrement y avoir une pédale, comme avec les guitares dans les concerts de rock". Trompe de chasse avec pédale "ouah-ouah", comme dirait l'épagneul yéyé...



_________________
Un petit "j'aime" sur la page Facebook de Dansomanie : http://www.facebook.com/Dansomanie/
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26499

MessagePosté le: Mar Mar 24, 2015 10:58 am    Sujet du message: Répondre en citant

    31 mars - 24 avril : Le Béjart Ballet Lausanne fait la tournée de Zéniths en France

      Sur la route durant du 31 mars au 24 avril, le BBL présentera Le Presbytère n’a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat dans sept Zéniths en France. Points forts de la tournée, les cinq représentations au Palais des Congrès de Paris durant le weekend de Pâques (4, 5 et 6 avril) ne manqueront pas de fédérer un large public. Le succès de ce ballet phare du répertoire de la compagnie ne faiblit pas depuis sa première présentation au Métropole de Lausanne en 1996.

      Basé sur l’alliance des musiques de Queen et Mozart, sublimé par les costumes de Versace, ce ballet raconte tel un clip vidéo la douleur de la perte prématurée de personnes aimées. Créé en hommage au chanteur Freddie Mercury et au danseur Jorge Donn, tous deux décédés du sida à 45 ans, Le Presbytère met en scène les thèmes universels du deuil et de l’amour. « C’est un ballet extrêmement important pour moi et pour la compagnie, explique le directeur artistique Gil Roman. Quand Maurice a créé pour moi le rôle qui aujourd’hui appartient à Oscar Chacon, j’avais 37 ans et je songeais à arrêter de danser. Cette création a soufflé l’envie, le renouveau sur ma carrière et sur le destin de la compagnie, alors qu’elle illustre les stades d’une maladie dévastatrice. »

      Cinq ans après sa dernière représentation dans l’Hexagone, Le Presbytère retrouvera ses nombreux fans à travers toute la France.

      Communiqué service de presse Béjart Ballet Lausanne


    Le Presbytère en tournée

    31 MARS – 1ER AVRIL 2015
    LE DÔME – MARSEILLE
    48,Av St Just 13004 MARSEILLE
    De 35,00 € à 88,00 €

    DU 4 AU 6 AVRIL 2015
    PALAIS DES CONGRES PARIS
    Porte Maillot 75017 PARIS
    DE 45€ à 120€
    OFFRE ADHÉRENTS FNAC DE 40€ à 90€

    9 AVRIL 2015
    ZENITH DE DIJON
    Rue de Colchide 21000 DIJON
    De 35,00 € à 88,00 €

    11-12 AVRIL 2015
    L’AMPHITHEATRE – LYON
    1, Quai Charles De Gaulle
    Cité Internationale 69006 LYON
    De 35,00 € à 88,00 €

    15 AVRIL 2015
    ZENITH NANTES METROPOLE
    ZAC D’ARMOR 44800 ST HERBLAIN
    De 35,00 € à 88,00 €

    8 AVRIL 2015
    ZENITH ROUEN
    Avenue des Canadiens
    76120 LE GRAND QUEVILLY
    De 35,00 € à 88,00 €




















_________________
Un petit "j'aime" sur la page Facebook de Dansomanie : http://www.facebook.com/Dansomanie/
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26499

MessagePosté le: Mar Mar 24, 2015 4:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Retour sur l'hommage rendu par le Béjart Ballet Lausanne à Pierre Boulez à La Philharmonie 2, comme a été rebaptisée pour des raisons purement « marketing » l'ancienne salle de concert de la Cité de la Musique, à la Villette. Cet auditorium, conçu par Christian de Portzemparc, n'a aucun rapport avec le nouveau bâtiment dessiné par Jean Nouvel et récemment inauguré en grande pompe.



    Comme lors de sa venue au Palais Garnier, en 2010, le Béjart Ballet Lausanne a présenté un programme peu complaisant, demandant de la part de l'assistance un réel effort de compréhension. La célébration des quatre-vingt dix ans de Pierre Boulez ne pouvait se faire que dans la rigueur et l'austérité, avec lesquelles une affiche plus grand public – La Neuvième Symphonie de Beethoven ou Presbytère, montrés dans des salles de type Zénith – aurait été difficilement compatible.

    On retrouvait à la Villette, à l'exception malheureusement du Marteau sans maître, trois des quatre ouvrages présentés à l'Opéra de Paris il y a cinq ans : Sonate à trois, Webern Opus V et le Dialogue de l'Ombre double.

    Sonate à trois était à nouveau dominée par la très forte personnalité d'Elisabet Ros, l'une des doyennes du Béjart Ballet Lausanne, et dont la troupe aura un jour peine à se passer. Face à elle, Marsha Rodriguez, au demeurant une fort belle danseuse, s'affirmait avec moins d'aplomb que naguère la flamboyante Kateryna Shalkina. Elisabet Ros est une artiste monumentale, qui doit être confrontée à des partenaires du même calibre, faute de quoi un déséquilibre dérangeant risque de s'installer. Iker Murillo a quant à lui plutôt bien tenu son rang, même si la chorégraphie ne lui réserve plus ou moins qu'un rôle de faire-valoir, au mieux d'arbitre, tant Sonate à trois – que l'on aurait aussi pu intituler "Sonate à 2+1" - est tributaire de ses interprètes féminines.

    Webern Opus V a constitué une petite déception : on retrouvait Kathleen Thielhelm, déjà à l’œuvre dans cette pièce au Palais Garnier, mais qui semblait cette fois un peu plus réservée, en dépit d'une prestation de qualité. Elle dansait au côté de Jiayong Sun, un peu incertain sur le plan technique, et qui ne possède pas la plastique minérale et la présence scénique imposante d'un Paul Knobloch, qui donnait la réplique à Mlle Thielhelm en 2010.

    Dans ces conditions, le point culminant de la soirée fut sans conteste le Dialogue de l'Ombre double, servi par des danseurs irréprochables cette fois : Katherina Shalkina, qui n'a rien perdu de sa splendeur, et Oscar Chacon, toujours d'un raffinement exquis. A leur sujet, nous écrivions :

    « Evanescent, insaisissable, [Oscar Chacon] nous distille – même si le rapprochement est évidemment absurde – des parfums qui ne sont pas sans évoquer ceux du Spectre de la rose, qui vient tout juste d’être représenté à l’Opéra de Paris. [Il] virevolte, se faufile autour de sa partenaire avec une grâce immatérielle, filigrane. Les deux artistes ne cèdent néanmoins jamais à un lyrisme déplacé, en symbiose avec la musique toute de subtilité et de science composée par Pierre Boulez. » 

    Il n'y a rien a changer. Sur le plan musical, la transplantation à la Villette offrait même une plus-value, car la spatialisation des « transitions » - comme Pierre Boulez nomme les motifs de clarinette renvoyés par un réseau d'enceintes acoustiques, telles des « ombres » sonores - était bien plus facile à réaliser que dans un théâtre à l'italienne, peu adapté à ce genre d'installation technique.

    En revanche, dans Sonate à trois, la configuration de la salle de la Philharmonie 2 a constitué un handicap : l'ensemble instrumental devait être placé qu'en contrebas du plateau, et le son des deux pianos ne parvenait à nos qu'amalgamé, assourdi, sans définition nette. En ce qui concerne l'exécution de la Sonate pour deux pianos et percussions, les remarques que nous faisions il y a cinq ans restent d'actualité : même la musique du vingtième siècle est aujourd'hui victime d'interprétations maniérées, lisses, dépourvues de saveur. C'est particulièrement gênant lorsqu'il s'agit de Bartók – le compositeur de l'Allegro barbaro, tout de même -, où une certaine brutalité, une certaine rugosité sont de mise. On n'a ici que faire d’atermoiements salonnards et d'une recherche vaine du « beau son ».

    Le programme comportait également des œuvres de musique « pure », sans chorégraphie : les Neuf bagatelles pour trio à cordes de Friedrich Cerha et des extraits d'Accords perdus (comprennez "A cor(p)s perdus"), pour deux cors, de Gérard Grisey.

    Accords perdus apportait – hérésie dans un tel contexte, j'en conviens – une certaine détente, avec le « gag » du second cor - "perdu" - dissimulé en coulisse, écho improbable du premier instrument, présent sur scène. La pièce de Gerard Grisey, de par son utilisation des glissandi, son écriture en canon, évoque György Ligeti, mais aussi Giacinto Scelsi, au travers des curieuses résonances obtenues par la juxtaposition originale des deux cors. Ligeti et Scelsi étaient d'ailleurs des modèles explicitement revendiqués par Grisey.

    Friedrich Cerha doit quant à lui une grande partie de sa notoriété à l'achèvement de la partition de Lulu, dont le troisième acte avait été laissé à l'état d'ébauche par Alban Berg. C'est cette version que Pierre Boulez retint pour sa célèbre production de 1979, mise en scène à l'Opéra de Paris par Patrice Chéreau. On regrettera que Cerha ait depuis de la peine à se défaire de ses habits de spécialiste de l'Ecole de Vienne : les Bagatelles pour trio a cordes témoignent d'une grande science de la composition, mais les procédés d'écriture contrapuntiques utilisés (imitations, fugue) et les artefacts mélodiques renvoient pour l'essentiel aux premières années du vingtième siècle, voire au dix-neuvième finissant. Ces pièces, dont l'élaboration ne remonte qu'à l'année 2008, auraient tout aussi bien pu être écrites par Arnold Schönberg en 1910. S'il s'agit d'un pastiche, il est indéniablement réussi, mais on peut douter que telle ait été l'intention véritable de Friedrich Cerha.



_________________
Un petit "j'aime" sur la page Facebook de Dansomanie : http://www.facebook.com/Dansomanie/
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26499

MessagePosté le: Mar Mar 24, 2015 5:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour illustrer mon propos sur l'interprétation de la musique de Bartók :




Béla Bartók : Sonate pour deux pianos et percussions - Béla Bartók, Ditta Pásztory (épouse de Bartók à la vie civile), pianos. Henry Baker, Edward Rubsam, percussions - Enregistrée à New York en 1940


Pour mémoire : mon commentaire de 2010 lors de la tournée du Béjart Ballet Lausanne au Palais Garnier

http://www.forum-dansomanie.net/forum/viewtopic.php?t=4497



_________________
Un petit "j'aime" sur la page Facebook de Dansomanie : http://www.facebook.com/Dansomanie/
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22085

MessagePosté le: Lun Mar 30, 2015 5:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Autres lieux et autre répertoire, le BBL revient en France en avril avec Le Presbytère... (évoqué quelques posts plus haut dans le fil).

Les dates et lieux de la tournée :

31 mars-1er avril : Marseille (Le Dôme)
4-6 avril : Paris (Palais des Congrès)
9 avril : Dijon (Zénith)
11-12 avril : Lyon (L'Amphithéâtre)
15 avril : Nantes (Zénith Métropole)
18 avril : Rouen (Zénith)
22-24 avril : Roubaix (Colisée)

Le site du spectacle : http://www.lepresbytere-lespectacle.com/

Un reportage centré sur les répétitions a été filmé à Lausanne et diffusé dans Télématin.


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Florestiano



Inscrit le: 28 Mai 2010
Messages: 1802

MessagePosté le: Ven Avr 03, 2015 1:20 am    Sujet du message: Répondre en citant

L'Opéra de Lausanne a annoncé sa saison 2015-2016.

Au rayon danse, il y a une dispensable tournée du Mikhailovsky, qui, pour sa première tournée en Suisse, apporte des Duatoteries...

On notera surtout la "résurrection" de La gaîté parisienne de Maurice Béjart, qui fait l'objet d'une nouvelle production pour son entrée au répertoire de la compagnie.
La chose est couplée avec Les mamelles de Tirésias de Poulenc ; les soirées mixtes opéra-ballet semblent avoir le vent en poupe !


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web du posteur
paco



Inscrit le: 28 Oct 2005
Messages: 3548

MessagePosté le: Ven Avr 03, 2015 10:07 am    Sujet du message: Répondre en citant

Florestiano a écrit:
On notera surtout la "résurrection" de La gaîté parisienne de Maurice Béjart, qui fait l'objet d'une nouvelle production pour son entrée au répertoire de la compagnie.


Je l'avais vu à la Monnaie quand j'étais bambin dans les années 70. C'est un divertissement agréable, assez entraînant, principalement basé sur le cancan d'Orphée aux Enfers et la valse d'Olympia des Contes d'Hoffmann (à l'époque c'était couplé dans la soirée avec le Petrouchka du même Béjart). Les morceaux choisis sont réorchestrés pour faire la part belle aux violoncelles, clarinettes et instruments évoquant davantage la nostalgie que le champagne.

Je me demande comment ce ballet passera en 2015, il était structuré dans l'esprit typique du Béjart "intello" des années 70, avec un peu de blabla et onomatopées diverses entre les numéros (encore que le blabla de la Gaîte parisienne était fort limité comparé à la logorrhée de "Notre Faust").

Pour bien en comprendre l'esprit, il faut se situer dans le contexte de sa création, c'était une époque où on "redécouvrait" Offenbach dans le monde musical, où plusieurs initiatives (que ce soit les Contes d'Hoffmann de Chéreau à Garnier ou diverses séries TV sur Offenbach qui à l'époque passaient en prime time) faisaient la part belle à un personnage plus complexe, moins univoquement léger que sa réputation, le rendant à la limite romantique. C'est cet Offenbach là que Béjart met en scène dans son ballet, un personnage qui surfe sur le déclin d'une société, où le cancan est plus grinçant que pétillant, et où le compositeur apparait comme une sorte de bouffon qui trouble et provoque.

C'était, pour son époque, un ballet assez réussi. Toutefois il ne faut pas s'attendre au style du Sacre ou de la IXe, ça reste un divertissement.


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26499

MessagePosté le: Ven Avr 03, 2015 11:57 am    Sujet du message: Répondre en citant

La chorégraphie d'origine était de Léonide Massine, pour les Ballets Russes de Monte-Carlo. Ce n'est d'ailleurs pas ce que Massine a fait de mieux, et la version Béjart n'est pas non plus fabuleuse.

A l’origine, Massine avait sollicité Roger Désormière pour réaliser l'arrangement musical, un pot-pourri sur des thèmes empruntés à Orphée aux Enfers, Les Contes d'Hoffmann, La Belle Hélène et La Vie parisienne, d'Offenbach - comme l'indique Paco plus haut -, mais le grand chef français s'est récusé, et c'est finalement Manuel Rosenthal qui s'est chargé du travail. Il est vrai qu'en avril 1938, l'heure n'était pas franchement aux frivolités...








_________________
Un petit "j'aime" sur la page Facebook de Dansomanie : http://www.facebook.com/Dansomanie/
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26499

MessagePosté le: Ven Avr 03, 2015 12:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un enregistrement historique de la musique de Gaîté parisienne, avec le Columbia Symphony Orchestra, dirigé par Efrem Kurtz. C'est Kurtz qui assura la première à Monaco en 1938. Il alternait ensuite au pupitre avec Antal Dorati, qui était à l'époque le directeur musical des Ballets Russes de Monte-Carlo. Comme quoi, certains (très) grands chefs n'ont pas hésité à se "salir les mains" avec de la musique de danse...





_________________
Un petit "j'aime" sur la page Facebook de Dansomanie : http://www.facebook.com/Dansomanie/
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Ambrine



Inscrit le: 10 Déc 2008
Messages: 297

MessagePosté le: Ven Avr 03, 2015 12:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

"Hymne à la vie" écrit Philippe Noisette au sujet du Presbytère :

http://www.lesechos.fr/week-end/culture/0204269200675-bejart-fait-toujours-le-show-1108208.php


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Angela



Inscrit le: 29 Avr 2011
Messages: 172

MessagePosté le: Ven Avr 03, 2015 1:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

"Gaîté parisienne" (without the "Le") was in the repertoire at Stuttgart Ballet until recently, with Marcia Haydée in the role of Madame Rousanne, Béjart's teacher. It's great fun and a very loveable work. Here's a slideshow with some pictures (from no. 9 on).
http://www.stuttgarter-ballett.de/spielplan/the-lady-and-the-fool-gaite-parisienne/bilder/
If I remember right, it was also performed at Rome recently.


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
paco



Inscrit le: 28 Oct 2005
Messages: 3548

MessagePosté le: Ven Avr 03, 2015 2:22 pm    Sujet du message: Répondre en citant

haydn a écrit:
et c'est finalement Manuel Rosenthal qui s'est chargé du travail.


C'est lui qui a dirigé le spectacle à la Monnaie quand je l'ai vu. A l'époque l'Orchestre de la Monnaie était dans un état désastreux (c'était avant que les Von Dohnanyi, Cambreling et Pappano ne prennent les choses en mains) et le pauvre Rosenthal (chef invité), que mes parents étaient allés saluer amicalement à la sortie des artistes, en était assez éprouvé...


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26499

MessagePosté le: Ven Avr 03, 2015 7:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Avez-vous connu personnellement Manuel Rosenthal (mort à la veille de ses cent ans en 2003), paco?

Les enregistrements d’œuvres pour orchestre de Debussy et de Ravel qu'il a réalisés avec l'orchestre de l'Opéra de Paris demeurent des références. En revanche, ses compositions ne méritent pas toutes de passer à la postérité (on peut vivre sans Rayon des soieries, Hop Signor ou Les Petits métiers), même s'il y a des choses dignes d'intérêt du côté des mélodies (Les Chansons du Monsieur Bleu).



_________________
Un petit "j'aime" sur la page Facebook de Dansomanie : http://www.facebook.com/Dansomanie/
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
paco



Inscrit le: 28 Oct 2005
Messages: 3548

MessagePosté le: Ven Avr 03, 2015 10:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

haydn a écrit:
Avez-vous connu personnellement Manuel Rosenthal (mort à la veille de ses cent ans en 2003), paco?

Les enregistrements d’œuvres pour orchestre de Debussy et de Ravel qu'il a réalisés avec l'orchestre de l'Opéra de Paris demeurent des références. En revanche, ses compositions ne méritent pas toutes de passer à la postérité (on peut vivre sans Rayon des soieries, Hop Signor ou Les Petits métiers), même s'il y a des choses dignes d'intérêt du côté des mélodies (Les Chansons du Monsieur Bleu).


Oui je l'ai connu quand j'étais bambin (perdu de vue ensuite). C'était effectivement un grand musicien. Gaby Casadesus (qui avait elle-même connu Debussy) disait qu'il était le plus grand interprète de Debussy. J'avais retrouvé il y a quelques années une correspondance fort émouvante entre lui et Roger Désormière, mais c'est une autre histoire et je m'éloigne du titre du fil...


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Dansomanie Index du Forum -> Tout sur la danse Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Aller à la page Précédente  1, 2, 3 ... 7, 8, 9 ... 13, 14, 15  Suivante
Page 8 sur 15

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous pouvez voter dans les sondages de ce forum


Nous Contacter
Powered by phpBB © phpBB Group
Theme created by Vjacheslav Trushkin
Traduction par : phpBB-fr.com