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haydn Site Admin
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haydn Site Admin
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marc
Inscrit le: 16 Fév 2009 Messages: 1157
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maraxan
Inscrit le: 24 Nov 2006 Messages: 600
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Posté le: Sam Juil 04, 2009 1:14 pm Sujet du message: |
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C’était une boutade Haydn
Bon alors, je m’y colle sinon, c’est la honte !!!
J’ai été moins marqué par cette saison parisienne que la précédente, même si cela reste quand même plus intéressant que les deux compagnies londoniennes dont j’ai également vu tous les spectacles sauf les Casse-Noisette (un décembre un peu trop chargé) …
En tête et sans conteste dans les états jubilatoires : La Troisième symphonie de Gustav Mahler, version Nicolas Le Riche and co… Un grand choc MONUMENTAL…. A quand la reprise ? Avant que Delphine Moussin ne nous quitte j’espère car quel quatrième mouvement d’anthologie, le nœud est encore dans la gorge rien que d’y penser !!! Le premier mouvement également, une force exceptionnelle, plus instinctif et direct. Quelques moments longuets mais quel spectacle en général ! Bravo à John Neumeier et ses interprètes parisiens… (une pensée pour Hervé Moreau qui n’a pas bénéficié du casting d’enfer de Nicolas Le Riche pour le soutenir dans l’épopée)
Proust, pour la force de son second acte et notamment ce fabuleux pas de deux entre Morel et Saint Loup, pour moi le plus beau pas de deux jamais vu (même si Mathieu Ganio m’a un peu manqué pour l’émotion…)
Très bonne surprise avec Raymonda, en particulier dans les versions complémetement opposées de Stéphane Bullion-Agnès Letestu et Christophe Duquenne-Dorothée Gilbert (Je n’avais jamais vu ce ballet en live et je me l’imaginais irregardable),
Le Manon de l’English National Ballet particulièrement réussi (surtout en comparaison de la poussiéreuse version du Royal Ballet (même avec Edward Watson en Des Grieux !)… C’est fou ce que juste un changement de décors et de costumes peut faire…) avec Elena Glurdjidze, tragédienne absolue qui a sublimé ce ballet…
Des ambiances agréables : mystérieuse avec Ondine de Frederick Ashton et sa musique de Hans Werner Henze et sympathique avec Les enfants du Paradis de José Martinez.
Pour les petites friandises en un acte:
Des moments très forts à Paris avec Le Boléro de Nicolas Le Riche (envoûtant et sexy) et l’Arlésienne de Stéphane Bullion (fragile et angoissant) .
Des moments très étranges ou esthétiques à Londres avec L’invitation au voyage de Michael Corder, Infra de Wayne McGregor et DGV de Christopher Wheeldon.
Isabelle Ciaravola est ma ballerine de l’année, elle a irradié dans tout ce qu’elle a fait… Il faut deux garçons pour lui donner le change… Un duo de danseurs avec des qualités complémentaires qui se trouvent réunies dans la ballerine, le dramaturgique Stéphane Bullion, inégalé dans la profondeur de l’appropriation des rôles et l’élégant Hervé Moreau (saison courte mais quel retour !) qui rend tout simple et esthétique…
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3628
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Posté le: Sam Juil 04, 2009 4:04 pm Sujet du message: |
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cette saison pour moi aura surtout été l'occasion de découvrir des piliers du répertoire classique et néoclassique que je n'avais jamais vus, comme Raymonda ou Onéguine. Même si j'en suis sorti à chaque fois très mitigé, je suis content d'avoir élargi ma culture et j'espère que l'ONP poursuivra cette plus grande diversité dans la programmation classique.
En dehors de ces "découvertes", si je devais conserver une image de cette saison ce sera sans aucun doute la première partie de la IIIe symphonie (Le Riche, Bélingard, Bullion), ainsi que le Nacho Duato présenté en avril.
Un peu comme Maraxan je garde un souvenir agréable des Enfants du paradis et ne comprends pas la disgrâce quasi unanime qu'a suscitée ce ballet dans la blogosphère.
Je n'ai rien vu à Londres cette année, je m'y prenais toujours trop tard pour les résa les soirs avec Acosta ou Bonelli-Rojo, et de toute façon rien ne m'attirait vraiment dans le programme de la saison, c'est devenu très routinier.
En revanche à Paris j'ai eu une boulimie de Delphine Moussin, Nicolas le Riche et Jérémie Bélingard, que j'ai systématiquement privilégiés comme distribution quand je devais réserver une date à l'ONP, un peu par trouille que ces artistes qui ont marqué ma vie de ballettomane parisien ne se produisent de plus en plus rarement avec l'âge
Au global, malgré mes grognements çà et là après telle ou telle soirée, j'ai trouvé la saison 2008-2009 très agréable
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serge1 paris
Inscrit le: 06 Jan 2008 Messages: 877
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Posté le: Sam Juil 04, 2009 9:47 pm Sujet du message: |
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C'est vrai que ca ne fait pas de mal de faire un petit retour en arrière !
Le New York City Ballet c'était quand même un événement même s'il ne m'en reste aucun fait marquant ...sauf Balanchine !
Pina Baush au Liceo avec Café Muller et le Sacre , la dernière fois que j'aurais vu Pina sur scène.... C'était tellement bouleversant (et le Sacre renversant) que j'y suis retourné le lendemain.
Festival de la Havane. Viengsay Valdes éblouissante dans le Lac. Anette Delgado dans Giselle, Sleeping Beauty et Sylphides.
Raymonda c'était quand même jouissif...avec les deux soirées Alexandrova en point culminant.
Béjart. Ganio dans l'Oiseau de Feu, le Sacre dans toutes les distributions. Bolero pour la soirée Lifar !!!
Comme Maraxan Isabelle Ciaravola est ma ballerine de l'année .....et Hervé Moreau mon danseur de l'année !! 3° symphonie, Eugène Onéguine, Proust ( les 2 rôles pour Hervé Moreau).
En mineur, je garderai un bon souvenir de la Bayadère avec Kolesnikova et de Mathilde Froustey dans la Fille mal gardée
Dernière édition par serge1 paris le Dim Juil 05, 2009 9:17 am; édité 1 fois |
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Aurélie
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 1324 Localisation: Paris
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Posté le: Sam Juil 04, 2009 10:08 pm Sujet du message: |
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Pour moi, les meilleurs moments furent la découverte d'In the Night, la découverte du Ballet de Chine, le toujours émouvant Yondering et la toujours pimpante Fille mal gardée.
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nabucco
Inscrit le: 14 Mar 2007 Messages: 1462
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Posté le: Mar Juil 07, 2009 11:49 am Sujet du message: |
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Pour moi, une saison en demi-teinte, éclairée dans sa toute fin par une Fille mal gardée bien plus intéressante que je ne l'aurais cru (merci à Myriam Ould-Braham...). Je n'ai finalement pas du tout apprécié la venue du NYCB, peu brillant dans son cœur de répertoire, et complètement dépassé pour ce qui concerne le "contemporain" (c'est ici un bien grand mot...). Les reprises inutiles ont été trop nombreuses, avec la triste Raymonda (seulement illuminée par la présence de Maria Alexandrova), souvent pas très bien distribuées, et surtout avec cet épouvantable Proust aussi laid qu'ennuyeux.
Au niveau du classique, le plus intéressant aura certainement été la reprise du très beau Suite en blanc, tandis que l'entrée au répertoire d'Onéguine est grevée par les difficultés du Ballet de l'Opéra à entrer dans le style néoclassique de Cranko ou Neumeier. D'autres soirées, comme le programme Robbins ou Le Parc, étaient d'un bon niveau, mais n'avaient finalement pas grand-chose à offrir pour sortir d'une routine de bon aloi. Reste alors Mahler/Neumeier, sans doute le meilleur spectacle "tout compris" de la saison...
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Cléo
Inscrit le: 21 Sep 2008 Messages: 124 Localisation: PARIS
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Posté le: Mar Juil 07, 2009 1:09 pm Sujet du message: |
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Bon,
je me livre à l'exercice purement subjectif (et à prendre comme tel!) du "bilan de saison".
Pour moi, il y a eu vraiment des hauts et des bas, mais la faute en est plus à attribuer à la politique des distributions qu'à la qualité de la troupe et à son engagement.
Après un démarrage en "coup de pétard" -le New York City Ballet suivi du programme Robbins à l'Opéra et l'excitante aventure des "enfants du Paradis" (même si le résultats n'était qu'un trois quart de réussite- la série des Raymonda a trop montré certains "protégés maisons" -dont je tairai les noms- qui, à mon sens, venaient grever les distributions quand la troupe elle même paraissait en grande forme. Je reste choqué de la contre performance de M-A Gillot dans le rôle titre , une ballerine que j'apprécie pourtant et qui m'avait laissé d'autres espérances en début de saison. Il me reste en revanche de cette série de spectacle l'image de Dorothée Gilbert, aussi bien en Henriette que dans le rôle titre, prenant toute la mesure de son titre d'étoile; une impression confirmée d'ailleurs par l'ensemble de sa saison. Un peu "off" sur un premier Proust -un ballet que le lecteur de Proust que je suis approuve parfaitement, à la différence de beaucoup-, elle s'est montrée capable de corriger le tir deux jours plus tard et de délivrer une interprétations personnelle et conforme à l'esthétique du ballet. Son évaporée du "Concert" était un délice. J'attends avec impatience de retrouver sa Lise.
Cette saison reste d'ailleurs la saison des découvertes ou des confirmations. Découverte de Marc Moreau dans le Millepieds, redécouverte de Vincent Chaillet dans le Lacenaire des enfants du Paradis, émergence de la personnalité attachante d'Allister Madin (au parfait aussi bien dans le corps de ballet de Raymonda que dans Alain), fin de disgrâce (enfin?) pour Charline Giezendanner, excellent Morel d'Audric Bezard... Et j'en passe. La compagnie fourmille de talent... Reste à les distribuer et à les promouvoir. Mais ça, c'est une autre affaire
Les entrées au répertoire : Je n'ai pas partagé l'admiration collective pour la IXe symphonie de Malher : une addition de passages chorégraphiques (très beaux pour certains) qui pourrait être la matière de 4 ballets différents mais qui ne rend pas compte de l'unité de la partition et distille, chez moi, un sentiment de vacuité et d'ennui.
J'ai aimé retrouver Onéguine par les danseurs de l'Opéra. La fluidité de la narration, la simplicité, l'évidence de la chorégraphie (sans doute est-il aisé de faire traverser un corps de ballet en diagonale de grands jetés, mais quel effet sur la salle!) m'ont permis de vraiment adhérer à l'histoire, ce qui ne m'arrive guère que dans Giselle (et la Fille mal gardée). J'ai redécouvert Claire Marie Osta. Le soir des adieux de Legris, elle avait enfin laissé tomber le contrôle excessif qui est la marque de ses interprétations depuis quelque temps.
J'ai aimé aussi la découverte de Sylvia, ce ballet français, enseigné par des Français, qu'il faudrait aller voir en Chine (avec une très bonne compagnie, je tiens à le préciser ).
Déception? Attente : Myriam Ould Braham toujours première danseuse?? Technique "superlative" (Suite en blanc), jeu en progrès constant (Cf : la fille), un couple qui fonctionne bien avec Mathias Heymann -sans parler d'Emmanuel Thibaut- ET??
Peu de chance pour moi à New York cette année, où je suis tombé dans une période de trou noir chorégraphique. J'ai fui le "Youth America Grand Prix -une foire aux bébés "prodiges"- et l'ambiance de stade de foot de son grand gala. Je ne reviens qu'avec une excellente matinée auprès des danseurs de Ailey II. C'est déjà ça!
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26660
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Posté le: Sam Juil 11, 2009 12:53 pm Sujet du message: |
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A mon tour de me risquer à cet exercice un peu formel et périlleux...
Au crédit de la saison 2008-2009 à l'Opéra de Paris, on placera tout d'abord la venue de deux compagnies étrangères rarement - ou pas du tout - vues dans la capitale française depuis un temps certain : le New York City Ballet et le Ballet National de Chine.
Si le programme présenté par le NYCB n'était pas toujours enthousiasmant (Peter Martins ou Christopher Wheeldon ne sont pas ma tasse de thé), j'ai en revanche découvert avec plaisir la Sylvia du Ballet National de Chine, qui a su présenter un corps de ballet et des solistes de niveau international en se fixant un défi audacieux, affronter le public parisien sur son propre terrain avec un ouvrage emblématique du répertoire français.
Le Détachement féminin rouge, certes une curiosité historique, a également séduit par sa force évocatrice, la beauté plastique de certains tableaux, que l'on adhère ou non à l'idéologie que véhicule l'œuvre - pas moins essentielle dans l'histoire du ballet en République Populaire de Chine.
Parmi les autres moments marquants de la saison de Ballet à l'Opéra de Paris, on retiendra bien évidemment la double nomination de Mathias Heymann et d'Isabelle Ciaravola, ainsi que l'excellente prestation de cette dernière dans Onéguine (Cranko) et dans la Troisième Symphonie de Mahler (Neumeier). Isabelle Ciaravola semble s'imposer, au fil des ans, comme "la" danseuse néoclassique de la compagnie. Elle a également prouvé, cette année, son savoir faire dans ce répertoire en nous livrant de belles interprétations de l' Arlésienne et de Proust (Roland Petit).
Soulignons également le retour au premier plan d'Hervé Moreau, le plus souvent aux côtés d'Isabelle Ciaravola justement, que ce soit dans Onéguine, dans Proust ou dans la Troisième Symphonie de Mahler. L'accident qui lui est arrivé en Australie, et qui compromet sérieusement sa saison 2009-2010 apparait d'autant plus malheureux.
Au nombre des "faits d'armes" de l'année chorégraphique qui s'achève, je noterai également en vrac :
- Les prestations de Maria Alexandrova et de Stéphane Bullion (Abderame) dans Raymonda, ballet sans doute appelé à disparaître du répertoire pour un bout de temps...
- la jolie saison d'Aurélia Bellet, qui s'est favorablement distinguée dans Raymonda (Henriette) et les Enfants du Paradis (La Ballerine).
- la performance de Stéphanie Romberg et d'Audric Bezard dans le Sacre du Printemps (version Maurice Béjart) ainsi que celle d'Alessio Carbone dans la Troisième Symphonie de Mahler ("La Guerre").
- les coups d'éclat de Marine Ganio et d'Eléonore Guérineau lors du spectacle "Jeunes danseurs".
- Les "Lise" pétillantes de Myriam Ould-Braham et de Mathilde Froustey dans la Fille mal gardée ; ce ballet aura aussi été l'occasion pour Josua Hoffalt (Colas) et d'Allister Madin (Alain) de s'illustrer avec brio.
- Enfin, on n'oubliera pas l'excellente Olga de Mlle Froustey (Onéguine), rôle dans lequel s'est aussi illustrée Myriam Ould-Braham.
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