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Centenaire des ballets Russes / Comité Diaghilev

 
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haydn
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MessagePosté le: Lun Avr 02, 2007 8:59 pm    Sujet du message: Centenaire des ballets Russes / Comité Diaghilev Répondre en citant

Un comité vient de se créer dans le but de préparer la célébration du centenaire des Ballets russes, en 2009 :

Citation:


COMITE DIAGHILEV

Le Monde de l’Art et des Lettres, La Saison Russe,
l’Association Internationale des Amis des Ballets Russes et de Nijinsky,
Musique et dépendances, Le Salon de la Danse, Terpsychore,
Paris- Pétersbourg, l’Association pour la promotion de l’Art Polonais,etc.
Etc.

Secrétaire général : Jean-Bernard Cahours d’Aspry,
15 rue Saint-Gilles, 75 003 Paris
Tél. 06 10 20 74 94
courriel : mondelart@free.fr
http://mondelart.free.fr/MAL

Forts du soutien de personnalités de la Danse, de la musique et des Beaux-Arts, d’amateurs éclairés, un petit groupe de responsables d’associations culturelles a décidé la création d’un Comité Diaghilev en vue de célébrer le centenaire des Saisons Russes et le quatre-vingtième anniversaire de la mort de leur fondateur.

Si 2009 devrait être le point fort de cet hommage, il nous a semblé indispensable de créer ce comité d’organisation dès l’automne 2006, cette date marquant le centième anniversaire de la première Saison Russe de Diaghilev : une exposition de Deux siècles d’Art russe, qui eut lieu en octobre 1906, dans le cadre du Salon d’Automne, avec un premier concert de musique russe.

La musique fut à nouveau à l’honneur l’année suivante, puisque Diaghilev consacra sa deuxième Saison russe à Cinq concerts historiques russes donnés à l’Opéra de Paris entre le 16 et le 20 mai 1907.

La troisième Saison fut elle, consacrée à l’opéra Boris Godounov de Moussorgsky, entre le 19 mai et le 4 juin 1908, à l’Opéra de Paris.
Ce n’est qu’en 1909, lors de la Quatrième Saison qu’apparurent les spectacles chorégraphiques, encore alternaient-ils avec des opéras. Des ouvrages lyriques furent d’ailleurs toujours programmés, en alternance ou en complément des ballets « entre lesquels il n’y a qu’un pas » disait Diaghilev.

Outre que la musique fut toujours associée à la peinture dans les Saisons de Diaghilev, elle fut à la fin de sa vie l’objet de ses principales préoccupations. Il envisageait en effet peu de temps avant sa mort d'organiser « une série de concerts consacrés à la musique de chambre, à la musique symphonique, à la production de divers opéras et un certain nombre d’expositions de peinture » nous rappelle Serge Lifar.
C’est pour toutes ces raisons qu’un hommage à Diaghilev ne doit pas se cantonner au domaine de la Danse. Pour Diaghilev en effet, tous les arts ne devaient faire qu’un bouquet, comme il l’avait toujours montré dans son œuvre d’organisateur.

L’Association Internationale des Amis des Ballets Russes et de Vaslav Nijinsky, Le Monde de l’Art et des Lettres, La Saison Russe, les associations Fenêtre sur l’Europe, Musiques et dépendances, Le Salon de la Danse, Terpsychore, Paris Pétersbourg, l’Association pour la Promotion de l’Art Polonais, etc. ont décidé de lui rendre conjointement hommage, non pas forcément par une série de manifestations publiques personnelles, mais en réunissant les bonnes volontés qui veulent s’unir ou se réunir dans un même comité pour que chaque partenaire puisse, avec d’autres, participer à un mouvement d’ampleur.

Ce collectif d’associations qui défendent l’esprit et la mémoire des fondateurs des Ballets russes, regroupées dans un Comité Diaghilev, invitent les pouvoirs publiques et les personnes physiques et morales qui le désirent, à s’unir à elles pour faire de cette commémoration un véritable évènement.

Un bulletin de liaison, La Saison Russe, informera sur toutes les événements : expositions, concerts, spectacles, publications littéraires et audiovisuelles dont nous aurons eu connaissance ou qui nous auront été signalé. Informez-nous, rejoignez-nous, à titre personnel ou collectif (association, pouvoirs publics, maisons d’éditions, etc.)

Un voyage à Saint-Pétersbourg, en pèlerinage aux sources des Ballets Russes sera organisé en 2008 par le Comité Diaghilev.

COMPOSITION DU COMITE DIAGHILEV

Le Comité Diaghilev est une association de fait réunissant des partenaires physiques (Personnalités du monde artistique de la Danse, de la Musique et des Beaux-Arts), des historiens d’art, des héritiers et ayant droits), des associations, des communautés publiques, des éditeurs, des membres de la presse écrite ou audiovisuelle, et toutes personnes physiques ou morales qui voudront bien adhérer ou défendre les projets du Comité Diaghilev.

Il est constitué d’un Comité d’honneur, d’un Comité directeur, d’un Comité d’organisation, d’un Comité d’Action (acteurs, informateurs, prêteurs, etc.), d’un Comité de soutien.

Comité d’Honneur du Comité Diaghilev

- M. Mario Bois - Editeur de musique, il commença sa carrière en dirigeant la branche française des éditions Boos Ey & Hawkes, de Londres. Il y fit la connaissance d’Igor Stravinsky dont il sera l’ami pendant les douze dernières années de la vie du premier compositeur fétiche de Diaghilev. En 1964, il épousa Claire Motte, première danseuse étoile de l’Opéra de Paris, dont il eut deux enfants. En 1970 il créa sa propre maison d’édition, publiant entres autres des œuvres de Marius Constant, Jean Prodomidès, Mikis Théodorakis, John Lanchrey, Laurent Petitgérard, de nombreux ballets, en particulier pour Roland Petit, Maurice Béjart, et de Rudolf Noureev avec qui il se lia d’une longue amitié, celui-ci lui confiant la gestion de ses droits. Parallèlement à son activité éditoriale, dans les années 1970, il produisit ou coproduisit pour la télévision française, une soixantaine d’émissions sur la musique ou sur la danse. Il a dirigée plusieurs collections discographiques dont une anthologie du flamenco en 20 disques, plusieurs fois primée. De 1996 à 1999, il a présidé le Conseil International de la Danse auprès de l’UNESCO. Auteur de nombreuses traductions de textes d’œuvres musicales et d’arguments de ballet, il a écrit à ce jour dix-huit livres, parmi lesquels figurent des souvenirs sur Stravinsky, Noureev, des ouvrages sur le Flamenco et sur l’Espagne – qui inspirèrent à Diaghilev la création de ses ballets Cuadro Flamenco et Le Tricorne-. Après une histoire de l’Hymne européen, il fera prochainement paraître un ouvrage d’anecdotes musicales plein d’intérêt.

- M. Gueorgui Chichkine, artiste peintre, spécialiste de la danse et du portrait. Né à Iekaterinbourg (alors Sverdlovsk), dans une famille de musiciens. Après avoir commencé à six ans des études de violon, il entra quatre ans plus tard à l’école des Beaux-Arts de sa ville natale puis étudia l’architecture à Moscou tout en s’adonnant à la peinture de chevalet, se spécialisant dans le pastel après avoir essayé toutes les techniques. Revenu à Iékarerinbourg, le directeur de l’opéra lui commanda une vingtaine de portraits de grands danseurs russes tout en lui proposant de participer à un concours qu’il gagna et lui permit de réaliser l’architecture et la décoration du musée du Théâtre de sa ville natale pour lequel il exécuta deux fresques, l’une consacrée à l’opéra, l’autre à la danse. Depuis qu’il a quitté la Russie pour résider en Occident, il s’est installé à Paris en 1994, une ville qu’il partage depuis 1997 avec Monte-Carlo, les deux capitales de Diaghilev. On lui doit, entre autres, un magnifique triptyque composé en Hommage à Diaghilev, un Hommage à Nijinsky et un Hommage à Serge Lifar.

- Mme Sophie Fokine, petite-nièce de Mikhaïl Mikhaïlovitch Fokine (Michel Fokine).

- M. Thierry Malandain, danseur, chorégraphe, directeur du Centre Chorégraphique National et maître de Ballet-Biarritz depuis sa création en 1998. Ancien danseur de l’Opéra de Paris du Ballet du Rhin et du Ballet Théâtre Français, Thierry Malandain a choisi de rester fidèle à la danse académique mais moderne. Il a été directeur artistique du Temps d’Aimer, le festival de danse annuel de Biarritz. Après avoir travaillé avec Monique Le Dily, René Bon, Daniel Franck, Gilbert Mayer et Raymond Franchetti, il a fait carrière à l’Opéra de Paris, au Ballet du Rhin et au Ballet Théâtre Francais de Nancy. Lauréat de plusieurs concours chorégraphique, en 1988, il a mit un terme à sa carrière de danseur pour fonder la Compagnie « Temps présent » qui fut installée à Elancourt dans les Yvelines, puis à L’Esplanade Saint-Etienne-Opéra comme compagnie associée. Auteur d’une soixantaine de ballets dont plusieurs sont au répertoire d’autres compagnies, il s’est imposé comme l’un des meilleurs chorégraphes de notre époque.
On peut signaler parmi l’œuvre importante qu’il ne cesse de développer, un Hommage aux Ballets Russes qui est un vrai chef d’œuvre, digne de ceux de Fokine, et récemment avec L’envol d’Icare, un hommage à Serge Lifar qui a été créé à l’automne 2006 par le ballet de l’Opéra de Paris.

- M. Milorad Miscovitch, Elève d’Olga Preobrajenska et B. Kniassev, il s’est imposé très jeune comme soliste au Grand Ballet du marquis de Cuevas, un des héritiers de Diaghilev, dans Giselle et La Fille mal gardée auprès de Rosella Hightower, et dans Roméo et Juliette de Serge Lifar. Engagé en 1949 aux Ballets de Paris, de Roland Petit, il créa Adame Miroir de Janine Charrat(1948) et Le Combat de William Dollar (1949), ce qui lui valut à New York le prix du meilleur jeune danseur. Invité par des compagnies comme celles de Janine Charrat où il créa Haut Voltage de Maurice Béjart (1956), ou le London Festival ballet, il fut apprécié comme partenaire par Lycette Darsonval, Yvette Chauviré, Alicia Markova, Nina Vyroubova, Janine Charrat, Carla Fracci. En 1956, pour sa compagnie, les « Ballets 1956 », Maurice Béjart règle à sa demande Prométhée et Dirk Sanders, l’Idole. Au cours de sa carrière il a triomphé dans Commedia umana de Léonide Massine (1960), Pâris, de Janine Charrat (1964), Orpheus, de Joseph Lazzini (1964), Joan de Zarissa, de Dimitri Parlic (1968). En 1970, à Gênes, il monte les Créatures de Prométhée. Codirecteur du Ballet du XXe siècle en 1975, il enseigna ensuite aux Etats-Unis. Conseiller artistique (1980) puis président (1988) du Conseil International de la Danse (C.I.D.), il en est devenu le Président d’honneur en 1994.

- M. Jean Robin, directeur des Ballets des Champs Elysées de 1947 à 1950, des Artistes associés de la danse de 1950 à 1954, directeur du Théâtre des Champs Elysées de 1954 à 1989, fondateur du Festival International de la Danse de Paris en 1963, Président fondateur de l’Association Internationale de Vaslav Nijinsky en 19 91, devenue Association Internationale des Amis des Ballets Russes et de Vaslav Nijinsky en 2000, du Comité Français de la Danse (CFD) auprès de l’UNESCO, Vice-président du Comité International de la Danse (C.I.D.) .

-Dimitri Vicheney, petit-fils d’Alexandre Benois, Président de l’Association des Benois.

- Gilbert Mayer Né en1934 à Genève, il a commencé sa carrière au théâtre de la Comédie en tenant de 1944 à 1947 des petits rôles d’enfant. S’installant alors à Paris il fut pendant un an l’élève de Duprez avant de rentrer à l’Ecole de Danse de l’Opéra de Paris. Entré dans le corps de ballet en 1951 il y est nommé Premier danseur dix ans plus tard. Parallèlement il est invité par les plus grandes compagnies mondiales. Prix Blum en 1959, il fut nommé à partir de 1970, professeur à l’Ecole de Danse de l’Opéra puis au corps de ballet. Il fut également répétiteur au ballet de l’Opéra. De 1982 à 1991 il fut également professeur au Cursus de Danse de l’Université Paris IV et de 1996 à 1998 fit travailler des danseurs de l’Opéra pour le diplôme d’Etat d’enseignement de la danse. Ce grand pédagogue a donc formé de nombreux danseurs. Chargé de responsabilités importantes au niveau international il a souvent l’opportunité de faire des conférences sur la pédagogie et l’histoire de la Danse. Son immense travail lui a valu d’être reçu officier des Arts et Lettres et chevalier de la Légion d’Honneur. Danseur classique à la technique impeccable il fut également le chorégraphe de onze ballets dont Interférences. [D’après les renseignements aimablement communiqués par Germaine Prudhommeau.]

-Vladimir Fedorovski, écrivain, ancien diplomate, directeur de collection aux Editions du Rocher, auteur de Les Tsarines, L’Histoire secrète des Ballets russes, Le roman de Saint-Pétersbourg, Le roman du Kremlin, Diaghilev à Monaco, Le Roman de la Russie insolite, Les Egéries russes, Paris-Saint-Pétersbourg : la grande histoire d’amour, Le roman de l’Orient express, etc.


A noter que le site http://www.emigrationrusse.com/

dévolu à la mémoire des immigrés russes en France est l'un des principaux partenaires de cette organisation.




Dernière édition par haydn le Mar Avr 03, 2007 11:42 am; édité 1 fois
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sophia



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MessagePosté le: Mar Avr 03, 2007 9:31 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pour l'anniversaire des Ballets russes est notamment prévue une grande rétrospective à Londres, au Victoria and Albert Museum, à partir d'octobre 2009, qui avait été également signalée il y a peu.

Diaghilev et les Ballets russes: Exposition V&AM - 2009


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sophia



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MessagePosté le: Jeu Avr 05, 2007 10:43 am    Sujet du message: Répondre en citant

Harvard University Library:
http://via.harvard.edu:9080/via/deliver/home?_collection=via

Tapez "Ballets russes", "Diaghilev", "Karsavina", "Bakst", etc... Very Happy



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haydn
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MessagePosté le: Jeu Mai 10, 2007 9:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le Comité qui s'est constitué pour célébrer le centenaire des Ballets russes nous fait part d'un certain nombre d'informations supplémentaires concernant ses projets :
















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haydn
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MessagePosté le: Jeu Mai 10, 2007 9:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le Comité organise également un voyage à Saint-Pétersbourg, ouvert à tous :




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haydn
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MessagePosté le: Dim Juin 17, 2007 11:41 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le numéro 4 de Saisons russes, publié par l'Association Internationale des Amis des Ballets Russes et de Vaslav Nijinsky, ainsi que le comité Diaghilev (reproduit avec permission) :


Citation:
Bulletin n° 4 ns 2007 (12) ISSN 1761-5631
Jean ROBIN, Président
Siège social : Jean-Bernard CAHOURS d’ASPRY, Secrétaire-général,
directeur de la rédaction, Secrétaire général du Comité Diaghilev
pour le centenaire des Saisons Russes, 2006-2009
15 rue Saint-Gilles, 75 003 Paris, Tél. 06 10 20 74 94
courriel : mondelart@free.fr




Sommaire :

Autour des Ballets Russes : Nouvelles brèves ………………1
Expositions …………………………………………………………3
Musiques espagnoles et Ballets Russes………………………5
Un pont culturel entre la Russie et la France : Le centre de documentation de musique contemporaine Dimitri Chostakovitch ………………………………………15
Qu’est-ce que la danse néoclassique ?par Thierry Malandain……16




En bref :


Au printemps dernier, les toulousains ont pu assister entre le 20 et le 23 avril à la Halle aux grains, à quatre représentations du Sacre du printemps de Mauricio Wainrot, directeur artistique de Ballet contemporain du Teatro San Martin de Buenos Aires, sur la musique de Stravinsky, dans u décor et des costumes de Carlos Gallardo. L’idée de base de cette production qui fut créé en 1994 par le Cincinati Ballet, aux Etats-Unis, repose « sur le sentiment ambigu de triomphe et de cruauté à l’égard du printemps, et sur le processus inéluctable de renaissance de la nature. » Comme dans la version originale, le ballet figure le rite payen d’une jeune femme dansant jusqu’à la mort en hommage au printemps. A Toulouse l’orchestre national du Capitole était placé sous la direction musicale de Fayçal Karoui.


Cet été, le cinquante sixième Festival Internacional de Musica y de Danza de Granada, rendra hommage aux Ballets Russes, en présentant le 23 juin à 22 h 30 dans les Jardins du Généralife, quatre ballets du répertoire de la compagnie de Diaghilev dansés par le Ballet de l’Opéra National de Bordeaux que dirige Charles Jude. Ce sera d’abord Les Sylphides, dans la chorégraphie de Fokine et les costumes de Benois, puis le Spectre de la Rose, dans la chorégraphie de Fokine, l’Après-Midi d’un faune dans celle de Nijinsky, et l’Enfant prodige dans celle de Balanchine.

Renseignements : Tél. 958 221 844. Télécopie : 958 220 691.



____________________



A l’occasion du centième anniversaire et dans le cadre de son traditionnel Festival d’Art Russe, le Palais des Festivals de Cannes, présentera les 27 et 28 août prochain, deux soirées en «hommage aux Ballets Russes et à Serge de Diaghilev». Pour l’occasion, les solistes du Ballet du Bolchoï et du théâtre Mariinsky, avec la troupe du Ballet du Kremlin, danseront quatre ballets du répertoire de Diaghilev : Thamar, Schéhérazade, Le Dieu bleu et L’Oiseau de feu. Ces spectacles produits par Nadejda Solovieva seront placés sous la direction artistique de Andris Liepa et André Petrov.

Le lundi 27 août, ils donneront Thamar, sur la musique de Balakirev, et Schéhérazade sur la musique de Rimsky Korsakov.

Le premier de ces ballets qui évoque les amours cruels de la reine Tamar avec un beau jeune homme égaré n’a semble-t-il jamais été repris depuis la disparition de la troupe de Diaghilev. A Cannes, Thamar sera Irma Nioradze, le jeune homme Ila Kouznetzov, qui danseront dans des costumes et un décor de A. Nejnaya d’après les maquettes de Léon Bakst, dans une chorégraphie de Y. Smorriquinas.

Les solistes du célébrissime Schéhérazade seront Ilse Liepa dans le rôle de Zobéide, et Nikolaï Tsiskaridze dans celui de l’esclave doré. Le décor et les costumes seront ceux qu’avaient imaginé Alexandre Golovine et Léon Bakst, reconstitués par Anna et Anatole Nejny, mais la chorégraphie sera de Andris Liepa.

La deuxième séance, le mardi 28 août, sera consacrée au Dieu bleu et à L’Oiseau de Feu. Dans le premier ballet, légende hindoue en un acte, les solistes seront Nikolaï Tsiskaridze dans le rôle titre, et Ilse Liepa dans celui de la déesse qui danseront dans une chorégraphie de Wayn Eagling. Si les costumes sont ceux de la création - ils ont été reconstitués d’après les originaux par Anna Nejnaya - la musique originale de Reynaldo Hahn à été remplacée par une musique de Scriabine. Je ne sais pas si on y a gagné quelque chose. On s’éloigne de la fidélité au ballet de Bakst - dont le décor ne m’a pas semblé non plus été très fidèle à la maquette -, sur l’enregistrement que j’ai vu de ce ballet en DVD. Cette production reste néanmoins dans l’ensemble très fidèle à l’esprit esthétique influé par Diaghilev.

L’Oiseau de Feu chorégraphié par Andris Liepa a conservé lui la musique composée par Stravinsky, le décor et les costumes de Golovine et Bakst recréés par Anna et Anatole Nejniy. Le rôle titre sera tenu par Christine Kretov et celui du prince Ivan par Sergeï Smirnov. Nous vous reparlerons au besoin de ce magnifique hommage quand nous aurons plus de détails.

Dans le cadre sa saison 2007-2008, les 13, 17,18, 19 et 20 octobre 2007, à 20 h 00 et le 14 octobre à 17 00, Le Grand théâtre de Genève, rendra hommage à sa façon, aux Saisons russes de Diaghilev, avec des musiques de ballet commandées par Diaghilev à Stravinsky, mais dans de nouvelles productions. Ce sera Petrouchka, chorégraphié par Mourad Merzouki, et Le Sacre du Printemps, chorégraphié par Andonis Foniadakis ; par l’orchestre de la Suisse Romande.

On retrouvera le Sacre à Genève, dans deux productions audiovisuelles :
Le 15 octobre à 20 h 00, dans des projections d’une Répétition du Sacre, en 1994, avec Pina Bausch et Kyomi Ichida, une réalistion d’Herbert Rach, et Le Sacre du printemps, dans une chorégraphie de Pina Bausch, repris en 1978 dans sa chorégraphie réalisée en 1975. Toute la séance sera d’ailleurs consacrée à Pina Bausch, sous le titre de Moments de Pina Bausch, le reste de la soirée étant consacrée à des cours métrages de Barbe-Bleue, Café Müller, Walzer, Nelken, Palermo Palerma, La Plainte de l’impératrice.

Cette soirée comme la suivante, aura été permise grâce à la Cinémathèque de la Danse de Paris.

Le lendemain, mardi 16 octobre, le Sacre de Stravinsky sera à nouveau évoqué par un reportage de trente-six minutes sur la chorégraphie de Maurice Béjart, avec Tania Brazi, Christine Brabant, Marie-Claire Carié, Louba Dobriévitch, Jaleh Kerendi, Germinal Casado, Floris Alexander, Paolo Bortoluzi, Antonio Cano, P. Dobrievitch, Jorge Donn. On y verra également Les Noces, dans une chorégraphie de Jiri Kylian.

Les 22 et 24 janvier 2008, seront données au profit de la Fondation Clair Bois, une « Soirée Roland Petit ». Elle sera composée de moments forts soigneusement choisis dans le vaste répertoire chorégraphique des pièces signées par Roland Petit depuis plus d’un demi-siècle. Pour les danser, il fera appel aux plus brillantes étoles avec lesquelles il a travaillé depuis une dizaine d’années.



____________________



En 2008, Thierry Malandain présentera un ballet russe dont on sait en général peu de choses : Le Portrait de l'Infante de Maurice Ravel qui sera associé à L'Amour Sorcier de Manuel de Falla.

Les premières dates sont les suivantes:

19 mars 2008 à Luxembourg Le Portrait de l'Infante et L'Amour Sorcier (Première), et seront repris le lendemain dans les mêmes lieux.

Le second ballet sera à nouveau repris les 4,6 et 8 avril à Saint-Etienne avec L'Heure Espagnole, de Maurice Ravel, et les 12 et 13 avril à Saint-Sébastien , 17 avril à Vélizy, le 22 avril à Angoulême, les 25 et 27 avril Reims, avec Le Portrait de l'Infante / L'Amour Sorcier.

On sait très peu de choses de ce Portrait de l'Infante, sinon qu’il s'agit d'un ballet commandé à Ravel par Sonia Pavloff. Le compositeur l'évoque dans un courrier adressé à son éditeur:

«Sonia Pavlow, de l’Opéra Comique, ma demandé d’écrire pour elle un ballet, sur un scénario d’Henri Malherbe et, si je n’en avais pas le temps, ce qui est le cas, de tâcher d’adapter quelques-unes de mes œuvres espagnoles à ce livret, (le sujet est inspiré de la Pavane pour une infante défunte). Je crois avoir trouvé le moyen, avec dix mesures de composition tout au plus, de faire ce petit travail à la Diaghilev dans lequel se trouveraient réunies la Pavane, Alborada et la Rapsodie espagnole. Bien entendu cette olla podrida ne serait pas éditée, et je pense que vous n’y verrez pas d’inconvénient. J’attends donc votre autorisation pour commencer (et terminer, ce qui ne sera pas long) cette mosaïque castillane.»

A Jacques Durand, Maurice Ravel, Saint-Jean de Luz, le 8 septembre 1923.


Selon Arbie Orenstein, le manuscrit aurait été retrouvé en 1977, puis acheté par un collectionneur ; mais c’est tout ce que l’on sait de ce ballet. Pour Jean Marnat, biographe de Maurice Ravel, la musique de ce ballet dont il n’a trouvé aucune trace, pourrait avoir été réalisé comme un pot pourri de musiques espagnoles, déjà composées. Quand à Sonia Pavlov, nous n’avons rien trouvé sur elle. Nous remercions les personnes qui pourraient nous apporter des renseignements.



EXPOSITIONS

LES BALLETS RUSSES ET LEUR HERITAGE

L'Association "Salon de la Danse", célébrera le centenaire des "Saisons Russes", par une exposition sur "Les Ballets Russes et leur héritage", en collaboration avec l'Association "Terpsichore" et en partenariat avec la Médiathèque de Rambouillet, du 04 au 20 décembre 2007.

Renseignements : Médiathèque Municipale Florian, 5 rue Gautherin, 78 120 Rambouillet, Tél. 01 61 08 61 10.

L'exposition sera axée sur l'arrivée des Ballets Russes à Paris avec Serge de Diaghilev et Nijinsky et sur les Ballets Russes de Diaghilev à Monte-Carlo de 1922 à 1929 avec Serge Lifar, jusqu'à la mort de Diaghilev. Sera évoquée également la période qui s'étend de 1932 à 1960.

Après la mort de Diaghilev, l'esprit de celui-ci va perdurer avec l'héritage qui en découle, c'est-à-dire avec tous ceux qui se sont inspirés de l'esthétique de Diaghilev, dont Serge Lifar.
Diaghilev parti, on se contente de vivre sur l'élan donné par celui-ci et d'exploiter l'immense répertoire classique.

D'avril 1932 à mai 1935, ce sont les Ballets Russes de Monte-Carlo, nés de la fusion du Ballet de l'Opéra de Monte-Carlo avec celui de l'Opéra Russe à Paris (Direction : René Blum et le Colonel de Basil). De ces Ballets naîtront des Compagnies rivales :

- d'un côté, "Les Ballets Russes du Colonel de Basil" de mai 1935 à décembre 1939 (New York, Londres, l'Australie), puis "l'Original Ballet Russe" de décembre 1939 à novembre 1948.


____________________



- d'un autre côté, "Les Ballets de Monte-Carlo" de janvier 1936 à février 1938 avec René Blum et ensuite, "Le Ballet Russe de Monte-Carlo" de 1938 à 1963 dont la Direction fut assumée par Julius Fleischmann et Serge Denham et à partir de 1942 par Serge Denham.
Mais en 1947, le Marquis de Cuevas, rachète le "Nouveau Ballet de Monte-Carlo" qu'il rebaptise : "Grand Ballet de Monte-Carlo". La troupe tourne à partir de 1948 dans le monde entier (1).

On peut considérer Serge Lifar comme héritier des Ballets Russes de Diaghilev tant par la richesse de son oeuvre chorégraphique que par les artistes : danseurs, décorateurs et musiciens, qui ont collaboré avec lui. De 1945 à 1947, il fait partie du "Nouveau Ballet de Monte-Carlo" pour lequel il fera plusieurs grandes créations chorégraphiques. Jocelyne Meunier


Du 7 février au 4 juin 2007 : Musée national de la Marine, Palais de Chaillot.
Aïvazovski, la Poésie de la Mer.


Au Musée russe de Saint-Pétersbourg, La Neuvième vague d’Aïvazovsky (1817-1900) vous submerge. Qu’un artiste ait pu représenter une telle énormité liquide, donner l’impression d’une telle puissance, laisse interdit ; ensuite, on remarque les hommes, perdus, insignifiants, d’une agitation qui semble bien vaine, jouets d’une démesure excédant l’imagination ; on serait anéanti avec eux si, de l’horizon mouvant, ne jaillissait quelque aube formidable de feu et de sang, purification, rédemption, illumination, on ne sait, mais en tous cas, vie après la mort à laquelle ils sont voués.

On n’oublie pas cette vision en abordant l’exposition que, dans le cadre de l’Année de l’Arménie, dont il faudra parler plus longuement, le Musée de la marine, consacre à ce peintre, Arménien de Crimée (son patronyme d’origine est Aïvazian) qui fit ses études à l’Académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg et devint peintre officiel de l’état-major de la marine russe, à peu près inconnu aujourd’hui en France. Un choix de trente-cinq toiles et quelques crayons, la plupart en provenance de la Galerie nationale d’Arménie à Erivan, donne une assez bonne idée de son talent.

Non ! on ne l’oublie pas parce que de la Mer Noire à Biarritz et du Golfe de Finlande à la baie de Naples, Aïvazovski nous convie toujours au spectacle d’une mer grandiose sur laquelle, blanches aurores de l’espérance ou clairs de lune énigmatiques, la lumière monte éternellement à l’assaut des ténèbres. Quelle force de suggestion dans ces houles glauques, dans cette transparence volatile de l’écume, dans ces miroitements de chaque heure, ces confins ignés, ces chaos savants de nuages et d’eau!

Et quel art ! A Biarritz, face à l’océan – c’est le peintre Ostrooumov qui le raconte – Aïvazovsky trace quelques lignes de crayon sur son papier et, le temps étant couvert, demande où se lève et où se couche le soleil ; le lendemain, il avait fait, de cette frange de côte qu’il ne connaissait pas, deux ou trois composés de lumière de la plus intense vérité.

«Peindre un éclair, une rafale de vent, un jaillissement d’eau – écrit-il – est impossible d’après nature. Pour le faire, le peintre doit en conserver le souvenir.» Travaux d’atelier, donc, et non de chevalet, ses paysages marins partagent le vrai de l’éternité et non, comme chez les Impressionnistes, celui de l’instant. En ce sens, ce grand romantique, s’inscrit dans la précieuse tradition de Poussin, et certaines de ses vues, Constantinople ou le Vésuve, par exemple, tiennent du Lorrain et de Joseph Vernet.

Toute la palette d’Aïvazovski est présente à l’exposition de Paris, chaotique, violente, tragique surtout, mais avec quelques calmes rassurants qui invitent à la paix intérieure. Et l’on se souviendra désormais de Noé descendant du Mt Ararat, à la fois pasteur et myste, conduisant la théorie indistincte de la création, sauvegardée, purifiée, grandiose aube du monde, dont l’artiste a écrit que là est toute l’Arménie. Philippe Champion


1° D'après le Dictionnaire de la Danse par Philippe Le Moal, Larousse, « Librairie de la Danse » Paris ,1999.


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Du 14 au 28 juin 2007, Exposition de Roger Jouan, Thibault Acker et Julien Séror
Galerie du Vert-Galant, 52, quai des Orfèvres, Paris 1er, Métro Châtelet ou Pont-Neuf

Roger Jouan , Paysages, Aquarelliste, graveur, scénographe, Roger Jouan a invité deux jeunes artistes dont il suit le travail, à partager les cimaises de la Galerie du Vert Galant pour leur première exposition.

Thibault Acker , Reflets. Il a préféré la peinture et la scénographie à la faculté des Sciences…la perspective aux formules, l’imaginaire aux formules, l’imaginaire à la réalité.

Julien Séror, Le Rapt du Béthyl : La passion du dessin à destination du cinéma, des jeux vidéo, de l’animation. Ses « monstres » ont déjà séduit quelques connaisseurs.
Galerie ouverte tous les jours de 11 h. à 19 h. Renseignements : roger-jouan@wanadoo.fr

Rappelons que Roger Jouan (2) , est un artiste complet. Peintre (huiles, aquarelles, gravures), il est également décorateur. A ce titre on lui doit de nombreux décors de théâtre, costumes, affiches de nombreux spectacles et films. Il a découvert cette vocation à l’âge de quinze ans, en assistant pour la première fois à l’Opéra en voyant des décors de Wakhévitch. A la sortie de l’E.N.S.A.T.T., il a eu la chance de pouvoir travailler avec plusieurs chorégraphes comme Janine Charrat, Pierre Lacotte, Milorad Miscovitch. Il a également travaillé avec Calder et Clayette.

Depuis 1997 il travaille au département de la régie théâtrale à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris.


Musiques espagnoles et ballets russes

Du 21 mars au 24 juin – Musée Picasso, Hôtel Salé, 6 rue de Torigny, 75 003 Paris : Picasso « Carmen, Sol y Sombra »

Au milieu de cette exposition de 220 œuvres (peintures, dessins, gravures, photographies et documents provenant de la collection et des archives du Musée nationale Picasso et d’œuvres provenant de musées espagnols, américain et russe, les amis et passionnés des Ballets russes pourront découvrir ou redécouvrir huit des magnifiques maquettes de costumes, un projet et deux études pour le rideau de scène que le peintre Malaguègne dessina pour Le Tricorne , ballet en un acte de Martinez Sierra d’après le comte d’Alarcon, sur une musique de Maurice de Falla. Il fut créée par les Ballets Russes de Diaghilev, dans une chorégraphie de Léonide Massine, des costumes et des décors de Picasso, à l’Alhambra Théâtre de Londres le 22 juillet 1919 et repris à l’Opéra de Paris le 23 janvier 1920. On y verra également le célébrissime portrait d’Olga dans un fauteuil, et celui d’Olga à la mantille, représentant la danseuse Olga Koklova, première femme de Picasso qui l’avait connu dans la troupe de Diaghilev, lors d’une tournée.

Ceux qui aiment l’Espagne et ses corridas, sa riche culture, variée suivant ses nations, ou revisitée par Stéphane Mallarmé, prendront sans doute beaucoup de plaisirs, et un acompte sur les vacances. Lors de leur première tournée en Espagne, pendant la guerre de 1914-1918, Diaghilev et Massine y avait découvert la danse espagnole et croisé de nombreuses Carmen. En séjour à Séville au cours du printemps 1921, Serge Pavlovitch avait passé bien des nuits blanches dans les cabarets « chantants et dansants » de Triana et de bien d’autres quartiers populaires de la ville où il ne manqua pas de retrouver des ambiances mallarméennes, évoquées dans l’exposition du Musée Picasso. Ces nuits andalouses poursuivies à Barcelone lui inspirèrent Cuadro Flamenco, une suite danses andalouses, crées au théâtre de la Gaîté lyrique à Paris le 17 mai 1921 dans un décor et des costumes de Picasso, et Le Tricorne.



2° Catalogue de l’exposition « La Danse à travers l’affiche », exposition organisée à l’Espace Carpeaux à Courbevoi, du 9 novembre au 10 décembre 2000.



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Ce ballet en un acte de Léonide Massine, sur une musique de Manuel de Falla et un argument de Martinez Sierra d’après un conte de Pedro Antonio de Alarcon, décors et costume de Picasso. Ansermet, avait été créé le 22 juillet 1919 à l’Alhambra, à Londres et repris le 23 janvier 1921 à l’Opéra de Paris.

Cet argument évoque les ébats d’un meunier (Léonide Massine) et de sa femme (Tamara Karsavina) qui mènent une vie paisible jusqu’au moment où survient le corregidor (Léon Woïzkovsky). Il remarque la belle meunière et tente en vain de la séduire. Quand il s’aperçoit qu’elle le berne, il fait arrêter son mari et la poursuit de ses assiduités. Il finit par tomber à l’eau, et furieux, se couche dans le lit du meunier en attendant que ses vêtements sèchent. Le meunier le surprend et enfile ses vêtements, puis écrit sur un mur : « Votre femme n’est pas moins belle que la mienne », puis il s’en va. Réduit à endosser les vêtements du Meunier, le corregidor subit les moqueries de l’assistance. A la fin du ballet toute la troupe danse une jota endiablée.

Lors de ses séjours en Espagne pendant la guerre, Massine s’était intéressé aux danses populaires espagnoles, le Fandango et la Jota qu’il utilisa dans son ballet. Le Flamenco eut également sur lui une profonde influence. Il en avait étudié l’esprit et la technique après avoir rencontré en 1918, un danseur gitan, Félix Fernandez. Diaghilev l’avait engagé aussitôt pour faire connaître son savoir à son chorégraphe, et comme premier rôle éventuel dans un ballet espagnol. Ainsi, lorsque le ballet avait été réglé à Londres l’année précédente, Fernandez l’avait constamment secondé en exécutant devant lui des pas de danses populaires que Massine avait utilisé dans son ballet. Mais dans la capitale britannique où la compagnie était restée toute une année, Fernandez était devenu subitement fou, n’ayant pas vu son nom sur l’affiche du Tricorne ; c’est au moins ce qu’on affirmé de nombreux membres de la troupe. On le trouva une nuit, dévêtu, sur le parvis de l’église Saint-Martin où il s’était mis à danser après avoir brisé la vitre rouge de la lanterne du porche.

Certains s’étonnèrent de voir ainsi l’Espagne profonde prenant la place de la Russie aux Ballets Russes. Ce fut l’occasion pour Stravinsky (3) de rappeler la parenté qui existe entre les musiques espagnoles et russes.
« Pourquoi ? disait-il. On me pose cette question, et il m’est facile d’y répondre que depuis longtemps nous admirons et nous étudions l’Espagne dans les manifestations si originales de sa vie nationale. Il est donc tout naturel que nous cherchions à nous en inspirer, à emporter avec nous, si je puis dire, un morceau d’Espagne. Le tout est de choisir ce qui est transportable. Il y a des vins de terroir qu’il faut consommer sur place, d’autres qui supportent le voyage. Il n’y a pas là seulement un intérêt de curiosité. Entre la musique populaire de l’Espagne, surtout la musique andalouse, et celle de la Russie, je perçois une affinité profonde qui tient sans doute à de communes origines orientales. Certains chants andalous me rappellent des mélodies de nos provinces russes, éveillent en moi des réminiscences ataviques. Les Andalous n’ont rien de latin dans leur musique. Ils doivent à leur hérédité orientale le sentiment du rythme. Aucune improvisation, un art très combiné, très minutieux, très logique, à sa manière, froidement calculé. Je dirais presque un art classique différent de ceux de nos écoles. »

Stravinsky voyait donc dans le classicisme, un produit de rupture entre les musiques russes, espagnoles et les musiques occidentales.
Auparavant un autre musicien russe, Balakirev, avait vu dans le classicisme, un obstacle au génie musical russe. Il s’en était ainsi ouvert à Tchaïkovsky :

« Jamais les classiques ne pourront vous enseigner l’indépendance de la forme, ils ne vous donneront que ce que vous enseignait Zaremba (4), lorsque sur les bancs du conservatoire


3° Igor Stravinsky : Comoedia, 15 mai 1921.
4° Cité par Rostislav Hofmann : La Musique en Russie, pp.88-89.


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vous écoutiez ses profondes leçons sur les rapports de la forme du Rondo avec la chute du premier homme. »

De plus, pour Zaremba, qui adorait Beethoven et la connaissait mieux que quiconque, l’histoire de la musique s’arrêtait à Mendelssohn, Schumann n’existait point, pas davantage Glinka et les autres russes, « ces sauvages mangeurs de chandelles. »

Pourtant Glinka est considéré comme le père de la musique russe, qu’il avait inauguré avec son opéra « La Vie pour le Tsar », et où étaient utilisés des thèmes populaires.

Mikhaïl Ivanovitch Glinka (1884-1857) était un riche amateur doué pour la musique. Autodidacte, il entrepris en 1828 un long voyage à travers l’Europe. A Berlin, il eut l’idée d’une Symphonie sur deux motifs russes et d’un opéra, La Vie pour le tsar, Ivan Soussanine, dont la première représentation fut donnée à Saint-Pétersbourg, le 27 novembre 1836. Elle fut alors qualifiée de « musique de cocher ».

Avec Rousslan et Ludmilla, sur un livret de Pouchkine, il prolongea l’expérience et inaugura la thématique des contes populaires.
Se promenant dans les rues de Grenade en compagnie de Manuel de Falla, Igor Stravinsky en fut frappé. Selon Gabriel Fauré (5), il aurait été « tout surpris d’entendre un mendiant grattant un air sur sa mandoline ; s’étant renseigné, il apprit que cet air était également une vieille chanson populaire.» Il effectua une rapide enquête qui lui permit d’établir les nombreuses similitudes dues à une commune et lointaine origine.
Cette parenté entre la musique espagnole et la musique russe, ces « musiques sœurs », selon Ricardo Viñes. Celle-ci avait paru évidente à d’autres musiciens.

En 1884, Glinka reparti pour l’Europe, après avoir séjourné à Paris avait prévu de filer vers l’Espagne qui l’avait toujours attiré. Il voulait y étudier les mélodies nationales, « qui ne sont pas sans analogies avec les russes, avait-il déjà remarqué, et qui me donnent la possibilité peut-être, de me mettre à un nouveau grand travail» (6).

A Valladolid, puis à Madrid, il étudia les chants et danses d’Espagne. « Mes jambes m’obéissent bien, je sais exécuter les pas, mais impossible d’apprendre correctement les castagnettes », écrivit-il.
Ce voyage lui inspira en 1848 deux grandes « fantaisies » orchestrales : Jota Aragonaise et Une nuit d’été à Madrid, deux œuvres extrêmement brillantes et magnifiquement instrumentées qui ont suggéré à Calvocoressi ces quelques lignes : « Il est manifeste que c’est là de la musique russe quant à ses caractéristiques intimes, comme plus tard l’España de Chabrier restera toute française. Mais il est curieux de remarquer que c’est un russe, qui, le premier, eut la pensée de tirer parti artistiquement des timbres, des rythmes, des mélopées de la terre espagnole. Sans doute Glinka, en raison de l’attrait qu’exerçait sur lui la musique orientale, était-il particulièrement préparé à la faire, car on n’ignore pas la quantité d’éléments asiatiques que contient la musique espagnole. Et c’est pour cette raison que la Jota Aragonaise, comme La Nuit à Madrid, ne sont pas moins significatives, au point de vue du développement, dans le sens de la musique russe, que la Leginska de Rousslan et Ludmilla. Mais en même temps, il est permis d’estimer que Glinka n’est pas sans avoir exercé quelque influence, au moins par l’exemple, sur les compositeurs espagnols de l’époque moderne, qui ne se font pas faute, on le sait, d’exploiter les trésors de leur folklore national, ainsi que le Maître russe s’était avisé de le faire. » Moins connue, citons également Polonaise sur un thème de boléro espagnol (1855).

En Russie, d’autres compositeurs ont également utilisé des thèmes populaires espagnols dans leurs œuvres : Vertovski, avant Glinka, dans son opéra La nostalgie du pays (1838), où il tenta d’utiliser le folklore espagnol dans une histoire où sont racontées les


5° Gabriel Fauré : « La Musique espagnole et le caractère espagnol », Conferentia, n°24, 1/XII, 1923.
6° Cité par R. Hofman : Opus cité, pp 88-89.



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aventures d’un officier russe, réfugié en Espagne. Après eux, Dargomyjski, dans Le Convive de pierre, une variante de la légende de Don Juan, composa une Romance de Laura, sur un thème espagnol. Lors d’un voyage en Galice, Rimsky-Korsakov découvrit la « danza prima » qu’il introduisit dans son Capriccio Espagnol (1887). Balakirev lui, composa une Ouverture sur des thèmes espagnols (1858) et une Doumka pour piano, si fortement hispanisée qu’elle anticipe curieusement sur l’art de Granados, Borodine une Serenata alla spagnola pour quatuor à cordes (1886), Tchaïkovsky une Danse espagnole pour Le lac des cygnes, Anton Rubinstein ,Toréador et Andalousie.


Deux musiques soeurs


Les ressemblances entre musiques russes et espagnoles que constatait Stravinsky, trouvent leur explication dans l’histoire et le mysticisme dont la Russie et l’Espagne sont les terres d’élection. Leurs origines se situent en Orient, dans l’antiquité selon Aloïs Fornerod (7).

« Ce qui donne son unité à la musique européenne, écrivait Fornerod, c’est son fondement unique, à savoir : l’héritage de la musique hébraïque, unifiée par les grands musiciens théoriciens des premiers siècles de l’ère chrétienne. Or la Russie participe à cet héritage. Quand on admire les admirables chansons populaires russes, on remarque qu’elles ont une ressemblance avec les chansons françaises, italiennes ou espagnoles qui n’ont pas été contaminées par le café concert. » Avis partagé par Séverac qui vingt ans plus tôt avait dénoncé cette mauvaise influence du café concert sur la musique des campagnes.

Aloïs Fornerod fait également remarquer que si certains contours mélodiques, certaines inflexions et surtout certains rapports entre les degrés principaux montrent de saisissantes analogies entre les musiques populaires russes et espagnoles, cela s’expliquait par le fait que les « modes (ou si vous préférez, les gammes) de la musique russe sont ceux des anciens Grecs. Ces modes, dorien, éolien, iostien (ou hypophrygien), sont en effet à la base du langage mélodique des Russes, comme celui des Bretons, des Basques et des Catalans.»

Or ces modes grecs sont aussi à l’origine des musiques espagnoles et portugaises. En s’installant au milieu des celtibères qui peuplaient la péninsule, les grecs avaient apporté une civilisation raffinée qui marqua durablement la culture locale.

«Faute de documents nous ignorons tout des échanges musicaux ; il est permis de supposer qu’un secteur des actuelles danses espagnoles (celles qui dérivent des danses rustiques et profanes) trouve son origine dans certaines danses dionysiaques » fait remarquer Christiane Le Bordays. (8) «Sans doute la musique qui les accompagnait s’est-elle transmise de la même façon, ainsi les modes grecs qui, plus ou moins modifiés, s’infiltrèrent en Espagne par le biais de la liturgie, ont-ils pu, dès l’antiquité, être assimilés de manière plus directe.»

Plus tard, durant les quatre siècles de l’occupation romaine, la musique de ses colonisateurs, procédant de celle des grecs, ancra une double imprégnation. Convertie très tôt par Saint Jacques Le Majeur (« Santiago »), l’Espagne a profité du chant liturgique du culte romain primitif, héritier d’une tradition hébraïque nourrie d’infiltrations hellénistiques, byzantines et syriennes.

Sous les rois Wisigoths, Saint Léandre († 600) (9), qui avait séjourné à Constantinople, fut l’un des vecteurs de cette influence byzantine sur le chant hispanique. S’y ajoutèrent quelques influences d’écoles liturgiques européennes diverses qui en modifièrent sensiblement la substance. C’est ce qui a pu faire écrire à Felipe Perdrell dans son Cancionero musical español : « La persistance en Espagne de l’orientalisme musical dans



7° Aloïs Fornerod : « En Russie », Les tendances de la musique moderne, Lausanne, 1924, p.29.
8° Christiane Le Borday : La Musique espagnole, col. « Que sais-je ? », P.U.F. 1977, p.4.
9° Saint Léandre était le frère et successeur de Saint Isidore, archevêque de Séville, qui présida le concile de Tolède, où fut décidé que ne seraient ordonnés prêtres que ceux ayant fait la preuve de leur connaissance des chants liturgiques.



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nombre de chants populaires a de nombreuses racines, de par l’influence de la très ancienne civilisation byzantine qui se traduisit dans les formules propres aux rites de l’Eglise d’Espagne depuis la conversion de notre pays au christianisme jusqu’au Xe siècle, époque où fut introduite la liturgie romaine proprement dite. »

Les Wisigoths, à l’exemple des Romains de la décadence, introduisirent largement la musique et les chants dans des banquets dégénérant souvent en orgie. Le caractère souvent obscène de ces manifestations suscita donc la réaction du clergé qui réagit en donnant aux fidèles l’occasion de participer aux offices en accordant une plus grande importance à la liturgie chantée, les hymnes religieux composés par les Pères de l’Eglise devant remplacer la musique profane et influer durablement sur la musique espagnole par leur caractère populaire.

Jusqu’à l’invasion musulmane, l’installation de juifs, de gitans sans doute venus de l’Inde par l’Egypte, enrichit le fonds populaire de nouvelles influences. D’un autre côté, la relative tolérance des envahisseurs permit aux chrétiens restés en terre occupée, de garder leur musique, dite « mozarabe », et ce fut elle qui prévalut dans toute la péninsule, à l’exception de la Catalogne et du Portugal. Ce rite mozarabe ne fut aboli qu’en 1077 par Alphonse VII mais se poursuivit néanmoins dans quelques paroisses tolédanes.

Par son imprégnation populaire, les anciens modes grecs transmis par le chant liturgique et son interprétation mozarabe continuèrent à sous-tendre la musique espagnole. Ainsi, bien que le mode majeur apparaisse parfois dans tout son éclat, comme dans la jota aragonaise – qui passionna Glinka – la mélodie espagnole se rattache généralement aux antiques modes doriens et phrygiens, ce qui fait dire à Pedrell :
« Notre musique ne doit rien d’essentiel aux Arabes et aux Maures, lesquels ne firent sans doute rien de plus que réformer quelques traits d’ornementation communs aux systèmes orientaux et persans et d’où provient le leur. Ce sont les Maures, par conséquent, qui furent influencés.»

Cette musique populaire « module peu », fait remarquer Françoise Le Borday (10) – c’est le fait de toute musique populaire – et ses cadences dépendent étroitement d’un héritage oriental qui demeure prépondérant.
L’influence arabe sur la musique espagnole ne doit toutefois pas être négligée. Sous le califat de Abd-er-Rahman II (792-952) l’influence de la musique prit chez les nouveaux envahisseurs une influence considérable, notamment grâce au chanteur Ziriab qui codifia l’art vocal et devint l’arbitre des élégances à la cour du calife. Elle s’étendit naturellement aux peuples qu’ils avaient conquis et laissa des traces durables.

Au XIVe siècle, dans son Livre de Buen Amor, l’archiprêtre de Hita témoignait des différents instruments de musique latins et occidentaux, des arabes et des mauresques, ces arabes qui vivaient encore dans la zone reconquise par les chrétiens. Le « Zapatedos », dont le trait principal consiste à marquer le rythme en frappant du pied demeure un héritage de la culture arabo-andalouse.

A leur tour influencés, les arabes, les juifs sépharades et les gitans gardèrent une emprunte andalouse qu’ils transportèrent à travers l’Espagne et rares sont les régions qui ne furent pas contaminées.
La libération du pays ayant été confortée après les batailles de Covadonga et de San-Juan-de-la-Peña, les traditions de la culture latino-wisigothique en s’inspirant des doctrines de saint Isidore se développèrent. Peu à peu la langue latine fut abandonnée au profit de nouvelles langues parmi lesquelles le castillan prit un essor particulier.

Si le folklore andalou reste le plus marqué par cet apport oriental, force est de reconnaître que rare sont les chants régionaux purs de toute contagion.



10° Françoise Le Borday : op.cit. p.7



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Hélas, à partir du XIVe siècle, la musique andalouse se détacha de plus en plus de ses racines, victime d’influences françaises et italiennes qui devinrent de plus en plus puissantes, contaminant à leur tour la musique profane aristocratique. Seule la musique populaire conserva ses particularismes. C’est à cette source vivifiante que la musique savante allait se régénérer quelques siècles plus tard.


En Russie

Aux antipodes la musique russe subit une évolution qui n’est pas sans rapport avec l’évolution de la musique espagnole, tout en n’étant pas moins aussi ancienne. Si l’Espagne avait été primitivement habitée par les Ibères, la Russie le fut par les Scythes, et dans toute la partie méridionale, notamment en Crimée, par les colons grecs, comme la péninsule ibérique.
Jusqu’au IIe siècle ces peuples formèrent la base ethnique et culturelle de ce qui allait devenir la Russie. Puis le pays fut ravagé par toutes sortes d’invasions : les Huns, les Avars, les Ougres (ancêtres des Hongrois), les Khozars, les Pechnegs, les Polovstiens et les Tatars, tous originaires des steppes asiatiques d’Orient.

En 591, une armée grecque entreprit de reconquérir les régions méridionales où ils se heurtèrent aux Tatars, dont ils firent de nombreux prisonniers, parmi lesquels quelques slaves originaires du littoral de la Baltique. Chose curieuse, pour toutes armes ils n’avaient que des « gouslis », un instrument de musique typique de cette région.

Au IXe siècle, deux frères de Thessalonique, Cyrille et Méthode (un moine et un savant), désignés par l’empereur de Byzance Michel III, entreprirent la conversion des slaves.

Après la Bulgarie, la Russie fut peu à peu gagnée à la foi chrétienne. En 957, la régente Olga reçut le baptême et trente ans plus tard la conversion de saint Vladimir, Grand Prince de Kiev, fit de la Russie un état chrétien, comme cinq siècles plus tôt, Clovis avait fait de la France le premier royaume chrétien d’Occident. Cette conversion de la Russie sous la tutelle de Byzance renforça l’influence grecque. Le pays n’ayant pas encore à souffrir des invasions des peuples sauvages qui allaient la dévaster, la circulation se faisait alors plus librement. Ses habitants commerçaient avec la Perse, l’Arménie et même les Indes.

D’autres échanges peuvent s’expliquer par une légère ressemblance entre la musique russe et la musique italienne que dénonce Aloïs Fornerod. Selon Rostislav Hofmann (11), qui en trouve « la similitude, voire l’identité de certains thèmes populaires, et surtout par des chants folkloriques qui font allusion à une capitale lointaine, à une ville merveilleuse, séjour de riches marchands, où le ciel se marie à la mer, où la lune d’argent irise doucement les flots calmes et limpides », les russes auraient même commercé avec l’Italie. Cette ville de joie, de bonheur et de soleil « que le peuple appelle « Ledenez », serait une déformation de « Vedenez » - « en quoi s’étaient transformés les noms allemands et italiens Wenedich, Venezia. De même trouve-t-on dans les contes populaires, des personnages qui s’appellent « Gvidon », « Dodon »,, c’est à dire Guido, Duodo etc. »

Comme dans la péninsule ibérique, le clergé en fit un instrument de propagande, allant jusqu’à mettre de pieuses paroles sur des airs profanes. Ainsi se constitua un vaste répertoire de chants dits « religieux ou moraux ». L’Ancien et le Nouveau Testament, les évangiles apocryphes et les légendes byzantines suscitèrent l’inspiration des moines qui la composèrent. Parallèlement à cette musique, se développa dans les cours princières un cycle épique où les bardes s’accompagnaient de gouslis chantant les exploits de princes ou de héros plus ou moins légendaires, comme le Dict de la campagne d’Igor, équivalent de notre Chanson de Roland.


11° Rostislav Hofmann : La musique en Russie, des origines à nos jours, J.M.F., 1956, p.46.



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Les chants d’église étaient surtout originaires des régions de Kiev et de Novgorod où la musique populaire joua un rôle considérable dans leur composition ; l’un et l’autre s’interpénétrant.

La Russie devait vivre jusqu’au règne de Pierre le Grand sous la stricte obédience de la musique byzantine, seule considérée comme honorable par l’Eglise russe. Elle fut toutefois réservée aux sanctuaires. Hors de ceux-ci, elle devenait suspecte, et les chanteuses comme les instrumentistes étaient considérés comme des suppôts de Satan ou des messagers du Diable, depuis qu’au XIIe siècle, l’évêque Cyrille Tourovsky vit en songe des démons armés de flûtes, de gouslis et de tambourins. Sous le commandement de leur chef, un vieux diable à barbe grise, ils prétendaient l’entraîner dans une horde infernale. Ainsi à son réveil l’évêque décida-t-il que la musique était une émanation de l’enfer et que son audition devait être interdite aux croyants. Les artistes durent renoncer à « leur action diabolique » et faire amende honorable ou être condamnés – pour le moins- à être déportés dans des régions lointaines. C’est ce que choisirent nombre d’entre eux. Et comme ils furent bardes de père en fils, ils se transmirent un répertoire familial de génération en génération, avec une remarquable fidélité.

L’un de ces descendants, le barde Riabinine à quatre-vingt ans, émerveilla Moussorgsky et Rimsky-Korsakov en leur chantant des airs que s’étaient transmis ses aïeux depuis le XIIIe et le XIVe siècle. Pour l’entrée de Varlaam et de Misai, dans la scène de la révolte de Boris Godounov, Moussorgsky n’hésita pas à citer textuellement Riabine et Rimsky-Korsakov dans le chœur départ de Sadko et dans la scène du marché fit de même.

Nombre de musiques de bardes n’eurent pas la même destinée et se confondirent anonymement dans la musique populaire. Rien d’étonnant donc à ce que l’on ait pu retrouver dans l’extrême nord de la Russie, « à Archangelsk par exemple, des chants où renaissent le midi, Kiev et toute la vie des pays chauds », signale Rostislav Hofmann. (12)

Ainsi, c’est comme en Espagne, par le chant populaire, que se conserva l’antique musique russe héritée des Grecs et des Orientaux. La tradition populaire avait pu continuer de se développer au fin fond des campagnes. Comme une rivière souterraine, elle réapparut quand la chape de l’obscurantisme se fut soulevée.

Sous le règne de Michel Romanov (1613+1645) la Russie commença à s’émanciper de cléricale, et dès la mort du patriarche Philarète, l’influence occidentale commença à percer.

Avec Pierre le Grand, la Russie sortit tout à fait de son isolement et sous le règne de ses successeurs l’influence italienne, allemande puis française prédomina dans les milieux intellectuels. Une réaction nationaliste ne tarda pas à s’opérer au profit de la musique populaire qui s’infiltra dans les concerts. A l’instigation de Catherine II des chorales se consacrèrent même à sa diffusion et le goût du folklore s’étendit à la danse.

Les thèmes musicaux et dramatiques commencèrent à apparaître dans la musique savante, comme dans Anjouta, un opéra de Evstignei Fomine (1761-1800) sur un livret de Popov. L’impératrice participa au mouvement en écrivant cinq livrets qui furent mis en musique par Martini, Fomine, Canobio et Pachkevitch.

Ces opéras étaient des satires où l’on réagissait contre « les petits marquis » en mettant en scène des villageois en opposition aux habitants des grandes villes. Ces thèmes populistes qui anticipèrent sur ceux de Moussorgsky, ne sont pas sans rappeler l’esprit des zarzuelas espagnoles qui à la même époque menaient, consciemment ou non, le même « combat » nationaliste.

Anjouta (1772) provoqua un courant nouveau qui suscita des vocations comme celle de Matinsky, un serf du comte Iagouginsky, à qui celui-ci donna les moyens de s’instruire



12° Rostislav Hofmann, op. cit. p.17.




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dans son art en l’envoyant en Italie. La préface de son opéra La Cour des Marchands était un véritable manifeste de foi nationaliste.

Sous Paul Ier, Catherino Cavos (1775-1840) fut aussi un précurseur en composant Lesta ou la Roussalka du Dniepr ( créé en 1805). Fort du succès de son ouvrage, cet italien s’attacha à ne mettre en musique que des sujets russes, dont un Ivan Soussanine, puis à utiliser des thèmes de musique populaire.

L’invasion napoléonienne devait avoir des conséquences importantes sur la culture russe par le choc patriotique qu’elle suscita. « Ayant endossé l’uniforme et triomphé de l’envahisseur, le paysan russe était devenu un héros que l’on fêta après la victoire : avec lui, l’art folklorique et l’inspiration nationale prirent leur revanche », souligne Rostislav Hofmann. (13)

Ainsi les poètes Joukovsky, Pouchkine et Lermontov devinrent-ils les champions du nationalisme naissant et peu à peu s’imposa de réapprendre dans les milieux aristocratiques qui s’exprimaient surtout en français, ce qui avait fait dire à Pouchkine : « La langue de l’Europe (le français, N.D.L.R.) m’est plus familière que la mienne, la langue des ancêtres. »
Ainsi peu à peu se développa en musique, comme en littérature – avec prudence au début– l’intérêt pour la culture populaire. L’un des plus importants parmi ses promoteurs fut justement Alexis Nikolaïevitch Verstovski (1799-1862) d’origine polonaise mais russe par sa mère. Vers 1823, il entrteprit sa première œuvre importante : Le Châle noir, sur un poème de Pouchkine, puis Pane Tverdovsky, sur un livret de Aksakov et Zagoskine, d’après une légende fantastique ukrainienne. D’après une légende de Zagoskine, il composa également Le Tombeau d’Askold, créé le 16 septembre 1835, dans lequel – selon Nikolaïevitch Serov (1820-1871) – s’est affirmé le génie de Verstovski, appelé à tracer à la musique russe sa voie véritable, sa voie populaire. « Malgré toutes ses faiblesses, cet opéra doit occuper une place de tout premier rang dans l’histoire de notre musique (…) Verstovski, dans Le Tombeau d’Askold pénètre jusqu’aux ultimes profondeurs de l’âme russe beaucoup mieux encore que Glinka n’a réussi à le faire.» (14)

Stravinsky (15) pourtant semble d’un avis contraire. Pour lui, Glinka avait agi naturellement et non par rapport à une règle de conduite : « Il ne songe pas à préparer une vaste entreprise pour les besoins de l’exploitation ; il prend le motif populaire comme matière première et le traite tout instinctivement selon les usages de la musique italienne à la mode. Glinka ne prend pas un bain de peuple, comme certains de ses successeurs, por affermir sa vigueur au contact de la vérité : il ne cherche que les éléments d’un plaisir musical. D’une culture acquise au contact des Italiens, il conserva toujours un goût naturel pour la musique italienne et c’est sans esprit de système qu’il introduisit dans son œuvre des mélodies d’origine ou de sentiment populaire. »

En Alexandre Serguïevitch Dargomijsky (1813-1869) Glinka trouva un premier disciple. Comme lui, il fit usage du chant populaire en composant un opéra, Roussalka, d’après Pouchkine (1853). Plus tard, en 1867, il travailla à un autre opéra Le Convive de Pierre que, terrassé par une crise cardiaque le 17 janvier 1869, il ne put achever.

Contrairement à Glinka qui traitait ses paysans d’une façon bien peu plébéienne, Dargomijsky faisait corps avec eux et les rendait plus « nature ». Ainsi introduisit-il dans le théâtre lyrique de vrais paysans qui sentaient le borstch et la vodka – selon Vsevolojsky- et non pas des paysans de pastorale, précédant ainsi Moussorgsky, (et Séverac qui découvrit Dargomijsky au cours de composition de Vincent d’Indy).
Dargomijsky eut d’ailleurs beaucoup d’influence sur les générations suivantes par les soirées de musique russe qu’il organisait chez lui à Saint-Pétersbourg. Moussorgsky y ayant


13° Rostislav Hofmann : La Musique en Russie, P.1956, p.63.
14° Rostislav Hofmann : op.cit. p.39.
15° Igor Stravinsky. « Les avatars de la Musique russe », Poétique musicale, Plon, col « Amour de la Musique ».



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été invité en 1856, amena ses amis du « Groupe des Cinq » avec qui il eut des rapports très féconds. Ainsi peut-on dire que si les membres de ce groupe ont pu se réclamer de Glinka comme père spirituel, eurent-ils en Dargomijsky un parrain.

Se libérant de la forme italienne à laquelle Glinka resta assujetti, il usa d’une déclamation très libre, à mi-chemin du récitatif et de la mélodie continue, dans l’esprit des arabesques symbolistes.

Autour de lui se groupèrent donc cinq compositeurs animés de la même foi : Modeste Petrovitch Moussorgsky (1835-1881), Lily Alexievitch Balakirev (1837-1910), César Antonovitch Cui (1885-1918), Alexandre Porfirevitch Borodine (1833-1887) et Nicolas Alexandrovitch Rimsky-Korsakov (1844-1908). Ensemble ils jetèrent les bases d’une alliance qui ressemblait à notre « Société Nationale ». L’Ecole russe était née. Il y avait bien eu auparavant des musiciens russes, mais ils n’appartenaient pas à proprement parler à une école.

« Le terme d’école exprime pour nous au sens traditionnel : un groupement d’artistes autour de l’idéal propre à une race, à une région déterminée, écrit Déodat de Séverac (16). idéal manifesté en des œuvres qui, tout en étant personnelles dans leur réalisation matérielle, possèdent un ensemble de qualités typiques issues de tendances esthétiques communes à tous, par l’effet d’une origine commune. C’est dans ce sens que l’on dit : l’Ecole napolitaine, l’Ecole de Florence etc. »

Tchaïkovsky même, qui hésita à s’associer au « Groupe des Cinq », reconnaissait lui aussi Glinka comme le fondateur de l’Ecole russe : « Toute notre école russe est contenue dans Glinka », disait-il, « comme le chêne est contenu dans le gland. » Comme lui il s’abreuva au chant populaire qu’il considérait à juste titre comme la sève de la musique nationale.
« De temps immémorial, elle existait là comme dans d’autres pays. Mais en aucun pays peut-être, le recueil des lieds (sic) populaires n’est si nombreux, si séduisant, si varié. Chaque région de l’empire a les siens : depuis des siècles, « gouslars » des républiques de Novgorod, rhapsodies des districts d’Olonetz, « Kobzars » de l’Ukraine, bardes finois, Kakili-perekhogie des grandes routes (…), hâleurs des grands fleuves, tous les chants anonymes de l’immense Russie ont formé de leurs chants de métiers et de jeux, de guerre et d’amour, un trésor inestimable », a écrit en 1907 Joseph de Marliave (17).

Parlant de cette influence sur sa musique, Tchaïkovsky (18) écrivait : « Quant à l’élément russe, il est vrai que souvent je commence à composer avec l’idée bien arrêtée d’utiliser tel ou tel chant populaire. Parfois, comme dans le final de la Quatrième symphonie, cela se fait malgré moi en quelque sorte… Pour ce qui est du caractère généralement russe de toute ma musique, de ses relations avec le folklore dans le domaine mélodique et harmonique, sache simplement que dès ma plus tendre enfance, je me suis imprégné de la miraculeuse beauté des chants populaires, si bien que j’aime passionnément chaque manifestation de l’âme russe, que je suis russe à cent pour cent. »

Dans ses maquettes pour Le Tricorne, Picasso avait renoncé aux formes cubistes dont il avait fait usage dans Parade.

Après la création triomphale du ballet, Falla proposa à Diaghilev de lui composer un nouveau ballet, mais l’argument qu’il proposa à Diaghilev interloqua tellement Serge Pavlovitch que le projet n’eut pas de suite.

L’exposition du Musée Picasso présente plusieurs reproductions de maquettes des costumes que Picasso dessina pour l’occasion. Elles ont été, éditées par la galerie Paul Rosenberg en 1920 : Le partenaire de la Sévillane, un projet d’élément de costume avec indication manuscrite, un costume d’Aragonaise, un vieil homme avec ses béquilles, un fou, le paysan à la barbe bleue, le corregidor dans le manteau du meunier, un projet de châle. Quelques originaux sont également présentés, comme le torrero et la Sévillane.

L’exposition temporaire sera pérennisée par un catalogue relié et homonyme de 192 pages et de 200 illustrations, réalisé par Anne Baldassari, directrice du Musée Picasso de Paris, et coédité par Flammarion et les Editions de la Réunion des musées nationaux.


16° Déodat de Séverac : « La centralisation et les petites chapelles musicales ». Courrier Musical, 01-1908, p.11.
17° Joseph de Marliave: Etudes Musicales, Librairie Félix Alcan, Paris, 1917.
18° Cité par Michel R. HOFMANN : Tchaïkovsky, col. Solfège, Paris, 1959, p.6.



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LES DOSSIERS DE LA SAISON RUSSE

Nous avons rappelé dans le numéro 2 de La Saison Russe, que si Diaghilev s’enorgueillissait d’être un novateur, il resta toute sa vie un traditionaliste et que ses derniers chorégraphes furent des néoclassique. Le chorégraphe et maître de ballet Thierry Malandain nous aide à mieux comprendre ce que l’on entend par néoclassicisme dans la danse moderne.



Qu’est-ce que la danse néoclassique?

Rappelons que le terme classique renvoie à une époque et à un courant esthétique qui avaient pour idéal l’imitation des Anciens à travers les notions de perfection, d’harmonie et d’équilibre attribuées à l’Antiquité gréco-romaine. Les premiers à faire référence à cet « âge d’or » sont les italiens de la Renaissance, mais c’est sous le règne de Louis XIV que le classicisme marque la création artistique en France. Pour autant, la danse de théâtre ne sera nommée ainsi, on parlera seulement de belle danse. Ce n’est qu’au XIXe siècle que les romantiques l’appelleront danse classique. Quant au préfixe "néo", il qualifie ce qui est nouveau, montrant qu’on instaure une rupture avec ce qui précède. Appliqué aux Beaux-Arts, le néoclassicisme paraît au milieu du XVIIIe siècle résultant d’une meilleure connaissance de l’Antiquité après la découverte d’Herculanum et de Pompéi. Il rebondit sur les valeurs morales et esthétiques prêtées aux Anciens et se caractérise par une simplification des formes après les débordements sensuels de la période rococo.
En musique, le terme s’entend au début des années 20 à propos de Stravinsky, Milhaud ou Poulenc. Des « modernistes » qui ravivent le « classicisme » de Bach, Haydn ou Mozart contre la démesure émotionnelle et orchestrale des Strauss, Mahler ou Franck. S’agissant de la danse, l’expression touchera l’Art chorégraphique plus tard. Puisque c’est en 1949, dans un ouvrage intitulé :Traité de danse académique où Serge Lifar expose sa réforme du mouvement et de la technique, que le terme apparaît. S’appuyant sur les principes traditionnels de la danse classique, cette réforme reconnaît l’usage de l’en-dedans et ajoute deux positions aux cinq positions fondamentales. Elle prend aussi en compte le mouvement décalé comme prolongement à l’équilibre vertical du danseur tout en prescrivant de nouvelles recommandations concernant l’usage des pointes. Avant « dans le domaine du vocabulaire, de l’instrument proprement dit, on en était encore au siècle de la diligence ! » écrira l’auteur en conclusion de son traité. Ajoutant que « Sous l’impulsion de Diaghilev, ses prédécesseurs aux Ballets Russes procédèrent à une réforme du ballet et non pas de la danse. Forts d’une esthétique nouvelle, ils transformèrent le spectacle, mais n’osèrent pas toucher à la technique acquise ». Une opinion que nous laisserons à Serge Lifar lequel se présentera par la suite comme le créateur du style néoclassique. Un « art et la manière » qui ne renvoie pas à la forme gréco-romaine, même si l’Antiquité séduit toujours, mais au mouvement. Toutefois l’adoption de ce terme pose quelques questions : S’agit-il d’un retour aux idéaux classiques du XVIIe siècle ? D’un nouvel académisme s’opposant sur le tard au modernisme des Ballets Russes, voire à la danse libre ? D’une synthèse de tout ce qui était dans l’air doublée d’une opération médiatique visant à la reconnaissance de son créateur ? Mais vu qu’après Serge Lifar, la danse néoclassique devra faire face à l’intransigeance de ceux qui promulgueront en France la déconstruction des codes anciens, on se demandera avec Albert Camus si mal nommer les choses n’est pas ajouter au malheur du Monde ? Nulle étiquette ne recouvrira l’évidence qu’outre traduire les émotions, le mouvement se ressource au mouvement et que loin de l’immobilisme, la technique et le vocabulaire procèdent d’une évolution constante, tandis que les innovations, les influences se transmettent pour servir le futur. Afin de l’évoquer, prenons le risque d’un exercice contestable et revenons à Marius Petipa connu pour avoir élevé le genre classique à l’un de ses sommets. Lorsqu’il préside aux destinées du Ballet Impérial, il a pour second le chorégraphe Lev Ivanov, lequel va ouvrir la voie au changement par des compositions abstraites sur des partitions non nécessairement destinées à la danse, comme Rapsodie N°2 (1899). Ce dont Michel Fokine se souvient avec La Mort du cygne (1905) ou Chopiniana (1906).
Successeur de Marius Petipa qu’il admire et conteste à la fois, Michel Fokine est à l’origine du renouveau porté par les Ballets Russes. Fidèle aux principes de la danse académique, il va aussi défendre l’idée d’un style individuel ouvert à la novation après avoir vu danser Isadora Duncan en 1905 à Saint-Pétersbourg. Selon le mot d’Ida Rubinstein, il reçut alors « l’illumination ». A la suite de quoi, il préconisera l’accord de la chorégraphie au sujet traité par la création de mouvements propres. Elaborant ainsi, à partir du vocabulaire traditionnel, une gestuelle expressive correspondant au genre de l’ouvrage ou au caractère des personnages. Il imposera des œuvres courtes où le corps de ballet n’est plus employé comme toile de fond. Enfin, rompant avec l’usage convenu des pointes et du tutu, à travers ses œuvres, danse, musique, costumes et décors chercheront à témoigner de la même unité esthétique. Mais à cette époque, il n’est pas le seul à chercher de nouvelles ressources au ballet classique. Ainsi à Paris, Marie Gamaléra dite La Mariquita, maîtresse de ballet à l’Opéra Comique de 1898 à 1920 privilégiera elle aussi un vocabulaire adapté au genre de l’ouvrage, des œuvres courtes, et comme on l’écrira "grâce à elle, le tutu ne balançait plus, sa floraison monotone". Avant l’oubli ses innovations lui vaudront d’être surnommée le "Fokine français" par Jean Marnold du Mercure de France. Quant à l’original, après La Fille du Pharaon de Petipa (1862), lorsqu’il signe Une Nuit d’Egypte (1907), s’inspirant de fresques il fait, contre toute attente évoluer ses danseurs de profil, utilisant l’en-dedans et les deux positions nommées ultérieurement par Serge Lifar. Des postures de bas-relief que l’on retrouve systématisées par Vaslav Nijinski dans l’Après midi d’un faune (1912).
L’année suivante, Vaslav Nijinski avec Le Sacre du printemps (1913) va plus loin en priant ses interprètes de danser les pieds tournés à l’extrême vers l’en-dedans. La position surprend, contrarie l’habitude des danseurs, mais n’est pas nouvelle puisque Michel Fokine l’a employée deux ans plus tôt dans Petrouchka. Evidemment la force de ces œuvres ne tient pas au détail d’une position, d’autres facteurs interviennent, mais la comparaison montre que les chorégraphes vont s’inspirer l’un l’autre, remettre en cause les acquis du vocabulaire, tandis que la singularité, sinon le génie des œuvres tiendra lieu de rupture.
Aux Ballets Russes suivront: Léonide Massine, Bronislava Nijinska et George Balanchine. Ce dernier, en s’installant aux USA tirera partie de la jubilation rythmique du jazz pour vivifier la technique. Et dans le cadre d’une appréhension plus risquée du mouvement, il réclamera davantage de mobilité au buste et plus d’extension aux jambes. A l’instar de Marius Petipa et de Lev Ivanov, il cultive aussi l’ordonnance de l’espace pour des compositions souvent abstraites. A la même époque, Serge Lifar préfère les ballets narratifs, et suivant Michel Fokine, privilégie l’union des Arts tout en développant un style propre. Comme le feront ses successeurs, Roland Petit ou Janine Charrat laquelle enlace des thématiques proches du réel en ayant parfois recours à la voix et au film. Tout comme Joseph Lazzini qui ne s’en tiendra pas à la beauté formelle du langage. Ces évolutions partagées s’associeront à une simplification du costume de scène, à un nouveau rapport du couple, à quelques abandons de la narration au profit du ballet à thème. Au même moment, Maurice Béjart croise à sa façon les genres, les musiques, les techniques et par son inspiration polymorphe anticipe le métissage que connaît la danse néoclassique actuelle. Car si tous s’appuient aux principes d’un vocabulaire initial, les mots ajoutés, enlevés, déformés pour exprimer le temps présent procèdent d’intentions si variées qu’il serait long et complexe d’en poursuivre la généalogie. Car quel point commun entre les chorégraphes utilisant les pointes, ceux qui y ont renoncé ; entre les narratifs et les abstraits, les virtuoses, les expressionnistes et les poétiques ; entre américains, russes, hollandais, allemands, anglais, asiatiques et français ? Un vocabulaire conquis aux Idéaux Anciens mais doué d’un phénomène de régénérescence que les lézards nomment « l’autotomie ». Ce qui dans le concert des arts invitera les chorégraphes concernés à s’interroger sur la validité même de l’épithète néoclassique. Des lors, certains même pensant rendre compte d’une danse actuelle se diront simplement « contemporains », mais aux yeux des détracteurs d’une expression artistique prétendue en panne, cela apparaîtra comme une usurpation. Alors pour accorder une légitimité à ceux qui comme le chorégraphe William Forsythe disent que « le vocabulaire n’est pas, ne sera jamais vieux, mais que c’est l’écriture qui date » apparaîtront les termes de postclassique, voire de nouveau classique. Une solution annonçant sans doute un futur néo-postclassique, voire néo-nouveau classique, avant que, toute sélection confondue, les plus émérites des oeuvres ne deviennent « classiques ».

Thierry Malandain.




Dernière édition par haydn le Dim Juin 17, 2007 12:04 pm; édité 1 fois
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MessagePosté le: Dim Juin 17, 2007 11:54 am    Sujet du message: Répondre en citant

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France Russie

Un pont culturel entre la Russie et la France : Le Centre de Documentation de musique contemporaine Dimitri Chostakovitch.

Créé en 1969, le Centre de Documentation de Musique Contemporaine « Dimitri Chostakovitch » rend hommage, comme son nom l’indique, au compositeur russe, Dimitri Dimitrievitch Chostakovitch (1906+1975). Il a été créé par l’Association Internationale « Dimitri Chostakovitch ». Parrainée par Galina Chostakovitch, la veuve du compositeur, la chanteuse Galina Vichnievskaïa, Claudio Abbado, Vladimir Ashkenazy, Maurice Béjart, Isaiah Berlin, Rodion Chtchedrine, Henri Dutilleux, Bernard Haitink, Lorin Maazel, Yehudi Menuhin +, Zubin Metha, Riccardo Muti, Seiji Ozawa, Itzak Perlman, Sviastolav Richter+, Guennadi Rojdestvensky + Mstilav Rostropovitch +. Son président en est Hélène Arhweiler, Vice président Irina Chostakovitch, Trésorier Hélène Kaplan, secrétaire Youri Roubinsky.
Le centre est dirigé par Emmanuel Utwiller. Le secrétariat a été confié à Tatiana Maximov assistée de Françoise Hainard. Line Mascrier s’occupe de la recherche documentaire.
Unique en son genre, le Centre de Documentation de Musique Contemporaine Dimitri Chostakovitch est un formidable outil de travail destiné aux chercheurs, musiciens, étudiants ou admirateurs du monde entier. Il propose, dans ses locaux parisiens de Saint-Germain-des- Prés, la possibilité de consulter, sous forme dupliquée des archives de la famille du compositeur ainsi que divers dépôts privés occidentaux. Il réunit également une importante documentation sur les compositeurs et les interprètes russes du XXe siècle et sur les jeunes musiciens actuels de la Russie et des ex-républiques soviétiques, soit plus de 400 compositeurs, 5000 enregistrements, 2000 vinyles, 100 78 tours, 2000 CD, 50 manuscrits complets, 150 films documentaires ou de fiction, 800 livres, 300 partitions. Les archives du centre sont consultables sur place. Des reproductions partielles de documentation peuvent autorisés.
Le centre organise en outre des concerts, des colloques, des séminaires, des expositions, des concerts-lectures, des projections de films.
Renseignements : Association Internationale Dimitri Chostakovitch, 19 bis rue des Saints-pères, 75 006 Paris, Tél.01 47 03 90 43, Téc. 01 47 03 90 23, courriel : association@chostakovitch.org; site : www.chostakovitch.org



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Livres à lire sur les saisons et l’art russe


Dominique Delouche : Corps glorieux, Collection Paroles d’Aube Edit. La Renaissance du Livre, Paris, 2003. 128 pages, 14 x 22 cm, 50 photos dont 16 en couleur, couverture de Michel Lidvac.

On connaissait Dominique Delouche pour sa dizaine d’admirables films sur la danse ; avec Corps glorieux il se révèle comme un admirable biographe. Dans un style clair et imagé il brosse par des anecdotes et des commentaires stylistiques de brefs portraits des grands danseurs qu’il a rencontré dans la vie, sur les scènes ou sur les plateaux, de juillet 1943 où il pénètre pour la première fois à l’opéra jusqu’à nos jours. A travers les conversations et les actions qu’il a eues avec eux, il nous fait partager les sentiments qui ont suscité chez lui leur rencontre. Ainsi la lecture de ce livre complète –t-elle la vision émerveillée de ses films. De Serge Lifar, « continuateur de l’esprit de Diaghilev, son père incestueux », jusqu’à la génération de Noureev, il évoque pour nous sa collaboration avec Patrick Dupont, Elisabeth Platel, Yvette Chauviré, Ivo Cramer, Monique Loudières, Rudolf Noureev, Nina Vyroubova, Serge Peretti, Maïa Plissetskaïa, Maurice Béjart, Alicia Markova, Sylvie Guillem, Marie-Claude Piétragalla, Jérome Robbins, Violette Verdy, Michael Denard, etc. « Demeure alors l’humilité radieuse de ces propos en pointillés qui oscillent entre l’allégresse du chant et le murmure recueilli de la prière » souligne Patrick Bensard.

A l’image de ses films, ce livre est celui d’un artiste sensible. Cela n’étonnera personne qui sait que ce fervent amoureux de la danse à été dès son enfance passionné par la musique et le chant classique qu’il pratiqua avec bonheur (Prix internationaux), fut élève à l’école des Beaux-Arts avant de se consacrer au cinéma en 1959 avec Le Spectre de la Danse, un cours métrage consacré à Nina Vybourova, Serge Lifar, Yves Brieux, Youli Algaroff, Serge Golovine, Autilio Labis, Chor ; et de terminer (provisoirement) en 2001 avec son long métrage Markova, la légende, consacré à celle qui entra dans la troupe de Diaghilev en 1924 ; soit en tout une dizaine de films où il met à l’écran les plus grandes personnalités de la Danse de la seconde moitié du XXe siècle, tous « motivé[s] par le réveil d’un désir personnalisé » précise-t-il dans sa conclusion.

Le livre a été lancé au public le 6 octobre 2003 à la Cinémathèque de la Danse qui lui rendit un brillant hommage avec la projection de plusieurs extraits de ses films. Qu’il présenta au public avant de les dédicacer entouré d’Elisabeth Platel et de Cyril Atanassoff.



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Les Ballets Russes de Serge de Diaghilev sur Internet.

Depuis 2001 il est possible de consulter librement un site interactif sur les Ballets russes de Serge de Diaghilev. Un dossier pédagogique a en effet été créé par le Centre National de Documentation Pédagogique à l’intention des classes terminales de l’option histoire des arts et des étudiants ou chercheurs. Répondant à la fois aux domaines de la musique, de la danse et des arts plastiques, il rassemble des notices sur la thématique, les œuvres, les biographies illustrées d’exemple musicaux, photographies, dessins de décors et costumes, chronologie, bibliographie et discographie critiques, afin d’assurer le contact sensible avec les œuvres et les artistes des différentes disciplines. Cet important dossier a été coordonné par Emmanuelle Revel, avec le concours de Marie-Françoise Christout, expert scientifique, et de divers spécialistes. www.cndp.fr/balletrusse/edito.htm



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MessagePosté le: Dim Juin 17, 2007 12:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

A noter cette information concernant Thierry Malandain, qui va remonter un ballet disparu commandé par Sonia Pavloff, danseuse à l'Opéra-Comique dans les années 1920 à Maurice Ravel, Le Portrait de l'Infante.


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MessagePosté le: Sam Aoû 25, 2007 10:09 am    Sujet du message: Répondre en citant

Quelques nouvelles encore des manifestations en préparation ou en cours pour célébrer le centenaire des Ballets Russes :



Exposition


Citation:
A la Médiathèque Florian de Rambouillet, l'Association "Salon de la Danse"célèbrera le Centenaire des Saisons Russes par une exposition sur "les Ballets Russes et leur héritage"du 4 au 19 décembre 2007 inclus, en partenariat avec la Médiathèque Florian,directrice Jocelyne Bernard, l'Académie de Danse Classique Monique Le Dily, avec la collaboration de l'Association Terpsychore que dirige Claire Sombert, le Comité Diaghilev avec Jean Bernard Cahours d'Aspry ainsi que le Conservatoire Communautaire de Musique et de Danse de Rambouillet, directeur Ludovic Rucosa (sous réserve) et la participation de l'Association de la Régie Théâtrale de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris.

L'exposition sera axée sur l'arrivée des Ballets Russes à Paris avec Serge de Diaghilev et Nijinsky, les Ballets russes de Diaghilev à Monte-Carlo de 1922 à 1929 avec Serge Lifar jusqu'à la mort de Diaghilev. Puis l'esprit de celui va perdurer avec l'héritage qui en découle, d'où une évocation du Nouveau Ballet de Monte-Carlo que dirigera Serge Lifar de 1945 à 1947 et pour lequel il fera de grandes créations.

Dans le cadre de cette manifestation sont prévues des projections de films, entre autres de Claire Sombert, les dimanches 9 et 16 décembre, des conférences au Conservatoire les mercredis 5 et 12 décembre, avec Jean-Bernard Cahours d'Aspry. Des visites commentées seront organisées pour des groupes d'élèves des écoles et collèges, des conservatoires et académies de Danse.

Exposition ouverte tous les jours sauf le lundi. Les mardis, jeudis et vendredis de 13H à 18H, le samedi de 10H à 18H, le dimanche de14Hà 18H. Adresse : 5 rue Gautherin. Tél : 01 61 08 61 10.





Voyage culturel à Saint-Pétersbourg

Citation:



Dans les pas des Romanov, de Pierre le Grand à Nicolas II

Avec LE MONDE DE L’ART ET DES LETTRES
Association d’initiative et de partenariat culturels régie par la loi du 1 juillet 1901

15 rue Saint-Gilles- 75 003- Tél. 06 10 20 74 94

Il n’y a pas de saison pour visiter Saint-Pétersbourg, car chacune y a ses beautés et sa magie, mais c’est véritablement en hiver que la ville, recouverte d’un manteau de neige à le plus de caractère. Si le soleil brille, on assiste à une véritable féerie. Avec l’association LE MONDE DE L’ART ET DES LETTRES offrez-vous un voyage d’une semaine à Saint-Pétersbourg et dans ses environs. Seconde ville de Russie, créée il y a trois siècles par Pierre Le Grand à l’embouchure de la Neva sur des marais, elle a été magnifiquement restaurée pour les fêtes du tricentenaire qui ont eu lieu pendant plusieurs mois au cours de l’année 2003.

N’ayez aucune peur du froid à cette période. « D’ailleurs on souffre moins du froid à moins vingt qu’à moins dix-degrés, fait remarquer Dominique Fernandez. Les oreilles bien couvertes par la chapka, avec des bottes et des gants fourrés, il n’y a que le nez qui brûle. Et ce désagrément s’oublie vite, tant on est transporté, arraché à soi-même par le caractère fantastique du décor. On ne sait plus si l’on est sur terre ou dans le royaume de quelque fée. Vous êtes saisi d’une sorte d’ivresse, et marchez devant vous comme drogué. » Par ailleurs, à l’époque où nous partirons, le pic de l’hiver sera derrière nous.


Pour comprendre véritablement cette ville musée, il faut pouvoir déambuler à pied le long de la perspective Nevsky et de certaines de ses rues, longer les quais de la Néva où des canaux qui la rejoignent, flâner en petit groupe au fil des architectures baroques ou néo-classiques typiquement pétersbourgeoises, toutes rutilantes de leurs ors et de leurs couleurs vives, savoir y rencontrer le souvenir de ses souverains, d’un écrivain, d’un musicien, d’un peintre, d’un grand personnage de l’histoire russe évoqué par notre guide accompagnateur. Quartier par quartier nous vous ferons découvrir ces compositions uniques de l’art et de l’histoire, d’abord en vous rendant familier des transports en commun, et, selon vos ressources physiques, en vous proposant des promenades à pied à partir d’un point central ou pour des circuits bien déterminés.

La situation de notre hôtel, en centre ville, vous permettra, à pied, en métro, en bus, en trolley ou en taxi, lors de vos temps libres, de retourner à votre loisir, sur les lieux qui vous ont le plus attiré, de souper, comme un vrai pétersbourgeois, dans les restaurants accueillants et bon marché que nous pourrons vous indiquer, ou de vous immerger à votre fantaisie dans le pittoresque de cette ville sans équivalent.

Nous vous ferons visiter la Forteresse Pierre et Paul, sa cathédrale et ses prisons, le Palais impérial et l’Ermitage, le Musée russe, les églises Notre-Dame de Kazan, Saint-Nicolas des Marins, Notre-Dame de Kazan, la Laure Alexandre Nevsky et sa cathédrale, les parcs, jardins et palais Catherine à Tsarskoïe Selo,. Nous vous ferons découvrir la place du Palais, la rue des Millionnaires, le Champ de Mars, la Place au foin (au cœur du quartier de Dostoïevsky), la Perspective Nevsky, l’Epicerie Eliseïev (le Fauchon local), une merveille de l’Art nouveau, le Passage (sorte de Goum local) et bien d’autres lieux de cette ville merveilleuse et magique.


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MessagePosté le: Dim Nov 11, 2007 4:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'association "Le Monde de l'Art" qui s'occupe activement de la préparation du centenaire des Ballets russes nous fait parvenir sa dernière lettre d'informations :


Citation:
EXPOSITIONS

2006-2009, CENTENAIRE DES BALLETS RUSSES

LES BALLETS RUSSES ET LEUR HERITAGE


A la Médiathèque Florian de Rambouillet, 5 rue Gautherin, l'Association "Salon de la Danse" célèbrera le Centenaire des Saisons Russes par une exposition sur "Les Ballets Russes et leur héritage", du 4 au 19 décembre 2007 inclus. Réalisée en partenariat avec la Médiathèque Florian que dirige Mme Jocelyne Bernard, avec la collaboration de l'Académie de Danse Classique de Monique Le Dily, de l'Association Terpsychore dirigée par Claire Sombert, du Comité Diaghilev dirigé par Jean Bernard Cahours d'Aspry, du Conservatoire Communautaire de Musique et de Danse de Rambouillet, dirigé par Ludovic Rucosa, et avec la participation de l'Association de la Régie Théâtrale de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris.

L'exposition sera axée sur l'arrivée des Ballets Russes à Paris avec Serge de Diaghilev, Vaslav Fomitch Nijinsky, et sur les Ballets russes de Diaghilev à Monte-Carlo de 1922 à 1929, et avec Serge Lifar, jusqu'à la mort de Diaghilev. L’esprit des Ballets Russes de Diaghilev se perpétua avec le Nouveau Ballet de Monte-Carlo que dirigea Serge Lifar de 1945 à 1947 et pour lequel il fit de grandes créations.

Dans le cadre de cette manifestation sont prévues des projections de films de Claire Sombert (Diaghilev ou le confluent des Arts, Nina Vyroubova et l'enseignement de Vera Tréfilova). Celles-ci auront lieu, entre autres, à l'Etablissement Sainte Thérèse à Rambouillet.

Des conférences seront données au Conservatoire, le mercredi 5 décembre à 15H30, Tradition et modernité dans l'œuvre de Diaghilev et le 12 décembre à 15H30, Diaghilev et la Saison Russe de Paris, une évocation des principaux ballets créés à Paris, avec des illustrations musicales), par Jean-Bernard Cahours d'Aspry.

Des visites commentées seront organisées pour des groupes d'élèves des écoles et collèges, des conservatoires et académies de Danse les 6, 11, 13, 15, 18 et 19 décembre.

Exposition ouverte tous les jours sauf les lundis.
Les mardis, jeudis et vendredis de 13 H 00 à 18 H 00, les samedis de 10 H 00 à 18 H 00, les dimanches de 14 H 00 à 18 H 00.

Renseignements : Tél : 01 61 08 61 10
Courriel du "Salon de la Danse" : meunier.salondeladanse@orange.fr.

Du 22 novembre au 2 décembre 2007, de 11 h 00 à 18 h 30, exposition des œuvres d’Aude Allonville, Thomas Frey, Roger Jouan, Christian Michaut, au Centre de Diffusion Artistique, 53 avenue Blanche-de-Castille, à Poissy, RER A ou train à Saint-Lazare
.
Au cours du vernissage, le jeudi 22 novembre 2007 à 18 h 30, Roger Jouan sera décoré des insignes de chevalier dans l’ordre des Arts et Lettres, par le comédien et auteur dramatique, Charles Charras, professeur à l’Ecole Charles Dullin, au nom de Madame Christine Albanel, Ministre de la Culture et de la Communication.

L’exposition présentera des maquettes de décors, de costumes de danse, d’opéra, de théâtre, d’affiches de spectacles, d’illustrations, et des livres de Roger Jouan qui a invité quelques amis Thomas Frey, peintre, et sculpteur américain, Aude Allonville, peintre, Christian Michaut, peintre et illustrateur, à partager sa salle d’exposition avec lui.

Peintre à l’huile et à l’aquarelle, graveur, Roger Jouan est un excellent paysagiste qui sait traduire en touches de couleurs les vibrations de l’air et de la lumière. Il a eu la révélation de sa vocation de décorateur de Théâtre à l’âge de quinze ans, lors d’un spectacle dont les costumes et les décors avaient été conçus par Wakhévitch. Après avoir reçu l’enseignement de l’E. N.S.A.T., il travailla avec J. Charrat, P. Lacotte, M.Miskovitch.
Une merveilleuse exposition que l’art figuratif n’est pas mort…..



COLLOQUES

Festival Déodat de Séverac- Automnales occitanes – Toulouse, Jornadas
1) Colloque : vendredi 23 novembre 2007, Ostal d’Occitania (à confirmer). A l’occasion du Centenaire de la publication de l’ouvrage de Déodat de Séverac Centralisme et petites chapelles musicales Paris 1907. En partenariat avec l’Université Toulouse Mirail et en coproduction avec le CROM Centre de ressources Occitanes et méridionales

Centralisme et culture 1907-2007 un siècle de controverses

Décentralisation culturelle, culture occitane et cultures minoritaires dans les contextes français et européen, capitales culturelles, eurorégion …

2) Création musicale : mardi 27 novembre 2007 - 20h30, Toulouse, Auditorium St Pierre des Cuisines Lo libre dels rituals Oratorio de chambre pour voix, flûte, trio à cordes et électronique de Bertrand Dubedout, livret d’Alem Surre Garcia ; textes en occitan, français, arabe et espagnol d’Alem Surre-Garcia, Joë Bousquet, Jaufre Rudel, Ibn Zaidun et Federico Garcia Lorca. Commande du festival Déodat de Séverac en partenariat avec le C.I.R.M. - Centre National de Création Musicale (Nice) / Œuvre publiée par Gérard Billaudot Éditeur, Paris, Sonia Turchetta, mezzo-soprano, Ensemble ICARUS, directeur : Marco Pedrazzini. La partie électronique sera composée dans les studios du collectif éOLe (en résidence à Odyssud-Blagnac), partenaire du projet, ainsi que dans les studios du C.I.R.M. à Nice.

Institut de la Maison de Bourbon, Institut de France, Fondation Simone et Cino del Duca, 10, rue Alfred de Vigny, 75 008 Paris, Métro Courcelles, Colloque Vauban, A l’occasion du tricentenaire de sa mort 1707-2007, avec la participation de MM. Le duc de Bauffremont, président de l’I.M.B., le Colonel Patrick Potiron, ancien chargé de mission auprès du Chef du Service Historique de l’Armée de Terre, les professeurs Jean-François Pernot, Maître de conférences au Collège de France, Didier Poton, Doyen de la faculté des lettres, langues, arts et sciences humaines de La Rochelle, Jean-Pierre Bois, professeur émérite de l’Université de Nantes, le commandant Pierre de Labeyrie, Conservateur du Musée du Génie à Angers, Madame Michèle Virol,Maîtres de conférences àl’Université Paris IV-Sorbonne.

Renseignements et inscriptions : Institut de la Maison de Bourbon, (IMB), 81, avenue de La Bourdonnais, Paris, VIIe, Tél.01 45 20 70, Tec.06 45 50 48 89, site : www.royaute.org, courriel : contact.royauté@wanadoo.fr

Le lundi 3 décembre 2007, à 19 h 00 à la D.R.A.C., 8 bis rue Vavin, 75006 Paris, au rez-de-chaussée dans la cour. Métro : Vavin ou N.D. des Champs, conférence de Jean-Bernard Cahours d’Aspry sur le thème « Histoire, légendes et symbolisme des Fleurs de lys » qui dédicacera ses ouvrages.

Cette conférence fait partie d’un cycle qui a lieu tous les lundis à la même heure dans les mêmes lieux. Les conférences peuvent être suivis d’un dîner sur place. Prix unique 20 €. Prière de s’inscrire à l’avance au 01 45 50 20 70.



MUSIQUE ET LITTERATURE

A l’occasion du trentième anniversaire de la création de l’ « Association des amis d’Yvan Tourgueniev, Pauline Viardot et Maria Malibran, son président Alexandre Zviguilsky et Marek Halter, Président du Comité de sauvegarde, vous prient de leur faire l’honneur d’assister à la Soirée de Gala donnée le lundi 10 décembre 2007, à la Fondation Dosnes Thiers, 27 place Saint-Georges, 75009 Paris. La comédienne Anne Lefol et le pianiste Jean Dubé y évoqueront pour vous

« Le Voyage en Russie, de Saint-Pétersbourg à Samarcande ».

Textes de Théophile Gautier, Alexandre Dumas, musique de Borodine, Scriabine, Tchaïkovsky, Rimsky-Korsakov.

La soirée sera suivie d’un cocktail. Prix des places : 60 €, cocktail compris.
La soirée sera donnée au bénéfice de la sauvegarde du Musée Tourgueniev et du domaine des Frênes.
Réservations : 100 rue de Javel, BP N°6 75 016 Paris
Renseignements musee.tourgueniev@wanadoo.fr , www.tourgueniev.info

- Deux autres concerts seront donnés au profit de la sauvegarde de la datcha de Tourgueniev et de la villa palladienne de Pauline Viardot, dd domaine des Frênes et de la sauvegarde de la « Colline des Impressionnistes menacés par un holding de sociétés immobilères, sous couvert d’une fondation d’entreprise », avec la complicité de la municipalité de La Celle-Saint-Cloud, créée dans le but de transformer et de « remodeler » progressivement ce site à son usage propre, condamnant à brèves échéances la datcha Tourgueniev, la villa palladienne de Pauline Viardot, la propriété des Frênes et la « Colline des impressionnistes »., :
- Le lundi 17 décembre à 21 heures, Salle Cortot, récital de piano de Michaël Roudy
- Le vendredi 21 décembre, [heure non communiquée], à la datcha Tourgueniev, 16, quai Tourguéniev, 78380 Bougival,
récital de Arkady Volodos, ancien baryton du Marinsky, Manon Strauss-Evrard, soprano.

Renseignements pour la visite de la villa-musée Tourgueniev : Tél. 01 45 77 87 12 et (M. Alexandre Zviguilsky) 06 08 58 18 94.


VOYAGE CULTUREL

Deuxième quinzaine de septembre 2008
Découvrez ou redécouvrez
La Venise du Nord

Dans les pas des Romanov, de Pierre le Grand à Nicolas II
Avec LE MONDE DE L’ART ET DES LETTRES
Association d’initiative et de partenariat culturels régie par la loi du 1 juillet 1901
15 rue Saint-Gilles- 75 003- Tél. 06 10 20 74 94


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MessagePosté le: Lun Déc 24, 2007 11:23 am    Sujet du message: Répondre en citant

Dernières nouvelles du comité d'organisation :


Citation:
2006-2009, CENTENAIRE DES BALLETS RUSSES




LES BALLETS RUSSES ET LEUR HERITAGE

A la Médiathèque Florian de Rambouillet, 5 rue Gautherin, l'Association "Salon de la Danse" célèbrera le Centenaire des Saisons Russes par une exposition sur "Les Ballets Russes et leur héritage", du 4 au 19 décembre 2007 inclus. Réalisée en partenariat avec la Médiathèque Florian que dirige Mme Jocelyne Bernard, avec la collaboration de l'Académie de Danse Classique de Monique Le Dily, de l'Association Terpsychore dirigée par Claire Sombert, du Comité Diaghilev dirigé par Jean Bernard Cahours d'Aspry, du Conservatoire Communautaire de Musique et de Danse de Rambouillet, dirigé par Ludovic Rucosa, et avec la participation de l'Association de la Régie Théâtrale de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris.

L'exposition sera axée sur l'arrivée des Ballets Russes à Paris avec Serge de Diaghilev, Vaslav Fomitch Nijinsky, et sur les Ballets russes de Diaghilev à Monte-Carlo de 1922 à 1929, et avec Serge Lifar, jusqu'à la mort de Diaghilev. L’esprit des Ballets Russes de Diaghilev se perpétua avec le Nouveau Ballet de Monte-Carlo que dirigea Serge Lifar de 1945 à 1947 et pour lequel il fit de grandes créations.
Dans le cadre de cette manifestation sont prévues des projections de films de Claire Sombert (Diaghilev ou le confluent des Arts, Nina Vyroubova et l'enseignement de Vera Tréfilova). Celles-ci auront lieu, entre autres, à l'Etablissement Sainte Thérèse à Rambouillet.
Des conférences seront données au Conservatoire, le mercredi 5 décembre à 15H30, Tradition et modernité dans l'œuvre de Diaghilev et le 12 décembre à 15H30, Diaghilev et la Saison Russe de Paris, une évocation des principaux ballets créés à Paris, avec des illustrations musicales), par Jean-Bernard Cahours d'Aspry.

Des visites commentées seront organisées pour des groupes d'élèves des écoles et collèges, des conservatoires et académies de Danse les 6, 11, 13, 15, 18 et 19 décembre.

Exposition ouverte tous les jours sauf les lundis.
Les mardis, jeudis et vendredis de 13 H 00 à 18 H 00, les samedis de 10 H 00 à 18 H 00, les dimanches de 14 H 00 à 18 H 00.
Renseignements : Tél : 01 61 08 61 10



Les Ballets Russes de Serge de Diaghilev sur Internet

Depuis 2001 il est possible de consulter librement un site interactif sur les Ballets russes de Serge de Diaghilev. Un dossier pédagogique a en effet été créé par le Centre National de Documentation Pédagogique à l’intention des classes terminales de l’option histoire des arts et des étudiants ou chercheurs. Répondant à la fois aux domaines de la musique, de la danse et des arts plastiques, il rassemble des notices sur la thématique, les œuvres, les biographies illustrées d’exemples musicaux, photographies, dessins de décors et costumes, chronologie, bibliographie et discographie critiques, afin d’assurer le contact sensible avec les œuvres et les artistes des différentes disciplines. Cet important dossier a été coordonné par Emmanuelle Revel, avec le concours de Marie-Françoise Christout, expert scientifique, et de divers spécialistes. www.cndp.fr/balletrusse/edito. htm


INFORMATIONS SUR LA DANSE

Les passionnés de danse trouveront de quoi satisfaire leur curiosité en se rendant sur internet pour y découvrir Dansomanie, un site consacré à l’actualité et à l’histoire du ballet classique. Il propose des dossiers thématiques, des entretiens avec des personnalités du monde de la danse, des comptes rendus de spectacles ainsi qu’un forum de discussion très actif, en français et en japonais. Avec plus d’un million et demi de pages vues par an, Dansomanie est devenu l’un des principaux médias français consacrés à la danse classique sur internet, tout en préservant sa vocation strictement non commerciale. http://www.dansomanie.net/ et http://www.forum-dansomanie.net/



POUR UN MUSEE DE LA DANSE

La France qui est à l’origine de la Danse classique n’a toujours pas son musée de la Danse, comme c’est le cas dans de nombreuses capitales européennes. Serge Lifar en souhait vivement la création. En 1977, il entretenait des correspondances avec le Secrétariat d’Etat à la Culture. Qu’attend aujourd’hui le Ministère de la Culture pour combler cette lacune.
Depuis quelques années un collectif d’associations travaille pour réaliser ce projet. Il recherche un lieu pour réunir le patrimoine écrit, publié, photographié, filmé, dessiné, sculpté, des costumes, des décors pour les proposer au public dans une exposition permanente. De nombreuses démarches ont été entreprises, tant au près de ce Ministère qu’au niveau des régions.
Il n’a reçu à ce jour aucune réponse positive. Le Ministère n’ayant proposé qu’un lieu de conservation pour les costumes à Moulins. Mais le risque est qu’une fois les donations effectuées, il ne soit plus possible de faire circuler les éléments conservés dans des expositions itinérantes.
Soutenez ce collectif en signant une pétition que Claire Sombert, Vice-présidente, et Jocelyne Meunier, secrétaire Générale, tiennent à votre disposition.

Claire Sombert, association Terpsychore, 35, rue Louis Rouquier, Levallois,
Tél. 01 47 57 04 94

Jocelyne Meunier, Salon de la Danse, 16 rue Chardon-Lagache, 75 016 Paris,
Tél. 01 45 27 50 49.





VOYAGE CULTUREL
DU 20 au 27 Septembre 2008

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Avec LE MONDE DE L’ART ET DES LETTRES

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15 rue Saint-Gilles- 75 003- Tél. 06 10 20 74 94
Avec LE MONDE DE L’ART ET DES LETTRES Saint-Pétersbourg et ses environs s’offrira ainsi réellement à vous. Renseignements et programme détaillé auprès de
Jean-Bernard CAHOURS d’ASPRY, Tél. 06 10 20 74 94 & Philippe CHAMPION 06 15 78 32 05

LE MONDE DE L’ART ET DES LETTRES est une association selon la loi de 1901. Sa vocation est culturelle et internationale. Elle a pour but l’aide et la promotion de créateurs (artistes, poètes, écrivains, etc.) par le moyen d’expositions, de concerts, de spectacles, de conférences, l’édition et des voyages culturels.

Ayant constaté la difficulté pour les artistes français et étrangers de se faire connaître ; pour de petites associations de réaliser leurs buts; pour des municipalités d’organiser des manifestations culturelles de qualité; de réaliser un projet, d’envergure ou non ; d’intéresser les médias petits et grands par un évènements; partant de l’idée que les petits ruisseaux font les grandes rivières, il est apparu à quelques personnalités des arts et des lettres, la nécessité de créer une structure culturelle qui pourrait servir à coordonner les efforts de ces partenaires éventuels.

LE MONDE DE L’ART ET DES LETTRES doit donc pouvoir permettre, seul ou en collaboration avec des partenaires, présenter au public des manifestations de qualité en donnant à des créateurs (artistes, poètes, écrivains) l’occasion de faire connaître leur œuvre personnelle ou le moyen de s’exprimer en s’inscrivant dans un vaste réseau relationnel, par des expositions d’art plastique, décoratif, photographique ou documentaire .
Bulletin d'adhésion et de soutien à l'association



Citation:
LE MONDE DE L'ART ET DES LETTRES

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MessagePosté le: Ven Mar 07, 2008 5:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'association Le Monde de l'Art nous informe de ses dernières activités ; en ce qui concerne la danse, on retiendra :



Citation:
HOMMAGE A CEUX QUI NOUS ONT QUITTE

Madeleine Milhaud et Claire Sombert.


En début de cette nouvelle année pleine d’anniversaire nous rendrons un bref hommage à deux grandes personnalités du monde artistiques qui nous ont quittées :

Madeleine Milhaud a rendu son âme à Dieu le 17 janvier dernier à l’âge de 105 ans. Les médias lui ont rendu hommage par un silence assourdissant. Seul François Hudry lui a consacré une émission dans la matinée du dimanche 9 février dernier hier dans son émission « Chantons sous la couette » où il avait invité Mildred Clary qui lui a consacré une biographie ,et Jean Roy, qui œuvre avec fidélité pour la promotion de la musique française.

Madeleine Milhaud que j’ai un peu connu au moment où je préparai mon exposition sue Henri Sauguet, n’était pas seulement la femme de Darius Milhaud ; elle fit une carrière de comédienne et la partenaire de Charles Dulin et de Louis Jouvet. Elle était également une merveilleuse diseuse comme l’a démontré par des exemples François Hudry dans son émission.
Le vendredi 1er février, nous avons accompagné pour la dernière fois Claire Sombert, à l’église Saint-Roch pour un premier et denier adieu. Son départ pour l’Eternité est une grande perte pour la culture. Elle se battait depuis de longues années pour un Musée de la danse que lui avait conseillé Serge Lifar. Avec Jocelyne Meunier et un collectif d’association, elle continuait a espérer et à lutter pour qu’il se réalisa, malgré le silence des pouvoirs publics qui n’avaient même pas la politesse de répondre, préférant dégrader nos monuments avec des tronçons de colonnes prétendument considérés comme relevant de l’art (sic) contemporain.

Alors qu’un espoir se profile de voir la réalisation de ses attentes, grâce à la création d’une association, elle n’aura pas la chance de voir la réalisation de son projet de Musée de la danse qu’elle poursuivait avec Jocelyne Meunier, la très efficace secrétaire générale du Salon de la Danse. Depuis Claire Sombert, qui restait très attachée à la vraie danse, la danse classique, s’était bien entendu associée d’emblée au Comité Diaghilev au titre de secrétaire généreale de l’association Terpsychore. Elle avait consacré au génial directeur des Ballets russe un film Les Ballets Russes, Diaghilev ou le confluent des arts, réalisé au Théâtre du Châtelet dans le bureau de Marcel Landovsky, avec la participation de Boris Kochno qui raconte à Paul Bourcier les trois périodes des Ballets Russes. Parmi tant d’autres films elle avait également réalisé Serge Lifar, une vie pour la Danse, et Les maîtres russes à Paris, Trois grands professeurs, Olga Preobrajenska, Vera Treilhard, Lubie Egorova, etc.

Son dévouement à la Danse n’avait jamais cessé depuis que le danseur Yves Brieux l’avait découverte et avait guidé ses premiers pas. Claire Sombert reconnaissait également tout ce qu’elle devait à Irène Lidova qui fut sa « bonne fée » et sa « seconde maman », à Madame Rousane et à Olga Preobrajenska. Elle reconnaît aussi à Janine Charrat de lui avoir donné sa première chance à 16 ans en lui proposant de la remplacer dans le Passage de l’Etoile. Au cours de sa carrière elle dansa avec ou pour, Roland Petit qui régla pour elle Le Loup, Raymond Larrain, Maurice Béjart, Milko Sparemblek, Françoise Adret, Joseph Lazzini, Jean Babilée, le marquis de Cuevas.

En 1980, Marcel Landovski, l’un des grands compositeurs de notre siècle, alors Directeur National de la musique, la nomma Inspectrice des Conservatoires Municipaux d’Arrondissement, poste où pendant 20 ans elle se dévoua sans compter pour la danse qui était pou elle plus qu’un métier, un apostolat.

A travers l’association Terpsychore (avec un y), elle a voulu constituer une mémoire de la danse en fixant sur la pellicule des moments forts de l’histoire de la chorégraphie au XXe siècle. Elle propose de diffuser par des spectacles l’histoire des grands noms et moments de la Danse afin de les faire connaître et découvrir.


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POUR UN MUSEE DE LA DANSE

La France qui est à l’origine de la Danse classique n’a toujours pas son musée de la Danse, comme c’est le cas dans de nombreuses capitales européennes. Serge Lifar en souhait vivement la création. En 1977, il entretenait des correspondances avec le Secrétariat d’Etat à la Culture. Qu’attend aujourd’hui le Ministère de la Culture pour combler cette lacune.
Depuis quelques années un collectif d’associations travaille pour réaliser ce projet. Il recherche un lieu pour réunir le patrimoine écrit, publié, photographié, filmé, dessiné, sculpté, des costumes, des décors pour les proposer au public dans une exposition permanente. De nombreuses démarches ont été entreprises, tant au près de ce Ministère qu’au niveau des régions.

Il n’a reçu à ce jour aucune réponse positive. Le Ministère n’ayant proposé qu’un lieu de conservation pour les costumes à Moulins. Mais le risque est qu’une fois les donations effectuées, il ne soit plus possible de faire circuler les éléments conservés dans des expositions itinérantes.

Soutenez ce collectif en signant une pétition que depuis la mort de Claire Sombert, tient à votre disposition. Jocelyne Meunier, Salon de la Danse, 16 rue Chardon-Lagache, 75 016 Paris.


SPECTALES ET CONCERTS

Le 1er avril à 20 h 00, l’ Association Française des Amis du Théâtre Mariinsky, en avant-première des 100 ans des Ballets Russes, organise au Cercle de l’Union Interalliée, 34 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris, une soirée autour d’une conférence de Sonia Schoonejans sur le thème « Serge de Diaghilev et le théâtre Mariinsky ». Elle sera suivie d’un cocktail dînatoire. Renseignements : Monsieur Arkadiusz Tieplakoff, Athéma, chez Press Station, 17 avenue de Ségur, 75007, Paris.


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VOYAGE CULTUREL DU MONDE DE L’ART ET DES LETTRES

DU 20 au 27 Septembre 2008
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LE MONDE DE L’ART ET DES LETTRES est une association selon la loi de 1901. Sa vocation est culturelle et internationale. Elle a pour but l’aide et la promotion de créateurs (artistes, poètes, écrivains, etc.) par le moyen d’expositions, de concerts, de spectacles, de conférences, l’édition et des voyages culturels.
Ayant constaté la difficulté pour certains artistes français et étrangers de se faire connaître ; pour de petites associations de réaliser leurs buts; pour des municipalités d’organiser des manifestations culturelles de qualité; de réaliser un projet, d’envergure ou non ; d’intéresser les médias petits et grands par un évènements; partant de l’idée que les petits ruisseaux font les grandes rivières, il est apparu à quelques personnalités des arts et des lettres, la nécessité de créer une structure culturelle qui pourrait servir à coordonner les efforts de ces partenaires éventuels.
LE MONDE DE L’ART ET DES LETTRES doit donc pouvoir permettre, seul ou en collaboration avec des partenaires, présenter au public des manifestations de qualité en donnant à des créateurs (artistes, poètes, écrivains) l’occasion de faire connaître leur œuvre personnelle ou le moyen de s’exprimer en s’inscrivant dans un vaste réseau relationnel, par des expositions d’art plastique, décoratif, photographique ou documentaire
Nos buts vous intéressent, nos idées aussi; alors joignez-vous à nous. Nous avons besoin de votre soutien moral et financier. Adhérez. Faites adhérer vos amis. Envoyez-nous vos informations. Pour les adhérant seulement, un supplément littéraire et artistique accompagnera le bulletin. Il se développera d'autant mieux que nous serons nombreux.
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Membre adhérant (à partir de 20 €)
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Ci-joint un chèque de .....…..€ à l'ordre de Monde de l'Art et des Lettres (MAL): CCP P.A 26001 57 N Paris

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On nous signale par ailleurs la création d'une nouvelle association destinée à favoriser les échanges culturels entre la Russie et la France, ARTCORUSSE.

L'association possède son propre site web : http://artcorusse.org/


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sophia



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MessagePosté le: Sam Juin 07, 2008 10:21 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je signale une parution récente dans ce fil consacré au prochain centenaire des Ballets russes.

Il s'agit des Mémoires de Serge Diaghilev, jusque-là restés inédits, alors même que les ouvrages sur et autour des Ballets russes sont légion. L'oeuvre est publiée par les Editions Hermann (chez qui sont parues récemment des biographies de Vaslav Nijinsky, Serge Lifar et Loïe Fuller).

Ne l'ayant pas encore lu (ce qui ne saurait tarder), je mets en lien la recension qu'en fait Daria Moudrolioubova dans Le Courrier de Russie.



Serge Diaghilev, Mémoires
Traduit du russe par Mireille Tansman-Zanuttini et Guillaume de Sardes.
Préface et dossier de Guillaume de Sardes.
Editions Hermann, 2008. 130 pages.

http://www.editions-hermann.fr/


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Lanou



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MessagePosté le: Sam Juin 07, 2008 1:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai été un peu décu par ce livre qui recueille quelques impressions de spectacles (juste la belle pour les ballets, je crois), et ne constitue pas des mémoires de vie exhaustives. La partie écrite par Diaghilev est en fait très courte, il y a une seconde partie avec un dossier autour de Diaghilev.


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