haydn Site Admin
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Posté le: Jeu Juil 17, 2008 12:28 pm Sujet du message: Paris Quartiers d'Eté 2008 / Ballet du Rhin |
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C'est le Ballet du Rhin qui a ouvert hier le festival Paris Quartiers d'Eté, avec un programme consacré à Maurice Béjart, qui a aussi été donné en fin de saison en Alsace (Strasbourg, Colmar et Mulhouse). Le Nouvel Observateur présente brièvement cette manifestation sur son site web :
Citation: |
Le Ballet du Rhin, qui se produit jusqu'à samedi, interprète trois pièces de la période la plus inventive de Maurice Béjart, décédé en novembre dernier: "Sonate à trois" (1957) d'après "Huis clos" de Sartre pour trois danseurs sur une musique de Bartok, "Variations pour une porte et un soupir" (1965) pour sept danseurs sur la musique concrète de Pierre Henry et "Le marteau sans maître" (1973) pour quatorze danseurs sur la partition de Pierre Boulez. |
L'article du Nouvel Observateur est ICI
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26671
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Posté le: Mar Juil 22, 2008 12:20 pm Sujet du message: |
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Boulez est très supportable à mes oreilles en tant que compositeur, et le Marteau sans maître, inspiré par le poème éponyme de René Char, fait partie, à mon sens, des œuvres majeures du compositeur, au même titre que Pli selon pli, Eclats - Multiples, ou Répons, que j'ai eu la chance de voir et d'entendre sous la direction du compositeur lui-même, et qui m'avait fait une très profonde impression.
Je suis en revanche plus réservé sur les conceptions de Pierre Boulez lorsqu'il dirige la musique des autres, et notamment de Debussy. Les principes qu'il énonce sont certainement valables pour ses propres œuvres, mais deviennent discutables lorsqu'il prétend donner une lecture "objective", volontairement dépourvu de tout lyrisme (qu'il ne faudrait pas confondre avec sentimentalisme), d'ouvrages écrits par des compositeurs qui sont, de par leur formation, encore largement des hommes du XIXème siècle. Je pense ici non seulement à Monsieur Croche, mais aussi à Alban Berg ou Arnold Schoenberg.
Question interprétation, je préfère Manuel Rosenthal (Debussy, œuvres pour orchestre), Karl Böhm (Lulu et Wozzeck, Berg), Herbert von Karajan ou Hermann Scherchen (Berg, Schoenberg, œuvres pour orchestre), voire, toujours pour l'Ecole de Vienne, Dimitri Mitropoulos. Tous ces chefs ont encore été formés à l'école du romantisme, et leur approche de la musique du début du XXème siècle me paraît plus pertinente, ou du moins plus idiomatique.
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