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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Dim Fév 17, 2008 12:58 am Sujet du message: |
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Dommage que la retransmission ait été un peu gâchée par la stupidité des commentaires d'Emmanuelle Gaume, dont la connaissance de la musique de Gluck et de l'œuvre de Pina Bausch paraissait pour le moins superficielle...
Sinon, Yann Bridard a été vraiment excellent ; lors de la première, je l'avais trouvé un peu trop "christique" et démonstratif dans l'expression des sentiments et de la douleur , en décalage avec l'Eurydice monumentale de Marie-Agnès Gillot ; il m'avait beaucoup plus convaincu aux côtés d'Eleonora Abbagnato, dont il partageait mieux les envolées théâtrales.
Ce soir, il est apparu plus retenu, s'adaptant parfaitement à sa partenaire, et il est heureux que cette représentation ait été préservée pour la postérité.
En ce qui concerne Miteki Kudo (Amour), je ne partage pas totalement l'avis de Laurence ; j'appliquerai plutôt le qualificatif d'espiègle à Muriel Zusperreguy, dans le même rôle. Ce qui fait la force de l'interprétation de Mlle Kudo, c'est qu'elle donne, à une figure a priori plus légère, une grande intensité dramatique : il ne s'agit plus de batifolages insouciants, elle porte en elle les germes de la tragédie à venir. La passion et ses conséquences mortelles se lisent dans ses expressions presque mélancoliques et tourmentées. Et d'un caractère, elle parvient ainsi à faire un personnage.
On notera que Wilfried Romoli a finalement été remplacé par Vincent Cordier également pour la captation vidéo. L'implacable trio des "cuirs" (allégorie de Cerbère) qu'il formait avec Nicolas Paul et Yong Geol Kim était d'ailleurs très réussi. Le corps de ballet méritait à nouveau les éloges, avec notamment de belles prestations dues à Alice Renavand et à Caroline Bance, mise en exergue à juste titre par Brigitte Lefèvre.
Les chanteurs étaient pour leur part avantagés par une prise de son fortement réverbérée, très éloignée de l'acoustique naturelle du Palais Garnier, et qui donnait une ampleur artificielle aux voix. Cela a permis à la médiocre Orphée de Maria Riccarda Wesseling de "sauver les meubles", tandis que Sunhae Im (Amour) et surtout Julia Kleiter (Eurydice) tiraient fort honorablement leur épingle du jeu.
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laurence
Inscrit le: 16 Juin 2006 Messages: 430 Localisation: Paris
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Posté le: Dim Fév 17, 2008 11:16 am Sujet du message: |
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il est effectivement dommage d'avoir séparé le ballet d'avoir consacré si peu de temps à Pina Bausch pour une présentation d'une médiocrité sans nom... Les "fils rouges "permettent d'éclairer et de comprendre les alchimies scèniques...
Miteki Kudo et Alice Renavanand sont quelque soit l'importance de leur role des danseuses dont la gestuelle montre un vrai travail de justesse et cela se voit.
Tout ceci dit c'était un très beau moment...
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Ven Fév 22, 2008 8:09 pm Sujet du message: |
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Critique (en allemand) de Julia Bührle sur www.tanznetz.de :
Citation: |
im exzellent besetzten Corps machten sich wieder zahlreiche Tänzerpersönlichkeiten wie Eleonora Abbagnato, Miteki Kudo, Sébastien Bertaud oder die neuen Solistinnen Muriel Zusperreguy und Eve Grinsztajn bemerkbar. Auch die Solistenrollen waren größtenteils mit Tänzern der Erstaufführung besetzt, wobei die interessanteste Ausnahme José Martinez war, der an diesem Abend als Orpheus debütierte.
[...]
Alice Renavand als Eurydike (Gesang: Julia Kleiter) zeichnet sich durch die Fluidität ihrer Bewegungen aus, und anders als ihre Vorgängerinnen in dieser Rolle bleibt sie durch das gesamte Stück hindurch Schatten, der nie ganz in die menschliche Gefühlswelt zurückkehrt. |
Citation: |
Au sein de l'excellent corps de ballet, de nombreuses personnalités chorégraphiques se sont distinguées, telles Eleonora Abbagnato, Miteki Kudo, Sébastien Bertaud ainsi que les nouvelles [Premières danseuses] Muriel Zusperreguy et Eve Grinsztajn. Les rôles des solistes étaient [...] pour l'essentiel tenus par les danseurs de la création [à Paris], à l'exception notable de José Martinez, qui faisait ce soir là ses débuts en Orphée.
[...]
L'Eurydice d'Alice Renavand (chantée par Julia Kleiter) s'est signalée par la fluidité de ses mouvements , et contrairement aux autres qui l'ont précédée dans le rôle, elle conserve tout au long de l'ouvrage, le caractère d'une Ombre qui ne retourne jamais vraiment dans le monde des sentiments humains. |
La critique de Julia Bührle est ICI
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