Interview-fleuve d'Eleonora Abbagnato dans Il Messaggero

[wagneriano]

Une page entière du journal de Rome Il Messaggero daté 12 avril est consacrée à Mlle Abbagnato. L'auteur de l'interview est Roberto Gervaso, qui est surtout auteur d'ouvrages de vulgarisation. Biographe de Cagliosto, de Casanova, de Néron, de la maîtresse de Victor-Emmanuel II et de celle de Mussolini, il avait debuté tout jeune co-signant avec Indro Montanelli, mythique envoyé du Corriere della Sera, six tomes d'une monumentale l'histoire d'Italie (ensuite les relations entre les deux sont devenues exécrables).

Chose plutôt insolite dans la presse italienne, Mlle Abbagnato est présentée dans le titre comme première danseuse et pas comme étoile (et c'est un miracle, puisque les titres des journaux ne sont jamais libellés par les auteurs des articles).

Voici quelques extraits:

A Gervaso, selon lequel l'Opéra de Paris est "le vrai temple de Terpsichore ", elle répond du tac au tac: "L'École de l'Opéra de Paris, vrai temple de Terpsichore, comme dites vous justement".

"Si vous vouliez, vous pourriez quitter l'Opéra de Paris?" . "L'Opéra de Paris est un point d'arrivée".

"Selon quel critère vous choissez le répertoire?". "Je fais partie d'une grande institution nationale, donc le répertoire est choisi par la direction artistique de ladite institution".

"Qui est-ce la plus grande danseuse du monde (vous exceptée)?". "Sylvie Guillem".

[haydn]

Eleonora Abbagnato a aussi fait la une du supplément hebdomadaire du Corriere della sera, Corriere della sera Magazine :



Son rêve : retourner à Taormine, dans sa Sicile natale, pour porter à la scène toute la danse, du hip-hop aux grands classiques...

Eleonora Abbagnato donne aussi son agenda pour les mois à venir :

- Une nouvelle production de Roméo et Juliette (chor. Luciano Cannito) au Teatro Massimo de Palerme du 15 au 21 mai

- Un "saut à Paris" (sic) le 27 mai pour la reprise de Proust

- 2 soirées de gala au Théâtre Mikhaïlovsky, à Saint-Pétersbourg, les 24 et 25 juillet, où elle dansera Suite en blanc.



Eleonora Abbagnato, dall’Opéra di Parigi ai teatri greci

[wagneriano]

L'auteur de de cet interview sur le Corriere Magazine présente Mlle Abbagnato comme "la première danseuse" de l'Opéra de Paris (comme le premier ministre, le premier président de la Cour des comptes ou le premier président de la Cour de cassation), et pas comme "première danseuse" .

Mlle Abbagnato sur Roland Petit: "Travailler avec lui a été et est une chose formidable [... ] Il est un homme très difficile, même cruel. Il peut de dire des choses blessantes. Des coups de poignard. Mais tout ça fait grandir".

Sur son avenir à l'Opéra de Paris:

"A quand votre nomination à étoile?". "La choix relève du ministre de la culture (sic). Cela me serait égal, je danserais les mêmes rôles. Il est évident qu'en France l'on tient en grand compte la danse".

"Est-ce que vous seriez disposé à quitter l'Opéra (de Paris, NdA) pour revenir en Italie?". "En tant qu'artiste, je suis née et j'ai grandi à Paris, et l'on me devrait offrir quelque chose d'inouï pour l'abandonner".

[sophia]

Eleonora Abbagnato était également le mois dernier dans La Repubblica ("Da Palermo all'Opéra Abbagnato si racconta" - 1er mars 2009).