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Nouvelles du Théâtre Mikhaïlovski
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chien en peluche



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MessagePosté le: Dim Jan 11, 2015 8:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Florestiano a écrit:
chien en peluche a écrit:
(Quant à la soirée du 8, si vous lisez un peu attentivement ce forum, vous pouvez facilement deviner où j'étais Very Happy ).

Il ne fallait pas nous le dire, chien en peluche, parce que maintenant, on espère bien que vous nous en direz aussi quelques mots Wink


OK, Florestiano Wink Mais un peu plus tard. J'aimerais parler d'abord de ces deux représentations de Giselle du Makhaïlovsky à Tokyo. Voici les distributions :
Giselle, ballet en deux actes
livret de Théophile Gautier, Jules-Henri Vernoy de Saint-George et Jean Coralli - musique : Adolphe Adam - chorégraphie : Jean Coralli, Jules Perrot et Marius Petipa - adaptation : Nikita Dolgushin (2007) - décors et costumes : Vyacheslav Okunev - direction musicale : Valentin Bogdanov - Orchestre du théâtre Mikhaïlovsky
La soirée du mardi 6 janvier :
Giselle : Irina Perren
Albert : Leonid Sarafanov
Myrtha : Irina Kosheleva
Hans, garde-chasse* : Vladimir Tsal
Le pas de deux des paysans : Veronika Ignatyeva / Andrei Yakhnyuk
Bertha, mère de Giselle : Anna Novosyolova
Bathilde, fiancée d'Albert : Olga Semynova
Le duc : Alexey Malakhov
L'écuyer d'Albert : Roman Petukhov
Deux wilis : Valeria Zapasnikova / Anna Naumenko
La soirée du mercredi 7 janvier :
Giselle : Anastasia Soboleva
Albert : Victor Levedev
Myrtha : Irina Kosheleva
Hans, garde-chasse : Alexandre Omar
Le pas de deux des paysans : Veronika Ignatyeva / Andrei Yakhnyuk
Bertha, mère de Giselle : Anna Novosyolova
Bathilde, fiancée d'Albert : Alla Matveyeva
Le duc : Alexey Malakhov
L'écuyer d'Albert : Roman Petukhov
Deux wilis : Tatiana Miltseva / Valeria Zapasnikova
Pour le corps de ballet, on n'en a pas donné le nom des danseuses / danseurs. Mais j'ai réussi à compter leur nombres (dans l'ordre de l'entrée en scène) :
Acte I : N°1 - douze amies de Giselle (en costume blanc et vert) N°2 - deux clairons, trois chasseurs avec un faucon au bras, cinq chevaliers avec une lance et trois couples de noble N°3 - douze couple de vendangeurs et six amies de Giselle (cette fois, en costume blanc et rose)
Acte II : vingt-quatre wilis
J'ai consulté les distributions que j'avais eues en 2006 quand j'avais assisté à six représentations de Giselle de l'ONP, puis celle du Tokyo Ballet, toujours en 2006 à l'occasion du 30e World Ballet Festival (Cojocaru / Legris). Si on compare uniquement le nombre du corps de ballet, il n'y a pas de grande différence entre Giselle de ces trois compagnies. Et cependant, dans Giselle que je venais de voir à Tokyo, le corps de ballet qui entraient en scène et dansaient la quittaient souvent après avoir dansé, en conséquence, le plateau me semblait beaucoup moins peuplé de danseuses / danseurs, et ainsi le spectacle lui-même dans son ensemble moins splendide et moins brillant que celui de l'ONP (Pour la version du Tokyo Ballet, il me faudra en revoir l'enregistrement, ne l'ayant vue qu'une seule fois sur scène.). En fait, quand Giselle était couronnée reine de la fête des vendanges, ni de charette ni de raisins récoltés ni de fleurs. Tout simplement, chacun des vendangeurs (donc les danseurs) portaient un tambour de basque. Avec cette mise en scène, on pouvait certes jouir de la beauté de la danse, et pourtant je me suis demandé si le vrai nombre de danseuses / danseurs étaient moins nombreux que celui des rôles. D'ailleurs, comme spectacle, l'Acte I de cette Giselle était un peu modeste et sobre.
Avec le commencement de l'Acte II, cette question du nombre du corps de ballet ne se posait plus. Mlle Kosheleva était bien expérimentée dans les mimes, et réussissait à s'imposer comme la reine des wilis, quoique la fluidité et la finesse de sa danse ne correspondait pas parfaitement à ce rôle qui exige une sorte d'autorité et de froideur, notamment dans sa variation au début de l'Acte II. A vrai dire, la soirée du 6, la salle était loin d'être complète. Il n'y avait pas beaucoup de monde dans des places à visibilité réduite, même au parterre, encore moins dans les balcons de côté en haut. Peut-être que les artistes étaient au courant du fait que les billets n'avaient pas été très bien vendus. Or---ou plutôt pour cela, la prestation de M. Sarafanov était passionnante et merveilleuse. Son Albert était profondément mélancolique et dépressif. Il flirtait avec Giselle, mais son sourire n'était que superficiel, c'était un prince qui ne savait trouver aucune joie dans la vie, toujours atteint du mal du siècle. Devant la folie et la mort de l'héroïne, l'embarras et la tristesse impuissante dominaient, plutôt que la colère contre Hans. Du point de vue technique, il était presque impeccable. Tous les portés étaient magnifiques, alors que Mlle Perren n'est pas une danseuse d'un petit gabarit pour lui. Et puis, son interminable entrechat six a mis au feu à la salle à moitié endormie---Il paraît quand même qu'il y avait un certain nombre de connaisseurs, donc quelques applaudissements pour la scène où les wilis se croisent, mais c'était encore une réaction disparate---, et révéillé tous les spectateurs. Il l'a continué comme s'il avait voulu répondre à l'ovation qui commencait, comme s'il avait voulu l'agrandir jusqu'à tous les coins de la salle. Enfin, il ne l'a cessé jusqu'à la limite, et fini par tomber par terre. Par bonheur, on était presque à la fin de la musique, et son échec même, grâce à l'énergie et la passion de M. Sarafanov, est devenu efficace pour incarner ce héros condamné à danser jusqu'à sa mort.
Mlle Perren était toujours une belle danseuse, et sa prestation tout à fait honorable. Mais si le partenariat avec M. Sarafanov n'avait aucun problème techniquement, sur le plan dramatique, particulièrement dans la scène de la folie, leurs jeux ne se correspondaient pas très bien : il semblait qu'ils jouaient chacun tout seul. La folie de Mlle Perren semblait par conséquent un peut incongrue et trop exagérée, du moins à mes yeux, ce qui était dommage pour cette soirée, qui a terminé en enthousiasmant presque tous les spectateurs dans la salle. Le salut a duré plus d'un quart d'heure.
Après avoir vu cette Giselle, j'ai un peu regretté de ne pouvoir plus retrouver M. Sarafanov dans Le Corsaire de la soirée du 8, parce que j'avais déjà loué une place du spectacle mixte du Nô et de la danse classique dont mizuko vous a déjà parlé dans le fil consacré aux Nouvelles du Japon. Ce qui me console, ce n'était pas le choix entre les frère et soeur Ganio et Sarafanov, mais entre Kikoujido, un des spectacles du Nô que j'avais voulu voir depuis longtemps+quelques petites oeuvres par les Ganio, et un long ballet d'une soirée complète avec Brochenko /Sarafanov (+ Soboleva en Gulnare). Ce n'était donc ni un choix cornélien ni un conflit à la Hamlet.
*Je ne parle malheureusement pas le russe. De plus, le Koransha ne donne les distributions qu'en japonais. Dans le programme non plus, on ne trouve en alphabets que le nom des participants de la Tournée. C'est donc moi qui retraduis le nom des rôles ou des chorégraphes etc. en français (ou en alphabets). Si jamais il y a une erreur, merci de le signaler, surout à ceux qui parlent russe, s.v.p.




Dernière édition par chien en peluche le Jeu Déc 10, 2015 5:38 pm; édité 4 fois
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sophia



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MessagePosté le: Lun Jan 12, 2015 1:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La chanteuse Elena Obraztsova, qui fut directrice artistique du Mikhaïlovsky avec Faroukh Rouzimatov, est décédée.

http://slippedisc.com/2015/01/just-in-towering-russian-singer-has-died/


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Florestiano



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MessagePosté le: Lun Jan 12, 2015 9:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci, chien en peluche, je trouve très juste et très touchante la description que vous faites de l'Albrecht de Sarafanov, qui correspond exactement à ce que j'ai pu ressentir à chaque fois que je l'y ai vu (la dernière fois, en septembre avec Osipova - une des plus grandes soirées de danse de ma vie).
Non pas du show-off, de la technique pour la technique, mais une vraie sincérité artistique Smile


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ElenaK



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MessagePosté le: Mar Jan 13, 2015 5:25 am    Sujet du message: Répondre en citant

sophia a écrit:
La chanteuse Elena Obraztsova, qui fut directrice artistique du Mikhaïlovsky avec Faroukh Rouzimatov, est décédée.

http://slippedisc.com/2015/01/just-in-towering-russian-singer-has-died/

C'est une bien triste nouvelle. Sa voix unique ne ressemblait à aucune autre. J'aurais pu la reconnaître parmi des milliers d'autres.

Fin mai, j'ai assisté à son dernier spectacle au Mikhaïlovski (peut-être, le dernier tout court). Elena Obraztsova chantait la Comtesse dans la Dame de pique. Elle n'est pas sortie pour les saluts de la fin du spectacle, mais le public l'avait déjà généreusement ovationnée à la fin du deuxième acte. Dans un peu plus d'un mois, elle devais fêter son soixante-quinzième anniversaire, mais on était très loin de penser que c'était une des dernières fois que l'on pouvait la voir sur scène. Après, il y a une pneumonie. Elle ne chantait plus, mais ses projets continuaient à avancer. Fin août, à la Philharmonie de Saint-Petersbourg, il y a eu la cinquième édition du concours international de jeunes chanteurs portant le nom d'Elena Obraztsova. En automne, sur la chaîne Koultoura, on la voyait dans le jury du programme Le grand opéra. Début décembre, à Saint-Petersbourg, il y a eu la présentation de l'Académie internationale de musique d'Elena Obraztsova dont l'ouverture est prévue en 2015. Mais c'est Le bal d'opéra organisé le 28 octobre par le Théâtre Bolchoï en honneur du soixante-quinzième anniversaire d'Elena Obraztsova qui est devenu involontairement la soirée d'adieux de la chanteuse avec la scène et le public. 


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chien en peluche



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MessagePosté le: Mar Jan 13, 2015 8:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Florestiano a écrit:
Merci, chien en peluche, je trouve très juste et très touchante la description que vous faites de l'Albrecht de Sarafanov, qui correspond exactement à ce que j'ai pu ressentir à chaque fois que je l'y ai vu (la dernière fois, en septembre avec Osipova - une des plus grandes soirées de danse de ma vie).
Non pas du show-off, de la technique pour la technique, mais une vraie sincérité artistique Smile


C'est vrai, Florestiano. J'avais déjà eu plusieurs occasion de voir Sarafanov, mais cette soirée sera inoubliable pour moi. Je serais allée avec un grand plaisir au Lac du 11 janvier, mais il m'a fallu rentrer chez moi avant dimanche dernier.

Voici la suite de mes impressions sur Giselle.
Le mercredi 7 janvier 2015. Le rendez-vous que j'ai eu l'après-midi a fini beaucoup plus tôt que prévu, je suis ainsi allée au restaurant au dessus du foyer de la salle du Tokyo Bounka Kaïkan, pour dîner, bien entendu, avant le spectacle, mais aussi pour tuer le temps. J'y ai alors rencontré d'abord dans le hall d'entrée un groupe de petites filles qui avaient à peu près toutes un chignon, accompagnées de leur mère. Puis en mangeant, j'ai remarqué qu'un certain nombre de personnes, cette fois, adultes, sortaient de la salle de spectacle traversant le foyer vers le halle d'entrée (vers la sortie). Une partie de ces adultes était revenue pour le spectacle de la soirée, tandis que je n'ai pas vu beaucoup de petites filles avec un chignon à l'heure de l'ouverture de la salle, soit à 18H30.
Déjà la veille, je vous l'ai dit, la salle avait été loin d'être complète. Et cependant, je pense que le nom de Sarafanov, sans aucun doute, avait attiré pas mal de nombre de spectateurs la soirée du 6 (N'ayant aucun rapport avec le monde de la danse, il m'est difficile de savoir quelle est la célébrité de Mlle Vorontsova chez nous, initialement prévue comme partenaire de Sarafanov. Précisons tout simplement qu'elle est présentée avec une photo dans le programme de la Tournée du Bolshoï en 2012, et que je l'avais vue dans le rôle d'une des courtisanes à la représentation de Spartacus à Nagoya.). Car la soirée du 7, on comptait des spectateurs encore beaucoup moins nombreux que la veille, presque personne dans des places à visibilité réduite soit au parterre soit les balcons de côté en haut. Le Koransha avait fait tout ce qui leur avait été possible pour vendre des billets : accès aux répétitions générales, possibilité de suivre des cours par ces professeurs de danse du théâtre etc. Malgré leurs efforts, ça n'avais pas bien marché. Je n'avais des voisins qu'à ma droite, ctdr. vers le centre, personne ni devant ni derrière ni à ma gauche. C'était idéale pour moi, puisqu'il n'y avait aucune tête qui me dérangeait, mais un peu triste pour les artistes, en particulier pour le jeune couple principal.
Le spectalce s'est très bien déroulé. Mlle Soboleva, qui me semblait au début un peu trop campagnarde, a essayé, je suppose, d'être exprès une paysanne simple et naïve. Cette interprétation du rôle-titre faisait un beau contraste avec le prince qu'incarnait M. Levedev, un prince plein d'ardeur juvénil convenable à l'âge de l'intreprète, son Albert était plus narcissique, donjuanesque, parfois même arrogant (notamment envers son écuyer), enfin très égoïste, donc un héros typiquement romantique dans un autre sens que celui de M. Sarafanov.
Au point de vue technique, la jeune danseuse longiligne paraissait de temps en temps un peu maladroite dans ses manières au commencement---peut-être qu'elle était stressée, ce qui est fort possible, car une fois que l'Acte II a commencé, elle était beaucoup plus relaxée. Quant à M. Levedev, il montrait dès son entrée en scène plus de maturité, même s'il avait quelques petites difficultés pour les portées pendant l'adagio du pas de deux de l'Acte II. En effet, leur partenariat marchait beaucoup mieux que le couple principal de la veille, notamment pour leurs jeux dans la scène de la folie qui était tout à fait convaincante (Ici, M. Levedev ne retenait pas sa colère contre Hans.). D'autre part, la métamorphose de Mlle Soboleva était aussi magnifique : d'une petite paysanne, certes un peu charmante aux yeux du prince dévoré d'ennui, mais finalement victime de sa caprice, elle s'est métamorphosée en être iréel qui, pourtant, avait un coeur d'une amoureuse : elle était d'une beauté divine quand elle embrassait son amant en le protégeant d'un amour presque maternel, avant de le quitter définitivement.
Ce qui était dommage quand on pense à l'ensemble du spectacle, mais ce qui était une véritable régale aux yeux d'un amateur de danse, c'est que M. Levedev a si facilement et légèrement exécuté une longue série d'entrechat six qu'il ne nous semblait ni épuisé ni persécuté par les wilis. Finalement, il s'est écroulé au tombe de Giselle en sanglots. Ses remords étaient sincères d'autant plus qu'était frappante l'opposition entre Albert plein de regrets à l'Acte II et le héros qu'il avait joué au premier acte.
Le professionnalisme des artistes, en particulier celui de M. Levedev, a réussi à gagner la sympathie des spectateurs qui étaient dans la salle, certes pas si nombreux, mais presque tous enthousiasmés par leur prestation. Le salut a duré cette fois-ci aussi plus d'un quart d'heure, ils ont eu à la fin une ovation debout dans toute la salle. Et nous, on était les vrais "happy few".

J'aimerais ajouter encore quelques mots sur d'autres interprètes et sur le corps de ballet sans oublier l'orchestre.

p.s. Toutes mes condoléances à ceux qui ont aimé Elena Obraztsova. Je ne la connais malheureusement que de nom. Mais quand j'étais toute jeune, j'ai vu un film de Carmen avec Domingo dans une salle de cinéma. Or, je ne me souviens plus le nom de la chanteuse qui interprétait l'héroïne dans ce film.




Dernière édition par chien en peluche le Mer Jan 14, 2015 3:48 pm; édité 1 fois
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paco



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MessagePosté le: Mer Jan 14, 2015 1:20 am    Sujet du message: Répondre en citant

Chien en peluche, comment expliquez-vous cette salle peu remplie ? Est-ce Giselle qui est peu connue au Japon ? Ou est-ce carrément la danse classique qui a du mal à remplir là-bas ?


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chien en peluche



Inscrit le: 29 Oct 2011
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MessagePosté le: Mer Jan 14, 2015 2:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant

paco a écrit:
Chien en peluche, comment expliquez-vous cette salle peu remplie ? Est-ce Giselle qui est peu connue au Japon ? Ou est-ce carrément la danse classique qui a du mal à remplir là-bas ?


On peut en supposer, paco, plusieurs raisons. D'abord, les tarifs de la Tournée des grandes compagnies étrangères de la danse classique sont normalement exorbitants au Japon. Mais la vie est de plus en plus difficile chez nous aussi : au début des années 90, on disait que "100 millions de Japonais (donc, toute la population du Japon à l'époque) se considéraient comme appartenant à la classe moyenne (ou bourgeoise)". J'ai entendu dire tout récemment à la télé que trois familles par dix chez nous n'avaient plus d'économies chez eux. Dans cette situation économiquement difficile, la Tournée du Mikhaïlovsky elle-même a été mal programmée, juste après la Tournée du Bolshoï en novembre et en décembre derniers. De plus, deux Giselle ont été le plus mal programmées parmi neuf spectacles du ballet du Mikhaïlovsky, car les soirées du 6 et du 7 (soit mardi soir, soit mercredi soir) se situaient entre les deux vacances : chez nous, on fête plus le Nouvel an que Noël, et cette année, beaucoup de salariés dans les grandes sociétés et les fonctionnaires ont été en vacances du Nouvel An à partir du samedi 27 décembre 2014 jusqu'au dimanche 4 janvier. Puis on vient d'avoir aussi trois jours de vacances pour le week-end dernier, car le lundi 12 janvier était cette année un des jours fériés. Dans la mesure où je connais, trois Lac correspondant à ces trois jours de vacances semblaient beaucoup plus loués que Giselle. Il est vrai que Le Lac et Don Quichotte sont plus populaires au Japon que Giselle. Mais ça dépend, car souvenez-vous que l'ONP et le NBS avaient eu beaucoup de difficultés à remplir la salle pour cinq représentations de Don Quichotte en mars dernier, tandis que deux représentation de Giselle du Tokyo Ballet en mars prochain pour lesquelles Zakharova / Bolle sont prévus ont été déjà complètes, et que le NBS en a d'emblée organisé la troisième représentation (Précisons quand même que le Youpoto, salle où auront lieu trois représentions de Giselle avec Zakharova / Bolle compte à peu près 1800 places contre 2300 du Tokyo Bounka Kaïkan.)? Ajoutons aussi qu'en général, les amateurs de danse chez nous ont la tendance d'aller voir plus leurs favorites / favorits que les spectacles eux-mêmes. Mais pour ce point, je n'aimerais pas en parler plus, car je n'aimerais pas choquer mes compatriotes. Disons tout simplement que de ce point de vue, le jeune couple de la soirée du 7 n'a pas encore eu la chance, mais je pense que M. Levedev a fait une belle réussite auprès des spectateurs japonais. Enfin, à mon avis, la stratégie du marketing du Koransha, organisateur de la Tournée du Mikhaïlovsky, est déjà un peu démodée, j'aimerais en expliquer un peu plus en détails après avoir donné mes impressions sur Le Corsaire.

Quelques mots sur d'autres interprètes de Giselle. Les deux Hans, Ms. Tsal et Omar, tous les deux, ont été chaleureusement accuellis par les spectateurs. M. Tsal me semlait plus expérimenté dans ce rôle, mais la prestation très énergique de M. Omar m'a aussi donné une très bonne impression, surtout, à l'Acte I, jouant un amant jaloux, presque furieux contre Albert. Pour le couple du pas de deux des paysans, Mlle Ignatyeva est une charmante danseuse, et quoique M. Yakhnyuk ait déjà eu beaucoup d'expériences, leur prestation était plein de fraîcheur et de jeunesse. Et si je suis un peu sceptique sur la quantié du corps de ballet, pour la qualité de leur danse, j'ai eu un grand plaisir de les voir danser et ne me lassait pas de les admirer. L'Acte II pour toutes les deux soirées s'était passé vraiment vite. Ce qui me paraissait intéressant, c'était la différence de la technique pour incarner un être iréel par rappor à celle de l'ONP : En assistant à ces Giselle du Mikhaïlovsky, je me voyais sous mes yeux les pas des danseuses de l'ONP, particulièrement ceux de Mlle Pagliero après l'avoir vue cinq fois dans La Sylphide, puis trois fois en Naïla. La différence était évidente, bien qu'il me soit malheuresement impoissible de la décrire en mots par manque de vocalublaire technique et de connaissances sur la danse. Tout ce que je peux dire, c'est que Giselle du Mikhaïlovsky, soit de Mlle Perren soit de Mlle Soboleva me semblait plus proche du fantôme ("youreï" en japonais).
Ce que j'aime pour la Tounée des grandes compagnies russes, c'est que l'on ne manque pas d'emmener l'orchestre de leur théâtre. Ni Adam ni Dorigo etc. n'est un grand compositeur comme Tchaïkovsky, mais cette musique que jouait l'orchestre du théâtre Mikhaïlovsky était très agréable à mes oreilles Very Happy


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sophia



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MessagePosté le: Lun Jan 19, 2015 4:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Une énième jeune diplômée de l'Académie Vaganova quitte le navire...

Alisa Sodoleva, coryphée au Mariinsky, indique sur sa page FB qu'elle rejoint le Mikhaïlovsky en tant que soliste.


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chien en peluche



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MessagePosté le: Mar Jan 20, 2015 7:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Voici les distributions du Corsaire du vendredi 9 janvier 2015 à Tokyo :
livret de Yuri Slominisky et Pytor Gusev d'après Jules-Henri Vernoy de Saint-Georges et Joseph Mazilier - musique : Alodphe Adam, Cesare Pugnie, Léo Delibes, Ricardo Dorigo et Pavel Ordenburgsky - chorégraphie : Marius Petipa et Pytor Gusev - adaptation (la première - le 13 mars 2009) : Farukh Ruzimatov - décors et costumes : Valery Levental - direction musicale : Pavel Buvelnikov - Orchestre du théâtre Mikhaïlovsky
Medora : Irina Perren
Conrad, chef des corsaires : Farukh Ruzimatov
Ale, corsaire : Victor Levedev
Gulinare : Tatiana Miltseva
Lankedem : Sergey Strelkov
Birbanto, corsaire : Vladimir Tsal
Seïd Pasha : Alexey Malakhov
Trois jeunes filles : Kristina Makhviladze, Mariam Nikolayeva et Anna Novosyolova
Trois odalisques : Irina Koseleva, Valeria Zapasnikova et Anna Naumenko
(A suivre)


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ElenaK



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MessagePosté le: Jeu Jan 22, 2015 3:13 am    Sujet du message: Répondre en citant

Cette petite vidéo du Lac des Cygnes, faite en avril 2012 lorsque Natalia Ossipova faisait ses débuts dans ce ballet, a été récemment publiée sur YT.


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ElenaK



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Messages: 817

MessagePosté le: Ven Jan 23, 2015 2:22 am    Sujet du message: Répondre en citant

sophia a écrit:
Une énième jeune diplômée de l'Académie Vaganova quitte le navire...
Alisa Sodoleva, coryphée au Mariinsky, indique sur sa page FB qu'elle rejoint le Mikhaïlovsky en tant que soliste.

Alissa Sodoleva figure désormais sur le site du Mikhaïlovski en tant que première soliste. Ce qui est curieux c'est qu'elle figure encore parmi les coryphées sur le site du Mariinski. Le délai de préavis n'a pas encore expiré ?
Espérons que son nouveau lieu de travail et son nouveau statut lui permettront de s'épanouir en tant que danseuse. Sur la scène du Mariinski, elle se faisait remarquer davantage par sa plastique que par la qualité de sa danse.


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Florestiano



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MessagePosté le: Jeu Fév 12, 2015 1:31 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
sophia a écrit:
Le Mikhaïlovsky s'apprête à faire ses débuts à New York : la compagnie et son répertoire font l'objet d'une longue présentation dans le New York Times.

Que l'article ne cite même pas le nom du plus grand danseur classique vivant, que cette compagnie a le bonheur de compter en son sein, me sidère un peu, quand même Razz

Pour se replonger avec nostalgie dans l'ambiance électrique de l'ouverture de saison du Mikhailovsky :
http://youtu.be/duBsf1YNWek

Tant de distinction sur une musique si circassienne. Leoniiiid ! Shocked


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sophia



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MessagePosté le: Jeu Fév 12, 2015 10:03 am    Sujet du message: Répondre en citant

On aimerait voir le ballet apparaître un jour sur YT dans son intégralité avec cette distribution.

Class Concert a un côté circassien, plus qu'Etudes (qui n'est pourtant pas mal) à dire vrai, mais il n'y a pas que ça non plus.


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paco



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Messages: 3559

MessagePosté le: Jeu Fév 12, 2015 10:58 am    Sujet du message: Répondre en citant

Florestiano, il ne faut pas poster cette vidéo en tout début de matinée comme ça, après on n'arrive plus à se concentrer pour le restant de la journée, on se la repasse en boucle ! Very Happy


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ElenaK



Inscrit le: 24 Avr 2013
Messages: 817

MessagePosté le: Jeu Fév 19, 2015 4:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Après le Mariinski, qui a dû inviter, en janvier dernier, Ekaterina Kryssanova pour remplacer une Kitri malade, c'est au tour du Théâtre Mikhaïlovski de faire appel aux danseuses du Bolchoï afin de trouver, à la dernière minute, une partenaire pour Ivan Vassiliev.
Ainsi, c'est Kristina Kretova qui remplacera Anjelina Vorontsova dans Don Quichotte les 19 et 22 février. Seulement, Kristina doit aussi tenir le rôle-titre dans Anuta le 21 février (matin) au Bolchoï.


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