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Concours de promotion du Corps de ballet décembre 2008
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Jonquille



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MessagePosté le: Mer Déc 17, 2008 7:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Le niveau était assez homogène, et aucun des candidats ne s'imposait de manière évidente par rapport aux autres.


Je ne suis pas d'accord avec vous, Haydn.


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Katharine Kanter



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MessagePosté le: Mer Déc 17, 2008 8:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Sans trop m'avancer, je m'interroge sur l'avancement de M. Renaud dont la présentation ne m'a pas semblé extraordinaire (d'autant plus que les danses de Béjart sont d'un goût fort douteux), tandis que Révillon et Madin ont démontré un réel potentiel de soliste, chacun dans un "fach" totalement différent.

Il n'est pas spécialement utile pour la troupe, qui n'est pas dans une forme éblouïssante pour être diplomatique, que des gens comme Madin ou Revillon rongent leur frein plusieurs années car ils pourraient se démoraliser.

Quant à M. Stokes, il me semble qu'il puisse faire des choses intéressantes mais qu'il a plusieurs fois été mal conseillé dans le choix de ses variations. Il faut accepter d'être un danseur de demi-caractère, ce n'est pas une honte - loin de là! et développer le côté brilliant, spirituel, rapide et incisif, plutôt qu'un certain type de lyrisme qu'il a aussi démontré l'année dernière mais qui n'est pas tout à fait son "fach". Parfois on peut sentir une chose de manière "innig", et néanmoins cette chose ne nous convient pas scéniquement.

Je m'interroge aussi sur la quantité d'absents au Concours, épreuve dont de toute manière, la légitimité ne me semble absolument pas évidente. Serait-ce avéré que près du tiers des effectifs soit en arrêt maladie?

Plus généralement, sur le Concours: l'esprit français étant déjà terriblement critique et pignailleur, forcer des hommes adultes à se présenter devant une critique qui rien ne ménage ni n'épargne (et de surcroît dans un attirail blanc avantageant peu le danseur de demi-caractère), comme s'ils fussent encore des écoliers, alors que ce sont des professionnels de théâtre soumis à l'épreuve du public chaque soir ... pourquoi? à quoi bon?

Aussi je m'interroge sur le bon sens de faire évaluer des gens qui doivent monter sujet par d'autres sujets, donc, des "rivaux" potentiels. Est-ce prudent?


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haydn
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MessagePosté le: Mer Déc 17, 2008 8:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne polémiquerai pas sur le "goût douteux" des Danses grecques de Béjart, dans la mesure où cela n'a rien à voir avec l'objet de la discussion mais passons...

Encore une fois, je ne trouve absolument rien d'anormal à la promotion d'Alexis Renaud, qui avait déjà raté d'un cheveu la montée l'an passé. C'est un danseur expérimenté, qui rend de nombreux services à la compagnie, et rien ne serait pire pour saper le moral de la troupe que de bloquer d'emblée toute perspective d'avancement aux "anciens".

M. Révillion et M. Madin ne semblent pour leur part aucunement mis à l'écart. Ils avaient tout deux été promus Coryphées il y a un an, et cette fois-ci, ils sont classés respectivement 2ème et 3ème. Il n'y avait malheureusement qu'un poste de Sujet à pourvoir cette fois, mais nul doute que leur talent sera reconnu au cours des années à venir.

Quant au principe même du concours, c'est un vieux serpent de mer qui refait régulièrement surface. Certes, c'est pour les danseurs une source de stress et une dépense d'énergie considérable, énergie qui pourrait être mieux mise à profit dans la préparation des spectacles. Mais si on supprime le concours, par quoi le remplacer? Que ne dirait-on si les promotions, à l'instar des des nomination d'étoiles, étaient décidées dans le secret des bureaux de la direction de l'Opéra de Paris. Tout le monde crierait au scandale, bien entendu.

D'ailleurs, et cela a déjà été dit ici, Nouréev avait, en son temps, proposé la suppression du concours. Ce sont les danseurs eux-mêmes qui s'y sont opposés. Dans le même ordre d'idées, je ne suis pas sûr que si on proposait aux danseurs de supprimer leurs représentants dans le jury, comme semble le suggérer Mme Kanter, ils se montreraient franchement enthousiastes... Soit dit en passant, les représentants des danseurs au jury sont élus par leurs pairs, et non désignés par la direction, ce qui doit aussi, autant que faire se peut, garantir leur impartialité.

Alors le concours, c'est certainement une solution imparfaite, qui possède des inconvénients, mais comment faire autrement?




Dernière édition par haydn le Jeu Déc 18, 2008 1:28 am; édité 1 fois
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julien



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MessagePosté le: Jeu Déc 18, 2008 12:16 am    Sujet du message: Répondre en citant

haydn a écrit:
Alors le concours, c'est certainement une solution imparfaite, qui possède des inconvénients, mais comment faire autrement?


Combien de troupes au monde fonctionnent de la sorte, ou avec un système comparable ?
Le ballet de l'ONP a un mode de promotion archaïque mais extrêmement banal en France, ou tout le monde est sélectionné à un moment de sa vie par un concours...
Je pense que c'est un système grotesque et inadapté à une troupe dont la quête artistique doit être la première des préoccupations.
Combien d'énergie, de temps, de motivation gaspillés pour ce concours (au détriment du travail en scène...)
Le système le plus logique, mais aussi le plus banal, serait que le dirigeant de la compagnie puisse promouvoir qui il le souhaite au rang qu'il souhaite. Il distribue déja les danseurs, ce qui en soit est bien plus significatif que de distribuer les promotions (les salaires).


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Jonquille



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MessagePosté le: Jeu Déc 18, 2008 1:32 am    Sujet du message: Répondre en citant

Il est sûr que promotion ne vaut pas distribution et, inversement, absence de promotion ne veut pas dire que l'on ne danse pas. Au contraire. Où est la logique ?


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Aurélie



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MessagePosté le: Jeu Déc 18, 2008 9:29 am    Sujet du message: Répondre en citant

Et pourquoi pas supprimer les grades, étant donné qu'ils ne correspondent pas à la réalité des distributions?


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haydn
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Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26517

MessagePosté le: Jeu Déc 18, 2008 9:42 am    Sujet du message: Répondre en citant

A l'Opéra de Paris, il y a certes des exceptions, mais il me semble que de manière générale, les distributions sont quand même largement faites en fonction de la hiérarchie ; l'amie Sophia me contredira peut-être, mais il me semble que dans les compagnies russes les premiers rôles sont beaucoup plus souvent distribués à des danseurs qui n'ont pas le statut d'étoile ou de soliste principal.


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sophia



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Messages: 22087

MessagePosté le: Jeu Déc 18, 2008 11:23 am    Sujet du message: Répondre en citant

C'est vrai, et plusieurs raisons peuvent l'expliquer. Les solistes potentiels étant repérés très tôt, souvent dès l'école de danse, ils sont très rapidement confrontés à un/ou des rôles de premier plan une fois au sein de la compagnie, même s'ils ont encore le statut d'artistes du corps de ballet ou de coryphées. Par ailleurs, les vestiges importants laissés par la notion d'emploi (j'écris "vestiges", car si, à Paris, on se pose souvent des questions quant aux distributions, en Russie, le scepticisme peut aussi être parfois de la partie...) font que certains danseurs peuvent être distribués sur les rôles principaux de certains ballets, tout en restant au second plan dans d'autres ouvrages du répertoire. Et à défaut du premier rôle, la multitude de rôles de solistes dans les ballets de Petipa et autres fait que l'emploi prévaut sur tout le reste et que la hiérarchie n'est donc plus l'unique critère de distribution (je pense notamment aux rôles de caractère, Mercedes ou la Danse Gitane dans Don Quichotte, etc...). De manière plus générale, tant au Bolchoï qu'au Mariinsky, la réalité des distributions ne reflète pas toujours, ou du moins pas complètement, la hiérarchie officielle à un instant T... Mais il ne faudrait pas non plus exagérer en prétendant le contraire: comme partout, les premiers rôles restent d'abord et avant tout réservés aux étoiles et aux solistes principaux, et les corps de ballet qui se voient confier des rôles principaux ne sont sans aucun doute pas destinés à le rester très longtemps... Après, être étoile, c'est une autre histoire...


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sophia



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MessagePosté le: Jeu Déc 18, 2008 12:55 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le thème du concours, et de sa légitimité, est un "marronnier" qui, en règle générale, revient s'épanouir dans les discussions dansomaniaques à l'approche de Noël... Mr. Green

Nous le savons bien, le principe du concours en tant que moyen de sélection de la population est spécifique à la France et profondément ancré dans sa tradition et dans sa culture. S'agissant de disciplines académiques, le modèle a largement fait ses preuves et mérite, malgré ses défauts, d'être respecté et défendu. En revanche, dans le domaine artistique, on peut à raison s'interroger, et sur ce point, je rejoins complètement les arguments de Katharine Kanter et de Julien. Qu'un jeune danseur de 16 ans aille se présenter devant un jury pour se faire connaître et remporter un prix ou une bourse me paraît non seulement légitime mais formateur, mais lorsqu'on est un professionnel et un danseur expérimenté, le geste a quelque chose de profondément troublant (pour ne pas dire anti-artistique), qui, je pense, a des incidences plus générales sur la danse et l'approche de la scène. Dans un spectacle, on ne demande pas seulement à des danseurs professionnels d'être de bons élèves, ou bien c'est à se pendre... La hiérarchie est évidemment une nécessité dans une troupe classique de cette ampleur (et il me paraît juste que les distributions en tiennent plus ou moins compte), mais c'est la scène et rien d'autre qui doit la sanctionner. Evidemment, on peut toujours être en désaccord avec des distributions, et les trouver injustifiées (nulle part, une politique artistique n'est discutée, je pense), mais au moins, dans le système de promotion qui prévaut partout ailleurs, il y a une certaine cohérence entre le faire et le dire... Même si l'on peut apprécier (avec recul néanmoins) ce cérémonial annuel, et tellement français par son côté sérieux et imposant, il me semble préférable que les danseurs dépensent leur énergie pour les spectacles et pour le public que pour un concours à huis-clos, vu tout au plus par une centaine de parents et de balletomanes, et qui ne laissera aucune trace dans l'histoire...




Dernière édition par sophia le Jeu Déc 18, 2008 1:03 pm; édité 1 fois
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eurydice



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MessagePosté le: Jeu Déc 18, 2008 1:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

S'il n' y avait plus de concours, les danseurs "enterrés" par la direction (pour des raisons parfois simplement de feeling, ce qui compréhensible aussi bien de la part d'un danseur que de la part d'un directeur lorsqu'il est artiste...) n'auraient aucune chance d'être vus/remarqués et n'auraient même pas cette perspective pour chercher à progresser...

Après, c'est aussi source d'injustices ou plutôt de choses perçues comme telles, mais c'est l'humanité qui veut ça...

Par contre je me pose une simple quetsion (qui n'est aucunement une accusation) : La direction de la danse dispose-t-elle d'un veto ou d'un vote pondéré???


Félicitations aux promus, et notamment à Alexis Renaud...


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Katharine Kanter



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MessagePosté le: Jeu Déc 18, 2008 1:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le CONCOURS: Je pense qu'il faille toujours se mettre à la place des gens qui doivent se soumettre à être scrutés dans chaque recoin de leur être d'une manière qui me rappelle le phénomène de "hazing" dans les public schools anglais.

Cela LAMINE la personnalité, alors que le propre de l'artiste, c'est de transmettre des choses universelles de la manière la plus personnelle, la plus individuelle possible. C'est ainsi que l'on arrive à toucher le coeur des gens.

Sauf un ou deux irréductibles qui ne se laissent jamais abattre quoiqu'arrive, ce type de système marque les gens à vie, et promeut une image de soi-même en "enfant sage".

L'évaluation de l'artiste professionnel, c'est la scène et sa propre conscience.


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haydn
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MessagePosté le: Jeu Déc 18, 2008 1:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La direction de la danse ne dispose pas à proprement parler d'un "véto", mais en cas d'égalité des voix, celle du directeur de l'Opéra - en l'occurrence Gérard Mortier - compte double et emporte donc la décision.


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Jonquille



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MessagePosté le: Jeu Déc 18, 2008 1:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne remets pas en cause l'existence du concours mais je trouve que les choix du jury sont souvent faits en dépit du bon sens. Il faudrait que l'on choisisse des danseurs qui vont être "utiles" (pardon pour ce mot) à la compagnie, qui soient capables d'assurer certains rôles pour des spectacles, voire de remplacer leurs collègues au besoin.

L'expérience prouve que certains promus des années passées n'ont pas vraiment eu l'occasion de faire leur preuve parce qu'on ne les distribue pas ou parce que l'on se rend compte qu'ils ne sont peut-être pas à leur place...

Je suis consciente que, de toute façon, cette discussion est vaine et ne changera rien au problème...


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julien



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MessagePosté le: Jeu Déc 18, 2008 1:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je regardais l'autre jour le documentaire sur Raymonda, ou Florence Clerc expliquait qu'avec Noureev "si vous étiez bon, vous aviez votre chance" et Manuel Legris d'ajouter "ça nous donnait des ailes". Il était sujet à l'époque.
L'explosion du système hiérarchique (et du concours qui va avec) permettrait sans aucun doute de tirer l'ensemble de la compagnie vers le haut... Quand on voit Marc Moreau occuper un rôle de soliste avec talent, on se dit que ça devrait arriver plus souvent et qu'il n'a rien à faire dans la classe la plus basse de la hiérarchie (c'est le premier exemple qui me vient en tête, il y en a d'autres).
Après, qu'il y ait des solistes et des étoiles me semble légitime. Mais pour le reste... Que de gachis de potentiel !


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sophia



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MessagePosté le: Jeu Déc 18, 2008 3:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ce qui est vrai, c'est que les choix d'un directeur artistique, quel qu'il soit, restent toujours subjectifs, et donc objets de discussion. Qu'est-ce qu'être "bon" à un tel niveau?... Il est facile d'en juger après coup... Et le qualificatif ne tient pas non plus compte des répertoires, des styles, des emplois (je ne crois certes pas au danseur absolu...). Bref, pour moi, ce type d'évaluation relève en grande partie d'une vision esthétique (et intellectuelle...), légitime au demeurant. Si la virtuosité technique peut encore être un critère minimal, pour tout le reste, chacun aura sa propre définition du "bon danseur", une définition qui fera plus ou moins l'unanimité (Dupond a par exemple été largement mis de côté par Noureev - était-il "mauvais"?...). A ce titre, et cela n'annule en rien mes critiques, le concours est censé ramener, du moins en théorie, un tant soit peu d'égalité entre les danseurs qui se présentent. Au fond, c'est toujours la même question sous-jacente que pose un tel système: le concours est-il là pour sanctionner l'évidence de ce que les saisons et les distributions peuvent nous offrir (mais à ce moment-là, pourquoi maintenir ce cérémonial qui paraît archaïque, et même ridicule, à beaucoup?), comme avec Marc Moreau (qui a heureusement réussi son concours, mais qui après tout aurait aussi bien pu le rater), ou pour éventuellement promouvoir des gens au mérite ou à l'ancienneté (mais il n'y a pas non plus besoin du concours pour cela), ou bien doit-il choisir le "meilleur" du jour, quitte à l'oublier ensuite? Les résultats annuels sont souvent, plus ou moins, un mixte des trois, suscitant par là même des critiques ou des réserves, bien plus du reste que les distributions, probablement tout aussi discutables, mais qui, dans l'esprit du public, restent légitimement le fait du "prince"...


******

Puisque concours il y a, quelques brèves impressions sur la journée des garçons.

Si, certaines années, la variation imposée se révèle beaucoup trop difficile pour des quadrilles (pensons à la variation de Basilio il y a quelques années, qui avait donné lieu à une véritable "hécatombe"), celle de cette année, en l'occurrence la variation du Pas de deux des Paysans de Giselle était a priori bien adaptée à cette classe. Elle a pourtant posé de nombreux problèmes aux candidats, que ce soit dans les tours en l'air, les changements de direction ou les divers sauts qui l'émaillent. Le retour cette année à un certain classicisme dans les variations libres, du reste plus facile à appréhender pour un jury, avait en revanche de quoi satisfaire. Florimond Lorieux et Marc Moreau sont parvenus sans peine à se distinguer par leur virtuosité tant dans la variation imposée que dans la variation libre. Leur promotion semble parfaitement justifiée et méritée. Quatre postes étant vacants, il était à mon sens nettement plus délicat de sélectionner deux autres candidats au vu de ce concours. Yannick Bittencourt possède déjà une ouverture, un petit quelque chose de très scénique, qui a évidemment de quoi plaire. Son choix de variation (celle du Grand pas de Paquita) était de surcroît ambitieux et lui convenait assez bien. Les prestations d'Alexandre Labrot et de Yann Chailloux (classé), qui a fait un choix original et surtout assumé avec Ivan le Terrible, pouvaient également leur laisser espérer un succès.

Si les quadrilles ont eu du mal à se distinguer grâce à la seule variation imposée, les coryphées ont dans l'ensemble, et de manière plus inattendue, su briller dans la variation de Jean de Brienne, dont il faut tenir compte de l'extrême difficulté. On ne peut que louer ici l'excellent travail de "coaching" de Jean-Guillaume Bart auprès de ces danseurs... Allister Madin a légèrement failli dans les tours en l'air de la fin (le même problème est apparu dans la Mazurka), mais toute la première partie de la variation était parfaitement exécutée. Sa danse est élégante, soignée, et déjà d'une grande maturité. Sans dominer complètement sa classe, il a toutefois réussi le concours le plus équilibré. Sébastien Bertaud, dont les qualités de virtuose et d'interprète ne sont plus à prouver, n'a pas forcément fait un choix très judicieux avec l'extrait d'Appartement, de même que Daniel Stokes avec la variation de Des Grieux, au style trop complexe pour un si jeune danseur. Fabien Révillion est plein de promesses, mais quelques petites erreurs ont dû entacher ses variations. Quant à Alexis Renaud, un peu en-deçà des candidats sus-cités dans la variation imposée, j'avoue que sa prestation dans le Béjart ne m'a pas vraiment séduite, même si elle était au demeurant tout à fait honorable.

Quoi qu'il en soit, félicitations à tous les promus!


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