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Nouvelles du Ballet de l'Opéra de Bordeaux
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paco



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MessagePosté le: Jeu Jan 04, 2018 12:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

sophia a écrit:
Et je ne crois pas non plus que ce soit un hypothétique Wheeldon, balancé comme ça, parce qu'il est à la mode, qui va sauver Bordeaux...

Tout à fait, et puis, puisque Wheeldon et ses ballets narratifs semblent focaliser l'attention, quelques précisions s'imposent :

- les deux très grandes réussites de Wheeldon en "full-length", Alice et Winter's Tale, ont demandé énormément de moyens : scénographiques, mais aussi musicaux (la fosse d'orchestre pour Winter's Tale est encore plus spectaculaire que pour un Ring de Wagner, au point que les percussions débordent dans les baignoires de côté, même dans une grande salle comme Covent Garden !). Où Bordeaux ira-t-il trouver le budget pour financer de telles créations ? (Déjà à l'ONP ce serait un défi !)

- ces ballets sont très difficiles d'un point de vue technique. Il faut des pointures de type Lamb, Nunez, Yanowsky, Watson et autres Bonelli pour les faire vivre. Même l'ONP aurait du mal, dans son état actuel, à aligner une distribution (ou plutôt double ou triple distribution en raison de l'alternance inévitable de représentations) à la hauteur des exigences de ces chorégraphies. Les danseurs se plaignent de Noureev, eh bien bon courage pour Winter's Tale ! Alors je ne sais pas comment Bordeaux pourrait relever le défi... (ceci sans malice de ma part, chaque institution faisant ce qu'elle peut avec les moyens dont elle dispose)

- enfin, le RB s'est permis plusieurs créations de ballets narratifs parce qu'ils ont, entre autres, la culture du droit à l'erreur. Lorsque Liam Scarlett se plante avec son Frankenstein, personne ne crie au scandale, personne ne réclame la tête de Kevin O'Hare. On considère que c'est normal, car de tous temps il a fallu 10 créations pour qu'une ou deux survivent... De fait, on retient de ce côté-ci de la Manche les réussites de Wheeldon, mais pour une Alice et un Winter's Tale il faudrait aussi rappeler les demi-échecs (ou demi-succès) d'autres créations du même chorégraphe au Royal Ballet. J'imagine mal un tel degré de tolérance en France, que ce soit à Paris ou Bordeaux, entre autres parce que nos institutions bénéficient encore majoritairement de subventions publiques, et donc tout échec est interprété comme un mauvais usage de l'argent du contribuable.

Bref, attention à ne pas faire de Wheeldon un miroir aux alouettes, une solution faussement facile là où il convient plutôt de mener une réflexion approfondie sur l'ADN du Ballet de l'Opéra de Bordeaux.


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Florestiano



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MessagePosté le: Jeu Jan 04, 2018 12:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

paco a écrit:
J'imagine mal un tel degré de tolérance en France, que ce soit à Paris ou Bordeaux, entre autres parce que nos institutions bénéficient encore majoritairement de subventions publiques, et donc tout échec est interprété comme un mauvais usage de l'argent du contribuable.

Tout cela est juste, mais... faible niveau de tolérance ? Vous trouvez ? Faites attention, paco, on risquerait de vous demander de nous éclairer et de nous indiquer les flamboyantes réussites en matière de création à Bordeaux ou à Paris ces 20 dernières années Razz

Un point me semble important : la politique de créations du RB s'inscrit très largement dans une logique de construction d'un répertoire et on voit au fil des années avec quelles persistance et cohérence tout cela est mené, avec comme vous le rappelez des demi-échecs qui ne sont pas repris ad nauseam et quelques chefs d’œuvre dont on sent qu'ils auront vocation à être repris toutes les saisons ou une saison sur deux, à l'instar des Giselle, Lac, Belle & co. Le fait de construire des relations privilégiées sur plusieurs saisons avec certains chorégraphes (voire de les faire émerger) participe de cette politique également.

Les compagnies françaises, Paris au premier chef, ne s'inscrivent pas (voire pas du tout) dans cette logique là (elles ne sont pas des compagnies de répertoire, ne nous en déplaise) mais plutôt dans une approche de coups ou d'invitations de prestige, dont il ne reste souvent rien ou peu quelques mois après. On ne peut dans ce contexte qu'être impressionné par le travail, à contre-courant, que réalise Kader Belarbi à Toulouse - où il mêle nouvelles productions de grands classiques, diversification du répertoire et apports dosés de nouvelles créations avec un budget sans doute plus proche de celui de Bordeaux que de celui de Paris.


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paco



Inscrit le: 28 Oct 2005
Messages: 3548

MessagePosté le: Jeu Jan 04, 2018 3:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Oui c'est très juste, se lancer dans la création de ballets narratifs implique d'être prêt à les reprendre de façon très régulière, ce qui est la cas au Royal Ballet (déjà 4 reprises pour Alice, 3 pour winter's Tale et 2 pour le Woolf Works de McGregor, les ballets narratifs moins longs insérés dans les Mixed Bill étant eux aussi repris toutes les deux ou trois saisons).

Effectivement cela ne fait pas partie des usages des compagnies françaises, ce qui rend encore plus illusoire l'idée de créer de grands ballets narratifs à Bordeaux, sauf si la philosophie de la construction d'un répertoire change avec la nouvelle Direction.


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Florestiano



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Messages: 1802

MessagePosté le: Jeu Jan 04, 2018 4:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Sur les quinze dernières années, Brigitte Lefèvre a programmé et repris régulièrement des ballets narratifs, qui ont en général fait l'objet de deux reprises, assez rapprochées de la création : Hurlevent (2002, 2005, 2007), La petite danseuse de Degas (2003, 2005, 2010), Caligula (2005, 2008, 2011), Les Enfants du paradis (2008, 2011, 2015).
La Source (2011, 2014), une reprise.


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Lammermoor



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Messages: 292

MessagePosté le: Sam Jan 06, 2018 12:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

"Ballet en Duos"
Mercredi 31 janvier 2018 • 20h30
Salle l'Ermitage - Compostelle
Le Bouscat

Le Lac des Cygnes (Adage - Acte 2)
Chorégraphie de Charles Jude
avec Laure Lavisse et Kase Craig

La Belle au bois dormant (Adage - Acte 3)
Chorégraphie de Charles Jude
avec Oksana Kucheruk et Oleg Rogachev

Suite en Blanc (Adage)
Chorégraphie de Serge Lifar
avec Coralie Aulas et Marin Jallut-Motte

Le Corsaire (Adage)
Chorégraphie de Charles Jude
avec Vanessa Feuillatte et Neven Ritmanic

Casse-Noisette (Adage)
Chorégraphie de Charles Jude
avec Diane Le Floc'h et Ashley Whittle

Don Quichotte (Adage)
Chorégraphie de Charles Jude
avec Oksana Kucheruk et Oleg Rogachev

Triphase
Chorégraphie de Emmanuelle Grizot
avec Nicole Muratov et Marc-Emmanuel Zanoli

Indomptés
Chorégraphie de Claude Brumachon
avec

Faun
Chorégraphie de Sidi Larbi Cherkaoui
avec Coralie Aulas et Kase Craig


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haydn
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MessagePosté le: Sam Jan 06, 2018 6:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il n'y a pas que l'Opéra de Paris dans la vie. Jean-Marc Jacquin est allé voir Don Quichotte au Grand Théâtre de Bordeaux, et sa critique est a présent en ligne. Il a succombé au charme d'Alice Leloup en Cupidon et de Laure Lavisse en Reine des Dryades. On le comprend.

Je remercie tout particulièrement Julien Benhamou, qui m'a très gentiment fourni les nombreuses photos qui illustrent le texte de notre correspondant, et que j'ai regroupées sous forme d'album en bas de page.




    27 décembre 2017 : Don Quichotte (Charles Jude) au Grand Théâtre de Bordeaux

      Comme pour souligner la forme de partenariat est en train de s’instituer entre le Ballet de Bordeaux et le Ballet de l’Opéra de Paris, les deux maisons affichent en cette fin d’année le même ballet de répertoire. Il n’est pas question ici de comparer les deux productions, mais la coïncidence ne manque pas d’interroger, à l’heure où des moyens de transports rapides relient les deux villes. N’en tirons pas de conclusions trop hâtives. Nous sommes après tout dans une saison de transition et des indications plus précises sur les orientations que compte prendre la nouvelle direction ne manqueront pas d’arriver bientôt.

      La version Charles Jude de Don Quichotte est maintenant bien connue. A la place de l’ingénieux hidalgo féru de lectures héroïques, elle propose la vision d’un artiste peintre plutôt sentimental, faisant le portrait d’un modèle qu’il voit dans ses rêves et qu’il n’aura de cesse de retrouver à travers ses aventures. On s’éloigne sensiblement de Cervantès mais Petipa à son époque n’était guère fidèle au modèle romanesque. La scénographie de cette production harmonise de la manière la plus étonnante le jaune ensoleillé des décors aux déclinaisons roses et pourpres des costumes. Mais le noir simple et uni des personnages principaux donne beaucoup de vigueur à l’ensemble. Ces costumes allégés et ce décor aux attaches temporelles somme toute imprécises laisse la plus grande place au jeu des comédiens dans le ravissant écrin du Grand-Théâtre.


      --> Lire la suite



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haydn
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MessagePosté le: Mer Jan 17, 2018 11:08 am    Sujet du message: Répondre en citant

Sud-Ouest publie ce jour une interview d'Angelin Preljocaj au sujet du partenariat qui sera noué avec le Ballet de Bordeaux à compter de la saison prochaine.


    Avez-vous réfléchi aux pièces que vous apporterez la saison prochaine à Bordeaux?

    Oui, mais ça ne sera annoncé officiellement qu'au printemps, lors de la présentation de la saison 2017-18 [sic]. Ce que je peux vous dire, c'est qu'il s'agira d'une soirée entière avec un de mes ballets les plus longs. Je vais venir dans les prochains mois avec mes assistants pour en préparer le cast.


    Il est question d'échanges réguliers entre Bordeaux et Aix. De quelles natures seront-ils?

    Nous disposons de deux théâtres. Nous pouvons y inviter le Ballet de Bordeaux en parallèle de notre venue en Gironde. J'ai envie que mes danseurs soient stimulés par ceux de Bordeaux. J'espère que ce sera réciproque. L'idée, c'est que ce partenariat nous permette de nous renforcer mutuellement.

    --> Le Ballet Preljocaj partenaire de l’Opéra de Bordeaux (Sud-Ouest)



Espérons que cela ne conduira pas à la CCN-isation de la compagnie bordelaise.



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Delly



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MessagePosté le: Dim Fév 04, 2018 12:50 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je me permets de signaler ici que l'Opéra de Bordeaux organise le recrutement de danseurs le 17 février prochain :

https://www.opera-bordeaux.com/concours-auditions


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Delly



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Messages: 603

MessagePosté le: Dim Fév 04, 2018 12:52 am    Sujet du message: Répondre en citant

haydn a écrit:


Espérons que cela ne conduira pas à la CCN-isation de la compagnie bordelaise.


N'ayant aucune expérience de ce que sont les CCN, pourriez vous me dire ce que cela signifie pour vous la CCNisation ?

Merci.


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CatherineS



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Messages: 1487

MessagePosté le: Dim Fév 04, 2018 10:04 am    Sujet du message: Répondre en citant

Les CCN sont des centres chorégraphiques Nationaux généralement où les danseurs sont confiés à un chorégraphe contemporain. C'est ce qui s'est passé notamment pour le ballet du Nord qui faisait du classique par le passé.
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haydn
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Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26499

MessagePosté le: Ven Fév 16, 2018 11:18 am    Sujet du message: Répondre en citant




    Pneuma -­ Carolyn Carlson

    B comme… (création) -­ Nicolas Le Riche

    Du 2 au 11 mars 2018 -­ Grand-Théâtre de Bordeaux

    Ballet de l’Opéra National de Bordeaux
    Directeur de la danse : Eric Quilleré
    Orchestre National Bordeaux Aquitaine
    Direction musicale : Nicolas André






    Pneuma

    Pièce pour 22 danseurs créée le 17 mars 2014 au Grand-­‐Théâtre de Bordeaux

    Chorégraphie : Carolyn Carlson
    Musique : Gavin Bryars
    Composition électro-­‐acoustique : Philip Jeck
    Scénographie : Rémi Nicolas
    Décors et costumes (réalisation) : Ateliers de l’Opéra National de Bordeaux
    Avec la collaboration de la Carolyn Carlson Company








    B comme…

    Création mondiale pour le Ballet de l’Opéra National de Bordeaux

    Chorégraphie : Nicolas Le Riche
    Assistant du chorégraphe : Nicolas Khan
    Musique : Johann Sebastian Bach (Concerto pour clavecin n°1 en ré mineur BWV 1052) Clavecin : Luca Oberti
    Lumières : Jean-­‐Michel Désiré
    Costumes : Hubert Barrère
    Décors et costumes (réalisation) : Ateliers de l’Opéra National de Bordeaux


      Note d’intention

      «J’ai imaginé B comme… un jeu libre autour de la danse. Les formes se mêlent, s’entremêlent et se démêlent. Les corps explosent dans l’espace explorant le vocabulaire savant académique fait de lignes et de courbes, de liés et déliés. Cette langue des corps est l’occasion pour les danseurs d’exprimer l’énergie communicative qu’ils portent en eux…
      C’est un registre très diffèrent de ce que j’avais proposé l’année dernière. J’ai un amour, une admiration et une fascination pour le langage académique qui est certain mais il y a aussi des influences plus contemporaines que l’on peut voir notamment dans le premier mouvement. Je ne me suis pas mis de limite, j’avais envie de voir une pièce gaie, brillante, scintillante, frétillante. Un peu comme des bonbons, comme des berlingots avec de multiples couleurs. C’est vraiment un jeu libre autour de cela. ».

      « On peut ainsi penser à B…comme Bach, le compositeur de la musique, aux magnifiques costumes d’Hubert Barrère, à Bordeaux, ville de la création ; B…comme ce Ballet qui sera pareil à un Bonbon gourmand, où les danseurs seront très colorés, comme des Berlingots… »

      Nicolas Le Riche



      La musique de B comme… -­ Johann Sebastian Bach

      La chorégraphie est tissée sur l’un des concertos pour clavecin les plus célèbres de Bach : le Concerto pour clavecin n°1 en ré mineur BWV 1052. Les deux mouvements vifs s’imposent par leur énergie, par la richesse de leur accompagnement orchestral et par la virtuosité de leur partie soliste. Au centre, un Adagio en sol mineur qui s’ouvre et se termine à l’orchestre seul par une ample mélodie de treize mesures. Entre ces deux interventions, la même mélodie est entendue quatre fois à la basse dans diverses tonalités, servant alors de support à la cantilène du clavecin soliste et à celle des violons et altos.

      « J’aime et j’écoute Bach depuis toujours. La structure de sa composition ainsi que la science dont il fait preuve pour entremêler ses lignes mélodiques dans le cadre rythmique me fascine. Le concerto est composé de trois mouvements aux identités singulières qui m’inspirent beaucoup. »

      Nicolas Le Riche










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Lammermoor



Inscrit le: 20 Jan 2008
Messages: 292

MessagePosté le: Dim Mar 04, 2018 10:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

B comme...
Chorégraphie, Nicolas Le Riche / Assistant Chorégraphe, Nicholas Albert Khan / Musique, Johann Sebastian Bach / Costumes, Hubert Barrère / Lumières, Jean-Michel Désiré / Clavecin, Luca Oberti / Direction Musicale, Nicolas André / Orchestre National Bordeaux Aquitaine

1er MOUVEMENT
La Ballerine : Sara Renda
Les Berlingots : Vanessa Feuillatte ou Diane Le Floc’h, Alice Leloup,
Saki Kuwabara, Marini Da Silva, Anna Gueho,
Pascaline Di Fazio, Coralie Aulas, Melissa Patriarche
Neven Ritmanic, Marc-Emmanuel Zanoli, Jérémie Neveu,
Kase Craig, Ashley Whittle, Marin Jalut-Motte,
Alexander Gontcharouk, Guillaume Debut, Austin Lui

2e MOUVEMENT
La Balade : Sara Renda, Marc-Emmanuel Zanoli
et les Berlingots

3e MOUVEMENT
Les Berlingots
Le Bonbon : Perle Vilette

_________________________________________________________
Pneuma...
Chorégraphie, Carolyn Carlson /Assistante Chorégraphe, Sara Orselli / Musique, Gavin Bryars / Compositeur électro-acoustique, Philip Jeck / Lumières, Rémi Nicolas / Direction Musicale, Nicolas André / Orchestre National Bordeaux Aquitaine

Marina Kudryashova
Sara Renda, Diane Le Floc’h, Coralie Aulas, Alice Leloup,
Emilie Cerruti, Marina Guizien, Natalia Butragueño,
Nicole Muratov, Anna Guého ou Marini Da Silva,
Perle Vilette

Kase Craig
Roman Mikhalev, Oleg Rogachev, Austin Lui,
Alexandre Gontcharouk, Ashley Whittle, Neven Ritmanic,
Marc Emmanuel-Zanoli, Pierre Devaux, Léo Lecarpentier,
Guillaume Debut, Jérémie Neveu


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haydn
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Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26499

MessagePosté le: Dim Mar 04, 2018 10:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Lammermoor, nous devrions avoir bientôt des nouvelles du spectacle!



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Delly



Inscrit le: 14 Juin 2016
Messages: 603

MessagePosté le: Dim Mar 11, 2018 11:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Première semaine à Bordeaux, premier spectacle, première tentative de compte-rendu... En attendant que les spécialistes donnent de vraies informations !!

J'étais donc à la soirée du jeudi 8 mars dernier. La salle est magnifique, et avec une très mauvaise place à 8 € on est quand même largement aussi bien qu'à Paris pour plus cher... Smile En revanche ce changement d'échelle (de la salle, de la scène, de la troupe), ça fait tout bizarre tout de même.

Il n'y aura pas de commentaires sur les danseurs individuellement car je ne les connais pas (encore).

J'ai globalement passé une excellente soirée, sans jamais cependant toucher au chef-d'oeuvre. La pièce de N. Leriche tout d'abord, une réussite. Un chorégraphe qui choisit Bach part déjà avec ma gratitude pour ce choix, mais en plus c'est réussi. Evidemment, on pense immédiatement à Robbins, notamment dans la première partie, en termes de mise en scène, de mouvements du groupe, de musicalité, de costumes colorés individuels. La troupe est quasi-impeccable dans ses ensembles, magnifique maîtrise technique. Plus tard, un solo évoquera plutôt Balanchine. Certains passages de groupe me rappellent le Spectacle de l'Ecole de l'ONP, pour le meilleur.
La technique académique est magnifiquement utilisée, valorisée (l'Opéra de Paris n'est évidemment pas loin) !! Des relevés aux échappés, jusqu'à la grande technique masculine (bien servie par des interprètes à la hauteur) et à un travail de pointes très exigeant (et parfois un peu juste de la part de certaines danseuses), voilà de quoi prouver qu'on peut faire un vrai ballet classique d'aujourd'hui !!
Le propos narratif m'a échappé (s'il y en a un), et sans doute que l'ensemble manque encore un peu d'une "patte personnelle" complètement aboutie, un "style Leriche" identifiable, mais c'est un ballet vraiment réussi que je reverrai avec plaisir si l'occasion s'en présente.
Il faut cependant déplorer, voire s'insurger, contre la piètre production dont il bénéficie (budget limité? ) : les costumes sont bien trouvés-notamment les tutus plateau mais certaines couleurs et matières sont criardes, et surtout, il n'y a absolument aucun décor. Sol noir, fond noir. Tout cela finit par vraiment ressembler au spectacle d'une école anonyme et vraiment, c'est indigne d'un ballet et d'une troupe de ce niveau. Excellente interprétation musicale. Un telle oeuvre résonne fort bien dans un théâtre de cette dimension, et la "version ballet" de Bach ne s'éloigne guère de la version concert d'origine. (contrairement aux Chopins utilisés dans Dances at a Gathering par exemple, pour lesquels les nécessités de la danse conduisent à une interprétation un peu aplanie).

Le contraste est d'autant plus frappant avec le Pneuma de C. Carlson, une reprise d'une oeuvre créée pour Bordeaux. Je commence par le décor, les costumes, et surtout, les lumières. J'ai rarement vu quelqu'un chose d'aussi beau. Simple mais coloré, sobre mais jamais austère, des lumières évolutives ultra-précises, qui illuminent le groupe plus qu'elles ne l'éclairent, des costumes parfaitement en accord et valorisés. La partition, d'un style inhabituel pour moi, est assez particulière, avec notamment une quasi iso-rythmie, mais très intéressante.

Je découvrais Carlson. On est là, bien sûr, dans une toute autre catégorie que celle de M Leriche. On sent le style, le langage propre, la recherche autour du mouvement à la fois continue et aboutie, bref la main de maître. La troupe fait preuve d'une remarquable musicalité et fluidité qui évoque parfaitement le souffle (pneuma), thème du ballet. C'est très esthétique, fort bien maîtrisé. La beauté formelle de l'oeuvre, l'aisance des danseurs, m'a tenue jusqu'au bout. Car je dois dire que, par ailleurs, d'une part le propos narratif et/ou symbolique de la pièce m'a totalement échappé. Certes je n'avais rien lu avant et cela est une erreur, et j'étais très fatiguée. Mais bon...
Et puis, si le souffle de l'air était bien présent, le souffle de l'esprit, lui, manquait un peu. Il est sans doute difficile d'exprimer quelque chose dans cette danse mais en l'occurrence, très peu d'âme, de force, de personnalité (hors celle, écrasante, de C. Carlson) dans cette interprétation qui ne sortait pas de la beauté formelle. Et donc, ce fut long. Devant moi, on regarda sa montre, et ce public (d'un silence religieux, ça change de l'ONP : pas d'ovation de solistes ni même de la troupe aux saluts. Que c'est sage !!) très discipliné a laissé échapper des raclements de gorges vers la fin. Je le comprends, soit on estime qu'il y a des longueurs, soit que cela manque de vie, mais, voilà, j'ai parfois décroché, je me suis parfois ennuyée...

Au final, une belle soirée, un coup de coeur pour le pétillant B comme... et beaucoup d'admiration pour Pneuma. (en espérant ne pas avoir dit trop de bêtises pour cette première). Et un magnifique théâtre Very Happy


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haydn
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Messages: 26499

MessagePosté le: Lun Mar 12, 2018 1:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour votre compte-rendu Delly. Fabien Soulié, l'un de nos correspondants dans le Sud-Ouest, m'a déjà envoyé son texte aussi et je le mettrai en ligne dès mon retour de Russie.



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