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Nouvelles du Ballet de l'Opéra de Bordeaux
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Ballerina



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MessagePosté le: Sam Fév 18, 2017 1:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Effectivement Shocked


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haydn
Site Admin


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Messages: 26517

MessagePosté le: Sam Fév 18, 2017 3:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Visiblement, il s'agit de pousser Charles Jude dehors par tous les moyens. L'argument financier prête un peu à sourire compte tenu de la rémunération octroyée au nouveau directeur de l'Opéra de Bordeaux. Certes, Charles Jude n'est pas exempt de tout reproche, le principal étant à mon avis un renouvellement insuffisant du répertoire : ses productions de Giselle, Coppélia ou Roméo et Juliette ont été usées jusqu'à la corde, et il n'a pas montré de curiosité pour le patrimoine chorégraphique spécifiquement bordelais (Dauberval et autres...). En revanche il faut lui savoir gré d'avoir maintenu une compagnie à un bon niveau technique (lorsqu'il est arrivé à Bordeaux, la troupe se délitait), avec des solistes de qualité, capables de danser de grands ouvrages classiques. Hormis le Capitole, il n'existe plus vraiment de troupe en province (Nice plus ou moins, mais les moyens financiers dont dispose Eric Vu-An sont bien trop faibles) en état d'aborder ce type de répertoire.

La disparition des compagnies dites classiques est - en dépit d'un regain d'intérêt manifeste du public pour la danse académique - sans doute voulue en très haut lieu (au-delà même des municipalités et des régions) - car elle n'offre qu'un terrain d'expression trop limité à la "diversité visible" souhaitée dans les cabinets ministériels, quoi qu'on fasse.

Le vivier de jeunes talents pour alimenter de telles compagnies en futurs professionnels s'épuise aussi, la plupart des ex écoles municipales de danse ayant été mises à bas pour "ringardise" présumée. Les conservatoires subventionnés, eux, sont - toujours dans la même optique - tenus depuis un certain nombre d'années déjà, d'utiliser une partie de leurs ressources pour enseigner les "street arts", le hip-hop et les "musiques urbaines". Autant de perdu pour les autres disciplines, par idéologie et par démagogie électoraliste.

L'Opéra de Paris, lui, est "too big to fail", comme on dit à propos des grandes banques menacées de faillite et qu'il faut renflouer à tout prix, et conserve une fonction de vitrine et d'alibi. Mais j'ai bien peur que tout le reste ne soit promis au sacrifice.



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Ballerina



Inscrit le: 01 Juin 2016
Messages: 1586

MessagePosté le: Sam Fév 18, 2017 3:55 pm    Sujet du message: Répondre en citant

À terme, l'ONP aussi sera atteint Sad


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paco



Inscrit le: 28 Oct 2005
Messages: 3559

MessagePosté le: Sam Fév 18, 2017 5:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Parfaite synthèse de la situation alarmante, Haydn ! Je partage entièrement votre vision.
Quant à la remarque de Ballerina, oui je pense aussi qu'à terme l'ONP sera atteint, du moins en termes de qualité faute d'approvisionnement par les conservatoires.
Il leur faudra alors adopter le modèle ENB/Royal Ballet : des recrutements greffés sur le mercato international : des russes, des cubains, des chinois, des japonais, on en trouvera toujours d'excellente qualité ! Mais ce ne sera plus vraiment l'ONP et sa tradition séculaire...


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22087

MessagePosté le: Sam Fév 18, 2017 5:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Du reste, cela a déjà commencé avec l'arrivée de danseuses brillantes comme Park, O'Neill, Pagliero... (et il y a actuellement à l'école de danse une élève australienne, Bianca Scudamore, qui, si elle a sans nul douté passé l'audition comme les autres, s'est quand même d'abord fait connaître par le Prix de Lausanne).
Je pense que la quantité peut être affectée aussi, car - la question n'est pas nouvelle à vrai dire -, certains doivent se demander pour quelles raisons on devrait maintenir un effectif de 154 danseurs avec le répertoire que propose aujourd'hui l'Opéra, grosso modo deux-trois ballets par saison qui mobilisent du monde, et ne doutons pas une seconde - elle l'a dit elle-même -, qu'Aurélie Dupont poursuivra dans cette voie.
Enfin, entre 32 et 154, il y a encore de la marge... et l'Opéra aura toujours plus d'appuis qu'un ballet de province. Je crois assez à l'image de la "vitrine" utilisée par haydn.


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Isabelle dupuys



Inscrit le: 30 Déc 2015
Messages: 68

MessagePosté le: Sam Fév 18, 2017 6:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

JMJ a écrit:
Par delà les actuels remous inquiétants au ballet de Bordeaux, ceux qui ont raté Neven Ritmanic dans sa prise de rôle de Fonzy ont vraiment de quoi le regretter.
Jugez en par vous-même:
https://www.youtube.com/watch?v=cJ3Y7xkq0aE


J'ai eu la chance de le voir, merci d'avoir trouvé cette vidéo. J'espère vraiment que nous n'allons pas avoir à regretter ce danseur et tant d'autres de cette compagnie. Au-delà de signer la pétition, j'aimerais vraiment que soit trouvé un moyen d'affirmer haut et fort notre attachement à cet art, notre envie de le voir perdurer en France, notre soutien aux danseurs !

https://www.change.org/p/direction-de-l-op%C3%A9ra-national-de-bordeaux-soutien-au-ballet-classique-%C3%A0-bordeaux-support-the-classical-ballet-in-bordeaux


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Delly



Inscrit le: 14 Juin 2016
Messages: 603

MessagePosté le: Sam Fév 18, 2017 8:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

haydn a écrit:

La disparition des compagnies dites classiques est - en dépit d'un regain d'intérêt manifeste du public pour la danse académique - sans doute voulue en très haut lieu (au-delà même des municipalités et des régions) - car elle n'offre qu'un terrain d'expression trop limité à la "diversité visible" souhaitée dans les cabinets ministériels, quoi qu'on fasse.

Le vivier de jeunes talents pour alimenter de telles compagnies en futurs professionnels s'épuise aussi, la plupart des ex écoles municipales de danse ayant été mises à bas pour "ringardise" présumée. Les conservatoires subventionnés, eux, sont - toujours dans la même optique - tenus depuis un certain nombre d'années déjà, d'utiliser une partie de leurs ressources pour enseigner les "street arts", le hip-hop et les "musiques urbaines". Autant de perdu pour les autres disciplines, par idéologie et par démagogie électoraliste.


Cette opposition brutale entre les danses de la culture urbaine et la danse classique est assez déplorable, et m'étonne venant de vous. Mais j'aurais du me douter que cela sortirait un jour, quand même rendez-vous compte, on donne de l'argent à ces jeunes qui osent ne pas venir du même milieu que nous et ne pas communier dans l'amour sacré de l'entrechat !!!

La danse urbaine, c'est aussi de la danse. Elle requiert technique et engagement, et il y a en son sein beaucoup de mauvais danseurs et quelques très bons danseurs, comme partout, qui ont besoin d'être sérieusement formés et accompagnés, voire sérieusement sélectionnés (autrement que par des producteurs plus soucieux de marketing que d'art même "urbain"). Elle est dramatiquement sous-financée, méprisée (vous l'illustrez parfaitement), ramenée à une animation socio-culturelle de bas étage pour un public à l'avenant.

Tous les danseurs professionnels le disent pourtant, s'ouvrir à ces danses enrichit leur pratique y compris classique. Quant aux danseurs de hip-hop sérieux, c'est eux qui constituent l'essentiel des garçons (et un partie des filles) qui remplissent aujourd'hui les classes de ballet, parce qu'ils se rendent compte que s'ils veulent dépasser le niveau de petit amateur, la pratique classique est indispensable, et parce qu'ils s'ouvrent eux aussi, en progressant dans le monde de la danse, à cet autre univers. On souhaiterait une telle ouverture d'esprit chez les amateurs de classique, et on voit qu'on en est loin.

Et on parle de renouveler le public !! Si c'est pour entendre ce genre de discours, agrémenté de remarques qui flirtent avec le racisme, et en tout cas n'évitent pas le mépris social, je comprends que le "nouveau public" fuie les opéras, même avec des places à 10 euros.

Et à mon avis la question n'est pas là, le public est souvent bien plus ouvert que ses élites, si la Mairie de Bordeaux a décidé de ne plus financer le Ballet, avec l'aval du Ministère de la Culture c'est parce qu'il faut réduire la dépense publique, qu'on a recruté un chef de choeur prestigieux qui garde les ressources pour lui-même. et que ça permet de faire des économies sans bruit, car avec même pas 10 000 signataires, la pétition pour le ballet de Bordeaux (que j'ai évidemment signée) est assez loin de l'élan populaire. On en profite en effet pour virer un directeur trop encombrant et présent depuis trop longtemps, résistant à l'entreprise de démolition et assez connu pour tenir tête aux tutelles.
Je ne suis même pas sûre qu'on puisse parler de calcul démagogique, l'électorat de Juppé est sans doute plus important dans le public de l'ONB que dans les amateurs de street arts.

Et bien sûr, comme vous l'avez déjà signalé, parce qu'un ballet contemporain ou une représentation de hip-hop ont des coûts de production beaucoup plus faibles (décors, costumes) qu'une production classique. Le classique est un poste coûteux, les économies vont plus vite en tapant là qu'ailleurs. Ce qui sans doute va finir en effet par impacter même l'ONP, voire certains orchestres qui devront jouer Malher ou Beethoven avec quelques titulaires et beaucoup de vacataires, et proposer pour le reste de leur programmation des compositeurs nécessitant moins d'effectifs.

La seule idéologie qui règne, c'est celle de la destruction de toute forme de service public de qualité, la réduction des dépenses publiques, on paye trop d'impôt que voulez-vous, il faut réduire la dépense, mais prière de taper dans les dépenses qui affectent les autres, moi je veux le beurre sans en payer le prix.

Un tel état d'esprit parmi les amateurs de ballet m'exaspère vraiment, et je suis désolée de constater qu'on en est toujours là...


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Ballerina



Inscrit le: 01 Juin 2016
Messages: 1586

MessagePosté le: Sam Fév 18, 2017 9:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Shocked
Et parler de racisme est vraiment trop fort ! Mad


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22087

MessagePosté le: Sam Fév 18, 2017 9:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Haydn est toujours le premier à critiquer ici la destruction du service public au nom d'intérêts financiers, donc je pense que le procès qui lui est adressé est bien mal venu. Il ne porte pas de jugement en soi sur les danses urbaines, mais sur leur légitimation par l'institution au détriment d'autres danses (cela ne concerne pas seulement la danse classique du reste). L'enseignement du classique a disparu dans des tas d'endroits et certains vous en parleraient bien mieux que moi. Pour ma part, je pense que le mépris social, le racisme - puisqu'on emploie les grands mots -, c'est plutôt ça : penser que le classique, c'est bon pour une certaine clientèle, bourgeoise et aisée, et que les jeunes des banlieues ne peuvent pas y adhérer, qu'ils ont leur identité à eux, qu'il faut à tout prix cultiver, comme s'ils ne pouvaient pas s'intéresser à autre chose qu'à la culture de cité.

Il n'y a jamais qu'une seule explication aux choses. La réduction des dépenses entre évidemment en compte dans cette affaire (mais celle du salaire du directeur star ne semble pas tellement gêner?), mais cela n'empêche pas que la danse classique est méprisée depuis longtemps par les tutelles en France (et quand je dis "danse", je pourrais dire "art" en général - on parle des programmes scolaires?), car considérée comme trop élitiste. A ce titre, l'Opéra fonctionne un peu comme un "alibi", acceptable, parce qu'également objet économique et touristique. Le nier serait à mon avis un peu naïf.




Dernière édition par sophia le Sam Fév 18, 2017 10:28 pm; édité 4 fois
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Delly



Inscrit le: 14 Juin 2016
Messages: 603

MessagePosté le: Sam Fév 18, 2017 10:17 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne le nie pas, bien sûr qu'il y a cette accusation d'élitisme, qui se trouve être largement fondée (en tout cas du point de vue des CSP concernées) au vu du public qui pratique le ballet et fréquente les opéras.
Et donc oui il est normal de partager les ressources publiques avec les danses qui sont jugées (tout aussi à tort) "populaires" et je me réjouis de leur légitimation par les pouvoirs publics, qui n'a pas lieu d'être "au détriment du ballet", toutes ont la même valeur culturelle, elles ont leur place dans les conservatoires à partir du moment où elles y sont abordées en termes de qualité artistique.
Et en effet il y a ici un chef d'orchestre qui profite largement des fonds, ça non plus je ne le nie pas et oui c'est plus que gênant. Mais ça n'a précisément rien à voir avec les danses urbaines, Minkovski c'est aussi très élitiste.




Dernière édition par Delly le Sam Fév 18, 2017 10:22 pm; édité 1 fois
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fandorine



Inscrit le: 29 Avr 2012
Messages: 376

MessagePosté le: Sam Fév 18, 2017 10:18 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'idéologie dominante, indépendamment de tout bord politique (à Bordeaux, une municipalité LR donc a priori "conservatrice", on ne fait pas grand chose pour défendre le grand patrimoine), tend à ringardiser la culture classique: on est en plein dans la dictature du relativisme. Peut-on réellement mettre sur le même plan les "street arts" et la danse classique? Pour ma part, je ne le pense pas. Comme il ne me viendrait pas à l'idée de mettre sur le même plan le rappeur Eminem (qu'il m'est arrivé d'écouter sans déplaisir) et le ténor Jonas Kaufmann, ou un mur de graffitis coloré et spectaculaire à regarder et la Joconde.

La question qui se pose aux gouvernants "culturels" est : veut-on former les danseurs qui feront le show sur les tournées de Beyonce, Madonna et consorts? ou le futur Noureev?


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Delly



Inscrit le: 14 Juin 2016
Messages: 603

MessagePosté le: Sam Fév 18, 2017 10:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

fandorine a écrit:
tend à ringardiser la culture classique: on est en plein dans la dictature du relativisme. Peut-on réellement mettre sur le même plan les "street arts" et la danse classique? Pour ma part, je ne le pense pas. Comme il ne me viendrait pas à l'idée de mettre sur le même plan le rappeur Eminem (qu'il m'est arrivé d'écouter sans déplaisir) et le ténor Jonas Kaufmann, ou un mur de graffitis coloré et spectaculaire à regarder et la Joconde.

La question qui se pose aux gouvernants "culturels" est : veut-on former les danseurs qui feront le show sur les tournées de Beyonce, Madonna et consorts? ou le futur Noureev?


Les danseurs de Beyoncé vous remercient. La plupart ont reçu une formation longue et exigeante, incluant d'ailleurs du classique. Aurélie Dupont reconnaît elle-même que Beyoncé est une danseuse exceptionnelle. Et donc oui il faut aussi former ces danseurs-là, ET le futur Noureev.

Ce n'est pas du relativisme que de mettre au même plan des styles différents, à ce compte là on va aussi cesser de comparer la danse classique et la danse contemporaine, le grégorien et Messiaen, Raphael et Soulages. Le relativisme, c'est de comparer des oeuvres moyennes avec des chefs d'oeuvres (il y a des oeuvres moyennes et des chefs d'oeuvres dans le Street art comme dans la "culture classique" qui un jour a été contemporaine), et en général le relativisme c'est le mot qu'on sort quand on veut se prétendre absolument au dessus des autres.

La ringardisation de la culture classique est une réalité politique qui n'a rien à voir avec la promotion des cultures populaires, les unes et les autres pourraient parfaitement être promues sans que l'une ne soit considérée comme plus valable que l'autre. Les opposer fait partie de ces trucs de politiciens pour faire des choix uniquement budgétaires et glaner des voix chez les uns comme chez les autres.


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22087

MessagePosté le: Sam Fév 18, 2017 10:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Delly a écrit:
cette accusation d'élitisme, qui se trouve être largement fondée (en tout cas du point de vue des CSP concernées) au vu du public qui pratique le ballet et fréquente les opéras.

Justement, cette redistribution - ou plutôt sectorisation - des choses fait que le ballet, comme art ou comme discipline de loisir, s'adresse clairement aujourd'hui à une élite sociale (intellectuelle, je ne m'avancerai pas) en France. C'était beaucoup moins le cas "avant", quand toutes les villes et banlieues, moyennes ou grandes, avaient leurs petites écoles et conservatoires de quartier. Oui, l'Opéra comme salle de spectacle a toujours été un bastion de la bourgeoisie - on ne le changera pas! -, sauf que des gens peu fortunés, mais passionnés, pouvaient aussi le fréquenter très régulièrement, ce n'est plus le cas aujourd'hui.
Quant à la pratique du ballet, des danseurs renommés comme Manuel Legris, Nathalie Aubin ou Patrick Dupond (et beaucoup d'autres) venaient de milieux simples, ils ont commencé la danse dans de petites écoles de banlieue. Aujourd'hui, si l'on regarde le maillage des écoles en France, je pense que ce serait beaucoup plus compliqué, pour ne pas dire impossible, de trouver leurs équivalents.


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céline



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Messages: 404
Localisation: province

MessagePosté le: Dim Fév 19, 2017 1:45 am    Sujet du message: nouvelle du ballet de l'opéra de bordeaux Répondre en citant

J'ai été heurté également par cette idée que les "minorités visibles" siphonneraient les subventions culturelles de façon indue. Delly a fait un plaidoyer auquel j'adhère totalement. J'ajouterais que le Hip Hop est un moyen d'expression de jeunes pauvres, qui en France sont aussi espagnols, portugais, et bien sûr français. La culture élève, nous en avons d'autant plus besoin quand on grandit sans espoir.
Cette danse irrigue le contemporain, il suffit de voir le travail au sol de Pite par exemple.
Pour en revenir aux "minorités visibles", le traitement qui leur est réservé dans les grands classiques est tout simplement choquant, et je comprends parfaitement le concept de contexte historique. Le déclin de la danse académique est peut-être également imputable à ces acteurs.


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22087

MessagePosté le: Dim Fév 19, 2017 2:46 am    Sujet du message: Répondre en citant

Non seulement vous déformez les propos de haydn, qui ne fait que rappeler des choix en matière de politique artistique (qu'il ne les approuve pas - pour des raisons autres que celles que vous énoncez - est une autre question, mais il en a bien le droit, et à aucun moment, il n'a porté de jugement sur la validité en soi des danses urbaines ni même sur le fait qu'elles soient en soi subventionnées), mais en plus, vous laissez entendre que la fin du Ballet de Bordeaux pourrait être imputable au manque de "diversité" de son effectif - et que somme toute, ce qui leur arrive, c'est bien mérité? Désolée, mais là, je renonce à argumenter. Vos propos illustrent parfaitement la sectorisation dont je parle un peu plus haut et je trouve ce phénomène justement très regrettable.


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