Pierre
Inscrit le: 31 Déc 2003 Messages: 982 Localisation: Paris
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Posté le: Mer Oct 17, 2007 10:35 pm Sujet du message: Pockemon Crew à Orléans les 17, 18 et 19 octobre 2007 |
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Tapez donc "Pockemon Crew" sous un moteur de recherche et vous comprendrez vite que, pauvre lecteur de Dansomanie, vous avez manqué dix ans d'un parcours artistique assez incroyable : l'histoire d'une petite vingtaine de jeunes danseurs virtuoses qui a fait le tour du monde et enthousiasmé des centaines de milliers de spectateurs.
"C'est ça la vie !?", créée en 2006 pour la biennale de la danse de Lyon raconte l'histoire de cette troupe, de la naissance des bambins, à la consécration suprême. Le "livret" est simple, voire naïf, linéaire, poétique et positif sur la réussite, l'intégration, l'effort, le doute, l'amitié.
Pour soutenir la chorégraphie, mais pour beaucoup moins cher que Robin Orlyn j'imagine, on a le droit à la vidéo du 11 septembre, quelques explosions nucléaires, et autres tsunamis, au cas où le spectateur débarquerait de la planète Mars; la musique de Christophe Rudel est de la même veine que celle d'un Philip Glass, c'est à dire pas inaudible du tout.
La chorégraphie est très cohérente avec des soli, des ensembles parfaitement réglés, et ce qu'il faut de mouvements lents pour respirer entre les démonstrations brillantes des danseurs.
Ah, j'ai oublié de vous dire, qu'il s'agit de hip-hop, popping et smurf... L'incursion d'une culture de la rue dans les théâtres nationaux n'est pas une nouveauté y compris dans le monde de l'Opéra puisque William Christie s'y est essayé avec Jean-Philippe Rameau au Châtelet il y a deux ans.
Le verdict : je me suis régalé. C'est brillant, précis, acrobatique, puissant, toujours au service de l'émotion, le sport s'effaçant derrière la poésie. Ce n'est jamais vulgaire et bien sûr accessible à tout public.
Oserai-je dire ici que j'ai cru percevoir plus de ponts entre ce spectacle et le ballet classique, qu'entre les Pockemon Crew et certaines créations contemporaines à l'Opéra, ... la vidéo obligée mise à part... ?
Les deux communautés de danseurs (la classique et la hip-hop), me semblant partager ici sans le savoir, la même modestie, le même goût du travail, le même souci de construire sur un vocabulaire et une grammaire très codés, une oeuvre intelligente et généreuse... l'une savante, l'autre populaire.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Mer Oct 17, 2007 11:26 pm Sujet du message: |
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Le siège des Pockemon Crew est... à l'Opéra de Lyon et ces danseurs de Hip-Hop ont fait leurs premières armes sur le parvis du théâtre de la Capitale des Gaules.
Un article d'Isabelle Danto, du Figaro, relate leur prestation au cours de la dernière Biennale de la danse (2006) à Lyon :
Citation: |
DANSE. De la rue à la scène, l'itinéraire de ce groupe de breakers «unis pour avancer» jusqu'à devenir la compagnie Pockemon Crew, est celui d'une success story. L'an dernier, les Pockemon présentaient leur première création Siii... Si sur la scène de la Villette et de Suresnes, les deux plus grands festivals de danse urbaine en France. Aujourd'hui, ils sont à la Maison de la danse de Lyon avec un nouvel opus intitulé C'est ça la vie ! ?
L'œuvre est en cours d'écriture mais, déjà, ne se limite pas à des démonstrations de techniques et de prouesses physiques. Ces jeunes danseurs s'attachent à inventer un véritable langage, tour à tour énergique, tendre, imaginatif et bourré d'humour. C'est leur formidable aventure qui constitue la matière même de C'est ça la vie ! ? |
L'article d'Isabelle Danto , du Figaro, est ICI
Merci à Pierre donc pour cette excursion hors des sentiers habituellement pratiqués par les fidèles de Dansomanie, mais qu'ont déjà fréquentés Yann Bridard ou Marie-Agnès Gillot...
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Berlioz
Inscrit le: 07 Juin 2006 Messages: 88 Localisation: Lyon
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Posté le: Jeu Oct 18, 2007 9:53 am Sujet du message: |
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Habitant Lugdunum, j'ai souvent eu l'occasion ces dernières années d'assister à leurs démonstrations sur le parvis de l'opéra, notammeent à leurs débuts (ils étaient moins nombreux) et j'ai eu le plaisir d'assister à leur apothéose à la biennale... un vrai tabac!
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