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Nouvelles du Ballet du Grand-Théâtre de Genève
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haydn
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MessagePosté le: Mer Jan 12, 2011 3:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le ballet de Genève donnera deux représentations au Théâtre des Arts (Opéra) de Rouen ce soir (12/01/2011) et demain (13/01/2011) à 20h.

A l'affiche :

Strange Days et So Schnell, de Dominique Bagouet.

Prix des places de 5 à 30 €

Réservations : http://www.3emeacte.com/operaderouen/

ou caisse du soir.



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haydn
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MessagePosté le: Ven Fév 11, 2011 3:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les 9, 11, 15, 17, 19 mars 2011 à 20h
Le 13 mars 2011 à 17h


Au Grand Théâtre de Genève

Oprhée et Eurydice, de C.W. Gluck, version révisée par Hector Berlioz en 1859

Les parties dansées sont chorégraphiées par Mats Ek. Production de l'Opéra de Stockholm.

Direction musicale Jonathan Darlington
Mise en scène et chorégraphie Mats Ek
Assistant à la mise en scène Peter Engelfeldt
Assistante à la chorégraphie Ana Laguna
Décors et costumes Marie-Louise Ekman
Lumières Erik Berglund
Orphée Annette Seiltgen
Euridice Svetlana Doneva
L'Amour Clémence Tilquin
Orchestre de la Suisse Romande
Ballet du Grand Théâtre de Genève
Chœur du Grand Théâtre de Genève



Location
Par courrier postal
Grand Théâtre de Genève
11, bd du Théâtre
CH-1211 Genève 11
À la billetterie
Du mardi au samedi, de 10h à 18h
Par téléphone
Du mardi au samedi, de 10h à 18h
+ 41 22 418 31 30
Par e-mail
billetterie@geneveopera.ch
Par internet
www.geneveopera.ch
Par fax
+41 22 418 31 31
Prix des places
Tarif plein : de Frs 29.- à Frs 289.-
Tarif jeune : de Frs 22.- à Frs 131.-


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haydn
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MessagePosté le: Mar Avr 19, 2011 2:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

yiannakis74 a écrit:
Bonjour,

La nouvelle saison 2011-2012 du Grand Théâtre de Genève vient d"être mise en ligne sur leur site Internet. En ce qui concerne la danse qui d"une manière générale est moins présente que l"opéra on découvrira avec plaisir (les dates du spectacle sont a définir) la venue du Ballet du Théâtre Mariinski avec "Anna Karenine"
http://2011-2012.augrandtheatre.ch/production_16


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haydn
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MessagePosté le: Mar Avr 19, 2011 2:22 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le reste de la saison chorégraphique 2011-2011 au Grand Théâtre de Genève est des plus limité, j'espère que cela ne présage pas d'un avenir sombre pour la compagnie dirigée par Philippe Cohen :


Soirée Ballets russes
Les Sylphides
Musique de Frédéric Chopin
Le Spectre de la rose
Musique de Carl Maria Von Weber
Chorégraphies : Benjamin Millepied

Petrouchka
Musique de Igor Stravinski
Chorégraphie : Laurence Yadi & Nicolas Cantillon
Trois créations mondiales

Ballet du Grand Théâtre de Genève
Orchestre de la Suisse Romande
Durée : approx. 1h40 avec un entracte

Grand Théâtre de Genève
Dates
11.10.2011 à 20h00
13.10.2011 à 20h00
14.10.2011 à 20h00
15.10.2011 à 20h00
16.10.2011 à 15h00



Für die Kinder von gestern, heute und morgen - Pour les enfants d'hier, d'aujourd'hui et de demain
Ballet de la Compagnie invitée Tanztheater Wuppertal Pina Bausch

BFM
Dates
27.10.2011 à 20h00
28.10.2011 à 20h00
29.10.2011 à 20h00
30.10.2011 à 15h00


Glory
Ballet du Grand Théâtre de Genève

Musique de Georg Friedrich Haendel

Chorégraphie : Andonis Foniadakis
Création mondiale
Durée : approx. 1h15 sans entracte

BFM
Dates
04.02.2012 à 20h00
05.02.2012 à 15h00
06.02.2012 à 20h00
07.02.2012 à 20h00
08.02.2012 à 20h00
10.02.2012 à 20h00
11.02.2012 à 20h00
12.02.2012 à 15h00


Anna Karenina
Ballet en deux actes d'après le roman de Léon Tolstoï
Musique de Rodion Chtchedrine

Chorégraphie : Alexei Ratmansky

Trois soirées exceptionnelles en projet, dates à définir.
Orchestre du Théâtre Mariinski
Direction musicale : Valery Gergiev
Durée : approx. 1h50 avec un entracte


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haydn
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MessagePosté le: Mer Avr 20, 2011 9:10 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pour Anna Karénine, ce sera en avril 2012 et la venue de Gergiev est a priori confirmée.


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yiannakis74



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MessagePosté le: Mer Avr 20, 2011 3:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Dans leur programme (que je viens de recevoir par la poste) ils mettent une photo d'Anna Karenine, sans préciser à ce stade la distribution, avec Diana Vishneva et Konstantin Zverev, donc on peut espérer qu'on aura un casting de taille pour cette production.


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sophia



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MessagePosté le: Mer Avr 20, 2011 4:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

De toute façon, il n'y a que trois interprètes de ce rôle à l'heure actuelle : Diana Vichneva, Ouliana Lopatkina et Ekaterina Kondaurova (qui a reçu le Masque d'or pour son interprétation). Aucun second couteau donc.


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yiannakis74



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MessagePosté le: Mer Avr 20, 2011 4:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ça c'est bien. Je pense que c'est important d'avoir de telles productions au Grand Théâtre où la venue des productions de danse de prestige reste encore assez rare et discrète (l'opéra a toujours occupé une place plus importante pour de diverses raisons dans la programmation). Si je ne me trompe pas en 2008-2009, il y a eu aussi la venue de l'Opéra de Paris avec "Giselle", mais d'une façon générale de telles productions sont rares. A Genève, le ballet n'occupe pas malheureusement une place très importante dans la programmation des grands théâtres et attire moins de spectateurs (les théâtres comme le Théâtre du Léman ne font pas facilement le plein, même en weekend avec "La Belle au Bois dormant" avec la Compagnie du Théâtre-Ballet de Saint-Pétersbourg ou même Pietragalla).


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haydn
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MessagePosté le: Jeu Oct 13, 2011 11:13 am    Sujet du message: Répondre en citant

Quelques articles déjà autour de la "Soirée Ballets Russes" présentée par Benjamin Millepied au Grand Théâtre de Genève :

Benjamin Millepied, une vie au galop, par Alexandre Demidoff (Le Temps)

Citation:
Admiré à New York et à Paris, le jeune chorégraphe français monte à Genève «Les Sylphides» et «Le Spectre de la rose». Le compagnon de vie de l’actrice Nathalie Portman décline ses passions romantiques...


Millepied, chorégraphe pop, par Philippe Noisette (Les Échos)

Citation:
Pris dans le tourbillon promotionnel du film « Black Swan », dont il a signé la chorégraphie, Benjamin Millepied nous confiait l'hiver dernier son envie urgente de retrouver son studio de danse. Cette année faste lui a donné des ailes. Son hommage aux Ballets russes, commande du Ballet du Grand-Théâtre de Genève, maison qui lui est familière, est une réussite. Millepied revisite à sa façon, gentiment virtuose autant que délurée, « Le Spectre de la rose » autrefois imaginé par Michel Fokine pour Serge Diaghilev. Un rêve éveillé, celui d'une jeune fille revenant du bal une rose à la main : Millepied ne lui confère pas un, mais trois galants, qui viennent ainsi la visiter...


Benjamin Millepied, une vie au galop, par Alexandre Demidoff (Le Temps)

Citation:
Admiré à New York et à Paris, le jeune chorégraphe français monte à Genève «Les Sylphides» et «Le Spectre de la rose». Le compagnon de vie de l’actrice Nathalie Portman décline ses passions romantiques...


Rencontre exclusive avec Benjamin Millepied, compagnon de Natalie Portman, par Didier Dana (Le Matin)

Citation:
Lorsqu’il écoute, Benjamin Millepied vous fixe d’un regard profond d’une pénétrante gravité. Lorsqu’il répond à vos questions, un sourire juvénile éclaire son visage. Il est 17 heures au Grand Théâtre de Genève et les répétitions du ballet «Les Sylphides» qu’il chorégraphie, à sa façon et en première mondiale, viennent de se terminer. Un travail qu’il ponctue d’encouragements. «OK guys, j’ai vu plein de bonnes choses!» A peine a-t-on le temps de se présenter à lui qu’il grimpe les escaliers et vous emmène dans le foyer de l’opéra. «Là, on sera tranquilles.»...



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MessagePosté le: Jeu Oct 13, 2011 12:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Et petite vidéo du spectacle, mise en ligne par le Grand Théâtre de Genève :

http://www.youtube.com/watch?v=7Ku8MaIaqK4



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MessagePosté le: Lun Nov 28, 2011 11:18 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le Ballet du Grand Théâtre de Genève sera le samedi 3 décembre à l'Opéra de Reims, avec à l'affiche Cendrillon ... de Michel Kelemenis. Si vous avez envie de vous changer de celle de Nouréev. Matinée à 14h30 et soirée à 21h.


Une «Cendrillon» dans une version plus dense (L'Union, Reims)

Citation:
Michel Kelemenis propose avec vingt-deux danseurs du Ballet de Genève sa propre version de Cendrillon. Il crée une chorégraphie originale insistant moins sur les malheurs de son héroïne que sur le passage délicat de l'enfance à l'âge adulte. Partant de la musique de Prokofiev qu'il considère trop dépendante des codes du ballet en vigueur à l'époque où elle fut composée puisqu'on lui a imposé le nombre et la longueur des séquences ainsi que les différents tempos, le chorégraphe a choisi de s'en affranchir...



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MessagePosté le: Lun Jan 23, 2012 12:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

samedi 28 janvier 2012 à de 11h30 à 12h30 au Bâtiment des Forces Motrices (entrée dès 11h15):

Répétition publique et gratuire de Glory

Ballet d'Andonis Foniadakis qui sera créé par le Ballet du Grand Théâtre de Genève le 4 février 2012







Au BFM, salle Théodore Turrettini

Les 4, 6, 7, 8, 10, 11 février 2012 à 20h
Les 5 et 12 février 2012 à 15h

Location

Par courrier postal
Grand Théâtre de Genève
11, bd du Théâtre
CH-1211 Genève 11

A la billetterie (guichets)
Du lundi au samedi, de 10h à 18h

Par téléphone
Du lundi au samedi, de 10h à 18h
+41 22 418 31 30

Par e-mail
billetterie@geneveopera.ch

Par internet
www.geneveopera.ch

Par fax
+ 41 22 418 31 31

Prix des places
Plein : de Frs 18.- à Frs 99.-
Jeune : de Frs 14.- à Frs 39.-
Réduit (grands abonnés, abonnés Ballet et
Passedanse): de Frs 16.- à Frs 59.-



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MessagePosté le: Lun Jan 23, 2012 1:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Glory

Andonis Foniadakis a donné au Ballet du Grand Théâtre l'une de ses pièces de répertoire les plusaimées et acclamées lors de ses tournées à travers le monde. Selon désir a prouvé les affinités particulières de Foniadakis avec la musique baroque: les accents dramatiques bouleversants des Passions de Bach fournissent à sa danse une pulsation urgente et audacieuse. Le Grand Théâtre lui donne maintenant carte blanche pour une soirée entière de danse pour laquelle il a choisi les architectures sonores rutilantes d'un autre maître incontesté du baroque: Georg Friedrich Händel. Le titre de ce programme, Glory, annonce déjà des échos dignes de celui qui donna à la couronne britannique sa plus splendide musique de circonstance.

Andonis Foniadakis est l'un des chorégraphes que le Ballet du Grand Théâtre affectionne particulièrement puisque c'est la troisième fois qu'il est invité à créer dans nos murs. Cette fois-ci, l'enjeu est de taille puisque carte blanche lui est donnée pour cette soirée qui lui est consacrée. Sa danse se caractérise par une virtuosité décomplexée, un sens aigu de la composition et une approche musicale rigoureuse et respectueuse mais néanmoins sensible, délicate et sophistiquée. Pour cette création, Andonis Foniadakis a choisi de travailler sur la musique de Haendel, compositeur qu'il chérit depuis de longues années tant son goût pour la musique baroque l'habite et le nourrit. Son savoir-faire avait fait sensation lors de sa première création à Genève en 2004. Depuis, Selon désir a enchanté un public nombreux à travers le monde.

Aujourd’hui, place à Glory qui verra les corps des danseurs s'entremêler en une symbiose parfois fluide, parfois tendue, parfois extravertie, parfois minimaliste, mais toujours avec cette notion de « l'entre deux » qui donne au mouvement sa qualité et sa maîtrise. L'une des qualités rares du chorégraphe, c'est sa capacité à donner du sens à ces mouvements qui précèdent l'élan et qui font que sa danse reste organique. Andonis Foniadakis a l'art de solliciter chez le danseur une présence intense et sans pathos, lui permettant d'être dans l'instant, énigmatique, audacieux,
imaginatif et profondément humain.


Citation:
Andonis Foniadakis, entretien avec Christopher Park

Depuis la création en 2004 de la pièce brève pour petit ensemble de danseurs Selon désir, devenue l’un des fleurons du répertoire de reprises et de tournée du Ballet du Grand Théâtre, Andonis Foniadakis n’est revenu qu’une seule fois au Grand !éâtre. En 2007, il a réalisé la deuxième partie d’une soirée Stravinski, un Sacre du printemps mémorable, pour danseuse soliste et coryphée de neuf danseuses.

Crétois d’origine, Andonis Foniadakis a commencé la danse à l’âge de dix-huit ans à l’Ecole nationale de danse d’Athènes, pour ensuite passer à l’Ecole Rudra Béjart de Lausanne, après quoi il est engagé dans les Ballets Béjart. Il intègre ensuite le Ballet de l’Opéra de Lyon, ensuite dansera dans la compagnie de Saburo Teshigawara. Depuis, il est interprète-chorégraphe avec sa propre structure de création, Apotosoma (« Du corps », en grec), basée en France. Glory, qui débutera le 4 février 2012 au BFM Salle !éodore- Turettini, est un travail pour la compagnie entière, un effectif de 21 personnes. C’est la première fois qu’Andonis Foniadakis est invité au Grand !éâtre par Philippe Cohen, directeur du Ballet, pour réaliser le programme complet d’une soirée de danse. Au moment où la première phase de répétitions tire à sa fin, nous l’avons rencontré pour offrir aux lecteurs d’Act- O, un avant-goût du programme qui nimbera la scène du BFM d’une gloire toute particulière: celle du « Divin Saxon », Georg Friedrich Haendel.

ChP Andonis Foniadakis, pouvez-vous nous décrire, dans les grandes lignes, votre projet pour Glory?

AF C’est un projet assez important et ambitieux. Je viens avec l’esprit de faire une œuvre assez construite, assez virtuose, et avec le but général de mettre en valeur le potentiel des interprètes de la compagnie. Dans les collaborations pas- sées avec le Ballet de Genève, la chorégraphie prenait déjà une place importante. Avec ce nouveau projet, j’ai l’intention d’aller beaucoup plus loin. Ce ne sera pas seulement au niveau de l’effectif, puisque maintenant je travaille avec la compagnie au complet, ou de la durée, environ une heure de danse, mais aussi dans l’acheminement de l’écriture de la pièce qui aura une forte exigence technique. Cela représente un travail beaucoup plus abouti qu’une pièce démonstrative de 21 minutes.

ChP En effet, dans ce que nous avons pu voir des répé- titions que vous conduisez, la performance physique que vous exigez des danseurs est impressionnante. Y a-t-il un lien entre cet engagement total des corps et le choix de l’accompagnement musical que vous avez fait pour Glory ?

AF Mais bien sûr. La musique de Haendel est tellement solide et bien construite. Et tous mes choix musicaux dans Glory seront des pièces qui démontrent une énorme capacité de virtuosité technique à l’interprétation. Les œuvres chorales de Haendel sont connues pour leur volume et leur architecture sublimes, mais même des passages plus simples en apparence, comme certains duos pour voix de femme que j’envisage d’utiliser, requièrent une technique sans faille, présente dans la virtuosité vocale même si elle n’est pas au premier plan. Mon but est de réaliser une partition parallèle à la partition musicale, sans chercher à rivaliser avec elle, mais à l’accompagner en suscitant le même enthousiasme qu’elle. Dans la musique de Haendel, on entend une architecture complexe, techniquement exigeante pour les interprètes, mais qui néanmoins caresse l’oreille et fait planer l’imagination. Je voudrais dessiner de la même manière que Haendel dans l’espace et le temps avec les corps des danseurs, avec la même vivacité et intelligence d’interaction. Je dispose, avec la compagnie de ballet du Grand Théâtre, d’un outil qui me permet d’exiger un profond travail technique. Le temps à dis- position pour la création est toujours trop bref, mais la volonté et l’intelligence des danseurs me permettent d’inventer le temps dont je ne dispose pas.

ChP Vous insistez beaucoup en répétition sur l’importance du travail technique, n’y a-t-il justement pas un risque, à force d’insister sur la perfection technique, de compromettre l’expressivité des interprètes ?

AF Ce que je cherche à faire, c’est construire dès le départ un défi technique, de pleine exigence, qui se serve de toute les aptitudes des danseurs, qui les pousse à être non seulement maîtres de leurs corps, mais aussi de leur sens de la musicalité, de leur expressivité. L’expressivité est quelque chose qui doit émerger de la perfection technique. Je vous donne un exemple: aujourd’hui, en répétition, j’ai demandé à deux danseurs d’arrêter d’écouter la musique en exécutant leur figure. Cela peut paraître contraire à une logique qui voudrait que l’appréhension de la musique par l’écoute soit nécessaire à l’expressivité de la danse. Mais lorsque je dis aux danseurs d’arrêter d’écouter la musique, c’est parce que, dans ce cas particulier – un passage à
tempo modéré –, il peut s’installer une sorte de confort à l’écoute, on se laisse bercer par la beauté de la musique. Et moi je tiens absolument à mainte- nir l’allure, même dans les passages les plus doux et les plus lents, sans jamais lâcher la fluidité et la présence du mouvement, mais sans non plus en faire trop. Cette présence exige une force énorme et si on relâche l’attention en écoutant la musique, il y a une perte d’énergie. C’est pour cela que je leur dis : « N’écoutez pas, continuez à suivre le rythme interne de la construction, continuez la dynamique. » En effaçant ainsi tout le stress extérieur, il reste quelque chose de pur, de léger à voir. À ce stade, les corps des danseurs luttent encore entre la légèreté et la lourdeur, ils ne maîtrisent pas encore la structure musicale autant que j’espère qu’ils pourront le faire en représentation.

ChP Le hasard a voulu qu’en observant votre travail dans le studio Balanchine cette semaine, nous ayons entendu des extraits du psaume choral Dixit Dominus, l’une des œuvres du jeune Haendel. Pouvez-vous nous en dire plus sur le programme musical qui accompagnera Glory?

AF À ce moment des répétitions, les choix musicaux ne sont pas complètement arrêtés. La plupart des extraits proviendront de pièces religieuses, peut-être aussi lyriques, où les voix sont à l’honneur, mais il y aura aussi des passages instrumentaux. Les choix musicaux devront épouser les choix chorégraphiques: je prévois pour Glory autant des grands ensembles que des passages pour des effectifs plus réduits, voire des solos. Je vais explorer toutes les variantes, mais je compte bien utiliser l’effectif complet de la compagnie car j’aime bien les grands ensembles. Le chœur Hallelujah, extrait bien connue du Messie de Haendel, figure parmi les extraits que je prévois utiliser pour les grands ensembles. Hors contexte, cette pièce est très référentielle, avec une forte connotation religieuse, faisant même preuve d’un certain kitsch dans un sens. Mais lorsque la composition se déploie, le kitsch de la religiosité s’efface et on est en présence d’une palette de son pur, qui est ce que je recherche, au-delà du référentiel, pour ma composition.

ChP Andonis Foniadakis, il peut sembler présomptueux d’avoir choisi le seul mot de Glory comme titre de votre création. Pouvez-vous nous expliquer ce choix, y a-t-il une référence, une intention particulière der- rière ce mot qui sonne comme un appel de trompette ?

AF Le titre du spectacle est choisi consciemment. La «gloire», y compris dans les évocations esthétiques d’une musique religieuse, est cet état extrême, suprême, absolu, l’état de la maîtrise parfaite des choses. C’est l’aboutissement total, il n’y a pas plus haut que ça. Mon travail chorégraphique est une ode à la musique de Haendel, que je trouve glorieuse. Cela m’intéresse peu d’utiliser les danseurs pour leurs qualités humaines, pour faire de la danse-théâtre ; pour moi, ils sont les éléments d’une partition très complexe. J’ai choisi une approche qui refuse de laisser filer le temps en se promenant sur scène. Pour moi, en tant que danseur et chorégraphe, l’exigence d’une perfection, d’une dévotion totale, devient une raison d’être glorifié, comme si l’on avait gagné une bataille. Je ne cherche pas à illustrer ce mot de «Glory» et je n’ai, à vrai dire, aucun attachement particulier au contexte historique ou religieux de ces œuvres. La gloire peut très bien se retrouver dans une attitude, dans un geste, dans le mouvement d’un ensemble, dans un paysage: c’est le point ultime de notre sens esthétique. J’aimerais que la «gloire» dans ma pièce puisse être lisible sur autant de facettes. Certes, si j’ai choisi cette musique si fortement évocatrice de l’esthétique baroque, qui force le spectateur vers le céleste, vers le sublime, avec ses grands ensembles et ses exigences techniques, c’est pour que le public de ma pièce puisse participer à une dynamique similaire. C’est assez simple, en fait, et peut-être un brin sarcastique, car nous pouvons aussi nous demander ce qui est glorieux de notre époque, ou si notre époque aurait besoin de gloire.



[Informations : service de presse du Grand-Théâtre de Genève]



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haydn
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MessagePosté le: Lun Jan 23, 2012 1:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'avoue que "le kitsch de la religiosité" dans le Messie de Haendel ne m'avait jusqu'ici jamais franchement saisi. Il Caro Sassone n'était tout de même pas un franchement un précurseur des délires sulpiciens de Gounod ou de Saint-Saëns... Je suis un peu intrigué par le propos d'Andonis Foniadakis, là...



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JMJ



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MessagePosté le: Lun Jan 23, 2012 2:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

kitsch est un mot passe-partout qui n'a pas le même sens pour tout le monde. Si le bel canto de Haendel est kitsch, alors pourquoi pas aussi les sculptures du Bernin ou les églises baroques?


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