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JMJ
Inscrit le: 16 Mai 2009 Messages: 675
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Posté le: Mar Jan 19, 2010 1:51 pm Sujet du message: Toulouse:Festival C'est de la Danse Contemporaine 2010 |
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Du 21 janvier au 12 février 2010 à Toulouse et en Région Midi-Pyrénées, sixième édition du Festival CDC.
Programme complet et billetterie en ligne : http://www.cdctoulouse.com/1-25488-Le-programme-du-festival-CDC-2010.php
La billetterie est ouverte du lundi au vendredi de 13h à 17h au 5 avenue Etienne Billières.
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JMJ
Inscrit le: 16 Mai 2009 Messages: 675
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Posté le: Jeu Jan 28, 2010 6:20 pm Sujet du message: |
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Memory, de Wen Hui
Pour ceux qui veulent voir de la danse, ce n'est pas la peine d'y aller.
Le spectacle proposé pas Wen Hui tient davantage du documentaire mis en scène. C'est en fait surtout l'oeuvre du dramaturge Wu Wenguang, avec lequel Wen Hui a fondé en 1994 la compagnie Living Dance Studio à Pékin.
Sans aucun soutien financier de l'Etat chinois, cette compagnie propose un espace de création atypique où se croisent danseurs, écrivains, musiciens ou plasticiens. les thèmes de créations s'inspirent de la société chinoise.
Comme son nom l'indique, Memory nous plonge dans les souvenirs d'enfance de Wen Hui et de la comédienne Feng Dehua qui l'accompagne sur la scène. A travers elles, c'est toute la période de la Révolution culturelle qui nous est racontée par des anecdotes personnelles très précises et signifiantes sur les très dures conditions de vie.
L'espace scénique est délimité par une vaste moustiquaire. Dans un coin, une machine à coudre sur laquelle travaille la comédienne, avant même que le public n'entre dans la salle. L'atmosphère est tendrement familiale. Le voile de la moustiquaire sert d'écran pour les projections vidéos et les traductions du texte dit par Feng Dehua avec simplicité et émotion.
L'essentiel du spectacle est là sur l'écran, avec les photographies de famille, des extraits de films d'époque, des témoignages poignants.
Les mouvements de la danseuse quant à elle se réduisent à de très lents balancements en arrière, symbole du souvenir, mais aussi posture classique de la Chine maoïste. On la regarde assez peu en réalité.
Le spectacle dure 1 heure. Mais il existe une version longue de 8 heures...
Il est certain que nous avons beaucoup à apprendre de ce peuple et de cette période de l'histoire.
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JMJ
Inscrit le: 16 Mai 2009 Messages: 675
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Posté le: Jeu Fév 04, 2010 7:13 pm Sujet du message: |
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Leçonsdeténèbre, de François Raffinot-- Création
Danse et interprétation: Lionel Bègue, Tayeb Benamara, Emilie Harache, Ode Rosset
Musique de François Sarhan
Lumières: Yves Godin
Régie et décors: Patrick Bastien
L'oeuvre est en 4 partie de 15 mn environ.
L'inspiration provient des attentats du métro de Londres
Les gradins sont retirés et le public est invité à se déplacer pour voir chaque partie sous un angle différent.
Une sorte de Kaaba construite avec des draps blancs occupe le centre du studio.
Cette disposition révèle que les spectateurs ne voient pas tous la même chose. C'est le propos justement: comment comprendre la part cachée? quel est le sens de la disparition et de l'effacement? de la chute? de l'intégrisme religieux? le théâtre dans sa forme traditionnelle ne comporte-t-il pas des parts d'intégrisme ou de totalitarisme?
1ère partie Don: les danseurs improvisent tour à tour devant un de leurs partenaires et se passent le témoin avec des regards interrogateurs.
2ème partie Dépression, reprise: une des danseuses escalade plusieurs fois un mat de plus de 5m, puis chute, parfois périlleusement. C'est la partie la plus expressive.
3ème partie La Part maudite: les danseurs par couples disposent des cartes postales sur un tableau transparent, se défient puis finissent par s'enlacer tandis que le tableau rempli de cartes les masque au public. Cette partie est assez vaine dans son propos.
4ème partie Dette: les 4 danseurs pénètrent dans la Kaaba et dansent en s'alignant parfois pour se cacher au public.
Le propos est naïf mais le résultat est agréable, quoiqu'un peu long. La danseuse acrobate est plus limitée en expression corporelle, ce qui nuit un peu à l'ensemble.
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JMJ
Inscrit le: 16 Mai 2009 Messages: 675
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Posté le: Dim Fév 07, 2010 12:42 am Sujet du message: |
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Call it…Kissed by the sun…Better still the Revenge of geography…
A solo for Ibrahim Sissoko
Une pièce de Robyn Orlin
Illustration graphique en direct : Maxime Rebière
Conception et scénographie vidéo : Philippe Lainé
Il ne faut pas se laisser déconcerter par ce titre obscur. L’association de la chorégraphe sud-africaine Robyn Orlin et du danseur de hip-hop Ibrahim Sissoko fait mouche.
Observatrice des conflits et des évolutions de son propre pays, Robyn Orlin a suivi de près les violences urbaines de 2005 en France et a puisé son inspiration dans ces événements.
A l'intérieur du spectacle, un hommage explicite est rendu à Zyed et Bouna, les jeunes victimes de Clichy-sous-Bois. L' allusion aux propos du ministre de l’intérieur de l’époque est plus discrète.
La réalisation repose essentiellement sur l’interaction géniale entre le danseur Ibrahim Sissoko, le vidéaste Philippe Lainé, et le dessinateur Maxime Rebière, dont les dessins par palette graphique se découvrent projetés sur la scène.
Le décor est constitué d’un grand mur de cartons vides qui sert d’écran de projection.
Ibrahim Sissoko fait une entrée de boxeur, vêtu d’un peignoir en lamé. Corps d’athlète, allure spontanée, contact facile avec le public, un charisme évident.
Au milieu d'épisodes toujours surprenants et réjouissants, il esquisse les premières minutes de l’Après-midi d’un faune, de manière assez crédible ma foi, poursuit vers des mouvements plus spécifiquement hip-hop, pour terminer sur une danse avec la silhouette blanche d’une ballerine dessinée.
Les effets visuels sont constamment d’une beauté à couper le souffle.
Seul bémol, la bande son est insupportablement trop puissante.
Robyn Orlin démontre qu’on peut s’inspirer du tragique de l’actualité, avec la distance théâtrale, sans vanité ni didactisme. Il suffit pour cela de réunir les moyens appropriés.
Un spectacle à recommander sans réserve.
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JMJ
Inscrit le: 16 Mai 2009 Messages: 675
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Posté le: Dim Fév 07, 2010 7:20 am Sujet du message: |
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La Chance, de Loïc Touzé Création
Avec : Loup Abramovici, Ondine Cloez, Audrey Gaisan-Doncel, Rémy Héritier, Marlène Monteiro-Freitas, Carole Perdereau
Loïc Touzé, ancien danseur de l’Opéra de Paris, s’interroge en direct sur le sens de son travail.
La salle est tendue de noir et reste dans la pénombre. Seule l’avant-scène est éclairée.
En une sorte de prologue, les 6 danseurs à l’avant-scène nous adressent des suites de mots, comme des thèmes d’inspiration, d’abord d’une voix neutre, puis avec des modulations.
Par la suite, chaque danseur sort lentement de l’ombre, pour exécuter un solo, les yeux fermés, alternant les équilibres et déséquilibres, puis les yeux ouverts mais le visage enduit de blanc pour figurer un masque (ce dispositif devrait être modifié car ce blanc enlaidit les danseurs et entraîne le public vers de fausses pistes).
L’arrière-plan reste indistinct, comme à l’état de matière brute avant création.
La cohérence est certaine entre tous les éléments de création, la musique, la lumière, les gestes. Toutefois, la pièce reste à l’état de recherche chorégraphique et n’atteint jamais un stade d’aboutissement.
Après le spectacle, le chorégraphe et les danseurs viennent échanger leurs impressions avec les spectateurs.
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JMJ
Inscrit le: 16 Mai 2009 Messages: 675
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Posté le: Lun Fév 08, 2010 5:21 pm Sujet du message: |
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Tempest : Without a Body / Lemi Ponifasio, MAU
Conception, décor, chorégraphie, texte, direction : Lemi Ponifasio ;
Avec : Ioane Papalii, Arikitau Tentau, Bainrebu Tonganibeia, Ade Suharto, Kelemete Fu’a, Teataki Tamango, Maereke Teteka, Tame Iti, Helmi Prasetyo, Eko Supriyanto, Keith Binoka
Voila un spectacle qui justifierait à lui seul l’existence d’un tel festival car on ne l’imagine pas programmé dans un autre contexte.
Pourtant il nous emmène dans une dimension inconnue jusqu’alors, au-delà des espaces et du temps.
S’ouvrant sur un fracas assourdissant, la pièce fait se succéder des danseurs samoans à la savante gestuelle magnifiquement maitrisée, et des scènes d’un statisme angoissant, où passe la figure d’un ange en haillons, aux ailes rognées, poussant par moments des cris terrifiants.
Le chef maori Tame Iti apparaît pour dire un texte écrit pour la Reine d’Angleterre, rappelant l’oppression dont fut victime son peuple.
Il ne reste de la pièce de Shakespeare, à laquelle fait référence le titre, que l’idée de la dépossession. Prospero n’a que le pouvoir magique de nous montrer ces images venues d’ailleurs.
originaire des Iles Samoa, Lemi Ponifasio a étudié la philosophie et la politique en Nouvelle-Zélande, puis s’est tourné vers la danse et la création. Il fonde en 1995 le groupe MAU, nom d’un mouvement indépendantiste signifiant « ma destinée ». C’est sa première tournée en France.
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