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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3559
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cymbales
Inscrit le: 06 Nov 2011 Messages: 283
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Posté le: Mar Oct 22, 2013 3:26 pm Sujet du message: |
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Ceci dit, comme le rappelle Ms Sulcas, c'est bien la présence de Cojocaru qui a fait se déplacer tous ces journalistes :
Citation: |
Ms. Cojocaru, who made her debut in the company’s new production of “Le Corsaire” on Thursday night here, is a major ballerina and a major asset to a troupe generally regarded as a tier below the Royal Ballet companies. The busload of journalists from the British national papers arriving at this almost comically unglamorous debut spot, 45 miles, or about 70 kilometers, outside of London was a testament to her power. |
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Cantalabute
Inscrit le: 29 Jan 2013 Messages: 180 Localisation: Valence - France
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Mer Oct 23, 2013 4:49 pm Sujet du message: |
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Evidemment, ce n'est pas sa culture chorégraphique - le NYCB! -, mais comment le lui reprocher? Il y a déjà assez à critiquer sur certaines de ses vues. En revanche, Millepied a un bon carnet d'adresses et nul doute qu'il saurait à qui s'adresser (Ratmansky au hasard) s'il se piquait de vouloir remonter des classiques, ce qui est probable (et souhaitable) qu'il fasse un jour.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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sophia
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sophia
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Mer Déc 04, 2013 10:54 am Sujet du message: |
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J'ai signalé cette vidéo, qui vient d'être mise en ligne, dans le fil sur le Prix de Lausanne, mais il me semble qu'elle mérite un peu plus d'exposition. Je me permets donc de la reposter ici aussi.
Il s'agit d'une conférence (baptisée "Daily Dance Dialogue") enregistrée à Lausanne avec Tamara Rojo, qui était membre du jury du Prix 2013.
Je me souviens que j'avais assisté à cette formidable conférence, tellement dense que j'avais renoncé à la résumer, et franchement, maintenant qu'elle est en ligne, je vous conseille à tous de l'écouter, cela va bien au-delà d'un discours formaté adressé aux jeunes danseurs. C'est une évocation de son parcours en même temps qu'une réflexion sur la danse. Disons-le, une telle intelligence (couplée dans son cas au talent) est rare dans ce milieu, alors profitez-en.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Mer Déc 11, 2013 11:10 am Sujet du message: |
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Dans The Independant, Tamara Rojo, toujours désireuse de battre le Royal Ballet sur son propre terrain, annonce qu'elle souhaite engager encore d'autres danseurs à l'ENB.
Citation: |
"I am also aware that it is something that also counts when I bring dancers in. I have a very handsome group of people here." She reveals: "There are a couple more dancers from other companies outside of the UK I have my eye on. I want to bring them to the ENB next year but I won't tell you who they are because I don't want anyone else to pinch them." |
L'article présente par ailleurs quelques jeunes talents de la compagnie.
English National Ballet: the turning pointe?
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3559
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Posté le: Ven Jan 10, 2014 2:12 am Sujet du message: |
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Wouaou, quelle soirée !!! Je n’aurais jamais imaginé être un jour tourneboulé, ému et surexcité par une représentation du Corsaire, eh bien c’est chose faite. Ce spectacle est captivant du début à la fin, mieux, il s’en dégage même une émotion, ce frisson qui reste ensuite ancré dans la mémoire.
La version proposée est très « British » en ce sens qu’elle est très théâtralisée. La dernière fois que j’ai vu le Corsaire c’était au Palais Garnier lors de la tournée du Bolchoi, et j’avais souvenir d’un spectacle assez épuré, extrêmement long (plus de 3h me semble-t-il), où l’action se diluait, voire disparaissait complètement au profit d’une succession de numéros galants, brillants, de pur divertissement. C’était très bien (quoiqu’un peu indigeste), mais je dois avouer que j’ai davantage accroché à la version de l’ENB, sans doute beaucoup plus éloignée de l’esprit d’origine de cette œuvre mais peu importe.
Concentrée sur 2h40 entractes compris (je laisserai le soin à d’autres de dresser la liste des coupures…, de mémoire c’est surtout la scène de la grotte du IIe acte qui a subi des paires de ciseaux), la version de l’ENB est « scénarisée » de bout en bout, les solos, Pas de deux et autres numéros étant insérés dans l’action, s’enchaînant sans saluer (applaudissements par-dessus les accords qui démarrent la scène suivante). Les mouvements eux-mêmes de ces numéros de virtuosité sont directement en lien avec l’action, cela va parfois jusqu’à l’insertion de personnages secondaires mimant diverses actions pendant que le ou la soliste brille dans ses manèges ou ses fouettés.
La pantomime est valorisée au point de faire du Pasha un personnage de comédie très présent (dans ce rôle Michael Coleman en fait des tonnes, mais j’adore !), et des seconds couteaux (Ali, Birbanto, Lankendem, Gulnare) des rôles à forte consistance dramatique. Là où à Paris l’esprit était davantage celui d’un Grand Ballet romantique avec cette pudeur, cette galanterie, cette touche de grâce, on est plus proche ici d’un grand spectacle à effets, avec opulence des décors et costumes (mais jamais clinquant, de bon goût, avec comme souvent en Angleterre cette pointe d’ironie, de « je ne me prends pas au sérieux », dans les effets de machinerie), et surtout plus proche d’une pièce de théâtre « mise en ballet ».
De fait on est pris du début à la fin par ce qui se passe sur scène comme si on assistait à un film. L’avantage de cette approche est que l’on adhère aux personnages, et c’est probablement pour cela que, par moments, on se surprend à être ému par ce qui se passe sur scène (notamment au IIe acte).
Evidemment, cette approche où les seconds couteaux sont valorisés non seulement sur le plan de la danse (ce qui était aussi le cas à Paris), mais aussi, ce qui est différent ici, sur le plan dramatique, nécessite une distribution particulièrement brillante, où les personnalités ne doivent pas être réservées qu’au couple principal. Et c’est là la réussite de cette soirée, où au final Shiori Kase, Junor Souza, Yonah Acosta et Dmitri Gruzdyev, et sans oublier l’excellente Odalisque / Rose Laurretta Summerscales, brillent particulièrement aux côtés de l’éblouissant tandem Cojocaru-Muntagirov (et reçoivent leur part d’ovations).
J’ai personnellement découvert Junor Souza (Ali), extraordinaire danseur, aux bonds spectaculaires de légèreté, à la facilité déconcertante dans les portés, pourvu d’un charisme électrisant. Visiblement une star à l’ENB à en juger par les « bravo » qui ont fusé dès ses premiers pas. Laurretta Summerscales (si c’est bien elle, je dois avouer que dans les pas de quatre des Odalisques et des Roses je m’y perds un peu dans les noms) m’a également impressionné par la facilité des équilibres (probablement une soliste de l’ENB pour Sleeping Beauty ?) et la musicalité de tout ce qu’elle fait. Sans compter des toupies très virtuoses.
Cà et là j’ai eu des surprises. La principale concerne le célèbre Pas de deux du IIe acte, archi-joué dans les galas, et dont je croyais avoir un souvenir précis de la représentation parisienne (Lunkina-Matvienko). Or il s’agit ici d’un Pas de Trois, où un deuxième homme (le personnage d’Ali) exécute les portés, les duos ainsi que le principal solo, Conrad se contentant de venir saluer la belle au début et à la fin, et jouant un autre solo (tout aussi impressionnant) intercalé au milieu, sur une musique qui n’est clairement ni d’Adam ni de Minkus. Au final on a un « trio » éblouissant (Cojoracu-Muntagirov-Souza), mais est-ce bien cela la version standard de ce passage ? Il me semblait qu’à Paris il n’y avait que le couple principal qui dansait à ce moment-là (à moins que ma mémoire ne défaille).
Le tandem principal est époustouflant. Alina Cojocaru est craquante dès son entrée en scène, pétillante, subtile, d’une aisance technique stupéfiante. Vadim Muntagirov, que je n’avais jamais vu, possède une puissance qui donne à ses sauts et manèges une énergie irrésistible. Mais la véritable surprise pour moi a été le Pas de deux qui intervient après celui « des galas » (désolé pour cette expression… , cette sorte de longue mélancolie qui se déroule dans la chambre de Conrad au IIe acte, où les deux interprètes ont atteint des sommets de musicalité qui ont failli m’arracher quelques larmes. Il faut voir ce porté, doux, où Muntagirov porte Cojocaru verticale comme un « i » loin au-dessus de lui, elle la tête tournée vers le sol avec un abandon d’une douceur à donner des frissons, porté se terminant une minute plus tard par un porté-poisson tout en délicatesse (quoique très assuré). Craquant !!! (Explosion à l’applaudimètre juste après…)
Musicalement, le pot-pourri regroupe rien moins que Adam, Pugni, Delibes, Drigo, Van Oldenburg, Minkus, Gerber, Fitinhof-Schnell et Zabel). Adam et Delibes sont bien cachés…, l’ensemble oscillant entre post-romantisme russe et musique des Ballets d’Esther Williams… C’est à hurler d’un point de vue « bon goût », mais ça fonctionne plutôt bien. L’Orchestre de l’ENB joue parfois un peu faux (surtout les cordes et les cuivres), mais le chef Gavin Sutherland est remarquable d’énergie et de capacité à créer une unité à cette partition hybride.
Pour finir, une chose m’interpelle : cette production, avec décors, costumes et effets spéciaux, tourne dans toute l’Angleterre, avec l’orchestre et tout le corps de ballet. Or ce n’est « que » l’ENB, c’est comme si le Ballet de l’Opéra de Bordeaux tournait avec une grande production du Corsaire dans une dizaine de théâtres municipaux français, avec l’Orchestre de Bordeaux-Aquitaine. Comment fait l’ENB financièrement ? Pourquoi ne sait-on pas faire l’équivalent en France (où a priori on a davantage de moyens financiers alloués à la culture) ?
En tous les cas je ne suis pas près d’oublier cette soirée… Et puis cela faisait plaisir de voir le Coliseum plein à craquer comme cela lui arrive rarement, avec un panel important de « people » de tous horizons (cinéma, théâtre, opéra, danse, économie, politique,…), et une salle assez jeune dans l’ensemble. « The place to be » ce soir à Londres…
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