Quelques nouvelles publications

[haydn]

Deux ouvrages fort sérieux et suceptibles d'intéresser nos lecteurs et qui viennent de paraître :

[shylock]

Je vous signale la parution du livre "A L'OPERA AUJOURD'HUI - De Garnier à Bastille" de Frédérique JOURDAA, chez HACHETTE Littérature. Ce gros pavé trés documenté et facile à lire comprend deux parties: une partie consacrée à Garnier, une autre consacrée à Bastille. Dans la première partie, trente pages sont consacrées à l'Ecole de Danse et au CDB; on y appprend des tas de choses sur la vie quotidienne des danseurs et Laëtitia PUJOL et C.M. OSTA y sont interwievées. Laëtitia PUJOL y raconte dans quelles circonstances elle a été nommée étoile, à l'issue d'une représentation au pied levé de Don Quichotte, le rôle de Kitri l'ayant épuisée dès le premier acte. D'où sa surprise.
L'ouvrage est disponible à la FNAC Rennes au rayaon Danse, d'où les livres de C BESSY et E ROPERS ont déjà disparu.

[haydn]

Merci de l'information, Shylock!

Prix : 22 € environ

[shylock]

Apparemment vous étiez déjà au courant, Haydn. Ce n'est plus de l'infaillibilité, c'est de la divination!

[haydn]

Pas du tout, Shylock! C'est vous qui avez apporté l'information, et je suis allé trouver les références ensuite! Rien à voir avec de la divination!

[shylock]

Je suis retourné lire de longs extraits de ce livre cet après-midi. C'est une petite merveille, pleine de détails qui dénotent une connaissance approfondie des deux édifices et de l'activité qui y règne.

[Pierre]

Lecture de plage – même pour ceux qui ne sont pas encore en congés… Gloups !

J’ai démarré hier soir la lecture du lourd pensum de Frédérique Jourdaa sur le vie de la Maison Opéra de Paris. Nourri par la même finalité que le film « tout près des étoiles » de Niels Tavernier, ce livre – qui reprend quasi mot pour mot le titre du film pour l’un de ses chapitres -, est le fruit de l’immersion de l’auteur pendant trois ans dans la vie de l’Opéra. Ce que les uns présentent donc comme un privilège devient monnaie courante, tant sont nombreuses les lucioles électrisées par l’un des derniers phares encore vivant de notre vieille civilisation.

Par contre, là où l’œuvre cinématographique de Tavernier se concentre sur la vie du corps de Ballet avec un parti pris très personnel, l’épais volume de Melle Jourdaa se veut avant tout encyclopédique. On y détaille, pour l’instant, (je suis au quart de l’ouvrage) la passion des mille cinq cents collaborateurs, plus que la propre fascination de l’auteur. Pudeur féminine certainement. Tout y passe, le lyrique, la danse, le passé, le présent, les bâtiments, le personnel, le social, … tout absolument tout .

Le texte est néanmoins agréablement écrit, comme un roman, nourri de témoignages, de descriptions appliquées, de rappels historiques érudits, et d’un éloge appuyé, en fil rouge, du précédent locataire des lieux, Hugues Gall. On ne se heurte donc pas à une indigeste thèse universitaire, mais à un bonne lecture pour un été pluvieux. De plus, la mouture est toute fraîche puisque les références les plus récentes portent sur la saison 2003- 2004.

Peu de « scoops » pour le moment, sauf une intéressante dissertation sur la filiation historique de l’AROP… On sent parfois que certains paragraphes ont d’ailleurs pu être dictés de l’intérieur de la maison et j’imagine que ceux qui en connaissent les arcanes sauront lire entre les lignes.

Alors un petit conseil de lecture : France Télévision en Olympie pour le bruit de fond, un bon petit thé chaud, quelques friandises et ce bouquin pour passer du bon temps après une journée de boulot.

Suite au prochain numéro si inflexion majeure de l’ouvrage…

[Pierre]

Suite de la lecture de plage…

Le deuxième quart du bouquin est consacré à l’incroyable saga qui a conduit à construire le théâtre de la Bastille tel que nous le connaissons aujourd’hui.
Melle Frédérique nous met en perspective la descente aux enfers de Garnier après guerre, le sauvetage in-extremis de l‘Opéra par le duo Rolf Libermann/ Hugues Gall dans les années 70, le re-plongeon qui a suivi leur départ (assez humiliant d’ailleurs), les incroyables jeux politiques qui ont conduit au lancement de Bastille ; puis l’histoire rocambolesque du concours d’architecture, de la construction des installations, son démarrage « foireux ». Enfin l’auteur nous imprègne de toute la passion qui a animé les équipes pour dompter le vaisseau ivre.

Pour les humbles citoyens, comme moi, qui ont été témoins avec passion des grands travaux des années Mitterrand, un cours d’histoire contemporaine condensé, raconté comme un roman policier, c’est rafraîchissant et souvent consternant.

Bref un deuxième acte de lecture qui monte crescendo…

[haydn]

Je suis, mis en appétit par le post de Pierre, en train de relire l'ouvrage de Frédérique Jourdaa, que j'avais expédié en diagonale lorsque je l'avais acheté au moment de sa parution, et je dois dire que le contenu ne me convainc pas beaucoup. Disons qu'en ce qui concerne les explications historiques, il n'y a pas d'erreurs vraiment grossières (encore qu'il y a tout de même quelques fantaisies cocasses), mais Frédérique Jourdaa reprend largement ce qu'on peut trouver - en mieux et plus détaillé - dans les ouvrages de Jean Gourret, Stéphane Wolff ou Théodore de Lajarte, parus pour certains il y a plus d'un siècle.

Pour le reste, il y a beaucoup de passage de brosse à reluire, et à en croire l'auteur, l'Opéra de Paris est une sorte d'Eden où tout le monde s'aime d'amour tendre et désintéressé... Mais bon, je reviendrai sur la question un de ces jours, avec quelques citations pour illuster mon propos.