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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Mer Mai 26, 2004 1:22 am Sujet du message: La revue de juin, en avance sur les cerises! |
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Danser - Télérama ouvre le bal...
... un peu hâtivement, car s'ils avaient pris le temps de parcourir leur propre journal, ça leur aurait évité de se payer la fiole de leurs lecteurs.
En couverture Siôned Watkins, et cette accroche : "Montpellier danse : des places pour nos lecteurs". Problème, en page trois, dans l'édito d'Agnès Izrine, on apprend que "du fait d'un édile frileux", le festival "Montpellier Danse pourrait encore ne pas avoir lieu". C'est de la schizophrénie ou de la pub mensongère? En passant, l'"édile frileux", c'est Georges Frêche, le maire de Montpellier, mais comme il est du même bord politique que la rédaction, Agnès Izrine évite soigneusement de mentionner son nom. On sait jamais, desfois que Raffarin lirait Danser - Télérama.
Plus sérieusement, on trouve en page 10 un long portrait de Marie-Agnès Gillot, abondamment illustrés de photos prises lors des répétitions de Giselle / Mats Ek. On y apprend que l'étoile note ses rendez-vous "au feutre sur sa main"! A la suite de l'article, réalisé sous la forme d'un récit d'une journée de travail, il y a une longue "parenthèse", dévolue à Brigitte Lefèvre. La Directrice de la Danse y explique qu'elle aurait souhaîté nommer M. A. Gillot Etoile bien plus tôt, mais qu'elle a mis très longtemps à convaincre Hugues Gall de la chose. Brigitte Lefèvre décrit Mlle Gillot en termes extrêmement élogieux et chaleureux, ce qui donne un goût encore plus amer à l'interview stupide parue dans le JDD du 16 mai dernier.
Très belles photos aussi pour illustrer (encore) un papier consacré au Centre National de la Danse de Panti (inauguration officielle le 18 juin prochain). Le "9-3" est décidement à l'honneur dans ce numéro, avec un reportage sur les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis. La Province n'est pas oubliée, avec une présentation du festival d'Uzès et un compte-rendu de Kontakthof, de Pina Bausch, à Toulouse.
L'article historique est ce mois-ci dévolu à François Delsarte (1811-1871), théoricien français du langage et du geste, présenté, dans un raccourci un peu osé, comme le père de la Modern Dance made in USA. Il aurait également fortement influencé Rudolf von Laban (tiens tiens). L'article mérite d'être lu et examiné à la loupe. Son auteur, Nicolas Six, fait l'éloge de François Delsarte sans véritable analyse critique ; ce sont ce genre de concepts qui ont conduit aux dérives actuelles, où la danse se confond avec le sport. L'on retrouve effectivement ici également les idées néfastes de Laban, aujourd'hui encore vénéré. Certes, il a fui le Nazisme en 1938, mais après avoir tout de même réglé les "chorégraphies" de la cérémonie inaugurale des Jeux Olympiques de Berlin, en 1936... Danse - Sport-Spectacle - le tout réduit a une analyse scientifique, mécanique du mouvement. Danse - Ensemble de corps en mouvement - Négation de l'individu en tant qu'être pensant - Une spirale inquiétante. Mais j'outrepasse ici le cadre d'une revue de presse...
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Dim Mai 30, 2004 2:47 pm Sujet du message: |
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Petit exploit journalistique chez Danse, avec la parution du numéro de juin dès le 27 mai - jusque là rien d'extraordinaire -, mais dedans, il y a déjà le compte-rendu de la série des Don Quichotte et l'annonce de la nomination de Mathieu Ganio!
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L'article est illustré comme d'habitude de jolies photos signées Michel Lidvac ; a remarquer tout particulièrement pour les fans, 3 pleines pages en couleur avec, dans l'ordre, Benjamin Pech et Leatitia Pujol qui prennent la pose, Dorothée Gilbert entrain de faire un grand jeté, et Yann Bridard qui tente de circonvenir Eve Grinsztajn, superbe, avec sa véronique.
Pour le contenu - signé Aurélia Hardy -, on sent qu'il y a eu un petit malaise à la rédaction de Danse. Au-delà du passage de brosse à reluire de rigueur en pareille circonstance, on sent bien que la promotion-éclair de Mathieu Ganio soulève de réelles interrogations quand aux motivations profondes de la direction de l'Opéra de Paris... Côté critique, Aurélia Hardy a beau prendre de multiples précautions, on sent bien qu'elle n'a pas vraiment aimé Benjamin Pech et Laetitia Pujol dans les rôles principaux. Juste comme ça, en passant, on signalera à Aurélia Hardy que Carlos Acosta n'est pas "une étoile italienne invitée" [sic]. A la prochaine boulette de ce genre, Fidel Castro mobilisera l'armée pour prendre d'assaut les bureaux de Danse
Pour le reste, il y a un long article sur le Ballet du San Carlo, où Manuel Legris, Benjamin Pech et Eleonora Abbagnato se sont produits dans l'Arlésienne, de Roland Petit. Apparemment , ça devait être grandiose, vu les commentaires dithyrambiques de Valérie Gramigna et Sylviane Milley. Au cours de la même soirée, le San Carlo avait aussi programmé l'acte des ombres de la Bayadère et La solitude du vent, une création de Nikita Dimitrievsky. L'article est d'ailleurs accompagnée d'une interview du chorégraphe russe, et d'une autre de la belle Eleonora, qui avoue sa préférence pour le répertoire contemporain (tiens!) et trouve la reprise des ballets du XIXème siècle "pas si excitante"...
L'autre gros dossier de ce numéro de Danse est consacré au New Zealand Royal Ballet, avec notamment le Roméo et Juliette mis en scène par Christopher Hampson.
Pour le reste, il y a une critique mi-figue mi-raisain de Jérôme Frilley sur la soirée Nijinska - Taylor - Bombana au Palais Garnier, la narration des transports éprouvés par Sylviane Milley (grand bien lui fasse...) lors des représentations d'Anastasia de MacMillan au Royal Ballet, des photos - hideuses - du concours de Biarritz et une interview de la danseuse bulgare Masha Ilieva, où l'on apprend qu'à Sofia, on vient de voter une loi qui repousse à 50 ans l'âge de la retraite pour les danseurs... Encore un petit effort, et Claude Bessy pourra reprendre du service là-bas... 
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