Katharine Kanter
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Posté le: Sam Mai 26, 2007 11:10 pm Sujet du message: A pied d'oeuvre |
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Aujourd'hui, le Times (online) publie un interview de Darcey Bussell où elle revient sur les motifs de son départ de la scène.
J'aimerais souligner pour l'instant le seul passage suivant :
'Darcey puts her palm flat on the table, with the wrist hinging at a right angle ¬ the proper position of the foot in relation to the shin. Then she bends the hand forward, paw-like, and presses down on it. "This is what you are doing with the ankle when you are on pointe. When the joint is at that extreme, with the whole weight of the body going through it, it is totally wrong. The physios come in and say, 'No wonder you are in trouble. Maybe if you pulled back a bit...', and we say, 'Ah yes, but then it doesn't look so pretty.'" '
Pour ceux qui ne "voient" pas ce que veut dire Mlle. Bussell ici, je cite un récent louange de Patricia Barker de PNB (publié sur le forum de Criticaldance). Mlle. Barker, d'ailleurs, prend également sa retraite ces jours-ci.
"Those high-arched feet that once seemed almost bizarre but now seem normal and are now the envy of every ballerina (and ballerino)."
Je reviens au film "Markova", de Dominique Delouche. La ballerine anglaise, alors âgé de 90 ans, dit avec beaucoup d'emphase à Mlle. Ould-Braham "don't go over on the shoe. Everyone does nowadays. But don't. You'll last much much longer." Et elle montra son pied, pied Egyptien où elle devait se dresser pratiquement sur un seul orteil, et après 40 ans de travail sur les pointes, aucun signe de déformation, aucun oignon.
Les spécialistes, qu'ils soient bio-mécaniciens, kinés, ostéopathes etc. suivent tous la ligne de Markova : On se tient sur la pointe par les grands os de la jambe - cela s'appelle la "transmission osseuse". NE JAMAIS PASSER PAR DESSUS.
Je me rappelle avoir lu un interview avec Claude Bessy, où elle expliqua que c'est Lifar qui avait voulu que l'on passe par dessus pour faire, justement, "pretty".
"Pretty", qui n'a rien à voir ni avec le beau, ni avec le fonctionnel.
Quant à nos "beaux", en ce contexte précis les réjouissements qui attendent le "ballerino" sont décrits d'une manière passablement sensationaliste ici,
http://www.ballet.co.uk/magazines/yr_07/jun07/rs_rev_american_ballet_theatre_studio_0407.htm
Comme quoi, l'anglais peut parfois servir.
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