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haydn Site Admin
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Lun Avr 16, 2007 11:17 pm Sujet du message: |
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Le détail du programme, avec quelques annonces pour la suite des activités du groupe de Bruno Bouché :
Citation: |
Incidence Chorégraphique
« Création et Tradition »
Direction Artistique : Bruno BOUCHÉ
Avec l’aimable autorisation et les encouragements bienveillants de Brigitte LEFÈVRE, directrice de la danse de l’Opéra national de Paris, ces soirées « hors les murs » permettent aux danseurs de l’Opéra d’orchestrer leur propre programme.
« Incidence chorégraphique » -un groupe de danseurs de l’Opéra de Paris réunis sous la direction artistique de Bruno Bouché- propose « Création et Tradition » un programme éclectique alliant la tradition classique, le langage néo-classique et la création chorégraphique des danseurs du Ballet de l’Opéra national de Paris.
Connus pour être des interprètes hors du commun certains se révèlent être de grands chorégraphes.
Mercredi 16 mai 2007
Forum du Blanc Mesnil
Programme :
Répertoire d’Incidence Chorégraphique :
« Délibes Suite » présenté au Palais Garnier pour la soirée Jeunes Danseurs en mai 2006
Chorégraphie de José Martinez
Musique : Léo Délibes
Avec : Ludmila Pagliero et Bruno Bouché
« Soli ter » créé le 20 mai 2006 2ème représentation
Chorégraphie de José Martinez
Musique : Chopin / Poulenc / St Saens
Avec : Simon Valastro, Jean-Christophe Guerri, et Allister Madin
« O » Créé le 15 octobre 2005 Théâtre de Fontainebleau
Chorégraphie, costumes et lumières : Luca Veggetti
Musique : Paolo Aralla (Blanc - après une lecture de Marenzio)
Avec : Ludmila Pagliero, Béatrice Martel, Bruno Bouché et Stéphane Bullion
« Akathisie »
Chorégraphie de Nicolas Paul
Musique : J.S Bach, sonate n°1 pour violon et clavecin, adagio
Avec : Stéphane Bullion
Répertoire du XXème siècle :
« Adagietto »
Chorégraphie d’Oscar Arais
Musique : Gustave Mahler
Avec : Simon Valastro et Pauline Verdusen
Répertoire Classique :
« Raymonda Pas de six »- extrait de l’Acte II
Chorégraphie d’après Marius Petipa
Musique : Glazounov
Avec Raymonda : Béatrice Martel, Abderam : Nicolas Paul et Ludmila Pagliero, Pauline Verdusen, Simon Valastro et Allister Madin
«Le Cygne blanc » -extrait de l’Acte II du Lac des Cygnes
Chorégraphie d’après Marius Petipa
Musique : Tchaïkovski
Avec Odette : Laura Hecquet, Siegfried : Nicolas Paul
« Diane et Actéon » –Pas de deux.
Chorégraphie : Aggripina Vaganova
Musique :Adolphe Adam
Avec : Laura Hecquet et Stéphane Bullion
Programme et distributions susceptibles de modifications selon les obligations dues à l’Opéra national de Paris.
Comment se rendre au Forum :
Ž Prendre l’autoroute A1. Sortie Blanc-Mesnil, à droite suivre Blanc-Mesnil
puis 1ère à gauche (av. Aristide Briand) suivre le fléchage Forum Culturel.
RER : Ligne B Drancy
Puis bus 148 ou 346 arrêts Libération
› Le Forum 1/5 place de la Libération 93150 Blanc Mesnil
É 01 48 14 22 00
Prochaines représentations d’Incidence Chorégraphique:
- Malaga(Espagne) Musée Picasso, le 20 et 21 juillet 2007
sous la direction artistique de Ghyslaine Reichert
- Les Baux de Provence Cathédrale des images Festival: le 26 juillet 2007
- Gordes le 2 août 2007
- Fontainebleau Théâtre Municipal : le Samedi 29 mars 2008
- Roissy, Orangerie : le Vendredi 23 mai 2008 |
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Jonquille
Inscrit le: 22 Avr 2005 Messages: 1882
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Posté le: Mer Mai 09, 2007 1:04 am Sujet du message: |
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Cette soirée est-elle confirmée et le programme maintenu ?
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Mer Mai 09, 2007 1:10 am Sujet du message: |
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Je n'ai eu aucune information concernant une quelconque annulation ou un changement de programme, Jonquille.
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korina
Inscrit le: 30 Aoû 2005 Messages: 37 Localisation: fontainebleau
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Posté le: Mer Mai 09, 2007 2:18 pm Sujet du message: |
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Je suis ravie de voir que ce spectacle se produira à Fontainebleau . Depuis la suppression des subventions pour le festival "Les Synodales" , il ne passait plus grand chose ici en ce qui concerne la danse .Merci pour cette info.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Lanou
Inscrit le: 12 Déc 2004 Messages: 352 Localisation: Paris
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Posté le: Jeu Mai 17, 2007 12:03 pm Sujet du message: |
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On ne peut que louer l'initiative de voir de la danse classique et contemporaine par les danseurs de l'Opéra dans la proche banlieue parisienne: en tant que fidèle suiveur de la compagnie, cela me permet d'assister à ces manifestations, et les riverains découvrent ce que cache la grande et lointaine capitale, parfois difficile de prime abord. Quand (des danseurs de) l'opéra vien(nen)t à la maison, c'est bien différent: et déjà dans la salle, l'ambiance était très animée et chaleureuse. Et puis, les vocations ne naissent-elles pas d'une première confrontation avec l'art? Ma voisine m'apprenait ainsi que Sylvie Guillem vient du Blanc Mesnil.
Le spectacle s'ouvrait sur Raymonda, avec quelques déceptions: Mlle Verdusen n'a, semble-t-il, pas fait sa variation, et j'aurais apprécié la voir plus danser. Florian Magnenet manque de l'orgueil du rôle d'Abderam, et ses sauts sont étonnaments bien faibles, et la superbe du personnage est bien amoindrie. Ludmila Pagliero, solide, s'en tire avec les honneurs de sa variation, et l'on a remarqué les qualités du couple Bernard-Béranger assuré par le fier Simon Valastro et Allister Madin, qui ne démérite aucunement face à son collègue sujet. Je jetterai un voile pudique sur la prestation de Mlle Martel, il s'agit là, pour moi, d'une erreur de distribution.
Akathisie, ce trouble psychopathologique qui témoigne de l'impossibilité à rester assis (que de signifiants, derrière cela!), est une chorégraphie touchante, d'une mélancolie empreintée, de l'irrémédiable douleur de l'angoisse mortifère; sur la sonate numéro 1 de Bach, le (ici) chorégraphe Nicolas Paul crée une gestuelle sensible et qui contraint le danseur à se refermer sur lui même, à ne surtout pas instaurer de relations visuelles avec le public, l'émotion, quelqu'elle soit est bien trop personnelle pour être comprise par l'autre (l'Autre?). Stéphane Bullion est là un danseur remarquable, et ses qualités techniques sont mises à rude épreuve par la difficile chorégraphie.
On souffle un peu, de ces huit minutes salvatrices après une bien longue Raymonda. Adagietto, avec Mlle Verdusen et M. Valastro, est une partie très esthétisante, tout dans la continuité et la fluidité. C'est très beau, sans plus (c'est déjà pas mal...!). Enfin, morceau de bravoure, l'adage blanc du Lac; Mlle Hecquet sera à terme une Odette, c'est sûr, mais il y a encore quelques choses à peaufiner; en tout cas, on est bien rassuré de retrouver cette danseuse classique assumer une partie bien plus intéressante que l'hiver récemment dansée des Cendrillon parisiennes; elle a la fibre, le potentiel, mais, ce qu'il y manque encore est ce supplément du jeu, bien diffiile, il est vrai, à instaurer dans le cadre d'une soirée de pas de deux et soli. José Martinez, parfait, comme toujours, il n'y pas lieu là à relativiser l'aura d'une Etoile parmi les plus intéressantes de l'Opéra.
Le spectacle se poursuit par O, chorégraphie de Luca Veggetti; partition dansée sans saveur, ennui de dix minutes, rien de spécialement novateur, les danseurs m'indiffèrent. Soli Ter, ingénueusement pensée en trois soli "solitaires" montrent successivement l'errement de l'homme dans sa pensée, ses actes, mais aussi sa joie, voire sa lubricité, vis à vis d'une jeune soubrette, et se clôt par l'angoisse du criminel à se faire pincer. Trois sentiments contrastés; M. Guerri est admirable dans ses doutes(...), on apprécie la gaieté de S. Valastro, et l'on est impressionné par l'aisance scénique de M. Madin.
Le Pas de Deux du Cygne Noir montre une Mlle Hecquet plus en difficulté avec le rôle, assez peu rugueux et dont on aurait bin aimé qu'elle soit plus détestable. Décision sans jugement de M. Magnenet, que je n'apprécie pas outre mesure; il est irrémediablement fade là où le rôle prête le flanc à tous les sentimentalismes de transis amoureux.
Magistrale leçon de M. Martinez dans trois courtes minutes du Tricorne.
Delibes Suite est assurée avec brio par Mlle Pagliero, en finesse, mais qui aurait pu allé plus loin dans la légèreté du rôle, et l'insouciance des pas. Bruno Bouché, directeur artistique d'Incidence Chorégraphique, est assez imposant dans sa danse; il n'y pas là de sauts qui ne soient pas finement calculés et savamment éxécutés. On aime, même si ce n'est pas parfait.
José Matinez est, je me le vois confirmé, un chorégraphe très ingénueux et j'espère ardemment qu'il lui sera confié plus sous peu.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Jeu Mai 17, 2007 2:14 pm Sujet du message: |
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Je trouve assez courageux, en même temps qu'ambitieux, le choix du Pas de six de Raymonda dans le cadre d'un gala de ce type. Pour la peine, on avait même ressorti les costumes d'un luxe inouï de la production Noureev (eh oui, on doit faire le ménage dans les greniers avant la saison prochaine qui reverra Raymonda, ou du moins une partie, sur la scène de Garnier!), ce qui n'était pas sans créer un léger décalage dans le contexte d'une petite salle de banlieue... Ce Pas de six excède largement la durée réglementaire des traditionnels pas de deux, et il est, faut-il le préciser, d'une difficulté extrême, les variations de Raymonda étant parmi les plus difficiles du répertoire. Alors oui, probablement, seule une Etoile - et une grande - peut se sortir sans heurts et avec brio de ce rôle; toutefois, il me semble que Béatrice Martel, si la technique n'était pas toujours au rendez-vous, possède l'élégance, l'allure qui sied au personnage. Pour le reste, il est un peu surprenant que le rôle d'Abderam ait été confié à Florian Magnenet qui n'a pas le tempérament ni le style pour interpréter ce personnage de caractère, plein de fougue et cette variation qui se doit d'être enthousiasmante et enivrante; on attend là un danseur moins noble, plus physique, plus sauvage... Il est vrai que l'Opéra ne regorge pas aujourd'hui d'artistes susceptibles de danser ce rôle, interprété autrefois par Belarbi, Romoli, Hilaire, ou plus loin encore, Guizerix, mais Stéphane Bullion, qui participait à ce gala, se serait davantage prêté au rôle, me semble-t-il...
Le Pas de deux du Cygne blanc, comme celui du Cygne noir, ont toujours beaucoup de mal à passer à mes yeux, hors de leur contexte. Laura Hecquet avait l'honneur d'interpréter le rôle d'Odette aux côtés de José Martinez. On y remarquait ses qualités scéniques, une belle présence (elle ne pâlit pas auprès de l'Etoile) et une technique sans failles. On attend maintenant une vision plus personnelle du rôle et peut-être un peu plus de poésie dans l'interprétation, mais son travail est déjà très prometteur, quand on sait qu'elle dansera le ballet dans son intégralité à Belgrade dimanche prochain, en compagnie du même partenaire... En Cygne noir, en revanche, l'interprétation est moins convaincante et manque quelque peu de caractère. On la voudrait plus autoritaire, plus vipère ou plus sensuelle, cette Odile...
Akathisie a été évoqué de manière détaillée plus haut. Il y a quelque chose d'étouffant dans cette chorégraphie, construite exclusivement sur un travail ancré dans le sol, qui montre un personnage quasi-autiste, qui jamais ne lève les yeux au ciel... Stéphane Bullion en est un magistral interprète, même si l'on a très, très mal aux genoux en le regardant...
Adagietto d'Oscar Araïz est souvent programmé dans les galas. On y a vu par le passé Isabelle Ciaravola, idéale - avec son corps souple et longiligne - dans une chorégraphie qui mise avant tout sur la beauté des lignes et l'expressivité, mais aussi Myriam Ould-Braham. Alors, c'est vrai, Pauline Verdusen a du mal à leur succéder. Néanmoins, le couple formé avec Simon Valastro, dont le physique s'associe bien à celui de sa partenaire, parvient à être émouvant.
O de Luca Veggetti, une chorégraphie que je connaissais déjà et qui ouvrait la seconde partie, ne m'a ni vraiment plu ni vraiment ennuyé, alors qu'en dire?... On y retrouve quelques tics contemporains, et notamment le goût pour le clair-obscur, une rhétorique chorégraphique que l'on a l'impression d'avoir déjà vu ailleurs, chez Kylian ou Duato, mais sans qu'un sens véritable se dégage de tout cela au bout du compte - à l'image de ces visages camouflés de foulards qui évoluent tels des aveugles errants au long de ces dix minutes, finalement assez décoratives...
Entre Soli Ter et Delibes Suite, deux ballets de José Martinez, je choisis quand même... Delibes Suite, un pas de deux toujours aussi délicieux, aussi délectable même... Certes, Ludmilla Pagliero n'a pas les qualités scéniques montrées par Mathilde Froustey lors de la soirée Jeunes Danseurs où elle avait été véritablement exceptionnelle, on y perd certainement en charme, en piquant et en brio, pourtant dans ce rôle où l'on a souvent vu briller Agnès Letestu, Melle Pagliero ne démérite tout de même pas aux côtés d'un Bruno Bouché juvénile et plein d'allant. Une belle conclusion donnée au spectacle! Pour dire quelques mots sur Soli Ter, l'ensemble se laisse regarder, a gagné en rigueur et en efficacité par rapport à la création, j'en ai apprécié les interprètes, meilleurs qu'à la création également (il ne reste que Jean-Christophe Guerri), notamment Simon Valastro très juste en petit marquis, mais à part ça, je n'ai pas grand-chose à dire de plus... C'est un peu léger tout de même et la parodie a aussi ses limites!
Et évidemment, bravo pour les trois minutes - rares! - du Tricorne!
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Jeu Mai 17, 2007 3:15 pm Sujet du message: |
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Gardons-nous de juger ce genre de spectacle de la même façon qu'une représentation à l'Opéra de Paris, où les conditions de répétition et le confort technique sont évidemment tout autres, même si l'équipement de la salle du Blanc-Mesnil est assez performant, et a notamment permis d'apprécier Soli Ter de José Martinez sous un angle bien plus favorable que l'an passé à Roissy.
Tout d'abord, je trouve également le choix de l'extrait de Raymonda - un ouvrage que l'Opéra de Paris ne nous présente que bien trop rarement dans son intégralité - plutôt courageux et bienvenu ; simplement, ce pas de six, par son côté spectaculaire, aurait peut-être été mieux à sa place en conclusion de la soirée. Au nombre des interprètes, on remarquait particulièrement Ludmilla Pagliero, à la fois lyrique et dynamique, et - sans doute aussi en raison de sa formation - assez à son affaire dans le style "russe". Florian Magnenet est peut être un Abderam un peu trop "beau gosse", et on le souhaiterait plus âpre, rebelle ; mais en même temps, il a la prestance et le physique qui conviennent, et on peut penser que l'Opéra de Paris, après le Prince de Cendrillon, lui confiera un jour des rôles tels qu'Abderam, précisément, ou Solor. On soulignera aussi qu'il est difficile, dans un extrait de ballet, isolé de son contexte, de construire réellement un personnage, et que la recherche du brio prime évidemment ; c'est aussi ce qu'attend le public de ce genre de gala, et de ce point de vue, le pari est réussi.
Suivait Akathisie, de Nicolas Paul, une chorégraphie datant de 2003 et qui avait été présentée notamment au Gala de Chartres il y a deux ans. L'ouvrage, inspiré comme souvent chez Nicolas Paul par de la musique baroque, a trouvé un nouveau souffle grâce à la qualité de l'interprétation de Stéphane Bullion, qui joue habilement du contraste entre la beauté plastique, la sensualité de ses attitudes corporelles et une gestuelle virile, presque rude.
Adagietto, d'Oscar Araïz, semble devenir un poncif des galas organisés hors les murs par les danseurs de l'Opéra de Paris, mais Pauline Verdusen et Simon Valastro ont donné de la pièce une lecture assez inattendue, qui en renouvelait l'intérêt. Foin de lyrisme, mais une grande pudeur, une retenue propre à toucher une âme sensible à la beauté.
La variation lente de l'acte I du Lac des cygnes et le pas de deux du Cygne blanc (acte II) nous ont donné un avant-goût du spectacle de Belgrade, qui réunira, comme l'a souligné Sophia, les mêmes interprètes. Physiquement, on est frappé par une ressemblance de plus en plus marquée entre Laura Hecquet et la grande Claire Motte ; on ne peut que souhaiter à Mlle Hecquet la même carrière prestigieuse, dont, rôle après rôle, elle semble poser les jalons. Il est évident qu'Odette - Odile lui tend les bras, et que le jour viendra où elle sera autorisée à danser ce rôle prestigieux entre tous sur l'une des scènes de l'Opéra de Paris.
J'ai également eu quelques difficultés à faire mien l'univers sombre, brumeux d'O, de Luca Veggetti, dont seule la musique, sensible et raffinée, due à Paolo Aralla a véritablement retenu mon attention.
Comme dit plus haut, Soli Ter, de José Martinez, a bénéficié de la plus-value apportée par les installations techniques plus performantes (principalement au niveau des éclairages) de la salle du Blanc-Mesnil, et d'une interprétation de qualité ; aux côtés de Jean Christophe Guerri, qui faisait ici son retour à la scène après une longue absence pour blessure - on le reverra dans La Fille mal gardée - se tenaient cette fois Simon Valastro et Allister Madin, tous deux excellents comédiens et qui ont su donner à l'ouvrage le peps qu'il requiert, tout comme Béatrice Martel par sa brève mais piquante intervention.
Brève, trop brève sans doute, fut également la prestation de José Martinez - en tant que danseur cette fois - dans la splendide Farruca du Meunier, extraite du Tricorne de Massine, qui a suscité l'enthousiasme d'un public qui en redemandait. Encore un ouvrage fameux que l'on aimerait voir redonner intégralement à l'Opéra de Paris.
Bruno Bouché et Ludmila Pagliero ont pour leur part eu l'honneur de conclure ce copieux programme par Delibes Suite, à nouveau de José Martinez, une pièce qui fait toujours mouche de par son brio et son humour, soulignés par les beaux costumes d'Agnès Letestu, qui semblent-il avaient subi quelques légères modifications par rapport aux précédentes reprises.
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mizuko
Inscrit le: 16 Avr 2006 Messages: 14999 Localisation: tokyo
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