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Montpellier Danse 2007

 
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haydn
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MessagePosté le: Sam Juin 23, 2007 11:04 am    Sujet du message: Montpellier Danse 2007 Répondre en citant

Le Festival Montpellier Danse s'ouvre aujourd'hui, et curieusement, c'est le Figaro, grand seigneur, qui parle le premier de cette manifestation sponsorisée par Télérama, propriété du Monde, son concurrent direct :


Citation:
La danse d'hier annonce-t-elle celle de demain ? Cette question sera l'un des fils rouges du festival Montpellier Danse, qui remonte plusieurs pièces de Dominique Bagouet, disparu il y a quinze ans, et dont les énergies fondatrices traverseront l'édition 2007 de ce festival qu'il avait lui-même lancé. C'est dans les théâtres, dans les rues et sur les écrans (une centaine d'heures d'images au programme), que Jean-Paul Montanari, directeur de Montpellier Danse depuis les débuts, propose de nous plonger dans l'« esprit Bagouet » pour mettre cette danse des années 1980 en perspective avec l'air du temps, marqué selon lui par « une remise en route du désir, un retour de la composition, de la vitesse dans la danse ». « L'art chorégraphique qui travaille sur le vivant a dû subir les funestes années sida, comme en témoigne la disparition précoce de Dominique Bagouet en 1992, confie Jean-Paul Montanari, et on peut se demander dans quelle mesure l'épidémie, la maladie et la mort ont eu un effet sur l'histoire des formes esthétiques de ces dernières années, où nous avons vu la danse ralentir et se figer jusqu'à produire une non-danse », continue-t-il d'expliquer.



L'article d'Isabelle Danto est ICI


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haydn
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MessagePosté le: Lun Juin 25, 2007 9:36 am    Sujet du message: Répondre en citant

Réveil du Monde, avec une réflexion plutôt critique sur l'oeuvre de Dominique Bagouet, qui sera à l'honneur cette année à Montpellier Danse :


Citation:
Si le bilan des Carnets est positif - trente remontages ont été menés et les demandes ne faiblissent pas -, le mode d'intervention et la réflexion se modifient. "L'oeuvre de Dominique nous semble toujours majeure, mais nous n'avons plus le devoir de mémoire, analyse Anne Abeille, des Carnets Bagouet. La question de la fidélité est aussi caduque. L'écriture se suffit tant elle est architecturée, mais on la lit autrement, comme un texte de Shakespeare peut être dit sans cesse différemment. Lorsqu'on transmet une danse de Dominique aujourd'hui, on donne une leçon d'interprétation plutôt qu'un cours de Bagouet. Les jeunes danseurs se moquent pas mal de la signature. Avec le temps, on oublie Bagouet, mais on retient la danse et son humanité."

Sur le terrain, l'affaire se révèle délicate. Le remontage de Jours étranges (1990) et de So schnell (1992) par le Ballet de Genève a exigé un an et demi de travail pour passer de la main à la main cette écriture sensuelle et minutieuse qui savait si bien goûter le tourbillon de la vie. Fondée sur un vocabulaire classique piqué d'accents baroques, sa gestuelle s'emballe parfois au petit galop comme sous l'effet d'un caprice enfantin. Appétit d'espace, désir intime de chaos, aimable dérision, la danse de Bagouet miroite d'humeurs variées.



L'article de Rosita Boisseau est ICI


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MessagePosté le: Mar Juin 26, 2007 8:39 am    Sujet du message: Répondre en citant

Nouvel article du Monde sur les premières représentation à Montpellier, pas forcément enthousiasmantes, selon le journal :


Citation:
Sur le grand plateau du Corum, samedi 23 juin, le chorégraphe Angelin Preljocaj lançait devant deux mille personnes le festival Montpellier Danse avec Eldorado, une création très attendue sur la partition Sonntags Abschied, de Karlheinz Stockhausen et imaginée à la demande du compositeur allemand. Une commande lourde à laquelle Preljocaj répond par un cadre massif : dans l'obscurité, douze stèles se dressent au creux desquelles les silhouettes des danseurs apparaissent surlignées de guirlandes lumineuses. Une fois les pleins feux revenus, la magie douce de ces icônes d'inspiration sud-américaine s'évapore. Ne reste que des monolithes sans grâce.

Est-ce leur rigidité qui déteint sur la danse jusqu'à lui donner une texture épaisse ? Est-ce la vigueur intrigante de la partition qui exige un certain poids chorégraphique pour lui résister ? A la musique proliférante, récit joueur dont les multiples sources sonores - froissements métalliques, roulis caillouteux et autres crépitements - se chevauchent, Preljocaj oppose une danse abstraite toute en muscles qui semble cavaler après elle-même.



L'article de Rosita Boisseau est ICI


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MessagePosté le: Mar Juin 26, 2007 8:46 am    Sujet du message: Répondre en citant

Libération est également moyennement enthousiaste :


Citation:
Copieux et dense programme que celui de Montpellier Danse et de son directeur, Jean-Paul Montanari. Pour cette 27e édition, le festival tisse une toile et tire mille fils de l’œuvre de Dominique Bagouet. Il ne s’agit pas d’un hommage au chorégraphe disparu en 1992, mais de l’écriture d’une constellation chorégraphique vivante, où chaque étoile éclaire le trop sombre paysage actuel. Au cœur de la manifestation, une journée de réflexion : «Ce que le sida fait à la danse/Ce que la danse fait au sida». Pour ceux qui préfèrent l’image, cent deux heures de projection jusqu’au 7 juillet retracent la vie, les habitudes de travail et les œuvres de Dominique Bagouet ainsi que leur transmission par les Carnets Bagouet. Quant aux spectacles, dont nombre de créations, ils attestent de la vitalité de la danse, loin des académismes. En ouverture, sans remous, le Corum accueillait le Ballet Preljocaj d’Aix. Trois pièces ont séduit sans plus. Au public habitué à l’audace, Preljocaj paraît presque convenu. N’empêche, le premier duo , Annonciation, qui conte la scène où Gabriel apprend à Marie qu’elle va porter le fils de Dieu, est d’une force peu commune. Interprété par Céline Galli et Zaratiana Randrianantenaina, ce duo frôle le viol. Le corps de la vierge est pris par celui de Gabriel. Il n’a d’autre solution que de se plier à l’Incarnation.



La critique de Marie-Christine Vernay est ICI


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MessagePosté le: Jeu Juin 28, 2007 8:28 am    Sujet du message: Répondre en citant

Toujours à Montpellier Danse, Mathilde Monnier a manifestement un peu déçu, et Marie-Christine Vernay, de Libération, d'ordinaire mieux disposée envers la création contemporaine, est dubitative :


Citation:
Jusqu’ici la danse contemporaine s’était tenue loin de l’unisson. Elle avait même en horreur ce procédé d’écriture plutôt simpliste, idéal pour occuper un corps de ballet classique. La directrice du Centre chorégraphique national de Montpellier, Mathilde Monnier, s’en empare dans sa nouvelle création, Tempo 76 (1), avec la ferme intention de lui régler son compte, tout en affichant une certaine fascination pour cette forme . Avec, heureusement, une bonne dose d’humour en plus.

[...]

Dans la veine du précédent spectacle avec le chanteur Katerine, 2008 vallée, Tempo 76 a beaucoup de peps. Ce n’est peut-être pas la Mathilde Monnier que nous préférons, plus sauvage et cinglante, mais on passe un agréable moment. En espérant que l’unisson ne devienne pas justement une forme de référence pour mieux organiser la danse en défilé. Ce qui, malheureusement, est dans l’air du temps.



La critique de Libération est ICI


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MessagePosté le: Mer Juil 04, 2007 8:38 am    Sujet du message: Répondre en citant

Figaro ci, Figaro là, avec une critique d'Empty Moves, de Preljocaj cette fois :


Citation:
Créateur infatigable d'une danse fluide et très écrite née de la virtuosité, Preljocaj, a toujours cherché à s'exprimer au moyen du mouvement. Au point qu'aujourd'hui, il a une confiance aveugle en son art, plaçant la danse pure au plus haut. On pourra d'ailleurs vérifier cela, ce soir, avec Empty Moves Part I & II, une nouvelle pièce abstraite, très charnelle et très intense, qui se démarque radicalement du minimalisme américain et du néo-académisme que Preljocaj a côtoyés. On se souvient d'Empty Moves Part I, créé en 2004 à contre-courant des normes de notre temps. Mais « l'art d'une époque n'est pas le goût de cette époque », rappelle le chorégraphe citant Marcel Duchamp.



L'article d'Isabelle Danto est ICI


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MessagePosté le: Mer Juil 04, 2007 8:51 am    Sujet du message: Répondre en citant

Commentaire - un peu minimaliste - aussi dans l'Humanité, sous la plume de Muriel Steinmetz :


Citation:
À Montpellier Danse, Angelin Preljocaj a présenté notamment sa dernière création, Eldorado, à partir de la partition Sonntags Abschied, de Karlheinz Stockhausen, sur une suggestion du compositeur lui-même. On n’a pas oublié, en 2001, d’Angelin Preljocaj déjà, les danseurs soumis au diktat des pales d’Helikopter (2001), quatuor pour moteurs d’hélicoptère et violon, du même Stockhausen. Cette fois, l’oeuvre du musicien clôt un opéra de trente-cinq heures aux accents lumineux, qui peuvent suggérer, ainsi que dit Preljocaj, « une forme sonore de vaudou » : bruits feutrés, roulis caillouteux, crissements métalliques, mugissements d’usine, amplitude à effets sonores multiples… Douze danseurs sont placés chacun devant la stèle à peine éclairée d’un tombeau anticipé. Ils s’en éloignent pour représenter à plusieurs des scènes inspirées des sept péchés capitaux.



La critique de l'Humanité est ICI


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MessagePosté le: Jeu Juil 05, 2007 8:28 am    Sujet du message: Répondre en citant

Libération, décidémment installé à demeure en Septimanie, comme dirait l'impayable Georges Frêche, semble toujours relativement sceptique quant à l'intérêt de cette édition 2007 de Montpellier Danse :


Citation:
Comme le prédisait Maguy Marin avec un dernier Ha ! Ha ! Ha !, spectacle sur le rire de complaisance et de collaboration, l’heure n’est plus à la rigolade, place à l’humour coriace. Cela donne des spectacles d’une tristesse infinie. Gris sur gris comme Like there’s no tomorrow du chorégraphe viennois Philipp Gehmacher. Dans ce trio au lointain comme s’il allait disparaître, le geste de l’un entraînant le geste réflexe de l’autre, le spectateur se sent presque indésirable. C’est à se taper la tête contre les murs, à se replier sur soi-même, en évitant toutefois de se faire trop de mal. La douleur doit rester chic.
La fin du rire produit aussi des veillées mortuaires. Très personnelle quand il s’agit de Raimund Hoghe avec Meinwärts, mise à mort ritualisée de sa propre mémoire. Plus adressée au public dans un conte cauchemardesque lorsque Alain Buffard, invité de marque du festival reprend Les Inconsolés en livrant le corps d’un enfant au Roi des Aulnes, sur quelques comptines. Le loup y était bien.



La critique de Marie-Christine Vernay est ICI


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MessagePosté le: Sam Juil 07, 2007 8:13 am    Sujet du message: Répondre en citant

La météo parisienne désespérément maussade doit inciter la journaliste de Libération à faire de l'incruste à Montpellier, et Marie-Christine Vernay se fend aujourd'hui d'un nouveau compte-rendu :


Citation:
Pour sa 27 e édition, adossée à l’œuvre de Dominique Bagouet qui lui sert d’armature, le festival Montpellier Danse a invité bien des spectacles qui passent en force en utilisant l’impact de l’image. Or, c’est une pièce discrète, plutôt en retrait, qui a retenu notre attention, celle de Laurent Pichaud : A titré. Il a pris comme sujet le métier d’interprète. Quelle mémoire les danseurs gardent-ils des œuvres dont ils se sont emparés ? Que reste-t-il de ces amours ? Que peut-on rejouer de ce qui a déjà été exposé ? Telles sont les questions qui sont mises délicatement en scène.
«Duo». Ils sont trois à se présenter au public, souriant, comme s’ils souhaitaient engager la conversation. Zénuno Sampaio part s’occuper de ses lumières, branchant, débranchant en direct les projecteurs. Catherine Legrand, qui fut interprète dans la compagnie de Dominique Bagouet et membre fondatrice des Carnets (qui transmettent son héritage), ne semble pas décidée à rester sur le plateau, elle sort, revient, repart. Cela déstabilise Laurent Pichaud qui n’a visiblement pas l’intention de danser tout seul.



La critique de Libération est ICI


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MessagePosté le: Lun Juil 09, 2007 7:23 am    Sujet du message: Répondre en citant

Libération toujours, pour cette critique du spectacle de clôture de cette édition 2007 de Montpellier Danse, en forme d'hommage à Dominique Bagouet :


Citation:
Mais alors, que venait faire Dominique Bagouet, chorégraphe de référence disparu en 1992 ? Même la journée de réflexion ne lui était pas consacrée, puisque l’intitulé n’était pas «Ce que Bagouet a fait à la danse, ce que la danse a fait à Bagouet», mais «Ce que le sida a fait à la danse, ce que la danse a fait au sida». A ce sujet, un livre est d’ailleurs en préparation.
En refermant le festival avec deux pièces de son répertoire, Jours étranges et So Schnell, interprétées par le Ballet du Grand Théâtre de Genève et transmises par trois anciens membres de sa compagnie (Olivia Grandville, Sylvie Giron et Charles Di Zazzo), Bagouet est venu rappeler qu’être un auteur chorégraphique n’est pas un vain mot. Nous en vîmes deux qui participèrent au festival: Mathilde Monnier et Angelin Preljocaj.



L'article de Marie-Christine Vernay est ICI


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MessagePosté le: Lun Juil 09, 2007 7:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

A paraître dans l'édition du Monde datée de demain, un autre bilan de ce festival 2007 :


Citation:
Rassemblé au Corum, dont Bagouet avait inauguré le plateau quelques mois avant sa mort avec So Schnell, le public montpelliérain a longuement battu le rappel, ému mais surtout excité par la fraîcheur et la beauté des oeuvres.

Dédiée à Bagouet, cette édition 2007, qui présentait 24 compagnies de danse pendant quinze jours, a rassemblé 25 000 spectateurs payants dans les salles et 11 000 dans les rues. Soit 6 % environ de moins qu'en 2006. Une baisse légère que Jean-Paul Montanari, directeur du festival, explique par un public "moins aventureux qui se replie sur des valeurs sûres". Il ajoute : "Il y a quelque temps, le critère de nouveauté était prépondérant pour un festival. Aujourd'hui, les spectateurs veulent voir d'abord une bonne pièce même si elle n'est pas toute neuve. Cet esprit de conservatisme, qui n'est pas seulement présent dans la danse, est perceptible cette année."



L'article de Rosita Boisseau est ICI


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