| Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
| Auteur |
Message |
haydn
Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26659
|
 Posté le: Ven Jan 05, 2007 9:55 am Sujet du message: La danse s'écrit à Pantin (Région parisienne) |
 |
|
Le Centre National de la Danse, installé à Pantin, à côté de paris, organise actuellement une exposition consacrée aux systèmes de notation chorégraphique, ainsi que le signale un article du Monde paru aujourd'hui :
| Citation: |
La notation serait à la danse ce qu'est le solfège à la musique : un système de signes symboliques qui traduisent les mouvements du corps dans l'espace. Peut-on imaginer de faire des études musicales sans apprendre le solfège ? En revanche, il est admis que l'enseignement et la transmission de la danse se passent de partitions et relèvent de la tradition orale. Pour les militants de la notation, cet état de choses doit changer. Apprendre à écrire la danse pour ensuite pouvoir la lire et l'interpréter ressemble à une urgence. Plus largement, cet art de l'éphémère doit se doter d'outils de mémoire qui conservent et enrichissent son histoire tout en dynamisant l'héritage de l'interprète.
Au coeur de cette problématique, le Centre national de la danse (CND) à Pantin (Seine-Saint-Denis) a dressé une exposition, "Les écritures du mouvement", autour des systèmes de notation apparus depuis le XVe siècle. |
L'article de Rosita Boisseau est ICI
|
|
| Revenir en haut |
|
haydn
Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26659
|
| Posté le: Mer Jan 10, 2007 9:40 am Sujet du message: |
|
|
L'Humanité publie une interview de Claire Rousier, commissaire de cette exposition consacrée aux systèmes de notation chorégraphiques :
| Citation: |
Claire Rousier, commissaire de l’exposition (par ailleurs à la tête du département du développement de la culture chorégraphique du CND) a bien voulu en évoquer les lignes de force et pointer certains des enjeux qui sont à l’oeuvre dans ces techniques de notation : aide-mémoire, support d’apprentissage, vecteur de création et moyen de transmission.
Peut-on vraiment noter la danse ?
Claire Rousier. La réponse est oui, même si les gens l’ignorent. Il n’est pas plus complexe d’écrire des mots, de noter des sons que de transcrire des gestes par écrit. Cela paraît incongru, surtout en France où l’on ignore ces pratiques. Ce qui n’est pas le cas ailleurs, notamment dans les pays anglo-saxons.
Quand débute la notation du mouvement en Occident ?
Claire Rousier. Les plus anciennes tentatives d’une représentation écrite du mouvement remontent au XVe siècle, comme le manuscrit de Cervera. Il rend strictement compte, sous la forme de traits représentant des lettres, de l’enchaînement des pas. |
L'interview de Claire Rousier, réalisée par Muriel Steinmetz est ICI
|
|
| Revenir en haut |
|
sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22163
|
| Posté le: Lun Jan 22, 2007 7:47 pm Sujet du message: |
|
|
En liaison avec l'exposition du CND, Libération publie aujourd'hui un article sur la notation chorégraphique, une activité qui n'est pas reconnue en France.
Danse avec les signes
| Citation: |
En notation, la question est de savoir si l'on peut être lu. Problème. Les danseurs ne sont nullement formés pour décrypter une partition chorégraphique, exactement comme si un instrumentiste ou un musicien ne connaissait pas le solfège. Pourtant, témoignant de la diversité des formes d'écritures, la notation est un formidable outil. Grâce à lui, ancré dans le contexte historique et l'imaginaire culturel de la société qui l'a vu naître, chaque système est une manière de comprendre le mouvement.
Reproduire le geste du scribe
Au XVe siècle, les représentations écrites du mouvement de danse sont réservées aux élites. Plus tard, au sein de l'Académie royale de danse fondée par Louis XIV, les maîtres à danser unifient et codifient le vocabulaire et les règles de la danse française. A cette époque, comme aujourd'hui, cette «littérature» de la danse révèle des univers complexes, plus ou moins tourmentés. Aujourd'hui, si des ballets et centres chorégraphiques nationaux ont intégré des notateurs dans leurs équipes, notamment pour l'entretien du répertoire, d'autres ne le font que de manière ponctuelle, ou pas du tout.
L'élément plastique de la notation est déterminant. Le souci des notateurs n'est pas seulement de conserver le mouvement mais aussi de reproduire le geste du scribe et, parfois même, la beauté de l'enluminure. Les notes, dessins et croquis préparatoires à une création fournis par les chorégraphes sont aussi fondamentaux à la compréhension de l'art de la danse. |
|
|
| Revenir en haut |
|
|
