Nouvelles de la Chine

[Enya]

[sophia]

Enya, le programme comprend aussi le Détachement féminin rouge. Les détails sont à retrouver dans le fil sur le Châtelet.

Sinon, merci pour l'interview de Legris.

[Enya]

Quelques photos lors que Noureev a montré Don Quichotte pour le Ballet national de Chine en septembre 1985 à Beijing, dans l'album du 25e Anniversaire de la compagnie:

[sophia]

On peut à présent écouter l'interview chinoise de Manuel Legris, signalée plus haut par Enya : http://mod.cri.cn/fre/legris.m4a

[Enya]

Plus photos de répétition sous la direction de Manuel Legris:

http://www.ballet.org.cn/news_detail/newsId=e9aa1a73-155d-4a69-b929-e1a122e5ff6e&comp_stats=comp-FrontNews_list01-1342157178093.html


Distributions (pré-vues et sans accunne garantie):

Kitri: Zhu Yan (11, 14), Zhang Jian (12, 15), Cao Shuci (13)
Basil: Ma Xiaodong (11, 14), Sheng Shidong (12, 15), Yu Bo (13)
Espada et Fandango: Sun Ruichen (11, 12, 14, 15), Li Ke (13)
La Danseuse de rue et Fandango: Lu Na (11, 12, 14, 15), Hou Shuang (13)
La Rein des Dryades: Liu Xuechen (11, 12, 13, 14, 15)
Cupidon: Wang Qi (11, 13, 14), Wang Ye (12, 15)
Les deux amies: Wang Ye/Zhan Xinlu (11, 13, 14), Wang Qi /Liu Qi (12), Wang Ye/Wang Qi (15)
Don Quichotte: Tong Jingsheng (11, 12, 13, 14, 15)
Sancho: Chen Xi (11, 12, 14, 15), Liu Kai (13)
Gamache: Zhang Tiao (11, 12, 13, 14, 15)
Laurenzo: Jiang Wei (11, 12, 13, 14, 15)
Le gitan: Zheng Yu (11, 14), Zhang Xi (12, 15), Li Nan(13)
La demoiselle d'honeur: Qiu Yunting (11, 13, 14), Zhan Xinlu (12, 15)

[Enya]

Mise en ligne des photos de la première hier soir de Don Quichotte sur le site et le blog du Ballet national de Chine:

http://www.ballet.org.cn/news_detail/newsId=c8893808-8ef7-492e-a561-118733285ba0&comp_stats=comp-FrontNews_list01-1342157178093.html

http://blog.sina.com.cn/s/blog_473f97a00102er7j.html


A noter que Liu Xuechen (La Rein des Dryades) est stagiaire et elle a 1.78m! Un beaux avenir pour elle...

[Enya]

Photos de la deuxième représentation hier soir avec Zhang Jian et Sheng Shidong:

http://www.ballet.org.cn/news_detail/newsId=bb8deb07-7305-480b-bfcf-1d7844cf38d8&comp_stats=comp-FrontNews_list01-1342157178093.html

http://blog.sina.com.cn/s/blog_473f97a00102er99.html

[haydn]

Valéry Colin, qui est l'organisateur des Etés de la danse, fait également venir, du 13 au 20 mars 2014, le Ballet de Shanghaï, qui est la compagnie chinoise la plus importante après le Ballet National de Chine (Pékin). Les spectacles auront lieu au Palais des Sports.


Au programme :

- A Sign of Love, ballet inspiré du film In the Mood for Love, de Wong Kar Wai, et chorégraphié par Bertrand d'At, ex-directeur du Ballet du Rhin

- La Fille aux cheveux blancs, ballet héroïque de style communiste.


A Sign of Love :
Jeudi 13 mars
Vendredi 14 mars
Samedi 15 mars
Dimanche 16 mars
Jeudi 20 mars

La Fille aux cheveux blancs :
Mardi 18 mars
Mercredi 19 mars

TARIFS PLEINS
Catégorie OR 85 €
1ère Catégorie 69 €
2ème Catégorie 58 €
3ème Catégorie 47 €
4ème Catégorie 27 €

Infos - résas : http://balletdeshanghai.valprod.fr/reservations/

Présentation du spectacle (résumé, photos) : http://balletdeshanghai.valprod.fr/le-ballet-de-shanghai/

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[EmmaHK]

Les compagnies et artistes suivants seront les invités du 42ème Hong Kong Arts Festival qui se tiendra du 18 Février au 22 Mars:

La Scala Ballet - Giselle. 18, 19, 20, 21, 22 Feb 2014
De la relativité de l'effet star dans les métropoles qui ne sont pas des capitales de la danse: il reste encore de nombreuses places lors des deux représentations assurées par le couple Zakharova/Hallberg les mardi 18 et jeudi 20, alors que la représentation du samedi soir (dont le casting n'était alors pas encore connu) affichait déjà complet la semaine dernière, effet weekend oblige.

Scottish Ballet - Highland Fling. 21, 22, 23 Feb 2014
"Myth and magic, sex and rock’n’roll – Matthew Bourne’s acclaimed reinvention of the most famous Romantic ballet has it all!
Where Bournonvile’s 1832 setting was misty highlands and glens, this new version of La Sylphide takes place in a gritty, modern-day Scotland."

Trisha Brown Dance Company. 21, 22, 24 Feb 2014
Rogues (2011), Les Yeux et l'âme (2011). Foray Forêt (1990). Guest performer: Ying Wa Primary School Senior Band
Set and Reset (1983), If you couldn't see me (1994), I'm going to toss my arms – if you catch them they’re yours (2011)
Feb 24 (open air free performances): A set of early works: Sticks (1973), Accumulation (1971), Primary Group Accumulation (1973). Spanish Dance (1976). Figure 8 (1974).

Kylworks by Jiri Kylian and Michael Schumacher. 26, 27 Feb 2014
"Exclusive Asian premiere: Car Men Dance Film and Last Touch First.
Last Touch First is about how slow the dancers could move, and what kind of tension it would create with the audience. The perspective of the eye can only see one area of the stage, so when you look to the other side of the stage, and you realize a lot has changed, you can’t understand how. It’s a paradox."

Igor Moiseyev State Academic Ensemble of Popular Dance. 27, 28 Feb, 01, 02 Mar 2014

Akram Khan Company - iTMOi (in the mind of igor). 06, 07 Mar 2014
"A roaring response to The Rite of Spring".

Tanztheater Wuppertal Pina Bausch - Iphigenia in Tauris. 12, 13, 14, 15 Mar 2014

Asia Pacific Dance Platform VI. 13, 14, 15 Mar 2014
Modern Feeling (Korea) . By Insoo Lee. "This piece was awarded the Gold Medal and the Most Popular Choreography by Audience at the 1st Beijing International Ballet and Choreography Competition (2011). "
Dancing Girl (India). By Sujata Goel.
Falling, Plus (China) . By Xie Xin. "Xie Xin was awarded the Silver Medal and Best Performance in the 2nd Beijing International Ballet and Choreography Competition (2013) with Falling and Plus."

The Hong Kong Jockey Club Contemporary Dance Series. 13, 14, 15, 16 Mar 2014
Reaction. Choreographed by: Xing Liang. "Drawing his inspiration from Roland Barthes’ A Lover’s Discourse, Reaction examines the doubts and apprehension before “I love you” is explicitly declared between lovers."
Puzzle. Choreographed by: Huang Lei
Transient. Choreographed and Performed by: Yang Ho
Heaven behind the Door. Choreographed by: Chloe Wong
Even‧Odd. Choreographed by: Ivanhoe Lam

Nordic Waves. 18 Mar 2014
This is not a lover story (Sweden). By Gunilla Heilborn
Lover of the Pianist (Finland). By Elina Pirinen[/b]

[EmmaHK]

Ouverture de la saison 2014/2015 du Hong Kong Ballet: Don Quichotte, HK Cultural Center.
Représentations des 23 et 30 Aout.

Accompagné par le City Chamber Orchestra of Hong Kong sous la baguette de Judith Yan, l'une de nos deux chefs locales, c'est avec une très jolie petite production de Don Quichotte que le Hong Kong Ballet vient d'ouvrir la saison. Remontée par Nina Ananiashvili qui a dû faire intelligemment travailler les danseurs au vu du résultat obtenu, il s'agit d'une courte version d'une heure et demie entracte compris, qui réussit a conserver l'essentiel sans sacrifier la lisibilité de la narration. C'est une bien agréable surprise suite à la médiocre version du Lac des Cygnes (de John Meehan, ex directeur artistique du HKB) qui nous avait été infligée sur bande son tonitruante un an auparavant.

Et puis il y a eu des efforts au niveau des décors et des costumes. Certes, on retrouve parfois cet aspect "cheap" des matières et des textures auquel le HKB nous a malheureusement habitués depuis des années. Les éventails de Kitri et de Mercedes sont en plastique brillant (Zhang Si Yuan cassera le sien le soir du 30 en le refermant d'un coup sec à l'issue des sa variation, aïe…) et les costumes des Dryades sont de simples tutus blancs ombrés de vert pâle a la taille: on devine tout de même un peu trop le recyclage passé et à venir. Quant à la cape des toréadors, un peu plus d'épaisseur ne nuirait pas, les danseurs étant obligés de les agiter furieusement pour les déployer correctement, et moi de poser la main sur le bras de ma fille pour réprimer son hilarité. Mais il y a aussi du bon, comme les robes blanches et mousseuses de flamenco lors de la scène du mariage qui créent un tableau lumineux. Je suppose que Thomas Mika, responsable du set et des costumes sur cette production, a dû opérer sous contraintes budgétaires, car on lui doit tout de même de poétiques trouvailles, comme cet immense éventail déployé à l'avant de la scène lorsque nous avons pris nos places, et sur lequel étaient projetés, reprise de l'esquisse de Picasso, les contours des silhouettes de Don Quichotte et de Sancho Pança…qui s'animèrent et se mirent à chevaucher vers leurs destin lorsque lumières éteintes et rideau encore baissé, l'orchestre entama le prologue. Un pur moment de charme.

Mais venons en à la danse. Quatre couples se partageaient huit représentations du 22 au 31 Aout, dont les guests Matthew Golding et Anna Tsygankova que nous avons découverts le 23… Virtuosité et finitions impeccables (nous avons eu droit entres autres au porté de Kitri à une main, d'autant plus spectaculaire que Matthew est grand), naturel et générosité (A. Tsygankova est un bijou de ballerine, de celles qui dansent vraiment), et surtout, une joie palpable d'être là qu'ils ont immédiatement communiquée à l'ensemble du plateau et à la salle, comble. Puissent-ils revenir très bientôt!*

J'assistai également à la représentation du 30, car je souhaitais revoir Zhang Si Yuan, soliste en bonne voie de devenir principal que nous avions découverte en 2013 dans Le Lac. Je n'avais alors guère été convaincue par son Odette, non pas en raison de son adorable minois aux rondeurs encore enfantines ou de ses lignes pas vraiment longues, un peu a la Dupont, mais parce que des froncements de sourcils douloureux ne suffisent pas à composer un personnage dramatique. Quant à son Odile, radieuse mais pas vénéneuse pour un sou, je m'étais dit alors: "C'est Kitri au château!"
Effectivement, Zhang Si Yuan est une Kitri. Elle ne craint techniquement pas grand chose (c'est une adepte des fouettés simple/double, simple/double) et sait dans ce rôle se montrer latine et mutine. Dommage que son partenaire, Li Jia-Bo, qui lui est déjà principal, n'ait été à la hauteur ni de sa virtuosité ni de son jeu: ses tours étaient ce soir là quelconques, ses saut manquaient singulièrement d'élévation, et son Basilio ne se lâchait jamais vraiment. Un contre emploi total qui dessert ce danseur aux superbes lignes (un pied à la Hallberg) que j'irai découvrir dans un autre répertoire. Mais peut-être la compagnie n'avait elle personne d'autre à aligner sur le rôle...

Outre le bon travail du corps de ballet dans les ensembles, quatre danseurs ont retenu mon attention: Naomi Yuzawa, Jessica Burrows, Sarah Yeung et Willem Houck, eux aussi tous membres du corps. Tanagra sèche, pas le plus beau bas de jambe, Naomi Yuzawa appartient elle aussi à l'espèce des danseuses qui dansent vraiment: elle est un Cupidon bourré de charme qui parsème ses diagonales de triples tours comme elle respire, ce qui ne gâche rien. Tout le contraire d'une Gao Ge, reine des Dryades au physique glamour qui a enchaîné les poses sans beaucoup de liant, dans une variation crispée bien que revisitée vers la facilité (exit développés seconde et fouettés italiens, nous avons eu droit à un ersatz de Fée Lilas: arabesque en reculant, pirouette scolaire, etc…).
Très à l'aise, de jolies mains aux doigt souples et des piqués arabesques bien arrêtés, la blonde Jessica Burrows interprétait avec élégance l'une des amies de Kitri, tandis que Sarah Yeung, féline aux grands jetés silencieux, campait une séduisante Mercedes et enlevait avec panache la première variation du mariage (j'ai été moins convaincue par la nouvelle recrue qui lui succédait dans la deuxième variation, Nina Matiashvili, pourtant coryphée).
Enfin, Willem Houck interprétait un Ganache tout en finesse, drôle sans être outrancier, sans forcer la note, infléchissant toujours au bon moment les intonations de son jeu. Une contribution de plus qui permit le succès mérité de ces deux soirées.

•Le Dutch National Ballet sera en tournée à Hong Kong en Mars 2015.

[haydn]

Merci beaucoup pour ces nouvelles d'Asie du Sud-Est, EmmaHK

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[haydn]

Alexei Ratmansky débarque à Hong Kong pour y monter son Carnaval des animaux, sur la musique de Camille Saint-Saëns évidemment.

Le chorégraphe dirige lui-même toutes les répétitions, ce qui est apparemment une pratique tout à fait inhabituelle au Hong Kong Ballet.




In Hong Kong: 'Russia's best' classical ballet master Alexei Ratmansky, par Natasha Rogai (Sout China Morning Post)

[EmmaHK]

Clôture de saison du Hong Kong Ballet, Hong Kong Cultural Centre
29-31.5.2015
Soirée du samedi 30.5.2015

Grand Pas Classique de Paquita - Jurgita Dronina, Wei Wei
Pas de deux du Parc - Alice Renavand, Florian Magnenet
Letting Go (world premiere, chorégraphie d' Edwaard Liang) - Tan Yuan Yuan, Edwaard Liang
Bolero (world premiere, chorégraphie de Ricky Hu et Yuh Egami) - Liu Yu-yao
Le Carnaval des Animaux (chorégraphie d'Alexei Ratmansky) - HK Ballet.


Ma relation au HK Ballet s'améliore décidément ces dernières années: c'est la seconde fois en l'espace de quelques mois que je sors d'une soirée du HKB en ayant éprouvé plus de plaisir à suivre ses danseurs que les étoiles invitées pour l'occasion.

Madeleine Onne, directrice du ballet, ne fait pourtant jamais appel à n'importe qui: Jurgita Dronina du Dutch National Ballet, Tan Yuan Yuan du San Francisco Ballet accompagnée d'Edwaard Liang, ainsi que nos Alice Renavand et Florian Magnenet nationaux étaient de la partie pour les représentations de clôture de la saison. Vieille connaissance de M. Onne, J. Dronina rejoint d'ailleurs désormais Tan Yuan Yuan en tant que guest principal officielle du HKB.

De qualité (sans pour autant laisser de souvenir impérissable), les prestations de ces cinq artistes ne déclenchèrent que des applaudissements polis, et ceci pour deux raisons. D'une part, le public de ce samedi soir était très passif. De l'autre, l'enchaînement parfois abrupt et la brièveté des extraits choisis, le tout sur bande son (quel dommage que nos orchestres locaux ne soient réquisitionnés qu'une fois sur deux), cueillaient à froid les spectateurs et ne laissaient guère le temps d'appréhender l'esprit des œuvres présentées. Ainsi, les applaudissements qui conclurent le pas de deux de Paquita dansé par J.Dronina, celui de l'Abandon du Parc par A.Renavand et F.Magenet, puis de Tan Yuan Yuan et E.Liang sur la chorégraphie de ce dernier, furent-ils très sages, pour ne pas dire poussifs. Les choix éclectiques et toujours appréciés de la directrice du ballet ne sont nullement en cause. Mais sans doute eut-il été préférable de répartir les cinq œuvres proposées sur deux programmes distincts. Tant qu'à faire se déplacer A. Renavand (présentée comme "Etoile" et Florian Magnenet comme "Principal dancer" dans un programme dont les coquetteries sémantiques rappelaient celles de la Scala l'an dernier), autant présenter le Parc dans sa version intégrale au lieu du seul pas de deux final. Mais peut être certaines considérations de droits seraient-elles alors entrées en jeu.

Idem en ce qui concerne Letting Go, qui aurait gagné à s'inscrire dans une création un peu moins brève. Belle parmi les belles de par ses lignes infinies, Tan Yuan Yuan a le talent de gommer tout ego et la faculté de me plonger dans une rêverie méditative dès qu'elle entre en scène. N'ayant pas lu le synopsis de la création d'Edwaard Liang, je ne prêtai guère attention au cheminement narratif du ballet, et peu importait finalement, tant la danse, simplement, prenait le pas sur le thème, quel qu'il puisse être (j'ai lu ensuite que le ballet illustrait la tentative d'une jeune femme pour échapper au souvenir de son amant). Des réminiscences anglo saxonnes de la "Leçon de piano" de Jane Campion me sont passées en tête pendant que je suivais les successions de portés acrobatiques, lents et fluides du couple sur la partition néo classique de Max Richter. Mais là encore, à peine un chouïa d'émotion commençait-il à poindre que le ballet, déjà, s'achevait.

Et c'est donc finalement au crédit des danseurs même du HKB que le succès de la soirée fut à porter, et cela commença dès Paquita.

Certes, Jurgita Dronina (accompagnée d'un Wei Wei élégant mais manquant d'élévation) est l'une des perles incontestables de la couronne du Dutch National Ballet, certes elle était radieuse et ses variations quasi impeccables malgré quelques nano sursauts dans les descentes de pointe et une milliseconde de déséquilibre dans la seconde partie des fouettés, mais j'avoue une légère préférence pour Anna Tsygankova et le moelleux de son rapport au sol, et surtout, j'eus un coup de cœur pour les solistes féminines.

Développés seconde amples, fouettés italiens emportés avec assurance et propreté lors de la première variation, diagonale de bras ravissants et bas de jambes précis lors de la seconde (Dong Ruixue), triples tours aux arrêts impeccables dans la troisième (Yui Sugawara), grands jetés qui mangent la scène dans la quatrième (Naomi Yuzawa), le tout avec un grand sourire pour ces dames: nous n'avons pu avec ma fille nous empêcher d'échanger un coup d'œil stupéfait. Nos solistes avaient-elles mangé du lion, celui du Ratmansky encore à venir? Me précipitant sur mon programme des l'entracte, je découvris que l'auteur rayonnante des magnifiques fouettés italiens n'était autre que...surprise...Gao Ge, cette même danseuse que j'avais étrillée en Août parce que justement, sa Reine des Dryades très coincée ne les avait pas exécutés. Gao Ge ou la démonstration éclatante qu'il ne faut jamais juger un danseur au vu d'une seule soirée.

La seconde bonne surprise tint à Bolero et à la créativité de deux membres du corps de ballet, Ricky Yu et Yuh Egami (également répétiteur), qui n'en sont d'ailleurs pas à leur première collaboration chorégraphique. Pas franchement enchantés au départ de se voir imposer la partition de Ravel pour cette commande du HK Ballet, ils réussissent pourtant à éviter l'écueil de l'abstraction prétentieuse et construisent une œuvre narrative qui traite de manière très lisible de la folie croissante et de l'enfermement d'une femme dans un hôpital psychiatrique. Certes, la Giselle de Mats Ek est déjà passée par là (et le costume et la coiffure de Liu Yu-yao ne sont pas sans la rappeler), mais si le propos ne se démarque pas par un excès d'originalité, sa progression est illustrée de façon efficace. Ainsi Liu Yu-yao croit-elle d'abord apercevoir fugitivement un démon derrière son amant qui lui parle et qu'elle n'arrive plus à écouter, puis plusieurs, avant d'être confrontée aux infirmiers, puis au médecin, puis d'être internée et de succomber définitivement à une démence totale, qui voit aussi l'écroulement final de son amant. Outre les artistes, justes dans leur jeu, une mention spéciale est à accorder à la set designer, Siu Sai Wan, dont les partitions mobiles derrière lesquelles apparaissent et s'esquivent les protagonistes redéfinissent constamment l'espace en accord avec la progression musicale.

Et enfin, jamais deux sans trois, la dernière bonne nouvelle de ce gala tient à l'esprit de la troupe, galvanisée par sa collaboration avec A.Ratmansky. Le Carnaval des Animaux créé initialement pour le San Francisco Ballet (qui prête d'ailleurs les très jolis costumes de Sarah Woodall au HKB) est un délice drôle et naïf, qui j'imagine a plutôt dû être présenté en clôture de mixed bill, tant il permet de conclure ce type de soirées sur une note joyeuse. Et les danseurs du HKB s'en donnent effectivement à cœur joie. Le rideau s'ouvre sur un lion à terre (Li Jia-bo qui affublé d'une opulente crinière, paraît tout à coup massif) dont s'écartent avec précaution les membres d'un bestiaire magique bien loufoque...Deux jockeys aux casaques colorées ont des airs de garnements au jardin public à qui ne manqueraient que leurs cerceaux, méduse, coq, poules, tortues, kangourous et autres oiseaux vaquent à leurs occupations avant de constater, dégoûtés, que le cygne dont ils soulèvent l'aile est bel et bien mort. Et puis il y a ce charivari final où les filles, un pied vainqueur posé sur les garçons, se déhanchent en swinguant face au public. Parmi tous, je retiens pour ma part l'éléphant paradoxal, frêle ballerine en jupette rose, de Liu Yu-yao que l'on retrouva immédiatement après Bolero et dont les mimiques hilarantes, jamais forcées, nous permirent de découvrir un aspect insoupçonné de l'une des trois principals résidentes du HKB.

Je joins ci-dessous le trailer de la soirée:
https://m.youtube.com/watch?v=2Uqsz9r7rZ8
où l'on aperçoit Liu Yu-yao, notre éléphant, ainsi que la méduse Zhang Si Yuan, enfin promue principal en 2015, pointant du doigt un détail avec Madeleine Onne, bien que finalement absente des distributions.

Et pour finir voici également un extrait de la session"Meet the Artist" qui a eu lieu fin Mars lors des répétitions avec A.Ratmansky:
https://m.youtube.com/watch?v=Hva_ztzgSCU

[haydn]

Merci beaucoup EmmaHK

Paquita - Grand pas
Chorégraphie : Marius Petipa
Musique : Ludwig Minkus
Costumes : Harvy Santos
Lumières : Wayne Wong / Alice Kwong

Avec : Jurgita Dronina, Wei Wei


"Abandon", pas de deux final du Parc
Chorégraphie : Angelin Preljocaj
Musique : Wolfgang Amadeus Mozart
Costumes : Hervé Pierre

Avec : Alice Renavand, Florian Magnenet


Letting Go (Création)
Chorégraphie : Edwaard Liang
Musique : Max Richter

Avec : Tan Yuan Yuan, Edwaard Liang


Boléro (Création)
Chorégraphie : Yuh Egami & Ricky Hu
Musique : Maurice Ravel, Li Jia-bo, Yuh Egami
Décors : Siu Wai Man
Costumes : Bridget Steis
Accessoires : Aya Mok
Lumières : Alice Kwong

Avec : Liu Yu-yao, Lucas Jerkander


Le Carnaval des animaux
Chorégraphie : Alexei Ratmansky, assisté de Betsy Erickson
Musique : Camille Saint-Saëns
Décors et costumes : Sandra Woodall
Lumières : Kevin Connaughton, Alice Kwong

Le Lion – Li Jia-bo
La Méduse / Le Cygne – Gao Ge
L'Eléphant – Liu Yu-yao
Le Coq – Shen Jie
La Poule – Candice Adea
La Basse-cour – Naomi Yuzawa, Yuri Moriwaki
Les Chevaux – Shunsuke Arimizu, Li Lin
Les Kangourous – Leung Chun Long, Chen Zhiyao
Les Tortues – Frank van Tongeren, Charles Andersen, Yui Sugawara, Jessica Burrows
Les Oiseaux – Yui Sugawara, Jessica Burrows, Naomi Yuzawa, Yuri Moriwaki




Li Jia-bo (Le Lion)


Zhang Si Yuan (La Méduse)


Liu Yu-yao (L'Eléphant)

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[sophia]

Merci EmmaHK.