Nouvelles du Ballet de l'Opéra de Bordeaux

[Lammermoor]

Stéphanie Roublot, Première Danseuse de l'Opéra National de Bordeaux a fait hier soir ses Adieux dans le rôle de Mercédès dans Don Quichotte.

[haydn]

Merci (doublement ) Lammermoor.

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[Lammermoor]

[Isabelle dupuys]

Je profite de cette sympathique photo pour remercier C Jude pour cette joyeuse et très technique version de Don Quichotte. Les danseurs donnent l'impression de véritablement l'apprécier. Elle permet l'émergence de très belles personnalités ou la confirmation de talents indiscutables.

[sophia]

Il y a une interview d'Eric Quilleré dans Sud Ouest.
Elle n'est pas accessible en ligne, mais le ballet de Bordeaux l'a postée sur sa page FB.
https://www.facebook.com/BalletBordeauxOpera/posts/10150932794114950?pnref=story

[haydn]

Quelques extraits :

Le chorégraphe anglais Christopher Wheeldon est venu voir " Don Quichotte ". Y a-t-il des chances que lui aussi travaille avec le Ballet de Bordeaux ?

Je ne l'ai pas fait venir pour rien ! Ce qui me plaît chez Christopher Wheeldon, c'est qu'il combine un style classique ou néoclassique avec un intérêt pour les technologies numériques. Il faut que les chorégraphes qui créent partout dans le monde viennent à Bordeaux : Christopher Wheeldon, mais aussi Paul Lightfoot et Sol Leon, Crystal Pite, Alexander Ekman, Wayne McGregor...


L'effectif du Ballet est descendu de 39 à 35 danseurs. Va-t-il continuer à se réduire ?

Non, on m'en a donné l'assurance. En dessous de 35 danseurs c'est très difficile de présenter les ballets du répertoire. Déjà, sur " Don Quichotte ", j'ai fait appel à 20 danseuses supplémentaires. En juin Aline Bellardi et Stéphanie Roublot quitteront officiellement la compagnie; il faudra les remplacer.

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[Alexis29]

Autant je me sens cosmopolite, autant il faudrait quand même penser à ce que toutes les compagnies classiques n'aient pas le même répertoire !

Il y a quand même des chorégraphes en France (autres que Preljocaj) et, si l'on va voir plus loin, un directeur devrait faire preuve d'un peu de curiosité pour essayer de découvrir d'autres créateurs.

Cela n'enlève rien aux talents des chorégraphes dont parle Eric Quilleré mais bon... il y a tout de même moyen de chercher à ce que sa compagnie ne ressemble pas à toutes les autres.... et ce d'autant plus s'il cherche à tourner !

Vous l'aurez compris je ne suis pas trop impressionné par cette interview...

En plus de ça : est-ce que le nouveau directeur ne confond pas Wheeldon et McGregor en parlant d'un intérêt pour les technologies numériques ?

[CatherineS]

Je pense que les danseurs ont tous envie de se frotter au même répertoire. Une création narrative de Wheeldon, ça pourrait avoir de la gueule. A l'Opéra on s'est contenté du Wheeldon néoclassique alors qu'on aurait du lui demander un grand ballet narratif qui est sa spécialité. Il parle de McGregor plus loin ceci étant !
Si les mêmes ballets sont au répertoire de nombreuses compagnies, c'est aussi une demande du public ET des danseurs.

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https://www.mesopinions.com/petition/art-culture/defense-repertoire-tradition-opera-paris/38922

[Delly]

Avec le TGV qui met Paris à 2 h de Bordeaux à faible coût, c'est tout l'un ou tout l'autre : soit Bordeaux fait venir les mêmes que Paris en espérant que les aficionados resteront sur place plutôt que de monter voir Pite et autres à la capitale (avec un effectif aussi limité c'est pas gagné), soit il parvient à développer un projet artistique propre et assez ambitieux pour que les deux coexistent, voire que des parisiens viennent à Bordeaux voir des choses différentes (et pouvant aussi coexister avec le travail de Malandain à quelques dizaines de kms de là). Et que les danseurs s'y retrouvent.
Evidemment la 2e option est largement préférable mais aussi infiniment plus compliquée.... et prendra du temps, même avec un super directeur.

[sophia]

Absolument d'accord avec Alexis29.
Ces considérations sur des chorégraphes, vus et revus partout et depuis longtemps - et à certains égards déjà d'hier (manque plus qu'il nous cite Carlson) -, m'apparaissent très convenus - et même assez tristes. On est dans la lignée sans doute honnête, mais terriblement pantouflarde, de Charles Jude, le nom prestigieux en moins. Mais n'est-ce pas pour cela qu'Eric Quilleré a été choisi?
Si l'on avait voulu d'un projet fort pour le ballet à Bordeaux, on n'aurait pas écarté d'emblée un David Makhateli, quelqu'un issu d'une culture très classique, mais avec une ambition, un carnet d'adresses, un savoir-faire "commercial" et surtout un regard neuf.

[haydn]

La deuxième option - qui est évidemment préférable, je suis bien d'accord avec vous Delly - ne marchera que si Bordeaux développe un répertoire propre, même si le fait d'inviter quelques solistes d'ONP de temps à autres peut attirer quelques fans (j'étais moi-même allé au Grand Théâtre pour voir Mélanie Hurel dans Coppélia au tout début de l'existence de Dansomaine). Si Eric Quilleré a la bonne idée de remonter un ballet de Dauberval ou quelque chose comme ça, là, ça fera venir le public et la presse nationale et internationale. Si c'est pour refaire Le Parc ou je ne sais quel autre Preljocaj en moins bien qu'à Paris, faute d'argent, la sauce ne prendra pas.

A Toulouse, Kader Belari a eu la sagesse de suivre la voie tracée par Nanette Glushak (même si la succession s'est passée de manière tendue) : il a développé un répertoire spécifique à la compagnie, avec des danseurs qui ont des profils tout à fait différents de ceux de l'Opéra de Paris, ce qui évite toute comparaison stupide (une troupe de province, même bien dotée, comme celle du Capitole, n'a aucune chance de concurrencer celle de Paris, la différence de moyens financiers et humains étant trop considérable).

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[paco]

[CatherineS]

Il ne me semble pas que le public bordelais soit mécontent de ce que le Ballet de Bordeaux lui propose. Il a certainement envie de voir ce répertoire qu'il n' a pas forcément les moyens de voir à l'Opéra de Paris. OK Paris est à 2h de Bordeaux, mais si l'on veut profiter du spectacle, il faut prévoir l'hébergement en sus.
La fille mal gardée de Dauberval a sans doute un intérêt historique mais le danseur et le spectateur a envie d'autre chose. En fan absolue de danse, ce ballet m'a toujours profondément fait suer comme toutes les danses baroques et autres reconstitutions de ce genre. Ces chorégraphies m'ennuient au plus haut point et je ne suis pas la quand je vois les applaudissements mous du public devant quelques pas graves de Baptiste, Dansomanie, ou autre Bach Suite montés à l'Opéra de Paris sous Noureev notamment !
Il ne faut pas oublier que Toulouse ne fonctionne qu'avec fort peu de "recalés" de l'Opéra de Paris alors que ce sont les forces vives du ballet de Bordeaux. Ce que Belarbi pouvait facilement faire à Toulouse n'est pas forcément reproduisible à Bprdeaux; où le répertoire tend à être celui d'un Opéra bis les moyens en moins !

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[sophia]

Le public n'a en réalité pas vraiment le choix, à Bordeaux, Paris ou ailleurs. Il applaudit (ou pas) ce qu'on lui offre, parce qu'il est attaché à son théâtre et parce que celui-ci a maintenu, vaille que vaille, une certaine continuité classique. A Paris, les gens se ruent sur le ballet classique de la saison, et même s'il n'est pas splendidement remonté et/ou interprété, ils sont quand même contents (pour la plupart).
Reconstitution ou pas, il me semble évident que la programmation artistique bordelaise a besoin d'un renouveau, qui passe notamment, à mon sens en tout cas, par un affranchissement de la tutelle, plus ou moins inconsciente, "Opéra de Paris" (ce qui veut dire aussi faire autre chose que du Noureev sans les moyens des productions Noureev). Et je ne crois pas non plus que ce soit un hypothétique Wheeldon, balancé comme ça, parce qu'il est à la mode, qui va sauver Bordeaux... Malheureusement, paresse, lassitude ou manque de curiosité, Charles Jude n'a rien fait du tout en ce sens ces dernières années et ce n'est pas aujourd'hui, avec un ballet affaibli par les tutelles, qu'on voit poindre un espoir.

[JMJ]

Les productions classiques de Charles Jude s'inspirent beaucoup trop visiblement, et en forcément plus petit, de celles de l'onp. Jude revendique lui même l'héritage Noureev. Ce qui était concevable quand Paris était loin et quand les vidéos n'étaient pas autant diffusées ne l'est plus maintenant.
Ce que propose Toulouse est plus audacieux, y compris quand ça s'inscrit dans la tradition. L'ancien Casse Noisette de Michel Rahn, sur le modèle anglo-saxon, adaptait admirablement à la scène du Capitole. Le nouveau est très bien aussi (en dépit de sa chorégraphie un peu pauvre).

Il y a quand même de belles trouvailles dans la programmation bordelaise . Au hasard Brumachon, Blaska, Naharin, ou récemment Xenia Wiest. Pneuma est un bon Carlson, Le Riche fait des choses intéressantes ...