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Célébration du centenaire des Ballets russes (2009-2010)
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sophia



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MessagePosté le: Lun Nov 16, 2009 9:04 am    Sujet du message: Répondre en citant

Du 19 au 21 novembre, à Chaillot: "Dans l'esprit de Diaghilev" (programme détaillé posté plus haut)

http://www.theatre-chaillot.fr/spectacle.php?id=117



"Preview" de François Delétraz dans Le Figaro: Diaghilev en commande


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haydn
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MessagePosté le: Ven Nov 20, 2009 1:07 am    Sujet du message: Répondre en citant

Orphée a écrit:
Pour information, je signale que le CND (Pantin) organise une série de manifestations (conférence, expo, spectacle, projection), autour des ballets russes durant le premier trimestre 2010.
www.cnd.fr (voir l'agenda)


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sophia



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MessagePosté le: Ven Nov 20, 2009 1:36 am    Sujet du message: Répondre en citant

Soirée bien inégale à Chaillot pour le spectacle "Dans l'esprit de Diaghilev" réunissant quatre chorégraphes fameux d'aujourd'hui devant toute la boboïtude parisienne en majesté. J'y reviendrai en détail, mais pour ceux qui seraient tentés d'y aller pour l'une ou l'autre des représentations à venir, je dirais quand même que le solo de Maliphant est un moment rare, et de vraie beauté, à ne pas manquer, celui en tout cas qui peut racheter toute une soirée et même suffire à la combler. 15 minutes de bonheur! Dans une moindre mesure, le Faune revisité par Cherkaoui mérite aussi le déplacement. Le reste de la soirée est à mon sens, à des degrés très divers quand même, dispensable... McGregor sans surprise, pour ceux qui aiment; quant au dernier (De Frutos), conclue par une bronca annoncée (et conçue comme partie intégrante du spectacle), sans doute les mots me manquent-ils... Laughing C'est ça, l'étonnement de 2009? Twisted Evil


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CarolinaM



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Localisation: Barcelona

MessagePosté le: Ven Nov 20, 2009 4:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ce spectacle a été présenté à Barcelona la semaine dernière, dans la programmation du Mercat de les Flors.

Je suis tout à fait d’accord avec vous Sophia, le solo Nijinski (Maliphant) m’a éblouie et a été mon préféré de la nuit. J’ai aussi aimé Faun (Cherkaoui). Je ne coïncide pas par contre concernant McGregor, ça a été pour moi une découverte car je n’avais jamais vu, sauf extraits sur youtube ou à la TV (prix de Lausanne) et son contemporain si classique m’a beaucoup plu.

Alors on arrive a Frutos, si c’est déjà difficile pour moi de trouver les mots en espagnol, imaginez vous en Français... Effectivement, peut-être fallait-il que quelqu’un scandalise et ça a été à lui de le faire. À Barcelona il y a eu des gens qui ont quitté avant que ça commence (lui même avait averti à la presse que son spectacle était le dernier pour si les gents voulaient partir). D’autres ont quitté après. Mais ceux qui sommes restés, après le choc initial, nous sommes rentrés dans le jeu et on a fini par rire car tout était si “pasado de vueltas”, si kitsch, si exagéré que présentation, idée, musique, interprétation et danse (au début on se demandait si finalement ils allaient danser) ont fini par nous attraper d’une ou autre façon. Oh là, là, mon Dieu, quel Apollon et qu’elles muses! Spirits sensibles abstenez-vous


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LucyOnTheMoon



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Messages: 984

MessagePosté le: Dim Nov 22, 2009 1:36 am    Sujet du message: Répondre en citant

Quelques impressions sur la soirée de Chaillot - salle comble, et public très enthousiaste Smile
J'ai vraiment bien accroché à la pièce de McGregor, Dyad 1909. Peut-être que le fait d'avoir vu Genus tout juste quelques heures auparavant m'avait mise en condition ? (du reste le hasard m'ayant placée deux rangs derrière Mme Lefèvre (venait-elle "faire son marché" pour les futures saisons de l'ONP ??) je ne me sentais pas si éloignée de Garnier - et non Dumbo, je n'ai pas profité de l'occasion pour lui demandé la date de son départ, fin de la parenthèse Wink ). A ce sujet j'ai trouvé très intéressant de pouvoir comparer l'interprétation d'oeuvres de McGregor somme toute assez proches par des danseurs de l'ONP et par une autre troupe au style (et aux morphologies !) très différent...
Mille fois d'accord avec Sophia sur l'AfterLight de Maliphant, le plus applaudi de la soirée : une poésie incroyable, Satie mis en lumière d'une façon magistrale. Seule (toute petite) réserve sur le costume de l'interprète, je n'ai pas trop compris l'intérêt de la veste de survêtement au début Confused
Le Faun de Sidi Larbi Cherkaoui : pas inintéressant, mais à certains moments, surtout au début, j'étais un peu gênée par l'aspect "numéro de contorsion systématique", du genre de ceux que l'on peu applaudir dans un cirque...
Qu'il me soit permis de ne pas commenter le dernier morceau de la soirée, car je ne suis pas sûre qu'il fasse honneur à la danse ni aux danseurs Sad


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22087

MessagePosté le: Lun Nov 23, 2009 3:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Dans l'esprit de Diaghilev
Cherkaoui / De Frutos / Maliphant / McGregor
Paris, Théâtre National de Chaillot
19 novembre 2009


L'hommage est bien le maître-mot de notre temps. L'année 2009, choisie symboliquement pour célébrer, à grand renfort d'événements culturels, le centenaire des Ballets russes et leur première saison parisienne, n'aura de fait pas manqué de succomber à la tentation commémorative. Spectacles, expositions ou publications se sont ainsi multipliés de toutes parts, pour rappeler le souvenir de la troupe de Diaghilev, fondatrice d'une esthétique qui a sans conteste bouleversé l'histoire de la danse et des arts de la scène et dont on aimerait croire l'esprit encore vivant.

En contrepoint toutefois des célébrations officielles, et parfois dociles, offertes à travers le monde, et comme pour réaffirmer à point nommé que les Ballets russes furent d'abord le réceptacle d'une formidable créativité, propice à tous les arts, Alistair Spalding, le directeur artistique du Sadler's Wells, invite quatre chorégraphes de notre temps, associés à son théâtre, pour un programme libre de créations, conçues "dans l'esprit de Diaghilev". Créer des oeuvres actuelles, tout en se situant, par un thème, une image ou une musique, dans le sillage des Ballets russes, telle est l'idée à la fois aventureuse et paradoxale du projet. Un mois après sa première londonienne, l'"esprit de Diaghilev" s'empare du Théâtre de Chaillot pour trois dates jouées à guichet fermé. On aime à répéter la formule emblématique lancée sur le ton du défi par Diaghilev à Cocteau, mais que reste-t-il aujourd'hui de l'étonnement fondateur?

Chargée d'ouvrir la soirée, la pièce de Wayne McGregor, Dyad 1909, peine à exploiter de manière significative la référence obligée aux Ballets russes, en dépit d'un matériau musical et scénographique inédit au service de la chorégraphie. Moins pesant que dans d'autres ballets, mais tout aussi incongru, le prétexte affiché en est l'expédition d'Ernest Shakleton au Pôle Sud, l'année même de la première saison parisienne des Ballets Russes, en 1909 donc, comme le rappelle aux non-initiés le titre de l'oeuvre. L'ouvrage se développe ainsi dans une froide obscurité, sous la lumière métallique de néons bleutés, dans un fouillis de miroirs, réfléchissant de manière erratique des images vidéos à grande vitesse, à la lisibilité parfois douteuse. De son côté, la pénible composition musicale d'Ólafur Arnalds reprend à son compte l'"ésotérisme polaire" inscrit dans l'argument et emblématisé par... un ours au poil fourni, pris dans la tourmente chorégraphique de McGregor. La gestuelle aisément reconnaissable du chorégraphe s'y décline ici, sans surprise, sans beauté et sans la moindre pause, sous forme de solos, duos ou ensembles, qui permettent surtout d'apprécier le travail tout en puissance et en vigueur des huit interprètes de Random Dance, humanoïdes à l'androgynie affichée et troublante - accentuée ici par un travail visuel autour du masque. Oui, mais qu'y a-t-il au-delà? Qu'y a-t-il simplement ici-bas?

AfterLight, le solo de Russell Maliphant, s'affiche comme une sorte de contrepoint absolu à la pièce de McGregor, dont le travail semble encore et encore dédié au seul pouvoir de la matière, jusque dans ses ultimes développements physiques. Inspirée par les dessins d'un Nijinsky ayant déjà sombré dans la folie, l'oeuvre de Maliphant déploie en effet, à l'inverse, une spiritualité intense, hypnotique, mise en scène par un seul homme, derviche urbain des temps modernes. Au son des Gnossiennes de Satie, AfterLight explore dans le dénuement et la sophistication mêlés, les motifs du cercle, de la spirale, du tourbillon. La rotation, l'élévation, la chute, tous les fondamentaux de la danse universelle sont là, sublimés par Daniel Proietto, voisin de palier en survêt' et danseur miraculeux. Si les Ballets russes marquent l'avènement d'une oeuvre d'art totale, dans laquelle chaque partie contribue de manière égale à l'élaboration du tout, sans avoir l'air d'y toucher, ce petit solo de rien, cette miniature de génie, est alors le meilleur exemple de la résurrection réussie de l'esprit d'un temps. Tout ici se tient absolument, dans un moment de pure beauté, à l'émotion inentamée : la musique lancinante de Satie, la lumière simple et savante réalisée par Michael Hull, tableau et décor vivant en osmose ou en lutte avec l'artiste, le corps concentré du danseur enfin, entre terre et ciel. Faune et Pétrouchka, animal et statue, homme qui danse tout simplement, il redevient, cent ans après, Nijinsky - notre Nijinsky. AfterLight le bien-nommé est au fond de ces courts moments de bonheur qui suffisent à combler une soirée, à en racheter même tous les "péchés".

Si AfterLight se situe dans un entre deux mondes troublant, le Faun de Sidi Larbi Cherkaoui appartient, lui, résolument à la terre. Réécriture moderne de L'Après-Midi d'un Faune, aux sources explicites et à l'inspiration affichée, la chorégraphie de Cherkaoui offre, en lieu et place du presque-solo de Nijinsky, un véritable pas de deux, à la sensualité animale et acrobatique, dans laquelle la femme n'est plus simplement objet de désir, mais sujet désirant à l'égal de l'homme. Solo dédoublé, rencontre, puis corps à corps conjuguant grâce et brutalité au sein des forêts du mythe, ce Faun, puissamment interprété du reste par les mystérieux James O'Hara et Daisy Philips, ne cède peut-être qu'à une tentation, celle de vouloir "faire moderne" à tout prix, mais de manière superficielle, en substituant à la seule musique de Debussy, un collage faisant alterner la partition originale et les sonorités électroniques de Nitin Sawhney. L'exercice de relecture chorégraphique n'en acquiert pas plus de sens ni de beauté, il n'en ressort qu'alourdi.

Eternal Damnation to Sancho and Sanchez de Javier de Frutos est la conclusion qui prive de mots. Et de larmes. Et ne nous laisse que le rire. Sans doute fallait-il mettre en scène délibérément, au sein d'un programme finalement très sage, un bon vieux scandale pour se donner l'illusion trompeuse que l'"Etonne-moi" de Cocteau possède encore aujourd'hui une actualité. Ni bon ni vieux pourtant, pur objet de consternation, et vrai pensum, la pièce – la plaisanterie? - de Javier de Frutos est une matière littérale à scandale, qui organise avec le plus parfait cynisme, aussi bien le départ continu de spectateurs que les huées finales, tous écrits dans la partition. Une démonstration en acte du conformisme de l'anticonformisme. Pape bossu et sodomite, laideur torturée à la Francis Bacon, nonnes engrossées et prêtres violés, jouant à l'Apollon de Balanchine, litanies de blasphèmes, entre f... et Ave Maria, chapelets cliquetants, épaisses fumées d'encens, décor parodique de Chapelle Sixtine, le tout revisité par Almodovar, - quoi de nouveau sous le soleil?... -, Eternal Damnation to Sancho and Sanchez ne fait qu'accumuler le grotesque et les signes outranciers, un temps rythmés par La Valse de Ravel, destinés à "faire horreur", dans une apothéose ultime de kitsch rose, vert ou jaune. Un néon de motel descendu des cieux affiche quelques instants ces mots, "Amuse me", et le monstre papal meurt électrocuté sur son trône dans un délire fumant et stroboscopique. "Abuse me", Javier, et tournez manèges... Ici-bas, on en rit encore.




Dernière édition par sophia le Mer Nov 25, 2009 4:24 pm; édité 1 fois
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masha



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MessagePosté le: Lun Nov 23, 2009 4:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

sophia a écrit:


De son côté, la pénible composition musicale d'Ólafur Arnalds reprend à son compte l'"ésotérisme polaire" inscrit dans l'argument et emblématisé par... un ours au poil fourni, pris dans la tourmente chorégraphique de McGregor.


Ah bon? C'est pourtant bien ce que fait Ólafur d'habitude.


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sophia



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MessagePosté le: Lun Nov 23, 2009 5:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Peut-être... Embarassed


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haydn
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MessagePosté le: Lun Nov 23, 2009 7:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La critique de Sophia est en ligne sur le site, avec comme toujours des photos du spectacle. Malheureusement, toutes celles que le service de presse du Théâtre de Chaillot était en mesure de me fournir concerne le Faun de Sidi Larbi Cherkaoui. Nulle volonté de ma part donc d'ostraciser les autres chorégraphes qui figuraient à l'affiche du spectacle "Dans l'esprit de Diaghilev".


Théâtre National de Chaillot (Paris) - 19 novembre 2009 : "Dans l'esprit de Diaghilev"


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haydn
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MessagePosté le: Lun Nov 23, 2009 9:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le centenaire des Ballets Russes ne se célèbre pas que dans la capitale et les grandes métropoles, ainsi qu'en témoigne ce petit article paru aujourd'hui dans l'Est Eclair, relatant le spectacle donné par François Mauduit et sa compagnie à Bar-sur-Aube :

Citation:
Dans ce spectacle, l'ancien danseur de Maurice Béjart rend hommage aux ballets russes qui ont, selon lui, « bouleversé le monde artistique. » De grands classiques ont donc été repris samedi soir, à l'image du Spectre de la Rose, L'Enfant prodige ou La Mort du cygne.
En parallèle, le chorégraphe s'était intéressé aux courants musicaux de cette époque (début du XXe siècle), souvent influencée par les inspirations révolutionnaires. Son ballet intitulé Danses russes, le mettant en scène ainsi que ses sept danseuses et deux danseurs, reprend cette thématique de la révolution.





Le Sacre de la Danse… et de François Mauduit (Est Eclair)


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sophia



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MessagePosté le: Lun Nov 23, 2009 11:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Lu sur ballet.co: le spectacle "Dans l'esprit de Diaghilev", évoqué plus haut, a été filmé et sera diffusé en décembre sur BBC4.

Citation:
BBC Four televises a celebration of Diaghilev from London's Sadler's Wells showcasing some of today's most acclaimed choreographers.

For the latest Sadlers Wells production, Sidi Larbi Cherkaoui, Javier de Frutos, Russell Maliphant and Wayne McGregor and have each created new works reflecting upon the collaborative influence of the Ballets Russes and evoking the essence of the ground-breaking impresario Diaghilev himself.

Each choreographer will work with all or part of their own companies for this tribute production marking the Ballets Russes centenary.

In The Spirit of Diaghilev is broadcast on BBC Four in December.

Source: http://www.bbc.co.uk/pressoffice/pressreleases/stories/2009/10_october/14/ballet.shtml


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haydn
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MessagePosté le: Mar Nov 24, 2009 12:04 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pour le centenaire des Ballets Russes, Danser publie un numéro spécial, en kiosque le 7 décembre prochain. Le prix de vente est malheureusement lui aussi spécial : 7,50 €




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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
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MessagePosté le: Mar Nov 24, 2009 9:39 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le spectacle "Dans l'esprit de Diaghilev" sera donné à l'Opéra de Dijon les 28 et 29 novembre.
http://www.opera-dijon.fr/index.php?menu=1&id_spect=520


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ali



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MessagePosté le: Mar Nov 24, 2009 11:21 am    Sujet du message: Répondre en citant

perception différente pour ma part de cette soirée "dans l'esprit de Diaguilev". Je me méfie, comme beaucoup des soirées "dans l'esprit de... " ou "en hommage à" mais l'affiche était tentante, avec notamment deux chorégraphes assez connus dont je n'avais jamais eu l'occasion de voir le travail... et j'ai aimé voir que les 4 choirégraphes ont interprétés très différemment la notion d'hommage.

Premier tableau: Dyad 1909, Wayne Mc Gregor
une gestuelle très néo classique, dans un décor fait de jeux de lumières et de formes très impressionnants. L'hommage est esthétique, la composition abstraite, et renvoyant au peu que je connais des pièces de la troupe (un moment un peu "sacre" notamment. Un léger reproche peut-être pour les vidéos parfois trop présentes pour bien regarder les danseurs, mais globalement la pièce d'une demi heure est bien construite, avec des moment émouvants intercalés dans un courant fluide...

Deuxième tableau: Afterlight, Russell Maliphant
dans un hommage plus direct, Maliphant compose sur du Satie une chorégraphie qui commence comme une boîte à musique. Est-ce vraiment un hommage que de faire le rapprochement de cette danse avec un objet aussi dessuet? heureusement qu'au bout de quelques minutes de gestuelle très formelle, le danseur prend plus de vie, et livre une deuxième composition qui remplit plus l'espace, moins éthérée. Une sorte de faune revisitée entre vie et mélancolie.

Troisième tableau: Faun, Sidi Larbi Cherkaoui
no comment, ou presque. Un faune à deux avec quelques moment involontairement drôles... et quelques beaux mouvements de corps à corps, comme il sait bien faire. Plus un pastiche qu'un hommage

Quatrième tableau: Eternal Damnation, Javier De Frutos
Il paraît que les témoignages recueillis sur la première du sacre du printemps se contredisaient tellement le choc fut important et la salle scandalisée. De Frutos se félicite de pouvoir encore scandaliser le bourgeois aujourd'hui, et le fait de manière un peu facile mais pas gratuite. D'emblée, il oblige le spectateur à se positionner par rapport à sa pièce: prière, sexe, et surtout cet encens qui vient rejoindre le spectateur dans son fauteuil. La bronca ne se fait pas attendre, et on sent que le chorégraphe à l'expérience, puisqu'il n'abuse pas de ce stratagème, et passe à autre chose une fois les premiers spectateurs partis. Le procédé n'est pas subtil, et la thématique n'est pas cachée : un grand "amuse me" clignote au début et à la fin. La danse vire sans doute à la violence, mais le spectacle ne se referme pas sur une théorie. Un tyran est clairement sur scène, mais le spectateur n'est pas loin, accusé lui même de demander cet amusement, et pourtant, en cousant tout ceci de fil blanc, le chorégraphe ne s'épargne pas non plus cette accusation. C'est tout à son honneur.
Peut-être que ce n'était pas la plus réussie des 4 pièces de la soirée, mais à mon sens c'était la plus intéressante.


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Gracian2



Inscrit le: 25 Nov 2009
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Localisation: Paris

MessagePosté le: Mer Nov 25, 2009 4:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

"On aime à répéter la formule emblématique lancée sur le ton du défi par Cocteau à Diaghilev, mais que reste-t-il aujourd'hui de l'étonnement fondateur? "

Sophia vous faites erreur.

C'est evidemment Diaghilev qui a lancé au papillonnant Cocteau qui souhaitait tellement participer aux Ballets Russes" : étonne-moi ! Lui-même étonnait déja l'Europe entière.


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