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Nouvelles du Ballet Biarritz
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Bernard45



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MessagePosté le: Dim Sep 15, 2019 11:18 am    Sujet du message: Répondre en citant

No Land Demain ? de Faizal Zeghoudi

Lors du dernier Festival d’Avignon, le thème des migrations avaient été au centre de nombreuses pièces du IN, les migrations d’aujourd’hui comme celles d’hier. A Biarritz, certains ballets ont abordé la question des migrants (je pense à Serge-Aimé Coulibaly, à Sylvie Pabiot), Faizal Zeghoudi met carrément les pieds dans le plat, considérant que tout artiste ne peut se taire devant les drames en Méditerranée. Il convient de saluer la programmation du Directeur artistique qui ne place pas le Festival hors du temps.

Ils sont huit sur le plateau, un par un vont entrer dans le mouvement, sur une musique traversée par des bruits insolites, des voix venues d’on ne sait où. Les uns tombent, se relèvent, d’autres tombent. Le mouvement est perpétuel, comme celui des vagues. Puis vient au final, la transe. Combien de temps dure-t-elle ? 15 ou 20 minutes peut-être ? Le groupe se resserre en fond de plateau, va-t-il sortir ? Il revient sur le devant de la scène, puis repart, revient… Un homme tombe, il ne se relèvera pas. Puis un second, un troisième. L’un d’eux reste à genoux devant le public, le dernier se frappe pendant que les lumières s’éteignent.

« Est-ce qu’on salue à la fin ? » se sont demandés les artistes. Zeghoudi a répondu par l’affirmative, ne voulant pas « rajouter du drame au drame ». Le public pourrait aussi s’interroger sur les applaudissements, sont-ils pure convenance ? Tout comme moi avec le mot « sublime » glissé à la fin de mon tweet. Un spectacle fort qui interpelle celles et ceux qui ont bien voulu affronter le drame des migrants au casino de Biarritz. On pourra toujours épiloguer sur la rencontre entre un casino et un drame humain, mais il fallait bien trouver un lieu !

Avec le dépliant distribué à l’entrée de la salle était inséré un appel aux dons pour « SOS Méditerranée ». Bonne initiative.


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Bernard45



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MessagePosté le: Dim Sep 15, 2019 11:57 am    Sujet du message: Répondre en citant

Biarritz danse...

En ce deuxième dimanche et dernier jour du Festival "Le Temps d'aimer... la Danse", Biarritz danse.

Sur le promenoir, derrière la grande plage, des dizaines de jeunes et moins jeunes prennent la barre sous la conduite de Pino Alosa, Maître de Ballet à la Compagnie Nationale de Danse d'Espagne, laquelle présente ce soir, Carmen, dans une chorégraphie du suédois Johan Inger. C'est la seconde Gigabarre traditionnelle les deux dimanches du Festival.





Pino Alosa, Maître de Ballet à la CND d'Espagne

Au même moment, tout près, sur le parvis du casino, l'Ecole de Ballet Lipszyc de Biarritz présentait une démonstration de ses jeunes danseurs, formés à la danse classique et contemporaine.







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Bernard45



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MessagePosté le: Dim Sep 15, 2019 5:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Carmen par la Compania Nacional de Danza (Espagne)
Chorégraphe : Johan Inger

Le Festival de Biarritz, « le Temps d’Aimer… la Danse » s’est terminé par un véritable triomphe pour la Compania Nacional de Danza, longtemps dirigée par José Martinez, jusqu’en juillet dernier, aujourd’hui remplacé par Joaquim de Luz, en présentant devant une Gare du Midi archi comble, le ballet « Carmen », chorégraphié à la demande de la Compagnie espagnole, par le suédois Johan Inger.

Inger a dansé et chorégraphié au NDT de la Haye, à deux reprises, d’abord de 1990 à 2003, puis en tant que chorégraphe associé, de 2009 à 2015. Ses relations avec Jiri Kylian ont toujours été excellentes, empreintes d’estime mutuelle. Il reçoit le Prix Benois de la Danse pour la chorégraphie de Carmen en 2016.

Le ballet « Carmen » dans la version Johan Inger, est une pièce particulièrement sombre, la mort rôde notamment dans la seconde partie. Certes, l’opéra de Bizet ne se termine pas joyeusement, mais le suédois a noirci considérablement l’affaire. Au diable les cigaretières, nous voici en un temps actuel avec des jeunes femmes présentant un défilé de mode, une patronne sans doute autoritaire, ce que ne peut accepter notre jolie Carmen. Le duel se terminera par un coup de couteau porté à la joue de la patronne. Ajoutons aussi un Escamillo plutôt acteur vedette de cinéma, des décors faits de panneaux que l’on déplace au gré des situations, il ne reste guère que la robe rouge sang de Carmen pour nous rappeler l’Espagne.

Et puis, il y a cette enfant vêtue de blanc au premier acte et qui joue avec un ballon, vêtue de noir au second, et semblant s’interroger sur les violences du genre humain. Qui est-elle ? Le destin ?

En fait, si Carmen est le personnage central du ballet lors de la première partie, on assiste à un renversement des rôles après l’entracte quand, du moins c’est mon sentiment, Don José devient celui qui affronte la mort, et in fine, qui la donne. D’ailleurs, le rôle de Don José, interprété par un sublime Daan Vervoort, soliste à la CND, a été écrit me semble-t-il, pour faire de lui le pivot du second acte. Quant à Carmen, rôle dansé par Sara Fernandez ce soir à Biarritz, membre du corps de ballet à la CND, elle m’est apparue très coquine, maîtrisant à la perfection toutes les difficultés de la chorégraphie, même si elle ne s’est pas hissée au niveau de son soupirant, il faut dire que la tâche n’était pas aisée tant Vervoort était éblouissant.

Quelques mots sur la musique : n’allez pas voir le ballet de Johan Inger pour entendre celle de Bizet. Oh certes, on a gardé l’ouverture de l’opéra, quelques airs évidemment, mais le plus souvent, on a affaire à des arrangements signés Rodion Shchedrin, quand il ne s’agit pas de musique additionnelle de Marc Alvarez.

En conclusion, chacun est à même de constater que José Martinez a laissé une Compagnie en très grande forme. Souhaitons qu’elle garde ce niveau pour longtemps.

Voilà, encore un "Temps d'aimer" terminé. J'espère avoir répondu aux attentes de toutes et tous en ayant fait vivre ces 10 jours de danse.

Transmis à bord du TGV qui me ramène dans la Capitale, en ce lundi matin.


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haydn
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MessagePosté le: Mer Déc 04, 2019 5:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Thierry Malandain prépare l'année "Beethoven" (250ème anniversaire de la naissance du compositeur) avec une nouvelle chorégraphie, La Pastorale, sur des musiques du Maître de Bonn, la Symphonie pastorale bien évidemment, mais aussi des extraits des Ruines d'Athènes et de la cantate opus 112 Mer calme et heureux voyage, ce qui est peut-être une tentative de conjurer le sort en cette période de grèves de transports...

Les représentations auront lieu au Théâtre de Chaillot, du 13 au 19 décembre 2019 (sauf si les grèves venaient à perdurer, évidemment), puis le Ballet Biarritz partira en tournée en Allemagne avec ce programme.







    LA PASTORALE


    Musique : Ludwig van Beethoven (6ème symphonie "Pastorale",
    Cantate op. 112, extraits des Ruines d'Athènes)
    Chorégraphie : Thierry Malandain
    Décor et costumes : Jorge Gallardo, Loïc Durand, Frédéric Vadé
    Lumières : François Menou
    Véronique Murat, assistée de Charlotte Margnoux
    Maîtres de Ballet : Richard Coudray & Giuseppe Chiavaro


    Avec : Giuditta Banchetti, Raphaël Canet, Clémence Chevillotte, Mickaël Conte, Jeshua Costa, Frederik Deberdt, Clara Forgues, Loan Frantz, Michaël Garcia, Irma Hoffren, Cristiano La Bozzetta, Hugo Layer, Guillaume Lillo, Claire Lonchampt, Nuria López Cortés, Arnaud Mahouy, Alessia Peschiulli, Ismael Turel Yagüe, Yui Uwaha, Patricia Velazquez, Allegra Vianello, Laurine Viel


    Ballet pour 22 danseurs
    Durée 72 minutes
    PREMIÈRE FRANÇAISE 13 au 19 décembre 2019 à Chaillot, Théâtre national de la Danse - Paris
    PREMIÈRE MONDIALE 22 et 23 décembre 2019 au Theater Bonn - Allemagne






    NOTE D'INTENTION

    Il s’agit naturellement de la 6ème Symphonie de Ludwig van Beethoven dont on connaît l'épigraphe du manuscrit : « Symphonie Pastorale, ou Souvenir de la vie rustique, plutôt émotion exprimée que peinture descriptive ». Traduisant l'amour ardent du compositeur pour la nature : « Je suis si heureux quand une fois je puis errer à travers les bois, les taillis, les arbres, les rochers ! Pas un homme ne peut aimer la campagne autant que moi » (1), hormis le chant des oiseaux et l'orage, la Symphonie pastorale exprime en effet le sentiment plus qu'elle n'imite les choses.
    Empreinte de sérénité et foncièrement idéaliste, on peut y voir les sentiers fleuris de la pastorale antique, l’innocence et la tranquillité des premiers temps. Ou bien encore, planant comme une auréole, les poussières sacrées d'Athènes, cité vénérée d’âge en âge par l'imagination des poètes et des artistes pour avoir créé la Beauté. Composée en même temps que la 5ème Symphonie, qui montrait l'homme aux prises avec le destin, en abandonnant ses états d'âme à la nature, Beethoven ressuscite à nos yeux l’Arcadie de l’âge d’or : « terre de bergers où l'on vivait heureux d'amour ». Mais peut-on s’écarter du réel ? Couplée à quelques motifs des Ruines d'Athènes et à la Cantate op 112, intitulée : Mer calme et heureux voyage, dans les pas d’un « Compagnon errant », sorte de héros romantique, la Pastorale invoque l’antiquité hellénique, comme lieu de nostalgie et de perfection artistique, de la douleur d’un désir sans fin à la béatitude de la lumière originelle.

    Thierry Malandain

    (1) Lettre à Thérèse Malfatti, 1807


    Vidéo : Thierry Malandain parle de La Pastorale (cliquer sur l'image)




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haydn
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MessagePosté le: Mer Déc 18, 2019 9:22 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Thierry Malandain est renouvelé à la direction du Ballet Biarritz jusqu'en 2025. La saison 2024-2025 sera celle de la transition avec son successeur.



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haydn
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MessagePosté le: Jeu Déc 19, 2019 9:17 pm    Sujet du message: Répondre en citant

A l'occasion de la création de La Pastorale, dans le cadre des célébrations du 250ème anniversaire de la naissance de Beethoven, Thierry Malandain est l'invité de Dansomanie. Il évoque pour nos lecteurs les sources de son inspiration, le déroulement du processus créateur et l'avenir de sa compagnie, le Ballet Biarritz.




    15 décembre 2019 : Thierry Malandain chorégraphie La Pastorale

      La Pastorale, c'est une idée personnelle ou une commande qu'on vous a passée dans le cadre des célébrations du 250ème anniversaire de la naissance de Beethoven?

      C'est une commande de l'Opéra de Bonn [ville natale de Beethoven, ndlr], en coproduction avec le Théâtre National de Chaillot. A Bonn, on m'avait tout d'abord laissé libre de choisir l’œuvre de Beethoven que je devais chorégraphier. Au départ, j'avais retenu la Septième symphonie, mais les Allemands n'y étaient pas très favorables, car ils considèrent qu'Uwe Scholtz est un peu la référence en ce qui concerne cette symphonie, et ils m'ont demandé de prendre autre chose. J'ai eu un autre souci, c'est que chez Beethoven, je n'ai pas trouvé de musique d'une durée suffisante pour un ballet d'une soirée complète. Il y a bien Les Créatures de Prométhée, mais je les ai déjà utilisées par le passé. Finalement je me suis décidé pour la Symphonie pastorale, que j'ai complétée par la cantate Mer calme et heureux voyage opus 112 et Les Ruines d'Athènes.

      --> Lre la suite



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Bernard45



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MessagePosté le: Ven Déc 20, 2019 7:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La Pastorale de Thierry Malandain

Pas facile d’intervenir après la longue interview de Thierry Malandain, chorégraphe de « la Pastorale » présentée à Chaillot avant de partir à Bonn qui en a passé commande, en cette fin décembre. Il a tout dit, dans toutes les dimensions du ballet. Alors, que puis-je ajouter de plus, si ce n’est mon thread sur l’oiseau bleu (non pas celui de la Belle !).

Des places vides lors de cette dernière, qui s’expliquent par les difficultés de déplacement, et aussi parce que le ballet a été diffusé la veille au soir sur une chaîne télé en direct. Alors, quand on vient de la province, on joue la débrouille.

Peut-être le titre de l’œuvre chorégraphique est-il trompeur, en ce sens où la première partie de l’œuvre est accompagnée par « (b)les Ruines d’Athènes[/b] », ou du moins des extraits, composées en 1811 par Beethoven, et dont la Première fut jouée l’année suivante en Hongrie, donc postérieurement à sa Symphonie n°6, dite « la Pastorale », composée de 1805 à 1808, soit en pleine gloire napoléonienne, et qui sert la seconde partie du ballet de Thierry Malandain.

En première partie, le plateau est recouvert d’une structure de barres métalliques formant des cellules, disposées en un rectangle de 5 cases de côté et situées à un mètre de hauteur. Qu’est-ce ? une prison sans doute ! « Lui », on ne sait pas qui il est, on a le choix entre un migrant d’aujourd’hui, ou peut-être Oreste gardé par les Erinyes avant son procès puisque la seconde partie nous transporte dans la Grèce antique. Sur les cantates des « Ruines d’Athènes », « Lui » tente de s’extraire de ce labyrinthe de cellules sans y parvenir. Les autres danseurs le rejoignent et puis s’en vont, reviennent. On ne sait pas trop qui est qui, entre, nous dit le programme, « Eux », « les Numineux » et « les Lumineux », chaque appellation devant s’entendre selon des deux genres. On s’enroule autour des barres, on s’infiltre en dessous, par-dessus, tout mouvement est d’une grande finesse, chaque geste est empreint d’une infinie légèreté. Tous sont revêtus d’une sorte de tunique gris foncé.

En seconde partie, sur « la Pastorale », la structure étant partie dans les cintres, le plateau est donc vide. Les vingt danseurs sont en tenue blanche, les lumières sont plus vives. C’est ici que le geste du danseur nous embarque vers la Grèce antique. On remarque toujours « Lui », mais sans que le danseur soit aussi dominant. L’ensemble fait songer à la liberté, au rêve, au subconscient, les lignes sont droites, puis les danseurs tendent à se rassembler, enfin se déploient en cercles harmonieux. On remarque tout particulièrement le positionnement des mains, le travail des bras et jambes. Trois escargots géants traversent la scène, sans que j’en comprenne la signification.

Dans une dernière partie, les robes légères ayant disparu au profit de vêtements couleur chair, la structure métallique redescend, puis remonte. Les portés apparaissent, les vingt danseurs ont plus tendance à viser le groupe compact dans une envolée magistrale.

Un tonnerre d’applaudissements prolongés remercie les danseurs qui viendront saluer un par un. Le dernier, « Lui », est Hugo Layer qui reçoit les plus chaleureux bravos. Dommage : Thierry Malandain n’est pas venu saluer pour cette dernière au Théâtre National de la Danse. Mais il prouve qu’il figure parmi les 4 ou 5 chorégraphes les plus imaginatifs et les plus créatifs de l’hexagone. La Compagnie part en Allemagne, puis en 2020, on devrait la voir dans tout le Sud-Ouest, en Espagne ensuite. Et la tournée continuera…


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haydn
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MessagePosté le: Lun Mar 30, 2020 2:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le Ballet Biarritz, victime collatérale du coronavirus? Selon Sud-Ouest (qui confirme des informations que j'avais par ailleurs, la compagnie a été très affectée par les récents événements, et se trouve dans de sérieuses difficultés. Les danseurs seront mis au chômage technique dès le mois d'avril. Il faut espérer que certaines municipalités et collectivités locales ne profitent pas de l'occasion pour se débarrasser purement et simplement d'institutions qui n'entrent plus dans leurs plans com' et/ou leurs priorités budgétaires.


https://www.sudouest.fr/2020/03/29/biarritz-le-ballet-malandain-doit-faire-corps-pendant-le-coronavirus-7371757-4037.php


Citation:
Spécificité de la compagnie biarrote, ses danseurs sont salariés tandis qu’elle emploie ses techniciens sous le statut d’intermittent du spectacle. « Nous avons pu verser les salaires de mars. Les aides des collectivités et de l’état doivent nous arriver très vite. Ensuite, à partir du premier avril, les salariés, danseurs ou administratifs, seront en chômage technique » explique le directeur, la voix grave.

Il reprend en invoquant la solidarité, la côte de popularité du ballet, à Biarritz bien sûr, mais aussi à l’extérieur. « On totalise chaque année 90 spectacles en France, en Europe et dans le monde. On n’a pas de mal à se vendre : on était déjà en train de programmer les déplacements de 2022 ». La crainte de l’administrateur est de voir cet atout, forgé au fur et à mesure que la réputation du ballet grandissait, s’envoler.



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haydn
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MessagePosté le: Sam Avr 04, 2020 9:56 am    Sujet du message: Répondre en citant

Malgré les difficultés, le Ballet Biarritz ne baisse pas les bras et organise un concours en ligne pour les danseurs confinés chez eux. Il faut s'inscrire sur le site de la compagnie et envoyer une vidéo de moins d'une minute montrant la réalisation d'une chorégraphie originale.

https://mecenat.malandainballet.com/concours-de-choregraphique-depuis-chez-vous/



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sophia



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MessagePosté le: Mar Mai 19, 2020 7:49 am    Sujet du message: Répondre en citant

Retour en studio pour les danseurs du Ballet Biarritz (mais enfin, il faut voir dans quelles conditions... Rolling Eyes) : https://www.sudouest.fr/2020/05/17/biarritz-retour-en-studio-pour-les-danseurs-du-ballet-malandain-7491821-4037.php


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haydn
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MessagePosté le: Mer Mai 20, 2020 7:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Apparemment l'article de Sud-Ouest a mal repris les propos de Thierry Malandain, dont nous publions ci-dessous l'intégralité de la tribune. Pour des raisons financières, la compagnie ne peut absolument pas reprendre les cours et les répétition actuellement car, après avoir du annuler 48 spectacles déjà, elle est quasiment privée de ressources propres. La seule troupe française qui ait réellement "repris le chemin des studios" est le Ballet du Rhin, mais les danseurs se voient imposer un protocole sanitaire invraisemblable : ils doivent arriver déjà en tenue de travail, prise de température, retour à la maison pour ceux qui ont plus de 38°, pas de contact physique, distanciation, masque pendant toute la durée des séances de travail (bonjour l'asphyxie...). Bref, on est dans l'ordre du symbole plus que dans celui d'une reprise d'activité réelle.

    Sauver le tigre ?!



    « On rentre dans une période où on doit en quelque sorte enfourcher le tigre, et donc le domestiquer », a expliqué le Président de la République lors d'une visioconférence avec des artistes, organisée le 6 mai dernier depuis l'Elysée.

    Comme tous les danseurs au pelage fauve de France, je dois vous informer que les 22 tigres du Malandain Ballet Biarritz sont sortis de leurs cages le 11 mai, mais qu'ils ne reprendront pas leurs exercices, car l'heure n'est pas encore venue de montrer avec quel degré de perfection ils peuvent franchir un cercle de feu ou se laisser ouvrir la gueule pour laisser voir leurs terribles dents.

    En effet, il n'aura échappé à personne que les salles de spectacles sont fermées depuis le 17 mars et que leur réouverture est incertaine. Même l'horoscope chinois qui décrit le tigre comme très dynamique, possédant une belle énergie, mais impulsif et capable de colères tant sa sensibilité est grande, reste muet sur la question. Il est néanmoins une certitude : entre mars et septembre, date hypothétique d'une reprise, le Malandain Ballet Biarritz - Centre Chorégraphique National de Nouvelle-Aquitaine en Pyrénées-Atlantiques qui emploie 46 permanents et plus de 30 intermittents du spectacle a connu l'annulation de 48 représentations en France et à l'étranger et un manque à gagner de 1 million d'euros. Pour le moment, le personnel permanent bénéficie des mesures exceptionnelles du chômage partiel, tandis qu'en se prononçant pour la prolongation de leurs droits jusqu'en août 2021, le chef de l'État a sauvé les intermittents.

    Dans le même temps, le fonctionnement entièrement subventionné des corps de ballet permanents attachés à des institutions municipales labellisées ou non par l'État, à l'instar de nos voisins du Ballet de l'Opéra national de Bordeaux ou du Capitole de Toulouse, permettra aux danseurs de ces compagnies de reprendre au moins « l'entraînement » le 18 mai prochain en respectant les contraintes sanitaires. En revanche, notre fonctionnement dépendant en grande partie du nombre des représentations réalisées, en clair d'un autofinancement de 50%, le Malandain Ballet Biarritz est aujourd'hui à l'arrêt, comme la plupart des autres troupes permanentes du réseau des Centres Chorégraphiques Nationaux*. Face aux incertitudes, je me pose cette question ordinaire : que va-t-il advenir des sollicitations futures des estomacs de ma ménagerie ?

    Tout en étant reconnaissant pour les mains nourricières qui depuis 22 ans alimentent en partie notre Ballet, poussé par le besoin de développer la puissance des mâchoires de mes fauves ou de changer leurs dentiers, j'ai régulièrement prévenu de la fragilité de notre entreprise à succès. Dire que je rugissais dans le désert serait excessif, mais à un moment le dompteur se lasse, et continue de faire de son mieux en guettant la porte de la retraite. Aujourd'hui arrivent l'imprévu, l'absence d'horizon, et en imaginant le pire la fermeture du Centre Chorégraphique Circus de Biarritz parce qu'une toute petite bête montre plus de résistance qu'un tigre que l'on dit si féroce. Du coup, je me pose cette question supérieure : dans le monde d'après, y aura-t-il encore des danseurs permanents dans les Centres Chorégraphiques Nationaux ? Car même dans la nature le tigre est une espèce en voie de disparition.

    Thierry Malandain, le 13 mai 2020



    *à l'exception du Ballet de l'Opéra National du Rhin qui reprend également le 18 mai parce que majoritairement subventionné par les villes de Strasbourg, Mulhouse et Colmar.



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haydn
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MessagePosté le: Mer Mai 20, 2020 7:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

haydn a écrit:
Malgré les difficultés, le Ballet Biarritz ne baisse pas les bras et organise un concours en ligne pour les danseurs confinés chez eux. Il faut s'inscrire sur le site de la compagnie et envoyer une vidéo de moins d'une minute montrant la réalisation d'une chorégraphie originale.

https://mecenat.malandainballet.com/concours-de-choregraphique-depuis-chez-vous/



Les résultats du concours viennent d'être annoncés :


    « Concours chorégraphique depuis chez soi » : résultats
    En raison du contexte actuel lié à la propagation du Coronavirus, le CCN-Malandain Ballet Biarritz a dû cesser son activité et annuler plus de 40 représentations en France et à l’étranger. Pour l’heure, les 22 danseurs de la compagnie ne savent pas quand ils pourront reprendre leur activité en studio et remonter sur scène. Afin de garder un lien avec son public, le Ballet a proposé plusieurs activités durant le confinement :

    la série « Coronabarre », exercices de danse classique favoris proposés par les 22 danseurs de la compagnie

    la chaine youtube « Ballet Biarritz Dance Living Lab » sur laquelle Jean-Baptiste Colombié, Kinésithérapeute du Ballet publie avec d’autres intervenants, de nombreux exercices à pratiquer à la maison https://urlz.fr/cBev

    les pastilles vidéo « le coco rendez-vous » de Martin Harriague, artiste associé au CCN-Malandain Ballet Biarritz, publiées chaque semaine sur les réseaux sociaux du Ballet et notamment le clip « Keep dancing at home » avec la participation des danseurs du Ballet, hommage aux danseurs confinés du monde entier

    la diffusion en accès libre d’anciennes œuvres de Thierry Malandain telles que Mozart à 2, Carmen, le Sang des étoiles, Les Créatures…, tous les samedis sur la chaîne Youtube du Ballet
    https://urlz.fr/cBnm

    et un premier « Concours chorégraphique depuis chez soi »
    Le principe de ce concours : créer une chorégraphie d’une minute maximum sur vidéo. Plus de 200 personnes y ont participé. Thierry Malandain et Martin Harriague ont sélectionné sept chorégraphies diffusées sur les réseaux sociaux du Malandain Ballet Biarritz. Le 1er prix a gagné une semaine offerte au festival Le Temps d’Aimer de Danse de Biarritz, du 11 au 20 septembre, avec un pass pour assister à tous les spectacles et une journée de travail avec les danseurs du Malandain Ballet Biarritz pour créer sa propre chorégraphie.

    « Brièvement, car vous attendez les résultats, ce mois-ci devait avoir lieu à Biarritz la finale de la 3ème édition du Concours de jeunes chorégraphes organisé avec l’Opéra National de Bordeaux et le CCN/Ballet de l’Opéra National du Rhin, dont Martin Harriague, chorégraphe associé au Malandain Ballet Biarritz fut l’un des lauréats en 2016. La suite vous la connaissez, afin d’apporter un peu d’air au « Grand Confinement », avec Martin qui a plus d’un tour dans son sac, nous avons imaginé le 1er Concours chorégraphique depuis chez vous.

    Nous vous remercions très chaleureusement d’avoir participé nombreux à ce challenge inédit et exprimé avec autant d’originalité et de diversité votre liberté de mouvement. Le malheur, c'est que tout le monde ne peut gagner, mais heureux de voir en chacun la passion de la danse, nous vous félicitons tous. La danse est l'âme de la vie et une force qui peut produire des miracles. Nous en avons observé 205 et retenu 7 dans nos filets au lieu des 5 prévus par le règlement. Autre entorse à la règle, ce concours n’était pas ouvert aux jeunes pousses, mais le jury principalement composé de Martin Harriague, de Richard Coudray, maître ballet au Malandain Ballet Biarritz et de moi-même n’a pu résister au désir de retenir quelques artistes en herbe pour vous les présenter.

    Avant de découvrir les résultats, nous vous remercions une nouvelle fois d’avoir participé à ce 1er Concours chorégraphique depuis chez vous, en espérant qu’il ne connaîtra pas d’autres éditions, car la danse est fille de l’air. » Thierry Malandain

    Les lauréats du Premier « Concours chorégraphique depuis chez vous »
    https://youtu.be/BENrikqTBQ4

    Premier prix : séjour tous frais payés pendant le festival le Temps d'aimer et une journée de travail créative avec les 22 danseurs du Malandain Ballet Biarritz

    Emporté, par Nicolas Rombaut 

    "Danseur professionnel depuis douze ans et actuellement membre du Ballet du Capitole de Toulouse, j’ai découvert la danse très jeune grâce à ma mère. Ce concours m’a instantanément inspiré car j’ai toujours aimé la danse au travers de la caméra ; aussi bien acteur que réalisateur. 
    La danse mériterait, à mes yeux, d’avoir plus d’attention sur les grands écrans comme ce fut le cas fréquemment aux États-Unis dans les années 1930/1940...  Le cinéma embellit la danse à travers son art. Je remercie l’équipe du Malandain Ballet Biarritz ainsi que mes amis qui ont talentueusement contribué à cette vidéo."

    Nicolas Rombaut, 31 ans de Toulouse

    ***
    Les 6 autres lauréats : diffusion de leur création sur les réseaux sociaux du Malandain Ballet Biarritz
    2ème : Isolation par Graham Kotowich
    3ème : Dessine-moi un arbre par Maylis Arrabit
    4ème : Ô maître carré ! par Iban Garat
    5ème : Remotely Equal par Carlos Kerr Jr et Valeria Marangelli
    6ème : Window Diaries par Laura Engholm 
    7ème : Une histoire de masques par Ari Soto



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Bernard45



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MessagePosté le: Lun Juin 08, 2020 10:27 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le Festival "le Temps d'aimer... la Danse" est annoncé du 11 au 20 septembre dans sa 30ème édition, "en tenant compte des conditions sanitaires et dans le respect du public", a tweeté la Mairie de Biarritz.

Les ballets du Capitole et de Monte-Carlo sont au programme.

Si tout va bien d'ici là...


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Bernard45



Inscrit le: 06 Avr 2008
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MessagePosté le: Lun Juin 08, 2020 10:35 am    Sujet du message: Répondre en citant



L'affiche de la 30ème édition du Festival.


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Laurine



Inscrit le: 18 Oct 2006
Messages: 93

MessagePosté le: Mar Juin 16, 2020 4:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques) a dévoilé les 35 lauréats des prix SACD 2020. Parmi eux, Thierry Malandain est récompensé avec le Prix Chorégraphie.
"La traditionnelle fête des prix qui se tient chaque année à la SACD n’a pu être organisée cette année en raison de la crise sanitaire. Pour autant 35 lauréats, des autrices, des auteurs et des personnalités ont été distingués par le Conseil d’administration en 2020."

>> En savoir plus : https://www.sacd.fr/la-sacd-devoile-les-35-laureats-des-prix-sacd-2020-0


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