Votre première soirée de ballet

[tuano]

Ce n'est pas trop le genre de ce forum je crois mais je me demandais quelle avait été votre première soirée de ballet. Est-ce que ça avait été le déclic ? Une démarche personnelle ?

[rothbart]

Allez,je me lance.C'était le 10 Juillet 1980 au palais des congrès avec "La belle au bois dormant" dans la version Alonso avec les décors de Maurice Le Nestour et les superbes costumes de José Varonna.J'ai encore le programme:Elisabeth Platel était la fée des lilas,Michael Denard ,une incroyable fée Carabosse (dont le maquillage m'avais épaté).Claude de Vulpian était Aurore,Patrice Bart,le prince.
J'avais 12 ans,ce sont donc mes parents qui ont fait le choix de m'y emmener sachant que j'avais une passion pour le spectacle en général.Mon intérêt pour la danse n'a cessé de croitre depuis mais peut être bien plus tardivement lorsque j'étais plus capable après bien des représentations d'apprécier un tant soit peu la technique,même si, n'étant en rien un danseur,j'ai une vision purement émotionnel de la danse que je considère comme l'un des modes d'expression le plus sensuel qui soit.
Ce qui me plait le plus ce sont les grands ballets classiques.Le coté "auberge espagnol" de ce genre de spectacle qui en dérange plus d'un m'amuse beaucoup et je me plais à compléter toujours davantage mon panel de "lac des cygnes" et autres "Belle aux bois" pour en apprécier les multiples visions.
Aujourd'hui,cette forme d'art constitue en murissant plus que jamais un plaisir suprème et une insatiable soif de culture sur le sujet.

[Lanou]

La Belle pour moi, aussi... avec Aurélie Dupont et M. Legris, ce n'était il n'y a pas si longtemps. Je me disais qu'il était dommage que je n'aille pas voir de la danse, alors que j'allais voir du lyrique à l'Opéra. Donc, j'ai fait fait dans le classique, et j'ai trouvé ça... peu exaltant. Lorsque je ne maîtrise pas vraiment tous le éléments, j'ai du mal à me laisser aller à mes impressions. Mais cela m'a engagé à en voir plus...

[Malixia]

Ayant baigné dans le milieu de la danse depuis la naissance, j'ai eu l'occasion de voir nombre de ballets... en vidéo, et souvent sous forme d'extraits (c'en est à un point où je puis assurer connaître l'ensemble des ballets classiques, avec variations et morceaux musicaux, sans pour autant en avoir vu énormément en entier !).
Le premier ballet complet que j'aie vu a été la captation vidéo de La Belle au Bois Dormant de l'Opéra de Paris, avec Aurélie Dupont dans le rôle-titre ; ballet qui ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. Quant à la première production qui m'a vue spectatrice, ce fut la version de Don Quichotte par le Ballet de Cuba, invité des Etés de la Danse à Paris. Je n'ai guère été convaincue, la scène et les conditions ridicules (enregistrement audio, costumes kitchs à souhait...) ne m'ayant pas aidée non plus.

Par contre, si l'on peut parler de déclic, il est survenu en janvier dernier, en voyant le Ballet Bolchoï sur la scène de Garnier, dans Le Corsaire. Svetlana Lunkina et Sergeï Filin, le corps de ballet, les costumes et les décors - plus généralement, la beauté de la production et l'excellence des danseurs - m'ont émue aux larmes.

[Silk]

Déjà à 5 ans 1/2 une "Belle au bois dormant" sur les genoux de ma mère...
Mais LA date où tout a commencé ? Juillet (le 17 je crois) 1973, à Paris, dans la Cour Carrée du Louvre, un "Lac des Cygnes" (version Bourmeister) par le Ballet de l'Opéra, avec en Etoiles invitées : Rudolf Noureev et Nathalia Makarova... La seule de leurs représentations qui n'ait été gâchée ni par la pluie ni par leurs différents... Résultat : une vingtaine de rappels (si, si, ça a existé à l'Opéra les rappels innombrables même si c'est un peu difficile à imaginer de nos jours...) !!!
Après une telle découverte, j'ai été, même très jeune, un peu "difficile" quant aux distributions ... Surtout que, quelques années plus tard, ma première "Giselle" c'était avec Ekaterina Maximova et Vladimir Vassiliev... Et, entre les deux, 'La Belle" version Alonso avec le meilleur Oiseau Bleu que je n'ai jamais vu, un certain... Patrice Bart !

[eurydice]

Tout comme Maxilia je suis née dans la danse...
Je crois que le premier vrai spectacle professionnel que j'ai vu, en tout cas le premier dont je me souviens est aussi La Belle, si ma mémoire est bonne en décembre 1980, à Garnier avec Françoise Legrée (mais était-ce en Aurore ou en fée Lilas?)... Il m'est surtout resté une impression de magie...
je n'ai jamais vraiment eu de déclic, pour moi la danse, à faire comme à voir, c'est aussi naturel que marcher ou parler... En revanche, j'ai découvert un style de danse qui ne cessera jamais d'être celui que j'ai envie de défendre (et que j'aurais voulu danser par dessus tout si j'avais été danseuse) en 1988 au Metropolitan avec In the Middle

[bwv582]

Je ne suis venu que "tardivement" à la danse (à 25 ans) après plusieurs années de fréquentation de l'Opéra côté lyrique.

Le premier spectacle remonte donc à mars 1993, où je suis aller voir comment on pouvait danser sur la Passacaille en Ut mineur (BWV 582...) de Bach ! Le ballet était "le Jeune Homme et la Mort" de Roland Petit. Quelques semaines plus tard, j'y suis retourner pour un programme Balanchine - Robbins, avec The Concert et surtout Moves. Ce ballet dans le silence m'a "obligé" à regarder la danse à travers un autre prisme que celui de la musique. A partir de là, je me suis pris au jeu de la découverte, et suis retourné au ballet.

La musique reste tout de même pour moi l'élément premier de la danse. Cette dernière m'a permis de découvrir de nouveaux horizons musicaux, le plus important d'entre eux étant Philip Glass.

[Vanille]

Ayant lu dans un encart publicitaire que le programme des spectacles de ballet à l'Opéra de Paris pouvait être envoyé sur simple demande, j'avais écrit, par simple curiosité.
Puis j'ai découvert que le prix des places n'était pas si inaccessible que je l'avais imaginé. Je choisis un spectacle pratiquement au hasard, je n'ai que très peu de connaissances sur le ballet à l'époque; je recherche un ballet au style très classique, du coup mon choix se porte sur "Giselle" en raison de la petite gravure ancienne qui illustre la page.

Le jour de la représentation, j'ai droit à une distribution fantastique: Sylvie Guillem dans le rôle de Giselle, Laurent Hilaire dans celui d'Albrecht. J'avais 15 ans.
Ce fut ma première soirée de ballet, ma première soirée à l'Opéra de Paris, et le début d'une histoire d'amour avec cette troupe qui ne s'est jamais démentie depuis.

[Berlioz]

Ma toute première soirée de ballet (qui en réalité se déroulait en matinée) remonte au milieu des années 50 et relevrait d'avantage de l'anecdote compte tenu de l'âge qui était le mien à l'époque (8 ou 9 ans), si je n'en avait gardé quelques bribes de souvenirs tenaces. Il s'agissait d'un spectacle des Grands Ballets du Marquis de Quevas qui se déroulait (je crois) salle Pleyel. Différents ballets étaient représentés (dont l'un intulé"feux vert, feux rouge", autant que je m'en souvienne, m'avait fortement impressionné). Ultime souvenir, et non des moindres, cette idécouverte, quoique trop précoce, de l'univers de la dance m'a donné l'occasion de voir danser Serge Lifar.

[nabucco]

Pour moi, c'est comme pour Lanou, d'abord le lyrique, puis la danse pour essayer (et avec l'idée qu'il n'y a pas de raison que ce ne soit que pour les filles - depuis j'ai découvert qu'il n'y avait, en effet, pas que des filles qui vont voir de la danse...): le Lac à Bastille, automne 94 (en pleins travaux de restauration de Garnier) avec Carole Arbo sauf erreur. Effet voisin de zéro, je ne me suis pas ennuyé, mais j'étais bien loin de penser que, plus tard... Je me souviens juste que les applaudissements très fréquents m'avaient agacé (depuis, je m'y suis fait...). Ensuite, j'ai quand même continué à aller voir de la danse, mais plutôt le répertoire néo-classique et surtout contemporain. Le classique est revenu beaucoup plus tard, mais avec force...

[Berlioz]

Autant pour moi, comme quoi passé un certain âge, la mémore vous joue des tours, il s'agissait d'un autre Serge : Serge Golovine.

[dusuau]

petit novice pour ma part.
Après avoir vu "Le Jeune Homme et la mort" dansé par Baryshnikov dans "Soleil de nuit". J'ai récupéré une place d'un personne ne pouvant pas se rendre à la fameuse soirée Arlésienne/Jeune Homme/Carmen en 2005. 3 ans plus tard aucun ballet ne m'échappe. Surprenante passion pour un étudiant en école d'ingénieur.

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"Quand un cachalot vient de tribord, il est prioritaire. Quand il vient de bâbord aussi. "

[sophia]

D'une manière ou d'une autre, la danse a toujours plus ou moins existé dans mon environnement. Si ma mémoire fait l'effort de remonter dans le temps, elle s'attache pourtant davantage à des lieux, à des objets, à des livres, ou à des photographies qu'à des spectacles proprement dits, dont les contours se sont aujourd'hui estompés, quand ils ne se sont pas irrémédiablement noyés dans le fleuve de l'oubli. Des images comme celles de Cyril Atanassoff dans La Damnation de Faust, Suzanne Farrell et Jorge Donn dans Roméo et Juliette, Jean-Pierre Franchetti et Wilfride Piollet dans Apollon Musagète, et d'autres encore... Les ballets se résumaient pour moi à ces poses figées par la pellicule... Un film avec Mikhaïl Barychnikov, un livre sur Nijinsky, un autre de Claude Bessy... Et bizarrement, dans cet attirail hétéroclite, davantage de ballets de Béjart que de tutus romantiques... Ce sont là en tout cas quelques images familières qui me viennent spontanément à l'esprit et restent encore gravées dans mon souvenir...
Je pense que le premier spectacle que j'ai vu, loin de Paris, était un gala de Patrick Dupond où l'on m'avait emmenée, quelque chose comme "Patrick Dupond et ses étoiles"... Je n'en ai gardé aucun souvenir, même pas un programme auquel je pourrais aujourd'hui me raccrocher. Je sais pourtant que j'avais trouvé cela très exaltant. Tout ce qu'il en reste, c'est la vague réminiscence d'un Corsaire ou d'un Don Quichotte...
Ensuite, j'ai vu Le Lac des cygnes à l'Opéra Bastille, en 1992, dans la version Bourmeister, avec Monique Loudières et Manuel Legris. Là encore, j'ai complètement oublié les danseurs et même les costumes japonisants, je ne me souviens que d'arbres en ombre chinoise et d'une espèce de grande lucarne faisant office de décor dans les actes blancs, lesquels avaient dû produire sur moi un certain effet...
C'est plus tard que j'ai vraiment ressenti la nécessité d'aller voir des ballets régulièrement. "Ballet", j'adore ce mot, car c'est tout un monde qu'il fait naître...
Au fond, il n'y a pas eu de déclic fondateur ou de scène primitive déterminante. On aimerait pouvoir raconter ce choc-là, mais non, les choses ne se sont pas passées ainsi... C'est un attachement progressif qui m'a conduit à retourner voir des spectacles, en même temps que se dessinait chez moi une évolution dans la manière de les appréhender : du simple plaisir esthétique à l'émotion suscitée par certains interprètes, puis à la curiosité et à l'intérêt intellectuel.

[Arlésienne]

Pour moi ce fut Casse-Noisette à Marseille et il me semble que c'était donc une chorégraphie de Roland Petit. Je me souviens qu'on avait mis le casse noisette dans un coffre et qu'il en était sorti... le prince ! Magique pour la gamine de 4 ans que j'étais... :-)

[Fanchon]

le premier ballet que j'ai vu c'est Coppelia avec le ballet Royal de Walonnie,cela m'avait beaucoup plus,et l'année suivante(75,76?),on avait de la famille à Paris,et nous sommes allés voir La Sylphide à garnier lors d'un reveillon de Noel... magique!et en "entrée" le pas de deux du Papillon
avec 'j'ai oublié son nom;la mère de Mathieu Ganio,qui était 1r danseuse
elle dansait avec P.Lacote je crois,et dans la Sylphide G;Thesmar...
j'ai eu l'occasion aussi de voir Noella Pontois dans un Lac des Cygnes dans la cour carrée du Louvre,ainsi que Spartacus....

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Fanchon