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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Sam Jan 26, 2008 11:57 pm Sujet du message: |
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Emprunté à nos amis russes de Balletfriends, cette page de liens vers nombreuses vidéos du Corsaire (déjà signalées) et de Spartacus (nouvelles) :
http://www.yatalent.com/about/news/3/81.htm
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Lun Jan 28, 2008 12:28 pm Sujet du message: |
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Pour les hispanophones, la critique du Corsaire vue par Isis Wirth, correspondante de http://www.danzaballet.com
Citation: |
La Medora de Svetlana Lunkina fue fina, precisa, con la gran clase de la “ballerina”, y bate plásticamente los fouettès. Serguei Filin es un Conrad de brío y fuste, sólo que después de ver a Carlos Acosta en el rol, especialmente en el pas de deux, cualquier otro palidece.
Lamentablemente, Natalia Osipova, la personalidad más atractiva que posee el Bolshoi hoy por hoy, no debuto en el rol de Medora. Tuvimos que contentarnos con verla en el “pas de odalisques”. Aún así, ¡qué rayo de luz! Borra cualquier otra presencia. Es en sí misma una energía distinta. ¡Y qué ballon, qué giros tan despampanantes y expresivos!
El otro prodigio del Bolshoi, Ivan Vassiliev, deslumbró en el “pas de esclave”, con un virtuosismo inusitado en la variación. |
Citation: |
La Médora de Svetlana Lunkina fut fine, précise - une ballerine de grande classe. Sergueï Filin est un Conrad brillant et viril, mais, pour qui a vu Carlos Acosta dans le rôle, et plus particulièrement dans le Pas de deux, tout autre interprète y semblera pâle.
Malheureusement, Natalia Osipova, la personnalité la plus remarquable que possède aujourd'hui le Bolchoï, n'a pas fait ses débuts dans le rôle de Médora. Nous avons du nous contenter de la voir dans le Pas des Odalisques, mais même là, quel rayon de lumière elle fut! Elle rejette toutes les autres dans l'ombre. Quelle énergie extraordinaire! Quel ballon, quelles pirouettes étonnantes et expressives!
L'autre prodige du Bolchoï, Ivan Vassiliev, fut étincelant dans le Pas des esclaves, en faisant preuve d'une virtuosité hors-norme dans la variation. |
La critique d'Isis Wirth, de DanzaBallet, est ICI
Note concernant la traduction :
Isis Wirth a écrit: |
"Borra cualquier otra presencia", c'est: "Efface toutes les autres", et pas "rejette toutes les autres dans l'ombre". Aussi, en espagnol "atractiva" c'est "attractive" en français, et pas "remarquable", que en espanol serait "notable", "extraordinaria", "excelente". |
Dernière édition par haydn le Mar Jan 29, 2008 4:18 pm; édité 1 fois |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Taor
Inscrit le: 27 Mai 2006 Messages: 25
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Mar Jan 29, 2008 12:05 pm Sujet du message: |
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J'espère que le Bolchoï ne nous en voudra pas de ce bouquet tout droit venu du Mariinsky!
En attendant, le quotidien russe Izvestia publie une longue interview d'Alexeï Ratmansky. Le directeur du ballet du Bolchoï revient sur la tournée parisienne de la troupe, et donne quelques informations sur ses projets immédiats.
* Alexeï Ratmansky confirme qu'il abandonnera ses fonctions de directeur du ballet du Bolchoï d'ici un an pour se consacrer exclusivement à la chorérgraphie.
* Le Palais Garnier l'a beaucoup impressionné, c'est "l'une des plus belles scènes du monde". M. Ratmansky apprécie particulièrement le célèbre plafond de Chagall.
*Natalia Osipova devait faire ses débuts dans le rôle de Médora (Le Corsaire) à Paris, mais son professeur, Marina Kondratieva, a estimé qu'elle n'était pas tout à fait prête et qu'il valait mieux attendre encore un peu.
* Parmi les jeunes talents prometteurs du Bolchoï, A. Ratmansky signale Ivan Vassiliev, Ekaterina Krysanova, Anna Nikulina, Denis Savin, tous très fréquemment distribués. M. Ratmansky insiste néanmoins sur le fait que beaucoup d'Etoiles actuelles du Bolchoï sont elles-mêmes encore très jeunes et n'ont pas la trentaine : Zakharova, Lunkina, Alexandrova...
* Le Bolchoï s'ouvre progressivement à la danse contemporaine (Twyla Tharp) mais Alexeï Ratmansky précise que contrairement à ce qui se passe (selon lui) en France, le public russe préfère le ballet classique, et que celui-ci demeurera au cœur du répertoire de la compagnie. En ce qui concerne les créations, Ratmansky estime qu'il ne faut pas imiter servilement ce qui se fait en Occident, mais développer un style spécifiquement russe. Il indique avoir des projets pour des adaptations chorégraphiques d'œuvres littéraires, de Tourguéniev notamment, et cite en exemple les réalisations d'Eifman ou de Neumeier.
* En février, la nouvelle chorégraphie de la Sylphide réalisée par Johan Kobborg entrera au répertoire du Bolchoï. En juillet, Ratmansky donnera sa "reconstitution" des Flammes de Paris. Ratmansky estime qu'il s'agit là d'un des monuments du ballet soviétique, et qu'il ne faut pas rejeter l'héritage de cette période. Pour lui, l'époque soviétique marque le dernier grand "style" dans l'histoire du ballet [en Russie], et les ballets créés à ce moment-là continuent d'impressionner fortement le public.
* Parmi ses projets immédiats, Ratmansky cite la création d'un ballet pour Diana Vichneva, sur le Pierrot lunaire de Schoenberg, en février à San Francisco.
* De manière générale, même s'il y a des résistances la troupe du Bolchoï se porte bien et les danseurs ne veulent pas partir ailleurs, contrairement à ce qui s'est passé au début des années 1990. Ratmansky dit que cette période était "un accident". Il estime que les danseurs sont heureux d'interpréter un répertoire varié, et qu'il est très satisfait que la compagnie soit invitée à l'étranger dans des théâtres prestigieux comme l'Opéra de Paris.
* A ceux qui reprochent à Svetlana Zakharova une trop grande "froideur", il répond que certes la venue de la danseuse au Bolchoï avait suscité quelques oppositions car elle est considérée comme une actrice médiocre, mais qu'elle a beaucoup évolué et qu'on la découvrira aussi comme une grande interprète dramatique. Ratmansky estime que le corps de Zakharova est "un don de Dieu", que la danseuse possède un très beau style et qu'elle est une très grande ballerine.
* Ce qu'Alexeï Ratmansky préfère, c'est le processus de création d'un ballet, le travail de répétition, bien plus que la représentation elle-même.
* Pour lui, le Bolchoï est presque la troupe idéale, même s'il y a des tensions comme partout. Comme c'est une très grande maison (220 danseurs, 20 professeurs), cela suppose un règlement assez rigide et une compétition féroce, mais M. Ratmansky estime que si on a de la volonté, de l'amour pour la profession [de danseur] et du talent, on s'en sort toujours.
L'article (en russe) des Izvestia est ICI
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laurence
Inscrit le: 16 Juin 2006 Messages: 430 Localisation: Paris
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Posté le: Mar Jan 29, 2008 3:52 pm Sujet du message: |
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Pour évoluer cette jeune femme a vraiment besoin de prendre véritablement des cours de théatre et de musicalité heureusement pour elle Moscou est la ville au monde ou cet Art est porté à sa plus haute perfection....
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Isis Wirth
Inscrit le: 29 Jan 2008 Messages: 2 Localisation: Munich
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Posté le: Mar Jan 29, 2008 4:08 pm Sujet du message: |
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Sophia, d'abord, à mon avis, la traduction en français n'est pas correcte.
"Borra cualquier otra presencia", c'est: "Efface toutes les autres", et pas "rejette toutes les autres dans l'ombre". Aussi, en espagnol "atractiva" c'est "attractive" en français, et pas "remarquable", que en espanol serait "notable", "extraordinaria", "excelente".
Par ailleurs, c'est mon opinion: "la personalidad más atractiva del Bolshoi".
Salut!
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Mar Jan 29, 2008 4:14 pm Sujet du message: |
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Bonjour Isis.
Pour la traduction, Sophia n'y est pour rien. C'est moi qui l'ai faite, et j'en assume donc la responsabilité. Je prends donc bonne note des corrections que vous suggérez, et je les place également sous le message en question. Cela dit, le sens du texte n'en est pas fondamentalement modifié. "Efface toutes les autres" est presque plus fort encore que "rejette toutes les autres dans l'ombre" et j'avais volontairement choisi cette tournure idiomatique un peu atténuée de crainte de sur-traduire le sens du texte espagnol.
En ce qui concerne le reste, cela relève du débat d'opinion, qui est toujours le bienvenu lorsqu'il reste dans les normes de la courtoisie.
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Taor
Inscrit le: 27 Mai 2006 Messages: 25
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Isis Wirth
Inscrit le: 29 Jan 2008 Messages: 2 Localisation: Munich
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Posté le: Mar Jan 29, 2008 6:53 pm Sujet du message: |
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Haydn, je vous en remercie pour votre traduction quand même, et pour mes corrections que vous avez placé. C'est stimulant l'intérêt que vous avez prêté à mon critique. En espagnol c'est une chose et en français c'est une autre, voilà, c'est toujours comme ça avec les traductions. De toute façon, je vous en remercie pour vos efforts. C'est vrai que le sens du texte, soit avec "effacer" ou avec "rejetter" n'est pas fondamentalement modifié. Si votre avis en tant que français c'est que "effacer" est presque plus fort encore, je dois vous croire, bien entendu, mais mon avis en tant que native de la langue espagnole pour ce qui concerne mon sens originaire dans le texte en espagnol c'est un autre. Mais bref, c'est un affaire linguistique, et comme j'ai déjà vous dit, merci! pour la traduction.
Et c'est justement ce que je disais, il s'agit d'opinion.
Félicitations pour votre excellent site, que je ne connaissais pas.
haydn a écrit: |
Bonjour Isis.
Pour la traduction, Sophia n'y est pour rien. C'est moi qui l'ai faite, et j'en assume donc la responsabilité. Je prends donc bonne note des corrections que vous suggérez, et je les place également sous le message en question. Cela dit, le sens du texte n'en est pas fondamentalement modifié. "Efface toutes les autres" est presque plus fort encore que "rejette toutes les autres dans l'ombre" et j'avais volontairement choisi cette tournure idiomatique un peu atténuée de crainte de sur-traduire le sens du texte espagnol.
En ce qui concerne le reste, cela relève du débat d'opinion, qui est toujours le bienvenu lorsqu'il reste dans les normes de la courtoisie. |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Mer Fév 20, 2008 10:29 am Sujet du message: |
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Patricia Boccadoro a été enthousiasmée par la tournée du Bolchoï à Paris, dont elle évoque de manière détaillée deux des trois programmes, Le Corsaire et Spartacus. Critique sur CultureKiosque:
SPARTACUS AND HIS GLADIATOR SLAVES BATTLE ROMAN LEGIONS AT THE BOLSHOI
A propos du Corsaire:
Citation: |
However, what was dateless and outstanding was the understated brilliance of the two principals. Svetlana Lunkina was a feminine, gentle Medora, more princess than slave, bringing radiance and emotion to her role throughout the performance and exuding her own delicate charm in Act II, which seemed never-ending, with or without her. Watching her, so exquisite and pure, brings the great Ekaterina Maximova to mind, which is not surprising as the legendary ballerina is now her coach. Partnered by the romantic Denis Matvienko, a guest from the Maryinsky, the famous pas de deux which was danced with elegance, elevation and grace, was a joy to see.
The lovely pas de trois of the odalisques, a jewel of Petipa's choreography also revealed Natalia Osipova, (who also gave one performance as Medora,) amongst the three remarkable soloists. Osipova, one of the big names of the future, gave a striking demonstration of her extraordinary elevation coupled with a natural stage presence. |
(Précisons que Natalia Ossipova n'a finalement pas dansé le rôle de Medora. Par ailleurs, si Denis Matvienko est actuellement "principal guest" au Bolchoï, il ne vient pas pour autant du Mariinsky, même s'il a été aussi "principal" de cette troupe pendant quelques années. Il est du Ballet de Kiev.)
A propos de Spartacus:
Citation: |
It was indeed perhaps the finest performance of Spartacus I've seen. Acosta, born to dance this role, was absolutely astounding in the first act, his act. He not only had the strength but the rage of a trapped animal. There was a wild, primitive quality to his dancing from the moment he arrived on stage with his long, black, matted locks and unkempt, unshaven face. He formed a surprising and unusual couple with the slender and refined Kaptsova, heart-stopping in her suffering in the last act, a small, injured animal. Their two pas de deux were sublime, including the breathtaking "Russian" style one-arm lifts, where the ballerina was shown high in the air before being lowered gently to the ground.
Alexander Volchkov was Crassus, the leader of the Roman troops. Tall, blond, aristocratic and magnificent, with his clean-cut beauty, he was a splendid foil to Acosta, and more than held his own in his great, spectacular leaps, where his body changed direction in mid-flight, and cat-soft landings. Aegina, the mistress of Crassus was interpreted by Maria Allash, suitably flashy and hard.
And amongst the shepherds, it was easy to distinguish 18 year-old Ivan Vasiliev, the potentially brilliant young star already acclaimed in London. To begin with, he has a FACE. An expression of utter joy and rapture when he dances, plus a leap with "ballon", that quality of hovering in the air peculiar to the young Nureyev, that leaves a spectator breathless, and wondering whether what they saw was really true. Happy days ahead. |
A propos de Ratmanski et du Bolchoï:
Citation: |
In the three years that he has been there, Alexei Ratmansky has done an amazing job; the company, youthful, strong, dynamic, and bursting with energy is on the way to becoming the wonderful legend it once was. Not only is he giving back to the dancers what they were famous for, a Russian repertoire full of big productions, as its name implies, but he has instilled in them a joy of dance within a secure artistic framework, both of which have been lacking in recent years. Moreover, the young generation is brimful of talent. Specialists might quibble over certain technical flaws, but does it really matter if this company does not have the same elegance and refinement of the French dancers, or the lyricism and precision of the Maryinsky theatre when they have so much else to offer? Here is a magnificent troupe not afraid of entertaining the public! |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Ven Fév 29, 2008 7:04 pm Sujet du message: |
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Petite digression très tardive, mais ça me turlupinait :
Akhmatova a écrit: |
haydn a écrit: |
Pour vous donner une idée de l'"absurdité" de ce choix (mais qui ne doit sans doute rien au hasard), l'adagio, chez Svetlanov, qui s'en tient à peu près aux indications de Tchaïkovsky, dure 10 mn 43 secondes. Chez Bernstein ...18 mn. Cherchez l'erreur.
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Je viens de vérifier chez Mravinski : 17mn 50 secondes donc à peu près comme Bernstein. Et nous sommes d'accord sur le fait que ce n'est pas le plus grand chef pour le compositeur. |
C'est bien du finale (Adagio lamentoso) et non du premier mouvement (Adagio-Allegro non troppo) dont je parlais.
Chez Mravinsky, il dure 9 mn 45 secondes, soit encore une minute de moins que Svetlanov ; je n'avais pas souvenir que le chef de la Philharmonie de Leningrad ait fait dans le sirop de jujube dilué à outrance...
Soit dit en passant, et légers écarts de tempo mis à part, on retrouve entre Svetlanov (Moscou), Mravinsky (Saint-Pétersbourg) et leurs orchestres respectifs à peu près les mêmes différences de style qu'entre le ballet du Bolchoï et celui du Mariinsky. Les Moscovites ont un son plus âpre, marquent plus les articulations et donnent à leurs interprétations une couleur furieusement populaire. Les musiciens de Saint-Pétersbourg produisent, toutes proportions gardées, un son plus fluide, plus élégant, plus "académique" (je ne place aucune connotation péjorative dans ce terme).
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nabucco
Inscrit le: 14 Mar 2007 Messages: 1462
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Posté le: Mar Mar 18, 2008 3:33 pm Sujet du message: |
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Corsaire, suite : après avoir organisé un colloque en prélude à sa propre reconstitution du Corsaire, le Bayerisches Staatsballett organise un symposium sur les différentes reconstitutions récentes du ballet. Les invités sont, outre son directeur Ivan Liska, le chercheur spécialiste des notations Stépanov Doug Fullington, la pianiste et musicologue Maria Babanina et surtout l'un des auteurs de la version du Bolchoi, Yuri Burlaka.
Le clou de cette journée, si cela se confirme (ce n'est pas précisé sur la page citée mais figure dans le magazine de l'Opéra de Munich), sera certainement
la diffusion intégrale de la version du Bolchoi, sur grand écran - ce qui signifie qu'elle a bien dû être enregistrée quelque part!
Cette journée a lieu le samedi 10 mai de 10 h à 18 h et est précédée, les 8 et 9 mai, de deux représentations du ballet dans la version d'Ivan Liska.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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